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Syndrome du Petit Pectoral : Causes, Symptômes et Traitement Ostéopathique

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Le syndrome du petit pectoral, ou syndrome de la déchirure musculaire du petit pectoral, est une condition médicale qui se manifeste par la compression ou l’irritation du nerf thoracique latéral (NTL). Ce nerf traverse le petit pectoral, un muscle localisé dans la partie supérieure de la poitrine. La particularité de cette condition réside dans la compression des structures neurovasculaires entre le muscle petit pectoral et la cage thoracique supérieure.

La compression ou l’irritation du nerf thoracique latéral peut entraîner une série de symptômes désagréables pour les individus affectés par ce syndrome. Les manifestations cliniques peuvent inclure des douleurs localisées dans la région thoracique supérieure, souvent décrites comme lancinantes ou brûlantes. Ces douleurs peuvent irradier vers le bras du côté touché, ajoutant une dimension supplémentaire à l’inconfort ressenti par les patients.

Outre la douleur, le syndrome du petit pectoral peut également se manifester par une faiblesse musculaire dans la région affectée. Les muscles du bras, en particulier, peuvent montrer des signes de diminution de la force, affectant la capacité de réaliser des mouvements spécifiques. Cette faiblesse musculaire peut interférer avec les activités quotidiennes et entraîner une détérioration de la qualité de vie pour ceux qui en souffrent.

Une particularité notable de ce syndrome est que la douleur et la faiblesse musculaire peuvent être exacerbées par des mouvements spécifiques du bras ou des activités qui sollicitent le muscle petit pectoral. Par exemple, lever le bras au-dessus de la tête ou effectuer des mouvements de rotation peut aggraver les symptômes, ce qui peut être un indicateur diagnostique essentiel.

Le petit pectoral, ou muscle petit dentelé (Pectoralis minor en anglais), est un muscle situé dans la partie antérieure de la cage thoracique. Il se trouve en profondeur par rapport au grand pectoral et est attaché à plusieurs structures osseuses, notamment les trois premières côtes.

  1. Origine : Le petit pectoral prend son origine sur les troisième, quatrième et cinquième côtes.
  2. Trajet : Il se dirige vers le haut et vers l’intérieur.
  3. Insertion : Il s’attache à la lame externe de la scapula (omoplate).
  4. Innervation : Le muscle est innervé par le nerf pectoral médial.
Compression neurovasculaire entre le petit pectoral et la cage thoracique
Le syndrome du petit pectoral est une affection caractérisée par une compression des structures neurovasculaires, incluant les nerfs, les artères et les veines situés sous le muscle petit pectoral. Cette compression survient lorsque ce muscle, qui s’insère sur l’apophyse coracoïde de l’omoplate et les côtes, devient trop tendu ou raccourci. La cage thoracique agit alors comme un point de pression, limitant le passage des structures neurovasculaires.
Les causes principales incluent une mauvaise posture prolongée, comme les épaules enroulées vers l’avant, des gestes répétitifs, ou des activités sollicitant excessivement les muscles antérieurs de l’épaule. Cela crée un déséquilibre musculaire avec les muscles postérieurs (dorsaux).
Les symptômes courants comprennent des douleurs irradiantes au niveau de l’épaule, du bras ou du thorax, des fourmillements ou engourdissements dans les doigts et une sensation de lourdeur dans le membre supérieur. Parfois, une diminution de la circulation sanguine peut rendre la peau plus pâle ou froide.
La prise en charge repose sur la correction de la posture, le relâchement du petit pectoral par des étirements et des techniques de thérapie manuelle, ainsi que le renforcement des muscles stabilisateurs de l’omoplate pour rétablir l’équilibre musculaire.

Le syndrome du muscle petit pectoral, également appelé syndrome de la déchirure musculaire du petit pectoral, trouve son origine dans la compression ou l’irritation du nerf thoracique latéral (NTL) à travers le muscle petit pectoral. Comprendre les causes de ce syndrome est essentiel pour établir un plan de traitement efficace et soulager les symptômes associés.

