Accueil Douleur par région Coude Épicondylite latérale du coude (tennis elbow)

Épicondylite latérale du coude (tennis elbow)

Introduction

L’épicondylite latérale du coude, ou tennis elbow, est un sujet d’intérêt majeur pour les praticiens en ostéopathie en raison de sa prévalence et de ses implications dans le domaine musculosquelettique. Contrairement à ce que son nom suggère, cette affection ne se limite pas aux joueurs de tennis ; elle peut affecter toute personne exposée à des mouvements répétitifs de préhension et d’extension du poignet.

Cette condition, caractérisée par une douleur et une sensibilité à l’extérieur du coude, peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie des individus, limitant leurs activités quotidiennes et professionnelles. En tant qu’ostéopathes, il est crucial de comprendre les mécanismes sous-jacents de l’épicondylite latérale du coude afin de fournir un traitement efficace et personnalisé à nos patients.

L’épicondylite latérale du coude survient généralement en raison d’une surutilisation des tendons qui s’attachent à l’épicondyle latéral de l’humérus, entraînant une inflammation et une dégénérescence. Les mouvements répétitifs de préhension et d’extension du poignet, associés à des facteurs tels que des biomécaniques déficientes, une technique inadéquate et des déséquilibres musculaires, peuvent contribuer au développement de cette affection.

Au cabinet d’ostéopathie, nous adoptons une approche holistique pour évaluer et traiter l’épicondylite latérale du coude. En commençant par une évaluation minutieuse de l’histoire médicale du patient et un examen physique approfondi, nous cherchons à comprendre les facteurs contributifs et les déséquilibres sous-jacents qui peuvent être à l’origine de la douleur et de l’inconfort.

Le traitement de l’épicondylite latérale du coude repose sur une combinaison de techniques manuelles, de conseils en matière de mode de vie et d’exercices thérapeutiques. Les techniques d’ostéopathie telles que la libération myofasciale, la mobilisation articulaire et les manipulations douces peuvent aider à réduire la tension musculaire, à améliorer la circulation et à favoriser la guérison des tissus affectés.

En parallèle, nous encourageons nos patients à adopter des modifications ergonomiques et des techniques de prévention des blessures dans leur vie quotidienne et professionnelle. En renforçant les muscles de l’avant-bras, en améliorant la flexibilité et en corrigeant les déséquilibres musculaires, nous visons à prévenir les récidives et à promouvoir une récupération durable.

Compréhension de l’Épicondylite Latérale du Coude

Bien que le tennis et d’autres sports de raquette soient souvent associés à l’épicondylite, plusieurs autres activités physiques peuvent également déclencher cette affection. Les muscles, ligaments et tendons qui maintiennent l’articulation du coude sont essentiels dans ce contexte. Le mécanisme sous-jacent à cette blessure réside dans les mouvements répétitifs de dorsiflexion du poignet en supination et en pronation, entraînant une surutilisation des tendons extenseurs de l’avant-bras. Cette sollicitation continue conduit à des micro-déchirures, à une dégénérescence du collagène et à une prolifération angio-fibroblastique.

L’évolution naturelle de l’épicondylite latérale, en l’absence de traitement, est caractérisée par une durée moyenne de 6 à 24 mois. Initialement considérée comme une condition inflammatoire, la compréhension de l’épicondylite a évolué vers une perspective dégénérative. Ainsi, le terme « tendinose » est désormais préféré à « tendinite » pour décrire cette affection, soulignant la nature dégénérative plutôt qu’inflammatoire du processus.

Mécanismes sous-jacents de l’Épicondylite

L’épicondylite, qu’elle soit latérale (tennis elbow) ou médiale (golfer’s elbow), résulte d’une combinaison complexe de facteurs mécaniques, biomécaniques, et biologiques. Cette condition, souvent considérée comme une blessure due à une surutilisation, est causée par des microtraumatismes répétés aux tendons qui s’attachent à l’épicondyle du coude. L’épicondylite latérale implique les tendons extenseurs de l’avant-bras, tandis que l’épicondylite médiale affecte les tendons fléchisseurs.

Au niveau mécanique, les mouvements répétitifs de préhension, de torsion du poignet et de flexion-extension du coude sollicitent excessivement les tendons impliqués dans l’épicondylite. Ces actions créent une contrainte excessive et une tension anormale sur les tendons, ce qui peut conduire à des microtraumatismes et à une inflammation locale.

