Spondylose vertébrale

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La spondylose vertébrale est un terme général utilisé pour démontrer l’usure liée à la colonne lors de son vieillissement. Elle affecte les vertèbres, les disques intervertébraux et les structures environnantes.

Introduction

La spondylose vertébrale, une condition dégénérative touchant la colonne vertébrale, émerge comme un sujet d’importance croissante dans le domaine de la santé. Cette affection, souvent associée au processus naturel de vieillissement, se caractérise par des changements dégénératifs qui affectent les vertèbres et les disques intervertébraux, entraînant des conséquences parfois significatives pour la qualité de vie des individus touchés. Cependant, il est essentiel de noter que la spondylose vertébrale ne se limite pas uniquement aux personnes âgées et peut également affecter des individus plus jeunes en raison de divers facteurs, y compris des traumatismes, des prédispositions génétiques, ou des modes de vie spécifiques.

Dans le cadre de ce texte, nous plongerons dans les divers aspects de la spondylose vertébrale, explorant ses origines, ses symptômes, et les options de traitement disponibles. Comprendre cette condition est essentiel pour sensibiliser et éduquer ceux qui pourraient être concernés, ainsi que pour permettre aux professionnels de la santé de mieux diagnostiquer et gérer cette affection. En examinant de près les mécanismes sous-jacents, les manifestations cliniques, et les approches thérapeutiques, nous chercherons à offrir une vision holistique de la spondylose vertébrale, soulignant son impact sur la vie quotidienne et mettant en lumière les moyens possibles de prévention et d’amélioration de la qualité de vie pour ceux qui en sont atteints.

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Dégénérence du disque et formation d’éperons osseux  

La dégénérescence du disque et la formation d’éperons osseux sont des aspects courants de la spondylose, une condition dégénérative de la colonne vertébrale. Voici une explication de ces deux phénomènes :

  1. Dégénérescence du disque : Les disques intervertébraux sont des structures situées entre les vertèbres de la colonne vertébrale, agissant comme des amortisseurs et permettant la flexibilité. Avec le temps, ces disques peuvent subir une dégénérescence due à l’usure normale, au vieillissement, à des facteurs génétiques, à des traumatismes ou à une surcharge mécanique. La dégénérescence du disque se caractérise par une perte d’élasticité, une diminution de l’épaisseur et éventuellement des fissures dans le disque. Cela peut entraîner une diminution de la hauteur du disque et une augmentation de la pression sur les structures environnantes.
  2. Formation d’éperons osseux (ostéophytes) : En réponse à la dégénérescence du disque et à une instabilité accrue de la colonne vertébrale, le corps peut réagir en formant des éperons osseux. Ces excroissances osseuses, également appelées ostéophytes, se forment généralement sur les bords des vertèbres ou des articulations facettes. Les éperons osseux sont une tentative du corps de stabiliser la colonne vertébrale en renforçant les zones affaiblies. Cependant, ces ostéophytes peuvent également contribuer à la compression des nerfs environnants, entraînant des symptômes tels que la douleur, la raideur et la perte de mobilité.

En résumé, la dégénérescence du disque et la formation d’éperons osseux sont des processus interconnectés dans le cadre de la spondylose. La dégénérescence du disque crée une instabilité qui, à son tour, peut stimuler la croissance d’éperons osseux comme mécanisme de réponse du corps pour renforcer la colonne vertébrale. Ces changements peuvent entraîner des symptômes et des complications qui affectent la qualité de vie, et des approches de traitement adaptées peuvent être explorées en fonction de la sévérité des symptômes et de la dégénérescence observée.

Mécanisme de la spondylose. À gauche : la partie antérieure normale de l’unité fonctionnelle avec un disque intact, un espace intervertébral normal et un ligament longitudinal postérieur tendu qui adhère totalement au périoste du corps vertébral. Centre : La dégénérescence discale permet le rapprochement des deux vertèbres, provoquant un relâchement du ligament longitudinal postérieur, et la pression intradiscale permet la dissection entre le périoste et le ligament. À droite : Le matériel discal extrudé devient fibreux, puis finit par se calcifier en ce qui devient un « éperon ».


Articulations facettaires

La dégénérescence discale, caractérisée par l’amincissement des disques intervertébraux, peut entraîner une augmentation de la pression sur les articulations facettaires ou zygapophysaires. Chaque corps vertébral possède quatre articulations à facettes agissant comme des charnières essentielles pour la flexion, l’extension et la rotation de la colonne vertébrale. Tout comme les autres articulations, les surfaces osseuses des articulations facettaires sont recouvertes de cartilage, un tissu conjonctif spécial offrant une surface de glissement autolubrifiante à faible frottement. Le processus de dégénérescence des articulations facettaires se manifeste par une perte de cartilage et la formation d’ostéophytes, tels que des éperons osseux. Ces modifications peuvent entraîner une hypertrophie ou une arthrose, également appelée maladie articulaire dégénérative. Cette condition induit une détérioration progressive de la fonction articulaire, accompagnée de symptômes tels que douleur, raideur et une réduction de la mobilité de la colonne vertébrale.