La principale cause du syndrome du muscle petit pectoral réside dans la compression du nerf thoracique latéral à mesure qu’il traverse le muscle petit pectoral. Cette compression peut découler de divers facteurs, et l’un des plus courants est une augmentation de la tension musculaire dans le petit pectoral. Une contraction excessive ou des spasmes musculaires dans cette région peuvent entraîner une compression du nerf, déclenchant ainsi les symptômes caractéristiques du syndrome.

Une autre cause potentielle du syndrome du muscle petit pectoral est la présence de points de déclenchement dans le muscle lui-même. Les points de déclenchement sont des zones hypersensibles dans le muscle qui peuvent provoquer des douleurs irradiant vers d’autres parties du corps lorsqu’elles sont activées. Dans le cas du petit pectoral, ces points de déclenchement peuvent contribuer à la compression du nerf thoracique latéral, exacerbant les symptômes du syndrome.

Les blessures directes au niveau du muscle petit pectoral peuvent également jouer un rôle dans le développement du syndrome. Les traumatismes, comme une déchirure musculaire ou une contusion, peuvent entraîner des changements anatomiques dans le muscle, créant ainsi un environnement favorable à la compression du nerf thoracique latéral.

Les activités répétitives ou les mouvements excessifs du bras au-dessus de la tête, sollicitant constamment le muscle petit pectoral, peuvent contribuer à la survenue du syndrome. Les professionnels exposés à des mouvements répétitifs, tels que les athlètes ou les travailleurs effectuant des tâches manuelles fréquentes, peuvent être plus prédisposés à développer cette condition.

Enfin, des facteurs anatomiques individuels peuvent également influencer la prédisposition au syndrome du muscle petit pectoral. Les variations anatomiques, telles que la présence d’une côte cervicale supplémentaire, peuvent créer un espace plus restreint à travers lequel le nerf thoracique latéral passe, augmentant ainsi le risque de compression.

  1. Hypertrophie ou Tension Musculaire : Une hypertrophie ou une tension excessive du petit pectoral peut résulter de diverses situations, telles que des activités répétitives impliquant les bras, des mouvements de l’épaule mal exécutés ou des charges importantes supportées par le muscle.
  2. Mauvaise Posture : Une posture incorrecte, en particulier une posture antérieure des épaules et une inclinaison vers l’avant, peut contribuer à la surutilisation et à la tension du petit pectoral. Cela peut être causé par des habitudes quotidiennes, un travail de bureau prolongé, ou des activités qui sollicitent constamment les muscles de la partie antérieure du haut du corps.
  3. Blessures ou Traumatismes : Les blessures directes à la région de l’épaule, du cou ou de la cage thoracique peuvent entraîner des compensations musculaires, contribuant ainsi à la tension du petit pectoral. Des accidents, des chutes ou des traumatismes répétés peuvent être des déclencheurs.
  4. Déséquilibres Musculaires : Les déséquilibres entre les muscles antagonistes, tels que les muscles de la partie antérieure et postérieure du haut du corps, peuvent mettre une pression excessive sur le petit pectoral. Les personnes avec une faiblesse relative des muscles du dos peuvent être plus susceptibles de développer des tensions dans le petit pectoral.
  5. Anomalies Anatomiques : Certains individus peuvent présenter des variations anatomiques qui favorisent la compression à la sortie thoracique, augmentant ainsi le risque de développer le syndrome du petit pectoral.
  6. Stress Émotionnel : Le stress émotionnel peut contribuer à la tension musculaire dans tout le corps, y compris le petit pectoral. Des niveaux élevés de stress peuvent aggraver les symptômes et rendre plus difficile la gestion du syndrome.
  7. Déchirure musculaire : Une déchirure ou une blessure au niveau du petit pectoral peut entraîner une inflammation et une compression du nerf thoracique latéral (NTL), contribuant au développement du syndrome.
  8. Mouvements répétitifs : Certaines activités ou professions qui impliquent des mouvements répétitifs du bras et de l’épaule, tels que lever des objets lourds de manière répétée, peuvent augmenter le risque de développer ce syndrome.
  9. Activité musculaire excessive : Une activité musculaire excessive dans la région du petit pectoral, par exemple due à une surutilisation ou à un exercice intense, peut provoquer une irritation et une compression du nerf.
  10. Anomalies anatomiques : Des variations anatomiques, telles que des variations de la structure du petit pectoral ou des anomalies dans la façon dont le nerf thoracique latéral passe à travers le muscle, peuvent contribuer au syndrome.
  11. Blessures traumatiques : Des blessures traumatiques, telles que des chocs ou des blessures à la poitrine, peuvent endommager le petit pectoral et entraîner le développement de symptômes.
  12. Compression nerveuse : Une compression nerveuse due à des facteurs externes tels que des tumeurs ou une pression exercée sur le nerf peut également contribuer au syndrome du petit pectoral.

