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Insuffisance vertébro basilaire et la manipulation cervicale

Le terme « insuffisance vertébro basilaire » (IVB) englobe tous les accidents ischémiques transitoires (AIT) de la circulation postérieure du cerveau.

L’insuffisance vertébro basilaire est le durcissement de l’artère vertébrale suite à l’accumulation de plaque d’artériosclérose et de calcium. Ceci rend l’artère vulnérable aux manipulations vertébrales cervicales. En dépit du fait qu’une lésion a l’artère est rare suite à une manipulation vertébrale, il est crucial de toujours vérifier son intégrité avant d’envisager la manipulation vertébrale cervicale.

Le système artériel vertébro-basilaire fournit du sang, de l’oxygène et des nutriments aux  structures cérébrales vitales, telles que le tronc cérébral, les lobes occipitaux et le cervelet. Il est possible que ce système soit atteint d’athérosclérose, qui est le durcissement des artères, causé par l’accumulation de plaque de cholestérol et de calcium. Trop de plaque aura comme conséquence de réduire même d’arrêter le flux sanguin. Le cerveau et cervelet se trouve en insuffisance vertébro basilaire (IVB).

Le système artériel vertébro-basilaire est une partie du système vasculaire qui alimente le cerveau en sang oxygéné. Il est composé des artères vertébrales et de l’artère basilaire. Ce système est crucial car il assure l’irrigation sanguine de la partie postérieure du cerveau, y compris le tronc cérébral et le cervelet. Voici des informations détaillées sur l’anatomie et la physiologie du système artériel vertébro-basilaire :

  • Une différence importante entre les régions cervicales et les autres régions vertébrales est la présence des artères vertébrales.
  • Ces branches partent de l’artère sous-clavière et traversent le foramen transversaire de chaque vertèbre cervicale à partir de C6 et au-dessus.
  • Lorsque l’artère atteint l’atlas, elle court presque horizontalement puis pénètre dans le forem pour se joindre à son voisin et former l’artère basilaire.
  • Les artères vertébrales fournissent environ 11% du flux sanguin cérébral, le système carotidien fournissant 89% (Grant, 1994a).
  • Approximativement la moitié (45-50 degré) de la rotation cervicale se produit principalement au niveau de l’articulation atlanto-axiale.
  • Durant la rotation de la tête, parce que l’artère vertébrale est fixée aux foramens transversaux C1 et C2, elle sera étirée/tendue, comprimée et torsadée.
  • Le mouvement de rotation est celui qui produit la plus grande diminution du flux sanguin a l’artère vertébrale (deKleyn et Nieuwenhuyse, 1927 ; deKleyn et Versteegh, 1933 ; Tatlow et Bammer, 1957 ; Toole et Tucker, 1960 ; Brown et Tatlow, 1963 ; Andersson et al., 1970 ; Barton et Margolis, 1975 ; Grossman et Davies, 1982 ; Yang et al., 1985).
  1. Origine : Les artères vertébrales sont des branches des artères sous-clavières, qui à leur tour proviennent de l’aorte.
  2. Trajet : Chaque artère vertébrale monte à travers le foramen transversarium des vertèbres cervicales (généralement C6 à C1) en se dirigeant vers le crâne.
  3. Réunion : Les deux artères vertébrales se rejoignent généralement à la base du crâne pour former l’artère basilaire.
  1. Origine : Formée par la réunion des deux artères vertébrales.
  2. Trajet : L’artère basilaire s’étend le long de la face antérieure du tronc cérébral, à la base du cerveau.
  3. Branches : L’artère basilaire donne naissance à plusieurs branches, qui fournissent du sang à différentes parties du cerveau, y compris le tronc cérébral, le cervelet, les nerfs crâniens, et la partie postérieure du cervebrum.
  1. Les artères vertébrales et basilaire s’anastomosent avec d’autres branches du système carotidien antérieur, assurant ainsi un approvisionnement sanguin collatéral au cerveau.
  2. Ces anastomoses sont cruciales pour la régulation du flux sanguin cérébral en cas de variations de pression ou d’obstruction partielle des vaisseaux.
  1. Irrigation Cérébrale : Le système vertébro-basilaire fournit une grande partie du sang oxygéné au tronc cérébral, au cervelet et à d’autres régions cérébrales postérieures. Ces régions sont impliquées dans des fonctions vitales telles que la régulation du rythme cardiaque, la coordination des mouvements, et le traitement sensoriel.
  2. Régulation de la Pression Intracrânienne : Les artères vertébrales et basilaire contribuent à la régulation de la pression intracrânienne en fournissant du sang aux structures cérébrales qui jouent un rôle dans cette régulation.
  3. Rôle dans le Réflexe Vasomoteur : Ces artères participent également au réflexe vasomoteur cérébral, qui ajuste le diamètre des vaisseaux sanguins cérébraux pour maintenir un flux sanguin adéquat.

