Introduction

Qu’est-ce qu’un oignon ?

Un oignon, connu médicalement sous le nom d’hallux valgus, est une bosse osseuse qui se forme sur l’articulation à la base du gros orteil. Cette déformation se produit lorsque les os du gros orteil se déplacent, ce qui entraîne une traction de la pointe du gros orteil vers les orteils plus petits et force l’articulation à la base du gros orteil à ressortir. Au fil du temps, ce désalignement peut entraîner des douleurs, un gonflement et une restriction des mouvements.

Prévalence et impact

Les hallux valgus sont une affection courante du pied qui touche des millions de personnes dans le monde. Ils sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes, en grande partie en raison du choix de chaussures qui serrent les orteils. Les oignons peuvent se développer à tout âge, mais ils sont plus fréquemment observés chez les adultes. L’impact des oignons va au-delà de l’inconfort physique ; ils peuvent affecter la mobilité, les activités quotidiennes et la qualité de vie globale d’une personne. Les cas graves peuvent nécessiter une intervention chirurgicale pour corriger la déformation et soulager la douleur.

Comment se forme un oignon :

L’hallux valgus est une déformation du gros orteil caractérisée par une déviation latérale de l’articulation métatarsophalangienne, souvent accompagnée d’une protrusion douloureuse de l’os à la base du gros orteil. La physiopathologie implique plusieurs étapes, notamment des facteurs génétiques, biomécaniques et environnementaux. Voici une description détaillée de ces étapes, y compris la biomécanique :

  1. Déviation initiale :
    • La déformation commence souvent par une déviation latérale de l’articulation métatarsophalangienne du gros orteil.
  2. Instabilité ligamentaire :
    • Les ligaments autour de l’articulation peuvent devenir instables, perdant leur capacité à maintenir la structure normale de l’orteil.
  3. Facteurs génétiques:
    • Certaines personnes peuvent avoir une prédisposition génétique à développer un hallux valgus.
  4. Pronation excessive :
    • La biomécanique du pied, notamment la pronation excessive, peut contribuer au développement de la déviation de l’hallux.
  5. Porter des chaussures inappropriées :
    • Le port fréquent de chaussures étroites, pointues ou à talons hauts peut exercer une pression sur l’avant du pied, aggravant ainsi la déviation.
  6. Déplacement du tendon abducteur :
    • Le tendon abducteur du gros orteil, qui stabilise l’orteil, peut se déplacer latéralement, contribuant ainsi à la déformation.
  7. Formation d’une bosse (exostose) :
    • En réponse à la déviation, une bosse osseuse (exostose) peut se former à la base du gros orteil.
  8. Déplacement de la tête métatarsienne :
    • L’articulation métatarsophalangienne peut se déplacer vers la partie interne du pied, accentuant la déviation.
  9. Inflammation et douleur :
    • La déformation peut provoquer une inflammation des tissus environnants, entraînant des douleurs, notamment lors de la marche ou du port de chaussures inappropriées.
  10. Déformation progressive :
    • L’hallux valgus a tendance à progresser progressivement au fil du temps, la déviation des orteils s’aggravant si des mesures correctives ne sont pas prises.

Il est important de souligner que la physiopathologie de l’hallux valgus peut varier d’une personne à l’autre et que de multiples facteurs interagissent dans le développement de cette condition.

Biomécanique de l’Hallux Valgus

La biomécanique de l’hallux valgus est étroitement liée aux modifications anatomiques associées à cette déformation du gros orteil et de la première articulation métatarsophalangienne. La biomécanique du pied est complexe et implique une coordination précise entre les muscles, les ligaments, les tendons et les articulations. Lorsque l’hallux valgus se développe, il peut entraîner des altérations importantes de la biomécanique du pied. Voici quelques aspects clés de la biomécanique de l’hallux valgus :