Sur le plan biomécanique, des déséquilibres musculaires et des défauts de posture peuvent jouer un rôle dans le développement de l’épicondylite. Par exemple, un déséquilibre entre les muscles fléchisseurs et extenseurs de l’avant-bras peut entraîner une surcharge des tendons extenseurs, augmentant ainsi le risque de blessure. De même, une mauvaise technique ou des gestes inappropriés lors de la pratique d’activités sportives ou professionnelles peuvent exercer une contrainte excessive sur les tendons du coude.

Sur le plan biologique, l’épicondylite implique une cascade de réponses inflammatoires et dégénératives au niveau des tendons. Les microtraumatismes répétés induisent une inflammation locale, caractérisée par la libération de médiateurs inflammatoires tels que les prostaglandines et les cytokines. Cette inflammation chronique peut entraîner une dégénérescence des fibres tendineuses et une altération de la structure du tendon, ce qui compromet sa capacité à résister aux contraintes mécaniques.

En outre, des facteurs extrinsèques tels que l’âge, le sexe, le niveau d’activité physique et les conditions environnementales peuvent également influencer la survenue de l’épicondylite. Par exemple, les personnes âgées présentent généralement une diminution de la densité et de la résistance des tendons, ce qui les rend plus susceptibles aux blessures. De même, les femmes sont plus prédisposées à développer une épicondylite en raison de différences anatomiques et hormonales.

L’épicondylite latérale du coude trouve son origine dans une combinaison complexe de mouvements répétitifs et de mécanismes physiopathologiques qui mettent à l’épreuve les tendons et les structures musculaires à l’extérieur du coude. Comprendre ces mécanismes est essentiel pour cerner les causes sous-jacentes de cette affection douloureuse.

  1. Mouvements répétitifs du poignet et de la main : L’épicondylite latérale est souvent associée à des activités impliquant des mouvements répétitifs du poignet et de la main. Cela peut inclure des gestes tels que la saisie d’objets, la rotation du poignet, la manipulation d’outils, et même la pratique de certains sports comme le tennis. Ces actions répétées créent une tension excessive sur les tendons attachés à l’épicondyle latéral, entraînant une usure progressive et des microtraumatismes.
  2. Surcharge tendineuse et microtraumatismes : Les tendons attachés à l’épicondyle latéral sont soumis à des contraintes importantes lors de mouvements répétés. Avec le temps, cette surcharge tendineuse peut provoquer des microtraumatismes au niveau des tendons extenseurs du poignet et de la main. Ces micro-lésions activent la réponse inflammatoire du corps, entraînant une inflammation des tendons et des structures environnantes.
  3. Altérations vasculaires et dégénérescence tendineuse : Les microtraumatismes répétés peuvent altérer la circulation sanguine dans la région, compromettant ainsi la capacité du tendon à se régénérer efficacement. Cela conduit à une dégénérescence tendineuse, caractérisée par des changements structurels dans les tissus tendineux. Ces altérations structurelles affaiblissent les tendons et les rendent plus susceptibles de subir des dommages.
  4. Réponse inflammatoire et douleur persistante : L’inflammation est une réaction naturelle du corps à une blessure ou à une irritation. Dans le cas de l’épicondylite latérale, la répétition des microtraumatismes déclenche une réponse inflammatoire qui, avec le temps, peut devenir chronique. Cette inflammation persistante contribue à la douleur, à la sensibilité et à d’autres symptômes associés à l’épicondylite latérale du coude.

En résumé, l’épicondylite latérale du coude résulte de mouvements répétitifs qui engendrent une surcharge tendineuse, des microtraumatismes, des altérations vasculaires et une dégénérescence tendineuse. La réponse inflammatoire qui en découle contribue à la douleur caractéristique de cette condition. Une compréhension approfondie de ces mécanismes permet d’orienter les approches de traitement vers la réduction des contraintes répétées, la promotion de la guérison tendineuse et la gestion de l’inflammation.

Causes de l’Épicondylite latérale du coude

  1. Mouvements répétitifs : La cause la plus fréquente de l’épicondylite latérale du coude est l’utilisation excessive ou répétitive des muscles extenseurs du poignet et des doigts. Cela peut survenir chez les personnes qui pratiquent fréquemment des activités impliquant des mouvements de rotation du poignet, tels que le tennis (d’où le nom de « tennis elbow »), le golf, le bricolage, ou d’autres activités professionnelles nécessitant une utilisation intensive du bras.
  2. Âge : L’âge peut être un facteur de risque. L’épicondylite latérale du coude affecte généralement les personnes âgées de 30 à 50 ans, bien que cela puisse survenir à tout âge.
  3. Surutilisation : Des activités répétitives ou une utilisation excessive des muscles de l’avant-bras et du coude, sans période de récupération adéquate, peuvent contribuer au développement de cette condition.
  4. Technique incorrecte : Une technique incorrecte lors de la pratique d’activités sportives ou de l’exécution de tâches manuelles peut augmenter le stress sur les muscles et les tendons, contribuant ainsi à l’inflammation.
  5. Facteurs professionnels : Certaines professions, comme celles impliquant des mouvements répétitifs du poignet, des vibrations, ou des outils mal adaptés, peuvent augmenter le risque de développer une épicondylite latérale du coude.
  6. Facteurs anatomiques : Des anomalies anatomiques, telles qu’une prédisposition à une tension accrue sur les tendons, peuvent également jouer un rôle dans le développement de cette condition.
  7. Manque de condition physique : Un manque de condition physique général peut affaiblir les muscles de l’avant-bras, augmentant ainsi le risque de blessures, y compris l’épicondylite latérale du coude.