L’incidence de faire un AVC suite à une manipulation vertébrale est inconnue, mais il est fort possible qu’il soit plus élevée que celui rapporté. Les chiffres fréquemment cités pour les blessures graves suite à la manipulation vertébrale:

  • 1 par plusieurs dizaines de millions de manipulations (Maigne, 1972)
  • 1 par 10,000,000 de manipulations (Cyriax, 1978)
  • 1 par 1000000 (Hosek et al., 1981)
  • 2-3 par million (Gutmann, 1983 ; Dvorak et Orelli, 1985)
  • 1 par 50,000 jusqu’a 1 par 5 millions (Rivet et Milburn)
  • 6 par 100,000 (Boyle et Al.)
  • 1 par 518886 (Patijn
  1. Athérosclérose : L’accumulation de plaques de cholestérol et d’autres dépôts dans les artères vertébrales ou basilaire peut réduire le flux sanguin vers le cerveau.
  2. Embolie : La formation d’un caillot sanguin ou d’un embole ailleurs dans le corps, qui peut se détacher et obstruer les artères vertébrales ou basilaire, entraînant une IVB.
  3. Dissection artérielle : Une déchirure dans la paroi d’une artère vertébrale peut entraîner la formation d’un hématome ou d’un caillot sanguin, réduisant ainsi le flux sanguin.
  4. Compression artérielle : Une compression externe des artères vertébrales peut survenir en raison de la compression des structures environnantes, comme dans le cas d’une hernie cervicale.
  5. Malformations artério-veineuses : Des anomalies dans la structure des vaisseaux sanguins peuvent entraîner des problèmes de circulation dans la région vertébro-basilaire.
  6. Syndrome de l’artère vertébrale : Une compression ou une irritation chronique de l’artère vertébrale due à des mouvements répétitifs du cou ou à des positions anormales peut contribuer à l’IVB.
  7. Maladies auto-immunes : Certaines conditions auto-immunes peuvent provoquer une inflammation des artères, ce qui peut entraîner des problèmes de circulation sanguine.
  8. Hypotension : Une pression artérielle basse peut entraîner une diminution du flux sanguin vers le cerveau, y compris dans la région vertébro-basilaire.
  1. Maux de tête Sévères : Des maux de tête intenses et soudains sont fréquemment associés à la dissection de l’artère vertébrale. La douleur peut être localisée à l’arrière du crâne ou dans la région cervicale.
  2. Vertiges : Les personnes atteintes de dissection de l’artère vertébrale peuvent éprouver des vertiges, une sensation de rotation ou d’instabilité.
  3. Troubles de la Vision : Des problèmes visuels tels que la vision floue, des points aveugles, ou des changements dans la perception des couleurs peuvent se produire.
  4. Troubles de l’Équilibre et de la Coordination : Certains individus peuvent éprouver des difficultés à maintenir l’équilibre, une instabilité en marchant, ou des problèmes de coordination.
  5. Troubles de la Parole : La dissection de l’artère vertébrale peut parfois provoquer des troubles de la parole, tels que des difficultés à articuler correctement les mots.
  6. Nausées et Vomissements : Des nausées et des vomissements peuvent survenir, en particulier si la perturbation du flux sanguin affecte les centres de contrôle de la nausée dans le cerveau.
  7. Douleur dans le Cou : Une douleur intense dans la région du cou peut accompagner la dissection de l’artère vertébrale, en particulier du côté affecté.
  8. Engourdissement ou Faiblesse : Des sensations d’engourdissement, de picotements, ou de faiblesse peuvent survenir dans le visage, les bras ou les jambes.
  9. Sifflements dans les Oreilles (Acouphènes) : Des bruits inhabituels tels que des sifflements dans les oreilles peuvent être présents.

