Introduction : Une Douleur de Croissance Trop Fréquente
La maladie d’Osgood-Schlatter est une condition douloureuse qui touche généralement les adolescents en pleine croissance. Cette affection se manifeste par une inflammation localisée à la jonction du tendon rotulien avec la partie supérieure du tibia, juste en dessous du genou. Elle survient fréquemment chez les jeunes pratiquant des activités sportives nécessitant des sauts répétés et des changements fréquents de direction, comme le football, le basketball ou la gymnastique. La maladie d’Osgood-Schlatter est le résultat d’une tension excessive sur le tendon rotulien pendant la croissance, entraînant une irritation et une inflammation à son point d’insertion.

Au cours de la croissance adolescente, les os et les muscles se développent rapidement. C’est à ce stade que le risque de développer la maladie d’Osgood-Schlatter est le plus élevé. Les activités sportives qui impliquent des mouvements brusques, des sauts fréquents et des sollicitations excessives du genou augmentent le stress sur le tendon rotulien, contribuant ainsi au développement de cette affection douloureuse.
Les symptômes de la maladie d’Osgood-Schlatter comprennent généralement une douleur et une sensibilité au niveau du tubercule tibial antérieur, la zone où le tendon rotulien s’attache au tibia. La douleur peut s’aggraver lors des activités physiques, en particulier lors de la montée d’escaliers, de la course ou de la flexion du genou. Souvent, un gonflement localisé peut accompagner la douleur, et dans certains cas, une bosse osseuse peut se former à cet endroit.
Le diagnostic de la maladie d’Osgood-Schlatter repose généralement sur l’examen clinique, les antécédents médicaux et les symptômes rapportés par le patient. Des examens d’imagerie tels que des radiographies peuvent être réalisés pour éliminer d’autres causes possibles de la douleur au genou et confirmer le diagnostic.
Le traitement de la maladie d’Osgood-Schlatter vise à soulager la douleur, à réduire l’inflammation et à permettre une reprise progressive des activités physiques. Les mesures conservatrices comprennent souvent le repos, l’application de glace, l’élévation du genou affecté et la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour réduire l’inconfort. Des exercices d’étirement et de renforcement musculaire peuvent être recommandés pour stabiliser le genou et prévenir une tension excessive sur le tendon rotulien.
Dans la plupart des cas, la maladie d’Osgood-Schlatter s’améliore avec le temps, à mesure que l’adolescent termine sa phase de croissance. Cependant, la gestion appropriée des symptômes est essentielle pour éviter toute aggravation et assurer une récupération optimale.
Il est crucial d’informer les adolescents, leurs parents et les entraîneurs sur la prévention de la maladie d’Osgood-Schlatter. Cela peut inclure des conseils sur l’échauffement avant l’activité physique, l’utilisation d’équipements appropriés, l’adoption de techniques d’atterrissage correctes lors de sauts, et la limitation de l’intensité et de la fréquence des entraînements.
Synonyme: Apophysite tibiale antérieure, Apophysite tibiale antérieure de croissance, Maladie d’Osgood
Pourquoi la Maladie d’Osgood-Schlatter Apparaît-elle ?
Les principales causes et facteurs de risque incluent :
- Croissance rapide : Pendant la période de croissance rapide à l’adolescence, les os peuvent parfois croître plus rapidement que les tendons et les muscles, entraînant une tension accrue sur les zones d’insertion des tendons.
- Activités sportives : Les adolescents impliqués dans des sports tels que le football, le basket-ball, le volleyball, le gymnase et d’autres activités à fort impact peuvent être plus susceptibles de développer la maladie d’Osgood-Schlatter en raison du stress répété sur le genou.
- Anatomie individuelle : Certaines personnes peuvent avoir une anatomie qui les prédispose à développer cette condition, comme une position particulière du pied, du genou ou du bassin.
- Facteurs génétiques : Il y a une composante génétique, et la maladie peut parfois se produire chez des membres de la même famille.
- Sexe : Les garçons sont plus susceptibles que les filles de développer la maladie d’Osgood-Schlatter.
Bien que la maladie d’Osgood-Schlatter puisse causer de l’inconfort et de la douleur, elle est généralement auto-limitative et s’améliore avec le temps, en particulier après la fin de la croissance adolescente.

Symptômes à Reconnaître : Quand S’inquiéter ?
- Douleur au niveau du genou : La douleur est généralement ressentie juste en dessous de la rotule, là où le tendon est attaché au tibia. La douleur peut être légère à sévère et empire souvent pendant l’activité physique.
- Gonflement : Une légère enflure peut être observée autour de la tubérosité tibiale antérieure, la zone sensible de l’attache du tendon.