Symptômes de l’Épicondylite latérale du coude

  1. Douleur à l’extérieur du coude : La douleur est généralement ressentie à l’extérieur du coude, près de l’épicondyle latéral. Cette douleur peut être légère au début et s’aggraver progressivement avec le temps.
  2. Douleur qui s’aggrave avec l’activité : La douleur augmente souvent avec les activités qui impliquent la saisie, la prise, la torsion du poignet ou tout mouvement répétitif de l’avant-bras. Cela peut inclure des activités comme le tennis, le golf, le bricolage, ou même le simple fait de soulever des objets.
  3. Faiblesse dans la prise : Certains individus peuvent éprouver une faiblesse dans la prise ou avoir du mal à maintenir des objets en raison de la douleur et de la faiblesse musculaire associée.
  4. Raideur : La raideur du coude peut être ressentie, en particulier après une période d’inactivité ou au réveil le matin.
  5. Douleur en tournant le poignet : La douleur peut également être présente lorsque vous tournez le poignet ou que vous effectuez des mouvements de torsion.
  6. Sensibilité au toucher : L’épicondyle latéral peut être sensible au toucher, et la palpation de cette région peut provoquer une douleur.
  7. Douleur en portant des objets lourds : La douleur peut être exacerbée lors du port d’objets lourds ou lors de la réalisation de certaines activités quotidiennes, comme soulever des sacs d’épicerie.
  8. Douleur nocturne : Certains individus peuvent ressentir de la douleur pendant la nuit, ce qui peut perturber le sommeil.

Diagnostics différentiels de l’Épicondylite latérale du coude

  1. Épicondylite médiale (golfeur) : Une inflammation des tendons à l’intérieur du coude, associée à des activités qui impliquent une rotation du poignet et du bras, comme le golf.
  2. Bursite du coude : Une inflammation du sac synovial (bourse) situé près du coude, pouvant provoquer une douleur similaire à celle de l’épicondylite.
  3. Arthrite du coude : L’inflammation des articulations du coude, souvent associée à des maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde.
  4. Instabilité du coude : Des problèmes de ligaments ou de stabilité articulaire peuvent provoquer des douleurs et une sensation de faiblesse.
  5. Syndrome du tunnel cubital : Compression du nerf ulnaire à l’intérieur du coude, provoquant des symptômes tels que douleur, engourdissement et picotements dans la main et les doigts.
  6. Fracture de fatigue : Une petite fracture due à une surutilisation ou à un stress répété sur l’os du coude.
  7. Infection du coude : Une infection dans ou autour de l’articulation du coude peut provoquer des douleurs et un gonflement.
  8. Tumeurs osseuses ou des tissus mous : Bien que moins fréquentes, des tumeurs peuvent causer des symptômes similaires à ceux de l’épicondylite latérale du coude.

Physiopathologie de l’Épicondylite latérale du coude

  1. Surutilisation ou Microtraumatismes : L’épicondylite latérale résulte souvent de la surutilisation des muscles de l’avant-bras et des mouvements répétitifs, tels que ceux associés à la pratique du tennis (d’où le nom « tennis elbow »). Les microtraumatismes répétés peuvent surcharger le tendon, entraînant des lésions.
  2. Stress Mécanique : Les activités qui impliquent des mouvements de flexion et d’extension du poignet, ainsi que la prise de main fréquente, génèrent un stress mécanique sur le tendon extenseur radial du carpe (tendon ERCL), qui est souvent impliqué dans l’épicondylite latérale.
  3. Réponse Inflammatoire : Les microtraumatismes provoquent une réaction inflammatoire au niveau du tendon. Cette inflammation est caractérisée par le recrutement de cellules immunitaires, telles que les macrophages, pour éliminer les cellules endommagées.
  4. Douleur et Gonflement : L’inflammation peut causer des douleurs au niveau de l’épicondyle latéral du coude. Le gonflement peut également se produire en raison de l’accumulation de liquide dans la région touchée.
  5. Altérations dans la Matrice Extracellulaire : Les microtraumatismes répétés peuvent altérer la matrice extracellulaire du tendon, entraînant une dégénérescence et des changements structurels. Cela peut conduire à une perte d’élasticité et de résistance du tendon.
  6. Formation de Tissu Cicatriciel : Dans le processus de guérison, le corps peut former du tissu cicatriciel pour réparer les microdéchirures dans le tendon. Cependant, un excès de tissu cicatriciel peut parfois entraîner une raideur et une perte de flexibilité.