Il est important de noter que ces causes peuvent parfois être interdépendantes, et il peut y avoir plusieurs facteurs contribuant au développement du syndrome du petit pectoral chez une personne donnée.

Le syndrome du muscle petit pectoral, caractérisé par la compression ou l’irritation du nerf thoracique latéral à travers le muscle petit pectoral, présente une gamme de symptômes identifiables. Comprendre ces symptômes est crucial pour un diagnostic précis et une gestion efficace de cette condition médicale.

L’un des symptômes les plus courants du syndrome du muscle petit pectoral est la douleur. Les individus atteints peuvent ressentir une douleur localisée dans la région de la poitrine, souvent décrite comme une douleur lancinante ou brûlante. Cette douleur peut s’étendre vers le haut du bras, l’épaule et parfois le cou, suivant la trajectoire du nerf thoracique latéral.

La douleur associée à ce syndrome peut être exacerbée par certains mouvements ou activités. Par exemple, lever le bras au-dessus de la tête, effectuer des mouvements de rotation ou maintenir une position prolongée peuvent intensifier la douleur. Cette sensibilité accrue aux mouvements spécifiques peut aider à différencier le syndrome du muscle petit pectoral d’autres affections.

Un autre symptôme fréquemment observé est la sensation de picotements ou de engourdissements dans la zone touchée. Ces sensations anormales, également connues sous le nom de paresthésies, peuvent accompagner la douleur et sont souvent associées au trajet du nerf thoracique latéral affecté.

Une faiblesse musculaire dans le bras du côté touché peut également être un symptôme du syndrome du muscle petit pectoral. Les individus peuvent constater une diminution de la force musculaire, ce qui peut affecter leurs capacités fonctionnelles dans des activités quotidiennes.

En plus des symptômes physiques, le syndrome peut également avoir des répercussions sur le bien-être émotionnel des individus. La douleur persistante et les limitations fonctionnelles peuvent entraîner du stress, de l’anxiété et parfois de la dépression. La gestion holistique de cette condition devrait donc prendre en compte ces aspects psychosociaux.

Il est essentiel de noter que les symptômes du syndrome du muscle petit pectoral peuvent varier d’une personne à l’autre. Certains individus peuvent présenter une gamme complète de symptômes, tandis que d’autres peuvent ne ressentir que certaines manifestations. Un diagnostic précis, basé sur une évaluation clinique approfondie et parfois des tests complémentaires tels que l’électromyographie (EMG) ou les études de conduction nerveuse, est crucial pour guider le plan de traitement approprié.

  1. Douleur : La douleur est l’un des symptômes les plus fréquents. Elle peut se manifester dans la partie supérieure de la poitrine et irradier vers l’épaule, le bras ou le dos du côté affecté.
  2. Engourdissement ou picotements : Certains individus peuvent ressentir des sensations d’engourdissement ou de picotements dans la zone innervée par le nerf thoracique latéral.
  3. Faiblesse musculaire : Une faiblesse musculaire dans le bras ou la main du côté touché peut se produire.
  4. Sensibilité accrue : La zone touchée peut être plus sensible au toucher, et des sensations inhabituelles peuvent être ressenties.
  5. Perte de coordination : Dans certains cas, une perte de coordination dans le bras touché peut survenir, ce qui peut affecter la capacité à effectuer des mouvements précis.
  6. Atrophie musculaire : Une atrophie musculaire (diminution de la taille des muscles) peut se produire à mesure que la condition progresse, en particulier si la compression nerveuse persiste.
  7. Gêne pendant certaines activités : Les symptômes peuvent être exacerbés pendant des activités spécifiques qui sollicitent le muscle du petit pectoral ou le nerf thoracique latéral.