  1. Déplacement latéral de l’hallux : La caractéristique la plus caractéristique de l’hallux valgus est le déplacement latéral (valgus) du gros orteil. Cela résulte souvent de la déviation latérale de l’articulation métatarsophalangienne vers l’extérieur, créant un angle anormal entre le premier et le deuxième métatarsien.
  2. Instabilité de l’articulation métatarsophalangienne : Le déplacement latéral de l’hallux peut entraîner une instabilité de l’articulation métatarsophalangienne. Cette instabilité peut influencer la répartition de la pression sous le pied pendant la marche, contribuant à la formation de durillons et de cors.
  3. Effets sur la voûte plantaire : l’hallux valgus peut influencer la hauteur de la voûte plantaire. Des modifications de la mécanique du pied peuvent entraîner une diminution de la hauteur de la voûte plantaire, affectant la répartition du poids et la stabilité du pied pendant la marche.
  4. Déséquilibres musculaires : Un déséquilibre entre les muscles des faces médiale (interne) et latérale (externe) du pied peut altérer la dynamique musculaire. Des muscles affaiblis ou tendus peuvent contribuer au développement et à la progression de l’hallux valgus.
  5. Impact sur la marche : les personnes atteintes d’hallux valgus peuvent adopter des schémas de marche modifiés pour soulager la douleur associée à la déformation. Ces adaptations peuvent entraîner des changements dans la biomécanique globale du corps.
  6. Arthrite : La progression de l’hallux valgus peut éventuellement conduire à une arthrite de l’articulation métatarsophalangienne, ce qui peut avoir des implications importantes sur la biomécanique du pied et la qualité de vie du patient.

Premier métatarse court : un facteur contribuant à l’hallux valgus

Un premier métatarse plus court est un facteur contribuant au développement de l’hallux valgus. Cette pathologie se caractérise par une déviation latérale du gros orteil. Lorsque le premier métatarse est plus court que le deuxième, il crée un premier rayon hypermobile et élargit le premier angle intermétatarsien. Cette combinaison de caractéristiques anatomiques favorise la formation d’un avant-pied évasé.

En raison de la longueur réduite du premier métatarse, le poids supporté lors de la phase finale de la marche est majoritairement porté par le deuxième orteil. En cas de déséquilibre musculaire entre les muscles adducteurs et abducteurs de l’hallux, le gros orteil peut dévier latéralement. Ce phénomène est accentué par les contractions des muscles fléchisseurs et du long extenseur de l’orteil, agissant comme une corde d’arc et poussant l’extrémité du gros orteil plus loin en adduction.

Lorsque cet avant-pied évasé et prédisposé est contraint par des chaussures pointues à talons hauts, un poids supplémentaire est ajouté. Cette pression supplémentaire provoque une déviation latérale accélérée du premier orteil. Les chaussures pointues contribuent à augmenter la pression sur la face médiale de l’articulation métatarsophalangienne, ce qui entraîne une inflammation et des douleurs, souvent associées à la formation d’un oignon, également appelé oignon de tailleur.

(A) Le premier métatarse, plus court que le deuxième, crée un premier rayon hypermobile, ce qui entraîne une déviation latérale du gros orteil. (B) La déviation latérale est accentuée par des déséquilibres musculaires, ce qui entraîne une déviation latérale supplémentaire du gros orteil. (C) L’utilisation de chaussures à talons hauts et pointus augmente la pression sur la face médiale de l’articulation métatarsophalangienne, ce qui aggrave la déviation latérale et contribue à la formation d’un oignon.