Facteurs de Risque

  1. Activités Répétitives : Les personnes impliquées dans des activités professionnelles ou récréatives nécessitant des mouvements répétitifs du poignet et de la main, tels que la saisie constante d’objets, la manipulation d’outils vibrants, ou la pratique intensive de certains sports comme le tennis, sont plus susceptibles de développer l’épicondylite latérale du coude.
  2. Professions Manuelles : Certaines professions exposent davantage les individus à des mouvements répétitifs et à des efforts manuels, augmentant ainsi le risque. Cela inclut les travailleurs de la construction, les artisans, les mécaniciens et d’autres professions impliquant une utilisation intensive des mains.
  3. Âge et Genre : L’épicondylite latérale du coude est plus fréquente chez les personnes âgées de 30 à 50 ans. De plus, les hommes semblent être plus touchés que les femmes.
  4. Mauvaises Techniques de Mouvement : L’utilisation incorrecte de techniques de mouvement, que ce soit au travail ou lors de la pratique d’un sport, peut contribuer au développement de cette affection. Une mauvaise posture, des gestes inadéquats et des techniques de levage incorrectes peuvent augmenter la charge sur les tendons du coude.

Prévention

  1. Échauffement et Étirements : Avant de s’engager dans des activités physiques ou professionnelles intensives, un échauffement approprié et des étirements spécifiques peuvent aider à préparer les muscles et les tendons, réduisant ainsi le risque de blessures.
  2. Techniques de Levage Appropriées : En apprenant et en adoptant des techniques de levage appropriées, en particulier lors de l’utilisation d’objets lourds, on peut minimiser la tension sur les tendons du coude.
  3. Fréquences de Repos et Variété des Mouvements : Incorporer des pauses régulières lors d’activités répétitives et diversifier les mouvements peuvent réduire la pression constante sur les tendons.
  4. Renforcement Musculaire : Un programme d’exercices visant à renforcer les muscles de l’avant-bras et du poignet peut aider à stabiliser le coude et à réduire le risque de développer l’épicondylite.
  5. Utilisation d’Équipements Appropriés : Lors de la pratique de sports ou d’activités physiques, s’assurer d’utiliser des équipements appropriés, tels que des raquettes de tennis bien ajustées, pour minimiser la contrainte sur le coude.
  6. Consultation Médicale Précoce : Si des symptômes tels que la douleur ou la sensibilité au niveau du coude apparaissent, consulter un professionnel de la santé dès que possible peut permettre un diagnostic précoce et une prise en charge appropriée.

En intégrant ces pratiques préventives dans le mode de vie, il est possible de réduire considérablement le risque de développer l’épicondylite latérale du coude et de maintenir la santé des tendons et des muscles associés.

Approches Ostéopathiques dans le Traitement de l’Épicondylite

Les ostéopathes adoptent une approche holistique pour traiter diverses conditions musculo-squelettiques, y compris l’épicondylite latérale du coude. Bien que les ostéopathes ne traitent pas directement la pathologie, leur intervention vise à améliorer la mobilité, réduire les tensions musculaires et favoriser l’équilibre général du corps pour soutenir le processus de guérison. Voici comment les ostéopathes peuvent intervenir dans le traitement de l’épicondylite latérale du coude :