Physiopathologie

La physiopathologie du syndrome du muscle petit pectoral repose sur la compression du nerf thoracique latéral (NTL) à travers le muscle petit pectoral, entraînant une cascade d’événements qui contribuent aux symptômes observés. Comprendre cette séquence pathologique est crucial pour orienter les approches de traitement et améliorer la gestion de cette condition.

Tout commence par la compression du nerf thoracique latéral. Ce nerf, qui traverse le muscle petit pectoral, est susceptible d’être comprimé en raison de divers facteurs, notamment les tensions musculaires, les déséquilibres posturaux, ou même des anomalies anatomiques. Lorsque le nerf est comprimé, il peut générer des signaux de douleur et des anomalies sensorielles, déclenchant ainsi les symptômes caractéristiques du syndrome.

La compression du nerf peut également provoquer une inflammation locale. L’inflammation est la réponse naturelle du corps à une irritation ou à une lésion, et dans le contexte du syndrome du muscle petit pectoral, elle contribue à la douleur et aux sensations anormales. L’inflammation peut aggraver la compression en augmentant la pression sur le nerf, créant ainsi un cercle vicieux de symptômes.

Les spasmes musculaires du petit pectoral sont une autre composante de la physiopathologie de ce syndrome. Les tensions musculaires excessives, souvent en réponse à la compression et à l’inflammation, entraînent des spasmes musculaires. Ces spasmes peuvent non seulement aggraver la compression du nerf mais aussi modifier la biomécanique de l’articulation de la hanche, contribuant ainsi aux symptômes.

À mesure que les spasmes musculaires perdurent, ils peuvent entraîner des contractures du muscle petit pectoral. Les contractures musculaires sont des raccourcissements persistants et involontaires des fibres musculaires, limitant la mobilité normale de l’articulation. Ces contractures contribuent à la modification de la mécanique articulaire, introduisant une instabilité dans l’articulation de la hanche.

L’instabilité articulaire résulte des changements dans la forme et la structure du muscle petit pectoral sous l’influence des spasmes musculaires et des contractures. Cette instabilité, combinée à la douleur, incite souvent les individus à réduire le poids porté sur la hanche affectée, créant ainsi une réduction du poids porté.

Les modifications prolongées de la mécanique articulaire, les déséquilibres musculaires et la réduction du poids porté peuvent conduire à des modifications secondaires et des déformations dans l’articulation de la hanche. Ces changements structurels peuvent contribuer à la persistance des symptômes et à la chronicité du syndrome.

