Introduction

L’allaitement maternel est une étape cruciale dans le développement d’un nourrisson, offrant une multitude de bienfaits tant pour la santé physique que mentale. Cependant, il est essentiel de prêter une attention particulière à certains nutriments clés pour éviter d’éventuelles carences chez la mère et le bébé.

La vitamine D est l’un des nutriments qui suscite une préoccupation particulière. Bien que le lait maternel soit une source précieuse de nutriments, il ne fournit pas suffisamment de vitamine D pour répondre aux besoins des nourrissons. Les recommandations de l’American Academy of Pediatrics soulignent la nécessité d’un supplément quotidien de 400 UI de vitamine D pour les nourrissons allaités, débutant dès les premiers jours de vie. Cela vise à prévenir le risque de rachitisme, une condition potentiellement grave.

Une autre préoccupation majeure concerne le fer, élément vital pour la production d’hémoglobine et le développement neurologique. Le lait maternel est relativement faible en fer, surtout après les premiers mois de vie. Ainsi, les nourrissons exclusivement allaités sont généralement encouragés à prendre un supplément de fer à partir de l’âge de 4 mois pour soutenir leur croissance. Les parents doivent consulter leur professionnel de la santé pour déterminer la dose appropriée en fonction du poids corporel de l’enfant.

La vitamine B12 est également à considérer, en particulier pour les mères suivant un régime végétarien ou végétalien strict. Bien que la vitamine B12 soit généralement transférée par le lait maternel, des carences peuvent survenir si la mère ne consomme pas suffisamment de sources animales. Dans de tels cas, des suppléments peuvent être nécessaires pour éviter des complications potentielles chez le nourrisson.

La vitamine K, essentielle pour la coagulation sanguine, mérite une attention particulière. Le lait maternel est naturellement faible en vitamine K, et l’American Academy of Pediatrics recommande une injection intramusculaire de vitamine K1 peu après la naissance pour prévenir les risques de saignements. Cette injection est cruciale pour les nouveau-nés, qu’ils soient nourris au sein ou au biberon.

Enfin, l’iode est un minéral crucial pour le développement neurologique du nourrisson. Les femmes allaitantes doivent s’assurer d’un apport adéquat en iode, car une carence peut entraîner des troubles cognitifs chez le bébé. Les sources alimentaires riches en iode, telles que les produits laitiers et le sel iodé, peuvent être essentielles pour répondre aux besoins nutritionnels.

Iode

La carence en iode pendant l’allaitement peut avoir des implications significatives pour la santé de la mère et du nourrisson. L’iode est un élément essentiel à la production des hormones thyroïdiennes, la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3), jouant un rôle crucial dans le développement neurologique du nourrisson et la croissance fœtale pendant la grossesse.

Les femmes allaitantes, en particulier celles présentant certains facteurs de risque, peuvent être plus sujettes à la carence en iode. Les recommandations de l’American Thyroid Association et de l’American Academy of Pediatrics soulignent l’importance pour toutes les femmes en âge de procréer de consommer 150 microgrammes d’iode par jour, soit par le biais de leur alimentation soit par un supplément vitaminique.

Les groupes à risque de carence en iode pendant l’allaitement comprennent les femmes qui ne consomment pas de produits laitiers, celles qui fument, celles qui n’utilisent pas de sel iodé, et celles qui consomment des aliments riches en goitrogènes, tels que les choux de Bruxelles, le chou frisé, le chou-fleur, les radis et le brocoli. Ces aliments peuvent interférer avec la production d’hormones thyroïdiennes, accentuant le risque de carence en iode.

Bien que le lait maternel contienne naturellement de l’iode, la concentration peut varier en fonction des niveaux d’iode maternel. Si une femme enceinte ou allaitante est déficiente en iode, le nourrisson peut être exposé à un risque de carence, pouvant entraîner des troubles cognitifs et psychomoteurs.

Les recommandations d’apport nutritionnel recommandé (ANR) pour l’iode pendant l’allaitement s’élèvent à 290 microgrammes par jour, soulignant l’importance d’un apport adéquat pour soutenir la croissance et le développement optimal du nourrisson.