Prévalence

  • Population : 23 % des adultes de 18 à 65 ans et 35,7 % des adultes de plus de 65 ans
  • Femmes : 30%
  • Hommes : 13%
  • Personnes âgées : 35,7 %

Causes

Voici quelques causes possibles des oignons :

  1. Hérédité : une prédisposition génétique peut jouer un rôle dans le développement de l’hallux valgus. Si des membres de la famille ont des antécédents de cette pathologie, le risque peut être accru.
  2. Type de pied : Certains types de pieds, comme les pieds plats ou les pieds avec une pronation excessive, peuvent augmenter le risque de développer un hallux valgus.
  3. Sexe : Les femmes sont plus susceptibles de développer des oignons que les hommes. Cela peut être lié à des facteurs tels que la structure osseuse et le choix des chaussures généralement portées par les femmes.
  4. Chaussures inadaptées : Le port régulier de chaussures étroites, pointues, à talons hauts ou mal ajustées peut exercer une pression excessive sur l’articulation du gros orteil, favorisant ainsi la déviation.
  5. Polyarthrite rhumatoïde : Les maladies inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoïde peuvent contribuer à la formation d’un hallux valgus en affectant les articulations.
  6. Laxité ligamentaire : Une laxité excessive des ligaments entourant l’articulation du gros orteil peut permettre une déviation progressive.
  7. Traumatisme : Les blessures au pied, en particulier autour de l’articulation du gros orteil, peuvent contribuer au développement de l’hallux valgus.
  8. Activité professionnelle : Certaines professions qui nécessitent de rester debout pendant de longues périodes peuvent augmenter le risque d’hallux valgus.

Symptômes

Les symptômes de l’hallux valgus peuvent varier en fonction de la gravité de la déformation. Voici quelques-uns des symptômes courants associés à cette affection :

  1. Bosse visible : La présence d’une bosse ou d’une protubérance osseuse sur le côté du pied, à la base du gros orteil, est l’un des signes caractéristiques de l’hallux valgus.
  2. Déviation du gros orteil : Le gros orteil est dévié vers le deuxième orteil, ce qui entraîne un mauvais alignement des orteils.
  3. Douleur : La douleur peut survenir au niveau de l’articulation du gros orteil, notamment lors de la marche ou lorsque vous portez des chaussures inappropriées.
  4. Inflammation : Une inflammation peut se développer autour de l’articulation touchée, provoquant une rougeur et un gonflement.
  5. Raideur articulaire : certaines personnes peuvent ressentir une raideur ou des difficultés à bouger le gros orteil.
  6. Formation de cors ou de callosités : En raison de la pression exercée par les chaussures, des cors ou des callosités peuvent se former sur la bosse ou sur d’autres parties du pied.
  7. Changements dans la marche : Pour éviter la douleur, une personne atteinte d’hallux valgus peut modifier sa marche, ce qui peut entraîner d’autres problèmes au niveau des pieds, des genoux ou du dos.

Vivre avec des oignons : le point de vue d’une patiente

Pour de nombreuses personnes, vivre avec des oignons est un combat quotidien marqué par la douleur, l’inconfort et les ajustements de style de vie. Comprendre le point de vue du patient est essentiel pour comprendre l’impact complet de cette maladie au-delà des symptômes cliniques. Nous nous penchons ici sur les expériences de ceux qui naviguent dans la vie avec des oignons, en soulignant les défis physiques, émotionnels et sociaux auxquels ils sont confrontés.

Douleur et inconfort physiques

L’impact le plus immédiat et le plus notable des oignons est la douleur physique. Cette douleur est souvent exacerbée par la marche, la station debout prolongée ou le port de certains types de chaussures. De nombreux patients décrivent la douleur comme une douleur lancinante constante qui s’intensifie avec l’activité. Un gonflement et une rougeur autour de l’articulation touchée sont fréquents, ce qui contribue encore plus à l’inconfort. La déformation peut également entraîner le développement de callosités et de cors en raison de la répartition anormale de la pression sur le pied.

Trouver des chaussures confortables devient un véritable défi. Les chaussures étroites ou serrées, courantes dans de nombreux environnements professionnels, peuvent aggraver l’oignon, ce qui rend difficile le respect des codes vestimentaires sans ressentir de fortes douleurs. Même les options de chaussures décontractées peuvent devenir limitées, car de nombreuses chaussures standard ne s’adaptent pas à la forme modifiée du pied.