  1. Évaluation Complète : Les ostéopathes commencent par effectuer une évaluation approfondie pour comprendre les antécédents médicaux du patient, les activités quotidiennes, les habitudes posturales et les symptômes spécifiques de l’épicondylite. Cette évaluation les guide dans la conception d’un plan de traitement personnalisé.
  2. Correction des Dysfonctions Articulaires : Les ostéopathes peuvent identifier et traiter les dysfonctions articulaires dans le coude, le poignet, l’épaule, et même le cou et la colonne vertébrale. En rétablissant l’alignement et la mobilité articulaires, ils visent à réduire la pression exercée sur les tendons du coude.
  3. Libération Myofasciale : Les ostéopathes utilisent des techniques de libération myofasciale pour relâcher les tensions dans les muscles, les tendons et les fascias environnants. Cela contribue à améliorer la circulation sanguine, à réduire l’inflammation et à soulager la douleur associée à l’épicondylite.
  4. Mobilisations Douces : Des manipulations douces et des mobilisations peuvent être utilisées pour restaurer la souplesse des articulations et améliorer la circulation dans la zone affectée. Ces techniques visent à stimuler le processus de guérison naturel du corps.
  5. Conseils Posturaux et Ergonomiques : Les ostéopathes fournissent souvent des conseils sur l’ergonomie et la posture, que ce soit au travail, à la maison ou lors d’activités physiques. Des ajustements simples dans la façon dont une personne effectue certaines tâches peuvent réduire la pression sur le coude et favoriser une récupération plus rapide.
  6. Exercices et Étirements : Les ostéopathes peuvent recommander des exercices spécifiques et des étirements pour renforcer les muscles de l’avant-bras, du poignet et de l’épaule, contribuant ainsi à stabiliser le coude et à prévenir de futurs épisodes d’épicondylite.
  7. Approche Globale : Plutôt que de se concentrer uniquement sur la zone douloureuse, les ostéopathes adoptent une approche globale en considérant l’ensemble du corps. Ils cherchent à identifier les déséquilibres structurels et fonctionnels qui pourraient contribuer aux symptômes de l’épicondylite.

Réflexe Viscéro-Somatique de Chapman dans le Contexte de l’Épicondylite

Le réflexe viscéro-somatique de Chapman, développé par le Dr Frank Chapman, est une approche ostéopathique qui postule que des modifications dans les organes internes peuvent se refléter dans la structure musculo-squelettique et les tissus mous adjacents. Il est basé sur l’idée que les déséquilibres viscéraux peuvent influencer la tonicité musculaire et la mobilité des articulations dans des zones spécifiques du corps.

Dans le contexte de l’épicondylite latérale du coude, le réflexe viscéro-somatique de Chapman pourrait être appliqué comme suit :

  1. Localisation des Points de Chapman : Les ostéopathes formés dans cette méthode identifient des points spécifiques de Chapman associés aux organes internes pertinents. Pour l’épicondylite latérale, des points à proximité de la zone du coude et de l’avant-bras pourraient être ciblés.
  2. Palpation et Détection de la Sensibilité : Les points de Chapman sont palpés à la recherche de zones de sensibilité ou de densités tissulaires anormales. Dans le cas de l’épicondylite, une sensibilité ou une tension particulière autour du coude pourrait être observée.
  3. Corrections Douces : Si des points de Chapman présentent des anomalies, les ostéopathes peuvent utiliser des techniques douces, telles que des pressions légères et des mobilisations, pour rétablir l’équilibre entre le système viscéral et musculo-squelettique. Cela pourrait aider à normaliser la tonicité musculaire et à améliorer la circulation dans la région affectée.
  4. Influence sur la Circulation et le Système Nerveux : En agissant sur les points de Chapman, les ostéopathes visent à influencer la circulation sanguine, le système nerveux autonome et les mécanismes de régulation immunitaire. Ces effets peuvent contribuer à atténuer l’inflammation, à favoriser la guérison des tissus et à soulager les symptômes associés à l’épicondylite.
  5. Complémentarité avec d’Autres Approches : Le réflexe viscéro-somatique de Chapman est souvent utilisé en complément d’autres techniques ostéopathiques et traitements conventionnels pour l’épicondylite. Il peut faire partie d’une approche holistique visant à traiter la condition à partir de plusieurs angles.

Massage de balayage des extenseurs :

Massage profond des extenseurs en direction vers le coude:

Massage transverse des extenseurs :

Utilisation d’une coudière de compression

La coudière a comme but de changer le fulcrum d’endroit. Le but est de diminuer les tensions de traction sur la tête du radius, il sera déplacer la ou la coudière se trouvera.

L’utilisation d’une coudière de compression est une approche courante pour soulager les symptômes de l’épicondylite latérale, également connue sous le nom de « tennis elbow ». La coudière de compression peut fournir un soutien accru, aider à réduire l’inflammation et à soulager la douleur associée à cette condition. Voici comment utiliser une coudière de compression pour l’épicondylite latérale :