Pour pallier les déficits potentiels, l’American Thyroid Association et l’American Academy of Pediatrics recommandent aux femmes enceintes ou allaitantes de prendre un supplément multivitaminé ou prénatal quotidien contenant 150 microgrammes d’iode. Il est important de noter que tous les suppléments ne contiennent pas nécessairement cette quantité, et les femmes doivent vérifier l’étiquette nutritionnelle ou consulter leur professionnel de la santé pour garantir un apport suffisant.

Qui court un risque de carence en iode pendant l’allaitement?

Plusieurs groupes de femmes sont susceptibles de courir un risque de carence en iode pendant l’allaitement. Les principaux facteurs de risque comprennent :

  1. Femmes qui ne consomment pas de produits laitiers : Les produits laitiers, tels que le lait, le yaourt et le fromage, sont des sources importantes d’iode. Les femmes qui évitent ces aliments peuvent avoir un apport réduit en iode.
  2. Femmes qui fument des cigarettes : Le tabagisme peut augmenter le risque de carence en iode, car la fumée de cigarette peut contenir des substances qui interfèrent avec l’absorption de l’iode.
  3. Femmes qui n’utilisent pas de sel iodé : Le sel iodé est une source courante d’iode dans l’alimentation. Si une femme n’utilise pas de sel iodé dans sa cuisine, elle peut avoir un apport insuffisant en iode.
  4. Femmes qui mangent des aliments contenant des goitrogènes : Les goitrogènes sont des substances présentes dans certains aliments qui peuvent entraver la production d’hormones thyroïdiennes. Les légumes crucifères tels que les choux de Bruxelles, le chou frisé, le chou-fleur, les radis et le brocoli sont des exemples d’aliments riches en goitrogènes.
  5. Femmes vivant dans des régions déficientes en iode : Les régions géographiques peuvent influencer la teneur en iode des sols et, par conséquent, la teneur en iode des aliments produits dans ces régions. Les femmes vivant dans des zones où le sol est pauvre en iode peuvent être exposées à un risque accru de carence

Les nourrissons reçoivent-ils suffisamment d’iode du lait maternel?

Habituellement. L’apport nutritionnel recommandé (AJR) (la quantité moyenne d’une vitamine ou d’un minéral qui répond aux besoins nutritionnels quotidiens de presque toutes les personnes en bonne santé) d’iode est plus élevé pour les femmes enceintes ou qui allaitent afin de soutenir une bonne croissance fœtale ou infantile et développement neurologique. Bien que le lait maternel contienne de l’iode, les concentrations peuvent varier en fonction des niveaux d’iode maternel. Si une femme enceinte ou qui allaite est déficiente en iode, le fœtus ou le nourrisson peut être à risque de carence  et avoir des troubles cognitifs et psychomoteurs .

L’Institut de médecine a fixé la RDA pour l’iode:
Période iode RDA
Avant la grossesse 150 µg par jour
Pendant la grossesse 220 µg par jour
Allaitement maternel 290 µg par jour

Étant donné que le régime alimentaire d’une femme enceinte ou qui allaite peut ne pas contenir suffisamment d’iode pour respecter la RDA, l’American Thyroid AssociationExternal et l’American Academy of PediatricsExternal recommandent aux femmes enceintes ou qui allaitent de prendre quotidiennement un supplément multivitaminé ou prénatal quotidien contenant 150 µg d’iode.

Les suppléments multivitamines et prénataux ne contiennent pas tous 150 µg d’iode; par conséquent, toutes les femmes doivent vérifier l’étiquette nutritionnelle ou parler à leur fournisseur de soins de santé si leur supplément multivitaminé ou leur vitamine prénatale contient suffisamment d’iode.

Vitamine D

La carence en vitamine D pendant l’allaitement peut avoir des implications importantes pour la santé de la mère et du nourrisson. La vitamine D joue un rôle crucial dans le développement osseux, la santé immunitaire et la prévention du rachitisme chez les nourrissons. Bien que le lait maternel soit une source précieuse de nombreux nutriments, il ne fournit pas suffisamment de vitamine D pour répondre aux besoins des nourrissons, en particulier au-delà des premiers mois de vie.