  1. Anatomie du Petit Pectoral:
    • Le muscle petit pectoral est situé sous la clavicule et s’attache à la première côte. Il est impliqué dans le mouvement de la ceinture scapulaire et peut également jouer un rôle dans la respiration.
  2. Compression Vasculaire et Nerveuse:
    • Une condition connue sous le nom de syndrome du défilé thoracique peut parfois être associée au muscle petit pectoral. Ce syndrome peut impliquer une compression des vaisseaux sanguins (artère sous-clavière) ou des nerfs (plexus brachial) qui passent à travers la région du défilé thoracique, située entre la clavicule et la première côte.
  3. Déclenchement de Symptômes:
    • Si le muscle petit pectoral est hypertrophié, contracté ou s’il existe des anomalies anatomiques dans la région, cela peut entraîner une compression des structures mentionnées ci-dessus. Cela peut déclencher des symptômes tels que douleur, engourdissement, faiblesse ou picotements dans le bras, l’épaule, ou la main.
  4. Syndrome de Hyperabduction de la Scapula:
    • Une condition moins courante mais associée au muscle petit pectoral est le syndrome de hyperabduction de la scapula. Il peut se manifester par une limitation de l’abduction de l’épaule due à une contraction anormale du muscle.
  5. Traumatisme ou Blessure:
    • Des traumatismes ou des blessures à la clavicule ou à la première côte peuvent également affecter le muscle petit pectoral et contribuer à des symptômes.
  6. Diagnostic et Traitement:
    • Le diagnostic de conditions associées au muscle petit pectoral repose généralement sur l’évaluation clinique, l’imagerie médicale (comme des radiographies, des IRM ou des échographies) et des tests de fonction nerveuse ou vasculaire. Le traitement peut inclure la physiothérapie, la gestion de la douleur, et dans certains cas, des interventions chirurgicales pour libérer les structures compressées.
  1. Anamnèse : L’ostéopathe commence par recueillir des informations détaillées sur les antécédents médicaux du patient, y compris les symptômes actuels, les traumatismes passés, les habitudes de vie, et toute activité ou profession susceptible d’influencer la santé musculo-squelettique.
  2. Examen Postural : L’ostéopathe observe la posture du patient en position debout et assise. Des déséquilibres posturaux, tels qu’une inclinaison des épaules vers l’avant, peuvent être indicatifs de tensions dans le petit pectoral.
  3. Évaluation de la Mobilité Thoracique : L’ostéopathe effectue des tests spécifiques pour évaluer la mobilité de la région thoracique, en particulier la mobilité des côtes et de la scapula. Des limitations de mouvement ou des asymétries peuvent être des indicateurs de dysfonctionnements dans la région.
  4. Tests de Tension Musculaire : Des tests de tension musculaire peuvent être effectués pour évaluer la souplesse et la tension du petit pectoral. Ces tests peuvent inclure des mouvements spécifiques qui sollicitent le muscle, permettant à l’ostéopathe de détecter toute restriction ou hypertonicité.
  5. Examen Palpatoire : L’ostéopathe utilise la palpation pour évaluer la texture, la température et la sensibilité des tissus dans la région du petit pectoral. La palpation peut également aider à identifier des points déclencheurs ou des zones de tension.
  6. Évaluation de la Mobilité des Épaules et des Bras : L’ostéopathe examine la mobilité des épaules et des bras pour déceler d’éventuels déséquilibres ou restrictions qui pourraient être liés à la tension du petit pectoral.
  7. Évaluation des Structures Nerveuses et Vasculaires : Dans le cas du syndrome du petit pectoral, l’ostéopathe peut évaluer la sensibilité, la force musculaire et les réflexes dans les bras pour identifier tout signe de compression des structures nerveuses.

Le traitement ostéopathique du syndrome du petit pectoral vise à soulager la compression ou l’irritation du nerf thoracique latéral à travers le muscle petit pectoral. L’ostéopathie adopte une approche holistique, cherchant à rétablir l’équilibre musculaire, améliorer la mobilité des structures affectées et atténuer les symptômes associés. Voici quelques techniques couramment utilisées dans le traitement ostéopathique de cette condition :

  1. Relâchement Myofascial : Cette technique vise à relâcher les tensions dans le tissu conjonctif entourant les muscles, connu sous le nom de fascia. L’ostéopathe utilise des mouvements lents et doux pour étirer et relâcher le fascia du petit pectoral, favorisant ainsi une meilleure mobilité.
  2. Manipulations Douces : Les manipulations articulaires douces sont utilisées pour restaurer la mobilité des articulations de la cage thoracique. Cela peut inclure des mouvements spécifiques pour les côtes, la scapula et d’autres articulations associées au petit pectoral.
  3. Étirements Ciblés : Des exercices d’étirement spécifiques peuvent être recommandés pour étirer le petit pectoral et améliorer sa souplesse. Ces étirements peuvent être adaptés à la condition individuelle du patient et sont souvent intégrés dans un programme de rééducation.
  4. Gestion des Points de Déclenchement : Les points de déclenchement, ou « trigger points », sont des zones de tension localisées dans les muscles. L’ostéopathe peut appliquer une pression ciblée sur ces points pour relâcher les tensions et soulager la douleur associée.
  5. Exercices de Renforcement Musculaire : Pour restaurer l’équilibre musculaire, des exercices de renforcement peuvent être prescrits, en mettant l’accent sur les muscles antagonistes du dos pour contrer la tension excessive du petit pectoral.
  6. Éducation et Conseils : L’ostéopathe fournira des conseils sur la posture, les modifications des habitudes quotidiennes et des techniques d’auto-soin pour aider le patient à prévenir la récurrence des tensions dans le petit pectoral.
  7. Techniques de Relaxation : Le stress peut contribuer à la tension musculaire. L’ostéopathe peut enseigner des techniques de relaxation, telles que la respiration profonde, pour aider à réduire le stress et les tensions associées.
  8. Suivi et Ajustements : Le plan de traitement est généralement adapté à la réponse individuelle du patient. Des séances de suivi peuvent être recommandées pour surveiller les progrès et apporter des ajustements au traitement si nécessaire.