  1. Choisir la bonne taille :
    • Il est essentiel de choisir une coudière de compression de la bonne taille pour assurer un ajustement approprié. La plupart des coudières sont disponibles en tailles standard, mais assurez-vous de suivre les instructions du fabricant pour déterminer la taille correcte en fonction de la circonférence de votre avant-bras.
  2. Positionnement correct :
    • Placez la coudière de compression autour de votre avant-bras, juste en dessous du coude. Assurez-vous qu’elle est bien ajustée, mais pas trop serrée pour éviter toute gêne ou restriction de la circulation sanguine.
  3. Utilisation pendant les activités :
    • Portez la coudière pendant les activités qui sollicitent le coude, comme la pratique de sports, la manipulation d’objets lourds ou toute autre activité potentiellement stressante pour les tendons du coude.
  4. Utilisation pendant le repos :
    • Il peut être bénéfique de porter la coudière même pendant le repos, surtout si la douleur persiste. Cela peut aider à maintenir une compression constante sur la région affectée et à favoriser la récupération.
  5. Retrait pour la nuit :
    • Il est généralement recommandé de retirer la coudière pendant la nuit pour permettre à la peau de respirer et éviter tout inconfort prolongé.
  6. Combinaison avec d’autres traitements :
    • La coudière de compression peut être utilisée en combinaison avec d’autres approches de traitement, telles que la glace, les étirements, et des exercices de renforcement musculaire. Consultez un professionnel de la santé pour élaborer un plan de traitement complet.
  7. Ajustement en cas de gêne :
    • Si vous ressentez une gêne, un engourdissement ou une sensation de picotement, ajustez la coudière pour éviter une compression excessive. Assurez-vous qu’elle reste confortable tout en offrant un soutien efficace.

Bien que l’utilisation d’une coudière de compression puisse être utile pour soulager les symptômes de l’épicondylite latérale, il est important de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et des recommandations adaptées à votre situation. La coudière de compression ne devrait pas être considérée comme un substitut à un traitement complet et à des conseils médicaux.

Comment la porter:

  1. Amener le bras en extension.
  2. Bien observer le muscle qui se contracte proche du coude.
  3. C’est ce muscle qui est la source du malaise.
  4. Mettre la coudière a environ 2 cm en aval (vers la main)
    • Elle doit être placée sur le renflement musculaire lors d’une contraction musculaire des extenseurs du poignet et des doigts.
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Ne pas porter la nuit

Utilisation d’une attelle de poignet

Cette attelle aura comme but de limiter le mouver d’extension du bras pour que la tendinite puisse guérir le plus rapidement possible.

L’utilisation d’une attelle de poignet peut être bénéfique dans différentes situations, y compris pour des problèmes tels que l’épicondylite latérale. Cependant, il est important de noter que l’épicondylite latérale concerne le coude, pas le poignet. Si vous faites référence à une autre condition ou si vous utilisez l’attelle de poignet dans le contexte de l’épicondylite, voici quelques conseils généraux sur son utilisation :

  1. Consultation médicale :
    • Avant d’utiliser une attelle de poignet, consultez un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis de votre condition. Il est essentiel de comprendre la nature du problème et d’obtenir des conseils spécifiques sur le type d’attelle approprié.
  2. Choix de l’attelle :
    • Il existe différentes attelles de poignet sur le marché, chacune conçue pour répondre à des besoins spécifiques. Assurez-vous de choisir une attelle qui offre un soutien approprié à la zone touchée et qui est adaptée à votre condition.
  3. Ajustement approprié :
    • Assurez-vous que l’attelle est correctement ajustée. Elle doit offrir un soutien sans être trop serrée, afin de ne pas restreindre la circulation sanguine. Suivez les instructions du fabricant ou demandez l’aide d’un professionnel de la santé pour un ajustement optimal.
  4. Utilisation pendant les activités sollicitant le poignet :
    • Portez l’attelle de poignet pendant les activités qui sollicitent la zone concernée. Cela peut inclure des mouvements répétitifs, des charges importantes ou des gestes qui aggravent la condition.
  5. Port prolongé :
    • En fonction de la nature de la condition, vous pourriez être amené à porter l’attelle de poignet pendant certaines périodes, y compris pendant le repos. Suivez les recommandations de votre professionnel de la santé.
  6. Retrait pour la mobilité et la circulation :
    • Retirez l’attelle périodiquement pour permettre à la peau de respirer et pour effectuer des exercices de mobilité doux, à moins que votre professionnel de la santé ne recommande le port continu.
  7. Combinaison avec d’autres traitements :
    • L’utilisation de l’attelle peut être combinée avec d’autres approches de traitement, telles que la physiothérapie, les exercices de renforcement, les étirements et les modalités de traitement appropriées.
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Étirements


Les étirements sont des exercices qui visent à améliorer la flexibilité, à prévenir les blessures et à favoriser la récupération musculaire. Pour l’épicondylite latérale du coude, des étirements ciblés peuvent aider à relâcher les tensions musculaires dans la région du coude, du poignet et de l’avant-bras. Voici quelques étirements utiles :

1. Étirement des Extenseurs du Poignet :

  • Tendez le bras devant vous avec la paume vers le bas.
  • Utilisez votre main opposée pour doucement tirer vos doigts vers le haut, en étirant les extenseurs du poignet.
  • Maintenez la position pendant 15 à 30 secondes.
  • Répétez de l’autre côté.