Les recommandations de l’American Academy of Pediatrics soulignent l’importance d’un supplément quotidien de 400 UI de vitamine D pour les nourrissons allaités, débutant dès les premiers jours de vie. Cette supplémentation est essentielle pour prévenir le rachitisme, une condition caractérisée par des os faibles ou déformés, pouvant entraîner des complications graves.

Les nourrissons allaités sont particulièrement à risque de carence en vitamine D, car ils dépendent de leur alimentation, et le lait maternel seul ne fournit pas une quantité adéquate de cette vitamine. Le besoin de supplémentation en vitamine D persiste jusqu’à ce que le nourrisson consomme suffisamment de lait maternisé enrichi en vitamine D ou soit exposé au soleil de manière adéquate.

La carence en vitamine D peut également toucher les mères allaitantes, surtout si elles ont une exposition limitée au soleil ou une alimentation insuffisante en sources naturelles de vitamine D, telles que le poisson gras, les œufs et les champignons. Les femmes qui suivent des régimes végétaliens stricts peuvent également être à risque de carence en vitamine D, car la plupart des sources alimentaires de cette vitamine proviennent d’origine animale.

Il est essentiel que les mères allaitantes et leurs nourrissons reçoivent une quantité adéquate de vitamine D pour soutenir leur santé osseuse, immunitaire et globale. En plus de la supplémentation, l’exposition au soleil modérée est une source naturelle de vitamine D. Cependant, il est important de prendre des précautions pour éviter les risques liés à une exposition excessive au soleil, tels que les coups de soleil.

Les nourrissons reçoivent-ils suffisamment de vitamine D du lait maternel?

Non. Le lait maternel à lui seul ne fournit pas aux nourrissons une quantité adéquate de vitamine D, même si les mères prennent des vitamines contenant de la vitamine D. Peu après la naissance, la plupart des nourrissons auront besoin d’une source supplémentaire de vitamine D.

Pour éviter de développer une carence en vitamine D, l’American Academy of Pediatrics recommande aux nourrissons allaités et partiellement allaités d’avoir un supplémenrt de  400 UI par jour de vitamine D à partir des premiers jours de la vie. La supplémentation en vitamine D doit être poursuivie à moins que le nourrisson soit sevré d’au moins 1 litre par jour (environ 1 litre par jour) de préparation enrichie en vitamine D. Tout nourrisson qui reçoit <1 litre ou 1 litre de préparation par jour a besoin d’un autre moyen d’obtenir 400 UI / jour de vitamine D, par exemple grâce à une supplémentation en vitamine D.

Pourquoi les nourrissons sont-ils à risque de carence en vitamine D?

Le risque de carence en vitamine D augmente lorsque l’exposition au soleil est limitée ou lorsqu’un nourrisson ne consomme pas une quantité adéquate de vitamine D. Bien que la réduction de l’exposition au soleil soit importante pour prévenir le cancer, elle diminue également la quantité de vitamine D qu’une personne peut faire de la lumière du soleil.

Le fer


La carence en fer pendant l’allaitement peut avoir des implications significatives pour la santé de la mère et du nourrisson. Le fer est un élément crucial pour la production d’hémoglobine, transportant l’oxygène vers toutes les parties du corps. De plus, il soutient le développement neurologique approprié pendant la petite enfance.

Le lait maternel contient naturellement peu de fer, et bien que la plupart des nouveau-nés aient des réserves de fer suffisantes pour les premiers mois de vie, ces réserves peuvent commencer à s’épuiser. C’est pourquoi l’American Academy of Pediatrics recommande que les nourrissons exclusivement allaités commencent à recevoir un supplément de fer à partir de l’âge de 4 mois. La dose recommandée est d’1 milligramme de fer pour chaque kilogramme de poids corporel de l’enfant.