L’insuffisance vertébro-basilaire (IVB) peut avoir des implications sérieuses pour la santé et le bien-être d’une personne en raison de son impact sur le flux sanguin vers la région vertébro-basilaire du cerveau. Les implications de l’IVB peuvent inclure :

  1. Accidents vasculaires cérébraux (AVC) : L’IVB peut augmenter le risque d’AVC, car une diminution du flux sanguin vers le cerveau peut entraîner des lésions cérébrales, en particulier si la condition n’est pas traitée.
  2. Déficits neurologiques persistants : En cas d’IVB sévère ou non traitée, des déficits neurologiques tels que des troubles de la vision, des problèmes de coordination, des difficultés d’élocution et d’autres symptômes peuvent persister.
  3. Handicap permanent : Dans les cas graves, l’IVB non traitée peut entraîner un handicap permanent, affectant la qualité de vie de la personne.
  4. Récurrence des symptômes : Les personnes souffrant d’IVB peuvent connaître des épisodes récurrents de symptômes, en particulier si la cause sous-jacente n’est pas traitée efficacement.
  5. Détérioration cognitive : Une diminution du flux sanguin vers le cerveau peut contribuer à une détérioration cognitive, affectant la mémoire, la concentration et d’autres fonctions cognitives.
  6. Complications cardiaques : L’IVB peut également avoir des implications pour le cœur, car la diminution du flux sanguin peut entraîner une augmentation de la charge de travail cardiaque.
  7. Changements émotionnels : Les changements dans le fonctionnement cérébral dus à l’IVB peuvent également avoir des répercussions sur la santé émotionnelle, pouvant entraîner des symptômes tels que la dépression, l’anxiété ou des modifications de l’humeur.
  8. Réduction de la qualité de vie : En raison des symptômes handicapants et des risques de complications graves, l’IVB peut entraîner une réduction significative de la qualité de vie.

La prévention et la sensibilisation à l’insuffisance vertébro-basilaire (IVB) sont essentielles pour réduire les risques associés à cette condition. Voici quelques mesures de prévention et de sensibilisation :