Impact émotionnel et psychologique

La douleur persistante et les limitations physiques causées par les oignons peuvent avoir des conséquences néfastes sur le bien-être émotionnel et psychologique d’une personne. La douleur chronique peut entraîner des sentiments de frustration, d’impuissance et même de dépression. L’incapacité de participer à des activités appréciées, comme le sport, la danse ou les longues promenades, peut provoquer un sentiment de perte et d’isolement.

Des problèmes d’image corporelle peuvent également survenir, en particulier chez les personnes qui se sentent gênées par l’apparence de leurs pieds. Cette déformation visible peut rendre les personnes réticentes à porter des chaussures ouvertes ou à marcher pieds nus dans les lieux publics, ce qui entraîne une diminution de la qualité de vie et un retrait social.

Adaptations sociales et de style de vie

Les oignons nécessitent une série d’adaptations du mode de vie. Des activités simples comme faire les courses, assister à des événements sociaux ou jouer avec les enfants peuvent devenir des tâches intimidantes en raison de la douleur et de la mobilité limitée. De nombreux patients déclarent devoir planifier leurs journées en fonction de leur douleur au pied, évitant souvent les situations où ils pourraient avoir besoin de rester debout ou de marcher pendant de longues périodes.

Sur le plan social, cette condition peut entraîner un sentiment d’isolement. Il est fréquent que les personnes atteintes de cette maladie déclinent les invitations par crainte d’aggraver la douleur ou par gêne quant à l’apparence de leurs pieds. Cet isolement peut contribuer à un cycle de diminution de l’activité physique, ce qui nuit encore davantage à la santé et au bien-être général.

À la recherche d’un soulagement et d’un traitement

Les patients cherchent souvent à soulager leur douleur par divers moyens, notamment des analgésiques en vente libre, des appareils orthopédiques et des changements de chaussures. Bien que ces mesures puissent apporter un soulagement temporaire, elles ne parviennent souvent pas à résoudre le problème sous-jacent. Pour beaucoup, la perspective d’une intervention chirurgicale est intimidante, mais parfois nécessaire pour obtenir un soulagement à long terme. Le processus de récupération après une opération de l’oignon peut être long et difficile, mais des résultats positifs peuvent améliorer considérablement la qualité de vie d’un patient.

Facteurs de risque des oignons

Plusieurs facteurs de risque peuvent contribuer au développement de l’hallux valgus. Ces facteurs peuvent varier d’une personne à l’autre et souvent une combinaison de ces éléments peut conduire à la formation de cette déformation. Les principaux facteurs de risque comprennent :

  1. Génétique : une prédisposition génétique peut jouer un rôle dans le développement de l’hallux valgus. Si des membres de la famille ont des antécédents de cette pathologie, le risque peut être accru.
  2. Sexe : Les femmes sont plus susceptibles de développer des oignons que les hommes. Cela peut être attribué aux différences de structure du pied, au choix des chaussures et aux fluctuations hormonales.
  3. Âge : Le risque d’hallux valgus augmente avec l’âge. Des déformations du pied peuvent se développer et s’aggraver avec le temps.
  4. Type de pied : Certains types de pieds, tels que les pieds plats, les pieds larges ou les pieds avec une pronation excessive, peuvent être associés à un risque accru d’hallux valgus.
  5. Chaussures inappropriées : Le port fréquent de chaussures étroites, pointues, à talons hauts ou mal ajustées peut exercer une pression excessive sur l’articulation du gros orteil, contribuant à la formation d’un oignon.
  6. Activité professionnelle : Certaines professions ou activités qui nécessitent de rester debout pendant de longues périodes peuvent augmenter le risque d’hallux valgus.
  7. Maladies inflammatoires : Des maladies telles que la polyarthrite rhumatoïde, qui impliquent une inflammation des articulations, peuvent augmenter le risque de développer une déformation du pied.
  8. Laxité ligamentaire : Une laxité ligamentaire excessive peut favoriser une déviation de l’articulation du gros orteil.