2. Étirement du Fléchisseur du Poignet :

  • Tendez le bras devant vous avec la paume vers le haut.
  • Utilisez votre main opposée pour doucement tirer vos doigts vers le bas, en étirant les fléchisseurs du poignet.
  • Maintenez la position pendant 15 à 30 secondes.
  • Répétez de l’autre côté.

3. Étirement des Avant-Bras :

  • Tendez le bras devant vous, la paume vers le bas.
  • Avec votre main opposée, pliez vos doigts vers le bas vers le sol, étirant les muscles de l’avant-bras.
  • Maintenez la position pendant 15 à 30 secondes.
  • Répétez de l’autre côté.

4. Étirement du Triceps :

  • Levez votre bras droit au-dessus de votre tête.
  • Pliez le coude droit, amenez votre main droite derrière votre tête, entre vos omoplates.
  • Utilisez votre main gauche pour atteindre votre main droite dans le dos et appliquer une légère pression pour étirer le triceps.
  • Maintenez la position pendant 15 à 30 secondes.
  • Répétez de l’autre côté.

5. Étirement de l’Épaule et du Trapèze :

  • Placez votre main droite sur votre dos, avec le coude pointant vers le plafond.
  • Utilisez votre main gauche pour tenir votre coude droit.
  • Doucement, tirez votre coude vers la gauche pour étirer l’épaule et le trapèze droit.
  • Maintenez la position pendant 15 à 30 secondes.
  • Répétez de l’autre côté.

Exercices

Voici quelques exercices qui peuvent aider à renforcer les muscles de l’avant-bras, du poignet et de l’épaule, tout en favorisant la stabilité du coude. Ces exercices peuvent être bénéfiques dans le contexte de l’épicondylite latérale du coude, mais il est toujours recommandé de consulter un professionnel de la santé avant de commencer un programme d’exercices, surtout en cas de douleur persistante.

1. Flexion et Extension du Poignet :

  • Tenez un poids léger (ou une bouteille d’eau) dans la main, paume vers le haut.
  • Fléchissez le poignet pour amener la paume vers l’intérieur.
  • Puis, étendez le poignet pour amener la paume vers l’extérieur.
  • Effectuez 2 à 3 séries de 15 à 20 répétitions pour chaque poignet.

2. Pronation et Supination du Poignet :

  • Tenez un poids léger (ou une bouteille d’eau) dans la main, le coude plié à 90 degrés.
  • Faites pivoter votre poignet pour que la paume regarde vers le bas (pronation), puis vers le haut (supination).
  • Effectuez 2 à 3 séries de 15 à 20 répétitions pour chaque poignet.

3. Élévation Latérale :

  • Tenez un poids léger dans chaque main, bras tendus sur les côtés.
  • Soulevez les bras latéralement à la hauteur des épaules, puis redescendez.
  • Effectuez 2 à 3 séries de 12 à 15 répétitions.

4. Flexion du Coude avec Haltère :

  • Tenez un haltère dans la main, paume vers le haut.
  • Fléchissez le coude pour soulever l’haltère vers l’épaule.
  • Descendez lentement à la position initiale.
  • Effectuez 2 à 3 séries de 12 à 15 répétitions pour chaque bras.

5. Élévation Antérieure des Bras :

  • Tenez un poids léger dans chaque main, bras tendus devant vous.
  • Soulevez les bras à la hauteur des épaules, puis redescendez.
  • Effectuez 2 à 3 séries de 12 à 15 répétitions.

6. Exercice de la Poignée de Main avec une Balle en Caoutchouc :

  • Tenez une balle en caoutchouc dans la main.
  • Serrez la balle aussi fort que possible pendant quelques secondes, puis relâchez.
  • Effectuez 2 à 3 séries de 10 à 15 contractions pour chaque main.

Ces exercices visent à renforcer les muscles impliqués dans la mobilité et la stabilité du coude, du poignet et de l’avant-bras. Il est important de commencer avec des poids légers et d’augmenter progressivement la résistance au fil du temps.

L’Évolution de la Terminologie Médicale

L’évolution de la terminologie médicale, en particulier en ce qui concerne les affections musculo-squelettiques comme l’épicondylite latérale du coude, reflète une compréhension croissante de la nature des lésions et des processus pathologiques. La transition du terme « tendinite » à « tendinose » témoigne de cette évolution et a des implications importantes dans la manière dont la condition est comprise et traitée.