- Rougeur et chaleur locale : En raison de l’inflammation, la peau autour de la zone affectée peut devenir rouge et chaude.
- Sensibilité au toucher : La tubérosité tibiale antérieure peut être sensible au toucher, et la pression sur cette zone peut causer de la douleur.
- Aggravation pendant l’activité : La douleur tend à s’aggraver pendant ou après des activités physiques telles que la course, le saut ou tout mouvement sollicitant les muscles du quadriceps.
- Raideur : Certains individus peuvent ressentir une raideur dans le genou, surtout après une période d’inactivité.
- Éventuellement, un renflement : Dans les cas plus avancés, un renflement osseux peut se former à la tubérosité tibiale antérieure.
Ce Qui Se Passe Dans le Corps : La Physiopathologie Décryptée
La physiopathologie de la maladie d’Osgood-Schlatter implique principalement des mécanismes de stress mécanique répété sur la tubérosité tibiale antérieure chez les adolescents en période de croissance rapide. Voici les étapes clés de la physiopathologie de cette affection :
- Croissance Rapide : La maladie d’Osgood-Schlatter se manifeste généralement pendant la croissance rapide de l’adolescent. Pendant cette période, les os, les muscles et les tendons peuvent se développer à des taux différents.
- Traction Excessive du Tendon Rotulien : Les adolescents actifs, en particulier ceux pratiquant des sports à fort impact ou effectuant des activités nécessitant des mouvements de saut et de flexion répétés, peuvent exercer une traction excessive sur le tendon rotulien.
- Irritation de la Tubérosité Tibiale Antérieure : En raison de la traction répétée, la tubérosité tibiale antérieure, où le tendon rotulien s’attache au tibia, peut être soumise à une irritation constante. Cette zone devient sujette à l’inflammation et à la douleur.
- Réponse Inflammatoire : L’irritation continue provoque une réponse inflammatoire locale. Les cellules immunitaires et les médiateurs inflammatoires peuvent être recrutés dans la zone touchée.
- Ossification Réactive : En réponse à l’inflammation chronique, il peut y avoir une ossification réactive de la tubérosité tibiale antérieure. Cela se traduit par une accumulation de tissu osseux supplémentaire, contribuant à l’élargissement de la tubérosité.
- Fragmentation Osseuse : Dans certains cas, la traction et l’ossification accrue peuvent entraîner la formation de fragments osseux autour de la tubérosité tibiale antérieure.
- Douleur et Symptômes : La combinaison de l’inflammation, de l’ossification réactive et de la traction du tendon peut entraîner des douleurs, une sensibilité et des symptômes caractéristiques de la maladie d’Osgood-Schlatter.
Qui Était Robert Bayley Osgood ?
Après avoir accompli son internat, sa première affectation hospitalière le conduit à occuper le poste de radiologue à l’hôpital des enfants de Boston en 1902 et 1903. C’est au cours de cette période qu’il entreprend des observations approfondies sur les anomalies de croissance et les traumatismes liés à la tubérosité tibiale chez les adolescents, lesquelles sont consignées dans un article paru le 29 janvier 1903. Ces altérations ont depuis été désignées sous le nom de maladie d’Osgood-Schlatter, le Dr. Schlatter ayant également contribué à la description de cette affection à une date ultérieure.
Les conclusions de ses recherches ont jeté les bases de la compréhension médicale de la maladie d’Osgood-Schlatter, éclairant les mécanismes sous-jacents de cette condition douloureuse qui affecte la tubérosité tibiale chez les adolescents en pleine croissance. Ses travaux ont contribué de manière significative à l’avancement des connaissances dans le domaine de la radiologie et de l’orthopédie pédiatrique, offrant des perspectives importantes pour le diagnostic et la prise en charge de cette affection spécifique.
Il convient de souligner que la collaboration entre les médecins, telle que celle entre le Dr. Osgood et le Dr. Schlatter, a souvent été cruciale pour la reconnaissance et la compréhension approfondie de nouvelles entités médicales. La dénomination conjointe de la maladie reflète cette collaboration et l’impact durable de leurs contributions respectives sur la communauté médicale.

1873–1956
Les Facteurs de Risque à Connaître
- Âge et Période de Croissance : La maladie d’Osgood-Schlatter survient le plus souvent chez les adolescents pendant leur période de croissance rapide, généralement entre 10 et 15 ans chez les garçons et entre 8 et 13 ans chez les filles.
- Genre : Les garçons sont plus susceptibles de développer la maladie d’Osgood-Schlatter que les filles, bien que cette disparité puisse s’estomper à mesure que les filles deviennent plus actives dans les sports.