Il est essentiel de noter que lorsque les nourrissons reçoivent à la fois du lait maternel et du lait maternisé, leurs besoins en fer supplémentaire dépendent de la quantité de chaque type de lait consommée. Une discussion avec le professionnel de la santé de l’enfant peut aider à déterminer si un nourrisson reçoit suffisamment de fer de son alimentation.

Au cours de l’allaitement, les mères peuvent également être à risque de carence en fer, en particulier si elles ont perdu beaucoup de sang pendant l’accouchement. Les femmes enceintes et allaitantes ont des besoins accrus en fer pour soutenir la croissance fœtale et la production de lait maternel. Les sources alimentaires riches en fer comprennent la viande rouge, la volaille, le poisson, les légumineuses, les céréales enrichies et les légumes à feuilles vertes.

Une carence en fer chez la mère peut entraîner une fatigue persistante, une faiblesse et une diminution de la capacité à répondre aux exigences énergétiques de l’allaitement. Cela souligne l’importance pour les femmes allaitantes de maintenir une alimentation équilibrée et, si nécessaire, de prendre des suppléments de fer sous la supervision d’un professionnel de la santé.

Il convient de noter que certaines femmes, en raison de facteurs tels que des problèmes gastro-intestinaux, peuvent avoir des difficultés à absorber le fer des aliments ou des suppléments. Dans de tels cas, des ajustements personnalisés et un suivi médical régulier peuvent être nécessaires pour remédier à la carence en fer.

Les nourrissons tirent-ils suffisamment de fer du lait maternel?

La plupart des nouveau-nés ont suffisamment de fer stocké dans leur corps pendant au moins les 4 premiers mois de leur vie. Le lait maternel contient très peu de fer; par conséquent, l’American Academy of PediatricsExternal recommande que les nourrissons qui ne reçoivent que du lait maternel (exclusivement allaité) auront besoin d’un supplément de fer chaque jour à une dose de 1 milligramme de fer pour chaque kilogramme de poids corporel; ce supplément de fer devrait commencer à l’âge de 4 mois.

Lorsque les nourrissons reçoivent à la fois du lait maternel et du lait maternisé, leur besoin de fer supplémentaire dépendra de la quantité de lait maternel et de la quantité de lait maternisé qu’ils consomment. Les parents devraient demander au fournisseur de soins de santé de leur enfant si leur enfant consomme suffisamment de fer.

Si un nourrisson ne reçoit que des préparations pour nourrissons enrichies de fer (pendant la période précédant la distribution d’aliments complémentaires), une supplémentation en fer supplémentaire n’est pas nécessaire.

À environ 6 mois, les besoins en fer d’un nourrisson peuvent être satisfaits par l’introduction d’aliments riches en fer, de céréales enrichies en fer ou de gouttes de supplément de fer.

Vitamine B12

La carence en vitamine B12 pendant l’allaitement peut avoir des conséquences importantes sur la santé de la mère et du nourrisson. La vitamine B12 est essentielle pour le développement du cerveau et la production de globules rouges sains chez les nourrissons. Les carences non traitées peuvent entraîner des lésions cérébrales permanentes chez le nourrisson, soulignant l’importance d’une vigilance particulière pendant l’allaitement.

Les nourrissons dépendent de la vitamine B12 pour leur croissance et leur développement neurologique. Le lait maternel est une source naturelle de vitamine B12, transférée du placenta au fœtus pendant la grossesse et continuant à être fournie par le lait maternel après la naissance. Cependant, la concentration de vitamine B12 dans le lait maternel dépend largement de l’alimentation de la mère.

Les femmes qui suivent un régime végétalien strict, excluant les produits d’origine animale, peuvent être particulièrement à risque de carence en vitamine B12. Cette vitamine se trouve principalement dans la viande, le poisson, les produits laitiers et les œufs. Les mères qui allaitent et qui maintiennent un régime végétalien doivent être conscientes de leur apport en vitamine B12 et peuvent nécessiter un supplément sous la supervision d’un professionnel de la santé.

Les nourrissons qui ne reçoivent du lait maternel que de mères déficientes en vitamine B12 peuvent également être exposés à un risque de carence. Dans de tels cas, il est crucial que les mères allaitantes consultent leur fournisseur de soins de santé pour déterminer si elles ont besoin d’un supplément de vitamine B12 et quelle quantité est appropriée.