  1. Tendinite vs Tendinose :
  • Tendinite : Historiquement, le terme « tendinite » a été utilisé pour décrire une inflammation du tendon. Cependant, des études ont montré que dans de nombreux cas d’affections tendineuses, l’inflammation n’est pas la caractéristique principale. L’utilisation du suffixe « -ite » implique une inflammation aiguë.
  • Tendinose : Le terme « tendinose » est maintenant préféré car il reflète mieux la nature chronique et dégénérative des lésions tendineuses observées dans des conditions telles que l’épicondylite. Il met l’accent sur des changements structurels, tels que la dégénérescence du tendon, plutôt que sur une inflammation aiguë.
  1. Changements Structurels et Dégénérescence :
  • Les études d’imagerie et les biopsies de tendons affectés par des affections telles que l’épicondylite ont montré des changements structurels, tels que des microtraumatismes, des altérations dans la composition du tissu, et une dégénérescence plutôt qu’une inflammation active. Le terme « tendinose » reflète plus précisément ces caractéristiques.
  1. Orientation vers des Traitements Appropriés :
  • La distinction entre tendinite et tendinose a des implications importantes pour le traitement. Alors que les approches traditionnelles pour la tendinite peuvent impliquer la gestion de l’inflammation, les stratégies pour la tendinose mettent souvent l’accent sur la modification des activités, la rééducation musculaire, le renforcement des tissus, et des approches visant à stimuler la guérison des tissus dégénérés.
  1. Meilleure Compréhension Clinique :
  • L’utilisation du terme « tendinose » permet aux professionnels de la santé de mieux comprendre la nature chronique et dégénérative de la condition. Cela influence la manière dont ils abordent le diagnostic, la prise en charge et le conseil aux patients, en mettant l’accent sur la réhabilitation et la prévention des récidives.

En résumé, la transition de la terminologie de « tendinite » à « tendinose » dans le contexte de l’épicondylite et d’autres affections similaires reflète une compréhension plus nuancée des processus pathologiques sous-jacents. Cela conduit à des approches de traitement plus adaptées, mettant l’accent sur la réhabilitation et la gestion à long terme des changements dégénératifs dans les tissus tendineux.

Test de dépistage

Test de Mills pour l’épicondylite latérale (tennis elbow) :

  1. Le patient est assis ou debout avec le coude fléchi à 90 degrés.
  2. Le praticien demande au patient de prononcer le poignet (paume vers le bas).
  3. Le praticien applique une résistance tout en demandant au patient d’étendre le poignet contre cette résistance.
  4. Une douleur au niveau de l’épicondyle latéral pendant cette manœuvre peut indiquer une épicondylite latérale.

Il est important de noter que l’évaluation clinique d’une épicondylite peut impliquer plusieurs autres tests et manœuvres, et le diagnostic final peut être établi par un professionnel de la santé, tel qu’un médecin, un ostéopathe ou un orthopédiste

Conclusion

En conclusion, l’épicondylite latérale du coude, communément connue sous le nom de « tennis elbow », est une condition qui peut être débilitante pour ceux qui en souffrent. Ce trouble résulte souvent de mouvements répétitifs, mettant à rude épreuve les tendons extenseurs de l’avant-bras. Bien que le terme « tendinite » ait longtemps été associé à cette affection, la compréhension moderne l’a requalifiée en « tendinose », mettant l’accent sur sa nature dégénérative plutôt qu’inflammatoire.

Les ostéopathes jouent un rôle essentiel dans le traitement de l’épicondylite latérale. Leur approche holistique prend en compte les mécanismes sous-jacents, les facteurs de risque, et propose des solutions personnalisées pour soulager la douleur et favoriser la guérison. L’utilisation de techniques spécifiques, telles que le réflexe viscéro-somatique de Chapman, le massage des extenseurs, et l’intégration d’étirements et d’exercices ciblés, offre une approche complète pour traiter cette condition.

Il est crucial de reconnaître les symptômes précoces, tels que la douleur à l’extérieur du coude, la faiblesse musculaire, et la raideur, afin de rechercher un traitement adapté en temps opportun. De plus, la prévention joue un rôle clé, en éduquant sur les facteurs de risque et en encourageant des habitudes saines, notamment des pauses régulières lors d’activités répétitives.

En partageant des études de cas, des témoignages de patients et en explorant les multiples facettes de l’ostéopathie dans le contexte de l’épicondylite latérale, cette approche thérapeutique se positionne comme une solution prometteuse pour soulager la douleur, restaurer la fonctionnalité et améliorer la qualité de vie des individus touchés par cette condition délicate.

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