- Activités Physiques Intensives : La participation à des sports qui impliquent des sauts fréquents, des sprints et d’autres mouvements répétitifs peut augmenter le risque. Les sports tels que le football, le basketball, le volley-ball et l’athlétisme sont souvent associés à la maladie d’Osgood-Schlatter.
- Tension Musculaire : Les activités qui entraînent une tension excessive sur le tendon rotulien, telles que les sauts répétés, peuvent contribuer au développement de cette affection.
- Facteurs Génétiques : Il existe des indications que la prédisposition génétique peut jouer un rôle dans la susceptibilité à la maladie d’Osgood-Schlatter.
- Facteurs Anatomiques : Certains aspects anatomiques individuels, tels que la longueur des membres inférieurs ou la conformation de la rotule, peuvent également influencer le risque.
Prévention : Comment Réduire le Risque Chez les Jeunes Sportifs ?
Voici quelques conseils qui peuvent aider à réduire le risque de développer la maladie d’Osgood-Schlatter :
- Échauffement adéquat : Avant de participer à des activités sportives, assurez-vous de faire un échauffement approprié. Cela peut inclure des exercices d’étirement et des exercices légers pour préparer les muscles et les tendons à l’activité physique.
- Renforcement musculaire : Renforcez les muscles qui entourent le genou, en mettant l’accent sur les quadriceps, les ischio-jambiers et les muscles de la cuisse. Un programme d’entraînement bien équilibré peut contribuer à stabiliser le genou et à réduire la pression sur le tendon rotulien.
- Gestion de l’intensité de l’entraînement : Évitez une augmentation soudaine ou excessive de l’intensité de l’entraînement. Il est essentiel de permettre au corps de s’adapter progressivement à des niveaux d’activité plus élevés.
- Réduction des activités à impact élevé : Si la maladie d’Osgood-Schlatter se développe ou si vous êtes à risque, il peut être utile de réduire temporairement les activités à fort impact, comme les sauts répétés.
- Utilisation d’un soutien : L’utilisation de genouillères ou d’autres dispositifs de soutien peut aider à stabiliser le genou et à réduire la tension sur le tendon.
- Suivi médical : Si des symptômes apparaissent, consultez un professionnel de la santé. Une évaluation médicale peut aider à établir un plan de traitement approprié, qui peut inclure des recommandations spécifiques d’exercices et de modifications d’activité.
Il est important de noter que la maladie d’Osgood-Schlatter peut disparaître d’elle-même à mesure que l’adolescent grandit et que les os cessent de croître. Cependant, la gestion appropriée des symptômes et la prévention peuvent contribuer à minimiser l’inconfort et à favoriser une récupération plus rapide.
Distinguer les Autres Causes : Le Diagnostic Différentiel
- Tendinite Patellaire : Une inflammation du tendon rotulien peut provoquer des symptômes similaires, avec une douleur et une sensibilité au niveau de la rotule.
- Syndrome de la Bandelette Iliotibiale : Cette affection résulte de la friction du fascia lata sur le condyle externe du fémur, provoquant une douleur à l’extérieur du genou.
- Ostéochondrite Disséquante du Genou : Une affection dans laquelle un morceau de cartilage et d’os se détache de l’articulation du genou, entraînant une douleur et une limitation de la mobilité.
- Fracture du Tubercule Tibial Antérieur : Une fracture de la tubérosité tibiale antérieure peut également provoquer une douleur au niveau de la rotule et de la partie antérieure du genou.
- Arthrite Juvénile Idiopathique : Une forme d’arthrite qui peut affecter les enfants et les adolescents, provoquant une douleur et une inflammation articulaires.
- Tumeurs Osseuses : Bien que rare, des tumeurs osseuses peuvent provoquer des douleurs au niveau du genou chez les adolescents.
- Syndrome de Douleur Fémoro-patellaire : Une condition caractérisée par une douleur autour de la rotule, souvent liée à des activités physiques.
- Bursite Prépatellaire : L’inflammation de la bourse prépatellaire peut causer une douleur à l’avant du genou.
Gérer la Douleur : Les Traitements Recommandés
- Repos : Il est essentiel de permettre au genou de se reposer, en évitant les activités physiques qui exacerbent la douleur. Cela peut inclure des pauses temporaires dans les activités sportives à fort impact.
- Application de Glace : L’application de glace sur la zone douloureuse peut aider à réduire l’inflammation. Il est recommandé d’appliquer de la glace pendant 15 à 20 minutes, plusieurs fois par jour.
- Compression : L’utilisation d’un bandage de compression peut aider à réduire le gonflement autour de la tubérosité tibiale antérieure.