Il est important de noter que la présence de ces facteurs de risque ne conduit pas nécessairement au développement de l’hallux valgus, mais ils peuvent contribuer à sa formation.

Diagnostic différentiel de l’hallux valgus

  1. Polyarthrite rhumatoïde : l’inflammation articulaire, telle qu’observée dans la polyarthrite rhumatoïde, peut provoquer des douleurs articulaires, des déformations et des raideurs, y compris au niveau de l’articulation du gros orteil.
  2. Goutte : La goutte est une forme d’arthrite caractérisée par des dépôts de cristaux d’acide urique dans les articulations, provoquant des douleurs et des gonflements.
  3. Bursite : l’inflammation de la bourse synoviale près de l’articulation du gros orteil peut provoquer des douleurs et un gonflement similaires à ceux observés avec l’hallux valgus.
  4. Névrome de Morton : l’épaississement d’un nerf entre les orteils peut provoquer des douleurs et des engourdissements, souvent confondus avec les symptômes de l’hallux valgus.
  5. Hernie discale lombaire : les problèmes de colonne vertébrale, tels que la hernie discale, peuvent provoquer une douleur intense et un gonflement du pied, qui peuvent être confondus avec les symptômes de l’hallux valgus.
  6. Fracture du pied : une fracture de l’os du pied peut provoquer une douleur intense et un gonflement, potentiellement confondus avec les symptômes de l’hallux valgus.
  7. Syndrome du tunnel tarsien : la compression du nerf tibial postérieur peut provoquer une douleur au niveau de la voûte plantaire, ressemblant aux symptômes de l’hallux valgus

Conseils de sélection de chaussures pour les personnes souffrant d’hallux valgus

  1. Pointe large : Optez pour des chaussures avec une pointe large qui permet à vos orteils de bouger librement sans être comprimés, réduisant ainsi la pression sur l’articulation du gros orteil.
  2. Bout en D : privilégiez les chaussures à bout en D plutôt qu’à bout pointu. Les chaussures à bout étroit peuvent aggraver l’hallux valgus en comprimant les orteils.
  3. Talons bas : Préférez les chaussures à talons bas pour réduire la pression sur l’avant du pied. Les talons hauts peuvent accentuer la déviation du gros orteil.
  4. Semelles amovibles : si possible, choisissez des chaussures avec des semelles amovibles. Cela permet de les ajuster pour s’adapter aux semelles orthopédiques personnalisées si nécessaire.
  5. Matériaux souples : Optez pour des chaussures fabriquées avec des matériaux souples et souples qui s’adaptent à la forme du pied, réduisant ainsi les frottements et les irritations.
  6. Soutien de la voûte plantaire : Un soutien de la voûte plantaire léger peut aider à stabiliser le pied. Cependant, il est essentiel que le soutien ne soit pas trop prononcé pour éviter de créer une pression supplémentaire sur l’avant du pied.
  7. Fermetures réglables : Choisissez des chaussures avec des fermetures réglables, telles que des lacets ou des sangles, pour permettre un ajustement personnalisé.
  8. Essayez vos chaussures le soir : essayez vos chaussures le soir, lorsque vos pieds sont souvent légèrement gonflés, pour avoir une meilleure idée du confort tout au long de la journée.
  9. Essayez avec des orthèses : si vous utilisez des orthèses, assurez-vous d’essayer des chaussures avec elles pour garantir un ajustement confortable.
  10. Évitez les chaussures étroites ou à talons hauts : Évitez les chaussures étroites, pointues, à talons hauts ou les chaussures dont la forme exerce une pression excessive sur l’avant du pied.

Chaque personne est unique et il est essentiel de trouver des chaussures qui offrent confort et soutien adaptés aux besoins individuels.