Les femmes qui ont subi une intervention bariatrique mal absorbante, souffrent d’anémie pernicieuse (faible nombre de globules rouges due à une carence en vitamine B12) ou ont certains troubles gastro-intestinaux peuvent également être à risque de carence en vitamine B12. Les prestataires de soins de santé doivent surveiller ces femmes pour les carences en nutriments, y compris la vitamine B12.

Une carence en vitamine B12 chez la mère peut entraîner des symptômes tels que fatigue, faiblesse et troubles neurologiques. Ces symptômes peuvent avoir un impact sur la capacité de la mère à répondre aux besoins énergétiques de l’allaitement et soulignent l’importance d’un suivi médical régulier.

Les nourrissons reçoivent-ils suffisamment de B12 du lait maternel?

Habituellement. La vitamine B12 est transférée par le placenta au fœtus pendant la grossesse et par le lait maternel après la naissance. Les nourrissons qui boivent du lait maternel d’une mère qui consomme des quantités suffisantes de vitamine B12 ou les nourrissons qui boivent des préparations pour nourrissons, recevront suffisamment de vitamine B12. Cependant, si une mère qui allaite est déficiente en vitamine B12, son enfant peut également devenir déficient.

La vitamine B12 se trouve le plus souvent dans les aliments d’origine animale; par conséquent, les nourrissons qui ne reçoivent du lait maternel que de mères qui ne consomment pas de produits d’origine animale sont plus à risque de développer une carence en vitamine B12 peu après la naissance. Les mères qui allaitent suivant un régime végétarien ou végétalien strict devraient consulter leur fournisseur de soins de santé pour prendre un supplément contenant la quantité appropriée de vitamine B12. Les mères peuvent en apprendre davantage sur l’importance de la vitamine B12, la quantité nécessaire et les aliments riches en vitamine B12.

Les mères qui allaitent et qui ont subi une intervention bariatrique mal absorbante (comme un pontage gastrique), qui souffrent d’anémie pernicieuse (faible nombre de globules rouges dus à une carence en vitamine B12) ou qui ont certains troubles gastro-intestinaux, peuvent ne pas être en mesure d’absorber diverses vitamines et minéraux, tels que la vitamine B12, l’acide folique (vitamine B9), le fer et le calcium. Les prestataires de soins de santé devraient surveiller ces mères pour les carences en nutriments, y compris la carence en vitamine B12.

Vitamine K

La carence en vitamine K pendant l’allaitement peut avoir des implications cruciales pour la santé du nourrisson, car cette vitamine est essentielle pour la coagulation sanguine et la prévention de saignements excessifs. Les bébés naissent avec de petites réserves de vitamine K, et le lait maternel, bien que riche en de nombreux nutriments, ne fournit généralement pas des quantités suffisantes de vitamine K pour répondre aux besoins de l’enfant.

La vitamine K est essentielle pour la synthèse des facteurs de coagulation dans le foie, et une carence peut entraîner des saignements excessifs, mettant en danger la santé du nourrisson. Pour prévenir cela, l’American Academy of Pediatrics recommande que tous les nouveau-nés, qu’ils soient nourris au sein ou au biberon, reçoivent une injection intramusculaire unique de vitamine K peu de temps après la naissance.

Le lait maternel, même celui provenant de mères qui prennent des suppléments de vitamine K, est naturellement faible en vitamine K. Cela souligne l’importance de l’administration de vitamine K directement aux nourrissons pour assurer des niveaux adéquats et prévenir les complications graves liées à une carence.

L’administration de vitamine K est généralement réalisée peu de temps après la naissance, souvent pendant l’hospitalisation de la mère et du nouveau-né. Bien qu’une injection intramusculaire soit la méthode recommandée, une dose orale peut être administrée après la première tétée au sein, mais au plus tard dans les 6 heures suivant la naissance. L’administration orale seule n’est pas systématiquement recommandée, car la vitamine K ingérée par voie orale n’est pas aussi efficacement absorbée que celle administrée par injection.