Causes

  1. Vieillissement : La spondylose dorsale est souvent associée au processus naturel de vieillissement. Avec l’âge, les disques intervertébraux peuvent perdre de leur élasticité, les articulations facettes peuvent s’user, et des éperons osseux peuvent se former.
  2. Usure mécanique : Des contraintes répétées sur la colonne vertébrale dorsale, résultant de mouvements fréquents ou de positions inconfortables, peuvent contribuer à l’usure prématurée des vertèbres et des disques.
  3. Blessures antérieures : Des blessures antérieures à la colonne vertébrale dorsale, telles que des fractures ou des traumatismes, peuvent augmenter le risque de développer une spondylose.
  4. Mauvaise posture : Une mauvaise posture constante peut exercer une pression excessive sur la colonne vertébrale dorsale, contribuant ainsi à la dégénérescence.
  5. Facteurs génétiques : Certains individus peuvent avoir une prédisposition génétique à développer des problèmes de dégénérescence vertébrale, y compris la spondylose dorsale.
  6. Obésité : Le surplus de poids peut augmenter la charge exercée sur la colonne vertébrale, accélérant ainsi le processus de dégénérescence.
  7. Mode de vie sédentaire : L’inactivité physique peut contribuer à la perte de flexibilité de la colonne vertébrale, favorisant ainsi la spondylose dorsale.

Symptômes

  1. Douleur dorsale : La douleur au niveau de la région dorsale (milieu du dos) est l’un des symptômes les plus fréquents. Elle peut être ressentie comme une douleur sourde, lancinante ou persistante.
  2. Raideur : Les personnes atteintes de spondylose dorsale peuvent éprouver une raideur dans la colonne vertébrale thoracique, ce qui peut limiter la mobilité et rendre certains mouvements plus difficiles.
  3. Perte de flexibilité : La dégénérescence des vertèbres et des disques peut entraîner une perte de flexibilité de la colonne vertébrale dorsale.
  4. Sensation de lourdeur ou de pression : Certains individus peuvent ressentir une sensation de lourdeur ou de pression dans la région dorsale.
  5. Engourdissements ou picotements : En fonction de la gravité de la spondylose dorsale et de son impact sur les nerfs environnants, des engourdissements ou des picotements peuvent se produire.
  6. Fatigue musculaire : La fatigue des muscles du dos peut être un symptôme, en particulier si la spondylose entraîne une tension musculaire constante.
  7. Douleur irradiante : Dans certains cas, la douleur peut irradier vers d’autres parties du corps, tels que les côtés du corps ou l’abdomen.

Physiopathologie

La physiopathologie de la spondylose dorsale implique une série de changements dégénératifs au niveau de la colonne vertébrale thoracique. Voici une explication des principaux aspects de la physiopathologie de la spondylose dorsale :

  1. Dégénérescence discale : Le processus débute souvent par la dégénérescence des disques intervertébraux situés entre les vertèbres de la colonne dorsale. Cette dégénérescence peut être attribuée à l’usure normale due au vieillissement, à des facteurs génétiques, à des traumatismes ou à une surcharge mécanique. Elle se caractérise par une perte d’élasticité, une diminution de l’épaisseur des disques et parfois des fissures dans le tissu discal.
  2. Instabilité vertébrale : La dégénérescence discale peut entraîner une instabilité au niveau de la colonne dorsale. La diminution de la hauteur des disques peut provoquer un rapprochement des vertèbres voisines, ce qui peut contribuer à une instabilité structurelle.
  3. Formation d’éperons osseux (ostéophytes) : En réponse à cette instabilité et à la dégénérescence, le corps peut former des éperons osseux ou ostéophytes. Ces excroissances osseuses se forment sur les bords des vertèbres ou des articulations facettes dans une tentative de stabiliser la colonne vertébrale.
  4. Altérations ligamentaires : La dégénérescence discale et la formation d’éperons osseux peuvent également entraîner des altérations au niveau des ligaments de la colonne dorsale. Le relâchement des structures ligamentaires, notamment du ligament longitudinal postérieur, peut contribuer à la mobilité anormale entre les vertèbres.
  5. Compression nerveuse : Les éperons osseux et d’autres changements dégénératifs peuvent exercer une pression sur les structures nerveuses environnantes, provoquant ainsi des symptômes tels que douleur, engourdissement, picotements et faiblesse dans la région dorsale ou d’autres parties du corps.
  6. Réponse inflammatoire : En réaction à ces altérations, une réponse inflammatoire peut se produire, contribuant aux symptômes et au processus pathologique de la spondylose dorsale.

La physiopathologie de la spondylose dorsale est un processus complexe et multifactoriel, impliquant des changements dégénératifs qui affectent les disques intervertébraux, les structures osseuses, les ligaments et les nerfs. Ces altérations peuvent entraîner des symptômes variés et une détérioration progressive de la fonction de la colonne vertébrale thoracique.

Signes radiographique de la spondylose dorsale

  1. Ostéophytes (éperons osseux) : Les radiographies peuvent révéler la présence d’ostéophytes, également appelés éperons osseux, qui sont des excroissances osseuses formées en réponse à la dégénérescence des vertèbres ou des articulations facettes. Ces éperons peuvent être visibles sur les bords des vertèbres.
  2. Réduction de la hauteur des disques intervertébraux : La dégénérescence discale peut conduire à une diminution de la hauteur des disques intervertébraux. Cela peut être évident sur les radiographies, où l’espace intervertébral entre les vertèbres semble réduit.
  3. Élargissement des articulations facettes : Les articulations facettes peuvent montrer des signes de dégénérescence, se traduisant parfois par un élargissement visible sur les radiographies.
  4. Sclerosis vertébrale : La spondylose peut entraîner une sclérose, ou épaississement de l’os, au niveau des vertèbres affectées. Cela peut être détecté par des zones plus blanches ou plus denses sur les images radiographiques.
  5. Déformations ou malalignements vertébraux : Des déformations ou des malalignements vertébraux peuvent être observés sur les radiographies en raison de l’instabilité et des changements structuraux liés à la spondylose.
  6. Calcifications des structures ligamentaires : Les radiographies peuvent également montrer des calcifications des structures ligamentaires, telles que le ligament longitudinal postérieur, en réponse aux changements dégénératifs.
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