Traitement de l’hallux valgus

Non chirurgical

  • Modification de chaussures : Chaussures larges et à talons bas.
  • Orthèses : Améliore l’alignement et le soutien.
  • Analgésiques : paracétamol.
  • Glace : Appliquez de la glace sur la déformation enflammée pour réduire l’inflammation.
  • Coussinets pour oignons : préviennent l’irritation de la déformation HV.
  • Étirements : Aide à maintenir la mobilité de l’articulation touchée.

Les oignons deviennent douloureux si on les laisse progresser. Mais tous les oignons ne progressent pas nécessairement. De nombreux problèmes d’oignons peuvent être traités sans chirurgie. En général, les oignons qui ne sont pas douloureux ne nécessitent pas de correction chirurgicale. Pour cette raison, les chirurgiens orthopédiques ne recommandent pas de chirurgie « préventive » pour les oignons qui ne sont pas douloureux ; avec des soins préventifs appropriés, ils peuvent ne jamais devenir un problème.

Chirurgical

Ostéotomie

L’ostéotomie pour le traitement de l’hallux valgus (oignon) est une intervention chirurgicale qui consiste à couper et à réorienter les os de l’articulation métatarsophalangienne (MTP) à la base du gros orteil. L’objectif de l’ostéotomie est de corriger la déviation du gros orteil, de réaligner l’articulation et d’améliorer la fonction du pied.

Voici quelques points clés sur l’ostéotomie de l’hallux :

  1. Indications : L’ostéotomie est généralement envisagée pour traiter l’hallux valgus lorsque les mesures non chirurgicales, telles que le port de chaussures appropriées, l’utilisation d’orthèses et la physiothérapie, ne parviennent pas à soulager les symptômes et à corriger la déformation de manière satisfaisante.
  2. Techniques chirurgicales : Il existe différentes techniques d’ostéotomie pour l’hallux valgus, et le choix dépend de la gravité de la déformation et des caractéristiques spécifiques du pied. Les interventions peuvent impliquer la coupe et la réorientation de l’os métatarsien (ostéotomie proximale) ou de l’os phalangien (ostéotomie distale).
  3. Correction de l’angle : l’ostéotomie réduit l’angle intermétatarsien (IM), corrigeant ainsi la déviation vers l’intérieur du gros orteil.
  4. Fixation : Une fois l’ostéotomie réalisée, les os peuvent être fixés en place à l’aide de vis, de plaques ou d’autres dispositifs de fixation pour permettre une bonne guérison.
  5. Récupération : La période de récupération après une ostéotomie de l’hallux varie en fonction de l’intervention spécifique. Les patients peuvent nécessiter une période d’immobilisation temporaire, suivie d’une rééducation pour restaurer la mobilité et la force du pied.
  6. Risques et complications : Comme toute intervention chirurgicale, l’arthroplastie de l’hallux comporte des risques et des complications potentiels, notamment une infection, des problèmes de cicatrisation et une perte potentielle de mobilité ou de sensibilité.
  7. Suites postopératoires : Il est souvent conseillé aux patients d’éviter de mettre du poids sur le pied opéré pendant la période de récupération initiale. Des chaussures spéciales ou adaptées peuvent être recommandées pour favoriser la guérison.

Arthroplastie

L’arthroplastie est une intervention chirurgicale visant à réparer ou à remplacer une articulation endommagée. Dans le cas d’un hallux valgus (oignon), l’arthroplastie peut impliquer la réparation ou le remplacement de l’articulation métatarsophalangienne (MTP), qui est l’articulation située à la base du gros orteil. Cette intervention est également connue sous le nom d’arthroplastie de l’hallux.