  1. Contrôle des facteurs de risque : La gestion des facteurs de risque cardiovasculaires tels que l’hypertension artérielle, le diabète, l’hypercholestérolémie et le tabagisme peut contribuer à prévenir l’IVB. Adopter un mode de vie sain comprenant une alimentation équilibrée, l’exercice régulier et l’évitement du tabac est crucial.
  2. Surveillance de la santé vasculaire : Les personnes présentant des antécédents familiaux de problèmes vasculaires ou d’accidents vasculaires cérébraux devraient faire l’objet d’une surveillance régulière de leur santé vasculaire. Des examens médicaux réguliers et des tests de dépistage peuvent aider à détecter les problèmes potentiels à un stade précoce.
  3. Éducation du public : Sensibiliser le public aux symptômes de l’IVB, aux facteurs de risque et à l’importance de la prise en charge précoce peut encourager les individus à rechercher rapidement une assistance médicale en cas de symptômes inquiétants.
  4. Formation des professionnels de la santé : Les professionnels de la santé doivent être bien informés sur les symptômes, les causes et les options de traitement de l’IVB. Ils doivent être en mesure de reconnaître rapidement les signes de cette condition et d’orienter les patients vers des soins spécialisés.
  5. Promotion de modes de vie sains : Encourager les changements de mode de vie sains, tels que l’adoption d’une alimentation équilibrée, la pratique régulière d’une activité physique et la gestion du stress, peut contribuer à réduire les risques de troubles vasculaires, y compris l’IVB.
  6. Accès à des soins médicaux : Assurer un accès facile aux soins médicaux permet aux personnes présentant des symptômes de consulter rapidement un professionnel de la santé. Cela favorise une prise en charge rapide et efficace de l’IVB.
  7. Recherche continue : Soutenir la recherche scientifique sur les causes, les mécanismes et les traitements de l’IVB peut améliorer les options de prévention et de traitement à long terme.
  1. Traumatisme Cervical : Les traumatismes, tels que des accidents de voiture, des chutes, ou des coups à la tête et au cou, peuvent augmenter le risque de dissection de l’artère vertébrale.
  2. Mouvements Violents du Cou : Des mouvements brusques ou excessifs du cou, tels que des rotations extrêmes, des hyperextensions ou des hyperflexions, peuvent contribuer à la dissection de l’artère vertébrale.
  3. Prédisposition Génétique : Certains individus peuvent avoir une prédisposition génétique à développer des anomalies dans la paroi des artères, augmentant ainsi le risque de dissection.
  4. Fibromusculaire Dysplasie : Une affection vasculaire caractérisée par des modifications anormales de la paroi des artères peut accroître le risque de dissection.
  5. Collagénopathies : Des troubles du tissu conjonctif, tels que le syndrome de Marfan ou le syndrome d’Ehlers-Danlos, qui affectent la structure des tissus, peuvent être associés à un risque accru.
  6. Certaines Conditions Médicales : Des conditions telles que la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn et d’autres maladies inflammatoires peuvent être liées à un risque accru de dissection de l’artère vertébrale.
  7. Migraines avec Aura : Des antécédents de migraines, en particulier celles accompagnées d’une aura, peuvent être associés à un risque légèrement accru de dissection de l’artère vertébrale.
  8. Âge : Bien que la dissection de l’artère vertébrale puisse survenir à tout âge, elle est souvent plus fréquente chez les personnes plus jeunes.
  9. Antécédents de Dissection Artérielle : Les personnes ayant déjà présenté une dissection artérielle, qu’elle concerne l’artère vertébrale ou d’autres artères, peuvent présenter un risque accru.
  1. Évaluation approfondie du patient : Avant d’entreprendre toute manipulation cervicale, il est essentiel de réaliser une évaluation approfondie du patient. Cela inclut l’anamnèse médicale, l’examen physique, la prise en compte des antécédents médicaux et des contre-indications éventuelles.
  2. Exclusion de contre-indications : Certains patients présentent des contre-indications aux manipulations cervicales en raison de problèmes de santé sous-jacents. Les contre-indications peuvent inclure des antécédents de fractures cervicales, de pathologies vasculaires, d’infections, de tumeurs, etc. Il est impératif d’exclure ces conditions avant d’effectuer toute manipulation.
  3. Formation et compétence du praticien : Les praticiens qui effectuent des manipulations cervicales doivent avoir une formation approfondie et être compétents dans ces techniques. La formation continue et la mise à jour des compétences sont cruciales pour garantir des pratiques sûres.
  4. Consentement éclairé du patient : Avant de procéder à une manipulation cervicale, il est impératif d’obtenir un consentement éclairé du patient. Cela implique d’informer le patient des risques potentiels, des avantages attendus et des alternatives disponibles.
  5. Techniques adaptées au patient : Chaque patient est unique, et les techniques de manipulation doivent être adaptées à sa condition physique et à ses besoins spécifiques. Des ajustements personnalisés peuvent aider à minimiser les risques.
  6. Évaluation neurovasculaire préalable : Avant toute manipulation cervicale, les praticiens doivent effectuer une évaluation neurovasculaire préalable pour détecter d’éventuels signes de troubles vasculaires ou neurologiques.
  7. Utilisation de techniques douces : Les praticiens peuvent choisir d’utiliser des techniques plus douces et moins invasives, en particulier chez les patients présentant des problèmes de santé spécifiques ou des préoccupations particulières.
  8. Suivi post-manipulation : Un suivi attentif du patient après la manipulation cervicale est essentiel. Cela permet de détecter rapidement toute réaction indésirable et de prendre des mesures appropriées le cas échéant.
  9. Documentation détaillée : Les praticiens doivent consigner de manière détaillée les manipulations cervicales effectuées, les réponses du patient, ainsi que toute réaction indésirable. Cette documentation peut être précieuse en cas d’éventuels problèmes ou complications.
  10. Communication interprofessionnelle : Il est important que les praticiens communiquent efficacement avec d’autres professionnels de la santé, tels que les médecins et les radiologues, pour assurer une approche collaborative et une prise en charge globale du patient.