- Élévation : Surélever la jambe peut également contribuer à réduire le gonflement et à favoriser le drainage lymphatique.
- Analgésiques et Anti-inflammatoires : Des médicaments en vente libre, tels que l’ibuprofène ou l’acétaminophène, peuvent être pris sous la supervision d’un professionnel de la santé pour soulager la douleur et l’inflammation.
- Étirements et Renforcement Musculaire : Des exercices d’étirement et de renforcement ciblés peuvent être recommandés pour améliorer la flexibilité et la force musculaire autour du genou.

Approche Ostéopathique : Quel Rôle Peut Jouer l’Ostéopathie ?
L’ostéopathie offre une approche complémentaire et holistique dans la prise en charge de la maladie d’Osgood-Schlatter, en tenant compte non seulement de la douleur locale, mais aussi des déséquilibres mécaniques et posturaux qui en sont à l’origine.
Rééquilibrer les Tensions Musculaires : Retrouver l’Harmonie Mécanique
Chez les adolescents actifs, les déséquilibres musculaires jouent un rôle central dans la genèse et le maintien de la maladie d’Osgood-Schlatter. Le quadriceps — puissant moteur de l’extension du genou — devient souvent hyperactif, particulièrement chez les jeunes pratiquant des sports à haute intensité (football, gymnastique, basketball, etc.).
Lorsque sa tonicité excède la capacité d’adaptation des structures osseuses en croissance, il exerce une traction excessive sur le tendon rotulien, ce qui accentue la contrainte sur la tubérosité tibiale antérieure.
L’ostéopathe intervient alors pour rééquilibrer les tensions au sein des chaînes musculaires, avec une attention particulière aux groupes suivants :
🔹 Le quadriceps : centre de la traction
- Hypertrophié, raccourci, contractile au repos, il est souvent le principal acteur de la traction douloureuse.
- Un travail en techniques de relâchement, d’étirement passif, de pompage myotensif ou de décompression tissulaire est mis en œuvre pour normaliser sa longueur fonctionnelle et son tonus de base.
- L’ostéopathe veille aussi à déceler et traiter toute asymétrie entre le droit fémoral et les vastes latéral/médial, pouvant perturber la ligne de force sur le tendon rotulien.
🔹 Les ischio-jambiers : en réponse adaptative
- Bien qu’antagonistes du quadriceps, les ischio-jambiers sont souvent en tension réactionnelle, particulièrement si le bassin est en antéversion ou si la chaîne postérieure est globalement raccourcie.
- En libérant cette tension, on rééquilibre la co-contraction musculaire autour du genou, favorisant un mouvement plus fluide et une réduction du stress sur le tendon.
🔹 Le tenseur du fascia lata (TFL) et la bandelette ilio-tibiale
Le traitement du TFL est donc souvent essentiel pour restaurer une bonne mécanique du membre inférieur.
Cette structure latérale joue un rôle essentiel dans le contrôle postural et la stabilisation du genou en dynamique.
Lorsqu’elle est hypertonique ou raccourcie, elle perturbe l’alignement du genou dans le plan frontal, accentuant les tensions sur le compartiment externe du genou et modifiant la vectorisation du quadriceps.
Libérations Myofasciales Locales et Globales : Redonner de l’Élasticité au Mouvement
Dans la maladie d’Osgood-Schlatter, la douleur n’est pas seulement liée à l’inflammation locale de la tubérosité tibiale antérieure. Elle s’inscrit dans un contexte de tensions tissulaires plus larges, souvent entretenues par des déséquilibres posturaux, des schémas de mouvement inadaptés, ou une récupération insuffisante après l’effort.
L’ostéopathe va alors avoir recours à des techniques de libération myofasciale, douces mais profondes, qui visent à rétablir la qualité du glissement entre les différents plans tissulaires — muscles, fascias, tissus conjonctifs — et à lever les restrictions de mobilité.
🔹 Au niveau local : autour du genou
- Travail ciblé sur le tendon rotulien et ses attaches : pour diminuer la densité tissulaire, améliorer la vascularisation locale et moduler l’inflammation.
- Détente du quadriceps (surtout le droit fémoral) : en lien direct avec la tension transmise à la tubérosité tibiale.
- Libération des tissus périarticulaires : notamment la patte d’oie, la bandelette ilio-tibiale (TFL) et les muscles postérieurs qui agissent en synergie avec l’extension/flexion du genou.
- Le traitement myofascial aide à diminuer la pression mécanique sur la zone inflammée, tout en améliorant la perception corporelle et le contrôle moteur du genou.