Voici quelques points à considérer concernant l’arthroplastie de l’hallux :

  1. Objectif : L’objectif principal de l’arthroplastie de l’hallux valgus est de corriger la déviation du gros orteil et de réduire la douleur associée à l’hallux valgus. Cela peut également inclure la correction d’autres anomalies structurelles de l’articulation.
  2. Techniques chirurgicales : Il existe différentes techniques chirurgicales pour l’arthroplastie de l’hallux, et le choix dépend de la gravité de la déformation et des besoins spécifiques du patient. Certaines interventions impliquent la résection d’une partie de l’os pour réaligner l’articulation, tandis que d’autres peuvent impliquer la fixation de l’os avec des vis ou des plaques.
  3. Remplacement articulaire : dans certains cas, lorsque l’articulation est gravement endommagée, une arthroplastie peut être envisagée. Cela implique souvent l’utilisation d’implants articulaires pour restaurer la fonction articulaire.
  4. Récupération : La période de récupération après une arthroplastie de l’hallux peut varier en fonction de l’intervention spécifique effectuée. Les patients peuvent nécessiter une période d’immobilisation, suivie d’une rééducation pour restaurer la mobilité et la force du pied.
  5. Risques et complications : Comme toute intervention chirurgicale, l’arthroplastie de l’hallux comporte des risques et des complications potentiels, notamment une infection, des problèmes de cicatrisation et une perte potentielle de mobilité ou de sensibilité.
  6. Indications : L’arthroplastie de l’hallux est généralement envisagée lorsque les mesures non chirurgicales, telles que le port de chaussures appropriées, l’utilisation d’orthèses et d’autres interventions conservatrices, ne parviennent pas à soulager les symptômes et à corriger la déformation de manière adéquate.

Il est important de noter que chaque cas d’hallux valgus est unique et que la décision d’opter pour une arthroplastie dépendra de plusieurs facteurs, notamment de la gravité de la déformation, de la présence de symptômes et de la réponse aux traitements non chirurgicaux. Les patients doivent discuter en détail avec leur chirurgien orthopédiste pour comprendre les avantages, les risques et les attentes associés à l’arthroplastie de l’hallux.

Signes radiographiques de l’hallux valgus

Les signes radiographiques de l’hallux valgus, ou oignon, sont évalués à l’aide d’une radiographie du pied. Ces images permettent aux professionnels de la santé, tels que les radiologues, les chirurgiens orthopédistes ou les podologues, de visualiser la structure osseuse et d’identifier les caractéristiques spécifiques de la déformation. Voici quelques signes radiographiques typiques de l’hallux valgus :

  1. Angle intermétatarsien (IM) : il s’agit de l’angle formé entre les os métatarsiens du gros orteil et du deuxième orteil. En cas d’hallux valgus, cet angle est augmenté, indiquant une déviation du gros orteil vers l’intérieur.
  2. Angle d’hallux valgus (HAV) : cet angle mesure la déviation du gros orteil par rapport à l’axe longitudinal du pied. Un angle d’hallux valgus plus grand indique une déviation plus importante du gros orteil.
  3. Déplacement de la tête métatarsienne : les radiographies peuvent montrer si la tête métatarsienne (l’extrémité osseuse du gros orteil) est déplacée vers l’intérieur par rapport à la base du métatarsien.
  4. Hypertrophie articulaire : les radiographies peuvent révéler une hypertrophie de l’articulation métatarsophalangienne (MTP), l’articulation à la base du gros orteil, souvent associée à la formation d’une bosse.
  5. Ostéophytes : Des excroissances osseuses appelées ostéophytes peuvent se former à la base du gros orteil en réponse à la friction et à l’irritation, qui peuvent également être observées sur les radiographies.

L’évaluation radiographique permet aux professionnels de santé de déterminer la gravité de la déformation, d’élaborer un plan de traitement approprié et de surveiller la progression de la maladie au fil du temps. Les radiographies sont souvent prises avec le patient debout pour reproduire les forces de charge normales sur le pied, qui peuvent influencer la déviation du gros orteil.

Augmentation de l’angle intermétatarsien et déviation latérale des sésamoïdes, avec déviation latérale du gros orteil.

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