Les manipulations cervicales comportent à la fois des risques potentiels et des avantages, et il est important de considérer ces aspects de manière équilibrée. Il convient de noter que la recherche sur ce sujet est en constante évolution, et il est recommandé de consulter les sources médicales les plus récentes pour obtenir les informations les plus à jour. Voici un aperçu des risques potentiels et des avantages des manipulations cervicales, en mettant en évidence quelques études et recherches récentes :

  1. Lésions vasculaires : Des cas isolés de lésions des artères cervicales, pouvant entraîner des accidents vasculaires cérébraux (AVC), ont été signalés. Une étude publiée dans le Journal of Neurology a souligné le lien entre les manipulations cervicales et le risque accru de dissection des artères cervicales, conduisant à des complications vasculaires.
  2. Lésions nerveuses : Bien que rare, des lésions nerveuses, y compris des lésions du nerf spinal, peuvent survenir à la suite de manipulations cervicales. Une revue systématique publiée dans le Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics a examiné les complications neurologiques liées aux manipulations cervicales.
  3. Fractures cervicales : Les manipulations cervicales peuvent potentiellement entraîner des fractures, en particulier chez les patients présentant des conditions préexistantes telles que l’ostéoporose. Une étude publiée dans le European Spine Journal a examiné les risques de fractures cervicales après des manipulations.
  1. Réduction de la douleur cervicale : Des études, dont une publiée dans le Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy, suggèrent que les manipulations cervicales peuvent être efficaces pour réduire la douleur cervicale chez certains patients, notamment ceux souffrant de troubles musculosquelettiques.
  2. Amélioration de la mobilité cervicale : Les manipulations cervicales sont souvent utilisées pour améliorer la mobilité de la colonne cervicale. Une étude publiée dans le Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics a examiné les effets des manipulations cervicales sur la mobilité chez les patients présentant des raideurs cervicales.
  3. Réduction des maux de tête : Certaines recherches, dont une étude publiée dans le Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics, ont suggéré que les manipulations cervicales peuvent être bénéfiques pour certains patients souffrant de maux de tête, en particulier ceux associés à des troubles cervicaux.
  1. Individualisation du traitement : Les avantages et les risques des manipulations cervicales peuvent varier d’un individu à l’autre. Il est essentiel que les praticiens individualisent les traitements en tenant compte des caractéristiques spécifiques de chaque patient.
  2. Consentement éclairé : Informer les patients des risques potentiels et des avantages des manipulations cervicales est crucial pour obtenir un consentement éclairé.
  3. Alternative aux manipulations : Dans certains cas, des approches alternatives moins invasives, telles que le traitement myofascial, ol’exercice, peuvent être envisagées.

La sélection des patients pour les manipulations cervicales (comme la chiropratique) est une étape cruciale qui nécessite une évaluation approfondie pour assurer la sécurité et l’efficacité du traitement. Voici quelques critères spécifiques à prendre en compte lors de la sélection des patients, en mettant l’accent sur la personnalisation des soins :

  1. Antécédents Médicaux Complets :
    • Examiner les antécédents médicaux du patient pour identifier les conditions préexistantes telles que l’ostéoporose, les fractures antérieures, les maladies vasculaires, les infections ou les tumeurs.
  2. Examen Neurologique et Orthopédique :
    • Effectuer un examen approfondi pour évaluer la fonction neurologique et détecter tout signe de compression nerveuse ou de troubles musculo-squelettiques.
  3. Évaluation de la Mobilité Cervicale :
    • Mesurer la mobilité cervicale du patient pour déterminer s’il y a des restrictions de mouvement significatives.
  4. Examen des Réflexes :
    • Évaluer les réflexes pour détecter d’éventuels signes de problèmes neurologiques.
  5. Examen de l’Articulation Temporo-Mandibulaire (ATM) :
    • Évaluer l’articulation temporo-mandibulaire, car des dysfonctionnements dans cette région peuvent influencer la décision de procéder à des manipulations cervicales.
  6. Âge du Patient :
    • Considérer l’âge du patient, en particulier chez les personnes plus âgées, où la densité osseuse peut être réduite, augmentant ainsi le risque de complications.
  7. Évaluation de la Douleur :
    • Évaluer la nature, l’intensité et la localisation de la douleur cervicale du patient.
  8. Historique de Réponse aux Traitements Précédents :
    • Examiner la réponse du patient à d’autres traitements conservateurs, tels que la physiothérapie, les médicaments anti-inflammatoires ou les approches non-manipulatives.
  9. Facteurs Psychosociaux :
    • Considérer les facteurs psychosociaux tels que le stress, l’anxiété, la dépression, qui peuvent influencer la perception de la douleur et la réponse au traitement.
  10. Contraindications Absolues et Relatives :
    • Se conformer aux guidelines professionnelles qui définissent les contre-indications absolues (par exemple, troubles de la coagulation) et relatives (par exemple, antécédents de pathologies cervicales graves).
  11. Consentement Éclairé :
    • S’assurer que le patient comprend les risques potentiels et les bénéfices du traitement, en obtenant un consentement éclairé avant de procéder aux manipulations cervicales.
  12. Communication avec d’Autres Professionnels de la Santé :
    • Collaborer avec d’autres professionnels de la santé, tels que les médecins traitants, pour obtenir des informations complémentaires et garantir une approche de soins intégrée.