La vitamine K est particulièrement cruciale lors des premières semaines de vie du nourrisson, lorsque ses propres mécanismes de production hépatique ne sont pas encore pleinement développés. Les parents doivent être attentifs au respect des recommandations médicales concernant l’administration de vitamine K pour garantir une protection optimale contre les saignements chez les nouveau-nés.

Il est important de noter que le respect des directives de supplémentation en vitamine K ne doit pas être négligé, même si certaines pratiques alternatives sont suggérées ou discutées. La sécurité du nourrisson doit rester la priorité, et les parents sont encouragés à discuter de tout souhait ou préoccupation concernant la vitamine K avec leurs fournisseurs de soins de santé.

Les nourrissons reçoivent-ils suffisamment de vitamine K du lait maternel?

Non. Le lait maternel est faible en vitamine K. Le lait maternel des mères qui prennent des suppléments de vitamine K est également faible en vitamine K.

L’American Academy of Pediatrics recommande que tous les nouveau-nés, qu’ils soient allaités ou nourris au lait maternisé, reçoivent une injection intramusculaire unique de vitamine K1 (phytonadione) à une dose de 0,5 à 1,0 milligrammes peu de temps après la naissance (ceci est généralement donné pendant l’hospitalisation à la naissance) .

Une injection de vitamine K peut être administrée après la première tétée au sein, mais au plus tard à 6 heures. Une dose orale de vitamine K n’est pas recommandée. La vitamine K orale n’est pas systématiquement absorbée par l’estomac et les intestins, et elle ne fournit pas des quantités adéquates pour le nourrisson allaité. Les nourrissons qui reçoivent le vaccin à la vitamine K n’ont pas besoin d’une supplémentation supplémentaire.

Une injection de vitamine K administrée à la naissance est le meilleur moyen de prévenir de faibles quantités de vitamine K et de VKDB chez les nourrissons.

Est ce que il y en d’autres

Outre l’iode, la vitamine D, le fer, la vitamine B12 et la vitamine K, d’autres éléments nutritifs peuvent également être considérés lors de l’allaitement. Il est important de garantir une alimentation équilibrée pour répondre aux besoins nutritionnels de la mère et du nourrisson. Voici quelques autres éléments qui peuvent être pris en compte :

  1. Calcium : Nécessaire pour le développement des os et des dents, ainsi que pour la coagulation sanguine. Les sources alimentaires riches en calcium comprennent les produits laitiers, les légumes verts à feuilles, les noix et les graines.
  2. Acides gras oméga-3 : Essentiels pour le développement du cerveau et de la vision. Les poissons gras, les noix et les graines de lin sont de bonnes sources d’acides gras oméga-3.
  3. Protéines : Cruciales pour la croissance et le développement. Les sources de protéines comprennent la viande, le poisson, les œufs, les produits laitiers, les légumineuses, et les noix.
  4. Vitamine A : Importante pour la vision, la croissance cellulaire, et le système immunitaire. Les carottes, les patates douces, les épinards et les abricots sont riches en vitamine A.
  5. Vitamine C : Favorise une peau saine, renforce le système immunitaire. Les agrumes, les fraises, les kiwis et les poivrons sont de bonnes sources de vitamine C.
  6. Zinc : Contribue à la croissance et au développement normaux. Les viandes, les fruits de mer, les produits laitiers et les légumineuses sont des sources de zinc.
  7. Fibres : Essentielles pour la santé digestive. Les grains entiers, les fruits, les légumes et les légumineuses sont riches en fibres.
  8. Vitamine E : Antioxydant important pour la santé cellulaire. Les noix, les graines, les huiles végétales et les légumes à feuilles vertes sont des sources de vitamine E.

Il est recommandé de maintenir une alimentation variée et équilibrée pour assurer un apport adéquat en nutriments pendant l’allaitement. En cas de préoccupations spécifiques, il est toujours judicieux de consulter un professionnel de la santé ou un nutritionniste pour des conseils personnalisés.

Référence

Center of Disease Control