Étirements du Petit Pectoral

  1. Étirement du coin du mur :
    • Placez-vous debout près d’un coin de mur.
    • Pliez le coude à 90 degrés et placez votre avant-bras contre le mur.
    • Faites un pas en avant avec le pied du côté du bras en étirement.
    • Tournez légèrement votre corps pour ressentir l’étirement dans le petit pectoral.
    • Maintenez la position pendant 30 secondes à 1 minute.
  2. Étirement assis :
    • Asseyez-vous sur le sol avec les jambes croisées.
    • Placez vos mains derrière vous, les doigts pointant vers l’arrière.
    • Déplacez vos mains vers l’arrière, éloignant vos épaules du sol pour étirer le petit pectoral.
    • Maintenez la position pendant 30 secondes à 1 minute.

Renforcement du Petit Pectoral

  1. Serré de coudes avec bande élastique :
    • Attachez une bande élastique à une poignée ou un point fixe à hauteur d’épaule.
    • Tenez l’autre extrémité de la bande avec votre main opposée.
    • Pliez votre coude à 90 degrés.
    • Serrez vos coudes l’un contre l’autre en résistant à la tension de la bande.
    • Effectuez 2 à 3 séries de 12 à 15 répétitions.
  2. Élévations scapulaires :
    • Allongez-vous sur le ventre sur un banc incliné avec des haltères légers.
    • Laissez les haltères pendre vers le sol.
    • Élevez vos omoplates vers le plafond en contractant le petit pectoral.
    • Redescendez lentement.
    • Effectuez 2 à 3 séries de 12 à 15 répétitions.

Exercices de Stabilisation

  1. Planche latérale avec rotation :
    • Adoptez la position de planche latérale sur un bras.
    • Tournez le haut du corps vers le plafond, ouvrant la poitrine.
    • Revenez à la position de départ.
    • Effectuez 2 à 3 séries de 10 répétitions de chaque côté.
  2. Pont avec rotation :
    • Allongez-vous sur le dos, les genoux pliés.
    • Soulevez les hanches vers le plafond pour former une ligne droite des épaules aux genoux.
    • Tournez le haut du corps vers la gauche, puis vers la droite, en alternance.
    • Effectuez 2 à 3 séries de 10 rotations de chaque côté.
  1. Maintien d’une Bonne Posture :
    • Ergonomie au travail :
      • Ajustez la hauteur de votre chaise et de votre bureau pour maintenir une position assise neutre.
      • Utilisez un siège de bureau qui offre un bon soutien lombaire.
      • Placez votre écran d’ordinateur à la hauteur des yeux pour éviter de baisser constamment la tête.
    • Étirements réguliers :
      • Faites des pauses toutes les heures pour vous étirer et changer de position.
      • Faites des étirements du cou, des épaules et du dos pour éviter les tensions excessives.
  2. Renforcement Musculaire Équilibré :
    • Exercices de renforcement global :
      • Intégrez des exercices de renforcement pour l’ensemble du corps, y compris les muscles du dos, pour maintenir un équilibre musculaire.
      • Consultez un professionnel de la remise en forme pour élaborer un programme adapté à vos besoins.
    • Renforcement du petit pectoral :
      • Incluez des exercices spécifiques de renforcement du petit pectoral, comme ceux mentionnés précédemment, dans votre routine d’entraînement.
  3. Techniques de Relaxation Musculaire :
    • Respiration profonde :
      • Pratiquez la respiration profonde pour détendre les muscles du torse.
      • Inspirez profondément par le nez, retenez votre souffle quelques secondes, puis expirez lentement par la bouche.
    • Yoga et étirements :
      • Le yoga peut être bénéfique pour améliorer la souplesse et réduire les tensions musculaires.
      • Des postures spécifiques, comme le chien tête en bas et la posture de l’enfant, peuvent aider à étirer le petit pectoral.
  4. Gestion du Stress :
    • Pratiques de gestion du stress :
      • Identifiez les facteurs de stress et adoptez des techniques de gestion du stress, telles que la méditation, la pleine conscience ou la pratique de loisirs relaxants.
    • Pause active :
      • Prenez des pauses actives pendant la journée pour bouger et relâcher les tensions accumulées.
  5. Consultation Médicale :
    • En cas de douleurs persistantes, consultez un professionnel de la santé, comme un physiothérapeute, pour évaluer votre situation et vous fournir des conseils adaptés à votre condition.