Les tests d’insuffisance vertébro basilaire (VBI), sont utilisés à des fins de prévention avant d’effectuer des manipulations ou mobilisation cervicales.

Ces tests sont provocateurs et réalisés pour tester l’apport sanguin collatéral et vertébrobasilaire au cerveau. Ils sont réalisés pour tester l’apport sanguin collatéral et vertébrobasilaire au cerveau afin de détecter des signes et des symptômes de pathologie de l’artère vertébrale, qui peut présenter un risque avant la manipulation.

  • Placer le patient en décubitus dorsal et effectuer une extension passive et une flexion latérale de la tête et du cou.
  • Effectuer une rotation passive du cou du même côté et maintenir pendant environ 30 secondes.
  • Répétez le test avec un mouvement de la tête du côté opposé.
  • Le test est considéré comme positif s’il y a chute des bras, perte d’équilibre ou pronation des mains; un résultat positif indique une diminution de l’apport sanguin au cerveau.
  • Autres symptômes positifs:
    • Vertiges
    • Acouphènes
    • Étourdissements
    • Nystagmus
    • Paresthésie
    • Dysarthrie
    • Diplopie
    • La dysphagie
  • Patient en décubitus dorsal, tête hors de la table.
  • Demandez au patient de faire une hyperextension et une rotation de la tête.
  • Maintenez cette position pendant 15 à 30 secondes.
  • Répétez l’opération inverse.

Test positif : Vertige, étourdissement, flou visuel, nausée, évanouissement et nystagmus. –

Structures affectées : Sténose ou compression de l’artère vertébrale, basilaire ou carotide.

Si la présence d’un insuffisance vertebro basilaire IVB est évidente chez un patient, le praticien doit interrompre immédiatement les tests de provocation et ramener le cou du patient en position neutre (Rivett et al., 2005). Les procédures de manipulation doivent être interrompues et le patient référé à un spécialiste pour un examen médical plus approfondi.

En conclusion, la sélection des patients pour les manipulations cervicales est une étape cruciale qui nécessite une approche personnalisée et attentive. Les critères spécifiques tels que les antécédents médicaux, l’examen neurologique et orthopédique, l’âge du patient, la mobilité cervicale, et d’autres facteurs doivent être soigneusement évalués pour garantir la sécurité et l’efficacité du traitement. La personnalisation des soins est essentielle pour répondre aux besoins uniques de chaque individu et minimiser les risques potentiels associés aux manipulations cervicales.

Il est impératif que les praticiens respectent les contre-indications absolues et relatives, et qu’ils soient attentifs aux signes de complications éventuelles. La communication ouverte avec le patient, l’obtention d’un consentement éclairé et la collaboration avec d’autres professionnels de la santé sont des aspects essentiels de la prise en charge globale du patient.

En adoptant une approche holistique et en intégrant ces critères dans le processus de prise de décision, les praticiens peuvent assurer une prestation de soins de qualité, minimisant les risques potentiels tout en optimisant les avantages des manipulations cervicales. En fin de compte, la sécurité et le bien-être des patients doivent rester la priorité absolue dans la gestion des problèmes cervicaux par le biais de manipulations cervicales et d’autres modalités de traitement.

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