Test

L’examinateur effectue une hyper-abduction du bras du patient de sorte que la main soit amenée au-dessus de la tête avec le coude et le bras dans le plan coronal. L’examinateur palpe le pouls radial sur le bras de test. Si le test provoque une reproduction des symptômes du patient avec une disparition du pouls radial, le test est positif pour le syndrome petit pectoral.

Test de Wright pour le syndrome du petit pectoral
Le test de Wright, illustré ci-dessus, est un examen clinique utilisé pour évaluer la présence du syndrome du petit pectoral ou d’une compression neurovasculaire dans le défilé thoracique. Ce test vise à reproduire les symptômes associés à une compression des structures vasculaires et nerveuses situées sous le muscle petit pectoral.
Procédure :
Le praticien place le bras du patient en abduction complète (élévation latérale) avec une rotation externe.
Cette position étire le muscle petit pectoral et réduit l’espace entre ce muscle et la cage thoracique, augmentant ainsi la compression des nerfs et vaisseaux sanguins passant sous le défilé thoracique.
Le praticien surveille également la diminution ou l’absence du pouls radial, un indicateur clé d’une compression vasculaire.
Résultat positif :
Un test positif est caractérisé par la reproduction des symptômes, tels que des engourdissements, fourmillements ou douleurs irradiant dans le bras, ainsi qu’une diminution du pouls radial. Cela suggère un syndrome du petit pectoral ou un autre trouble du défilé thoracique.
Le test de Wright permet ainsi d’identifier les patients souffrant d’une compression neurovasculaire et oriente le traitement vers des interventions ciblées comme des étirements, des thérapies manuelles et des corrections posturales.

Le syndrome du petit pectoral est une condition complexe souvent sous-diagnostiquée, mais dont les répercussions sur la qualité de vie peuvent être considérables. En tant que source majeure de compression neurovasculaire, ce syndrome se manifeste par une combinaison de douleurs, de faiblesses musculaires, de paresthésies et parfois de troubles circulatoires au niveau de l’épaule, du bras et de la cage thoracique supérieure. Ses causes sont multiples, allant de mauvaises postures prolongées, des déséquilibres musculaires ou des mouvements répétitifs, jusqu’à des facteurs anatomiques et traumatiques.

L’importance d’une prise en charge adaptée repose sur une évaluation clinique précise et un traitement ciblé. Les tests diagnostiques, comme le test de Wright, permettent d’identifier la compression en reproduisant les symptômes caractéristiques. Le traitement ostéopathique, grâce à des approches telles que le relâchement myofascial, les étirements, et la correction des déséquilibres musculaires, joue un rôle central pour soulager les symptômes et restaurer la mobilité fonctionnelle. De plus, l’éducation posturale et les exercices spécifiques pour renforcer les muscles stabilisateurs du dos permettent d’éviter la récidive.

En conclusion, le syndrome du petit pectoral nécessite une approche globale et personnalisée. Une meilleure compréhension de cette pathologie par les professionnels de santé et les patients est essentielle pour optimiser la prise en charge, améliorer la qualité de vie et prévenir les complications chroniques liées à la compression neurovasculaire.

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