🔸 Au niveau régional : bassin et hanche
- Le bassin agit comme une plateforme de stabilité pour l’ensemble du membre inférieur. Un déséquilibre sacro-iliaque ou une tension du psoas-iliaque peut perturber la dynamique de la jambe et accentuer les contraintes sur le genou.
- La hanche, notamment via le grand fessier et le TFL, peut influencer l’alignement du fémur et donc modifier l’axe du quadriceps. Une libération fasciale dans cette région contribue à un meilleur centrage articulaire.
- Le diaphragme pelvien et abdominal peut également être pris en compte, en raison de son rôle dans la pression intra-abdominale et la posture globale.
🔸 Au niveau global : colonne lombaire et chaîne postérieure
- Une perte de mobilité ou un verrouillage segmentaire lombaire (L3 à L5 notamment) peut altérer la coordination neuro-musculaire de la jambe, favorisant des compensations.
- Les tensions dans la chaîne postérieure (ischio-jambiers, fascia thoraco-lombaire, érecteurs du rachis) peuvent rigidifier le schéma corporel et créer des réactions en cascade, parfois à distance du genou.
- Le traitement ostéopathique inclura donc une réharmonisation des axes vertébraux et myofasciaux, en veillant à la souplesse de la colonne, à l’équilibre tonique et à la fluidité des mouvements du tronc.
L’ensemble de ces actions myofasciales contribue à :
- Désengorger la zone douloureuse
- Favoriser une meilleure organisation du mouvement
- Réduire les tensions parasites qui freinent la récupération
- Et surtout, empêcher la chronicisation du tableau douloureux chez l’adolescent actif
Travail postural global
Dans le cadre de la maladie d’Osgood-Schlatter, une surcharge mécanique du genou ne se limite pas à un simple excès d’activité. Elle est souvent le résultat d’un déséquilibre postural global, où plusieurs segments du corps contribuent à une mauvaise répartition des contraintes.
Parmi les éléments fréquemment rencontrés :
- Pied plat ou hypermobile, entraînant une rotation interne du tibia et du fémur, et modifiant l’axe de traction du quadriceps.
- Genou valgum ou genu recurvatum, créant un vecteur de force anormal sur le tendon rotulien.
- Inégalité de longueur des membres inférieurs, parfois discrète, mais suffisante pour perturber l’alignement et surcharger un côté.
- Rotation pelvienne ou déséquilibre sacro-iliaque, influençant la chaîne myofasciale postérieure et la posture globale.
L’ostéopathe évalue ces asymétries et déséquilibres à travers une observation dynamique et palpatoire du patient, debout et en mouvement. En corrigeant ces facteurs à distance — bassin, pied, rachis lombaire —, il devient possible de réduire les contraintes excessives sur le genou atteint et de faciliter la récupération.
Prise en compte des compensations
La douleur modifie la posture et le mouvement. En réponse à l’irritation douloureuse du tendon rotulien, le corps met en place des schémas de compensation qui, à terme, peuvent devenir sources de nouvelles tensions ou douleurs ailleurs.
L’ostéopathe observe attentivement :
- Une boiterie légère ou évitement de l’appui complet sur le membre atteint
- Une modification du schéma de marche ou de course (appui latéralisé, foulée raccourcie…)
- Des tensions secondaires dans le bassin, la colonne lombaire ou le membre controlatéral
- Une altération du tonus musculaire dans les chaînes posturales (ex. : surcharge sur les muscles fessiers ou le tronc)
En traitant ces zones de compensation, souvent à distance du genou, l’ostéopathe permet :
Une prévention efficace des récidives ou des troubles secondaires (douleurs lombaires, douleurs du pied controlatéral, etc.)
Une réorganisation du mouvement plus fluide et plus symétrique
Un soulagement durable, évitant que le patient ne retombe dans une spirale douleur-défense-tension
Patella Alta : Quand la Rotule Est Trop Haute
La patella alta, ou rotule haute, est une variation anatomique où la rotule est positionnée plus haut que la normale sur le fémur. Chez certains adolescents souffrant de la maladie d’Osgood-Schlatter, cette position élevée de la rotule peut accentuer la tension sur le tendon rotulien et aggraver les symptômes.
Pourquoi c’est important ?
Une rotule trop haute signifie que le tendon rotulien doit s’insérer plus bas, augmentant la traction sur la tubérosité tibiale antérieure — le site douloureux dans la maladie d’Osgood-Schlatter. Cela contribue à maintenir l’irritation, surtout lors d’activités dynamiques comme la course ou les sauts.
Comment vérifier la présence d’une patella alta ?
Voici une méthode simple de palpation manuelle utilisée en pratique clinique :
- Placez le genou en légère flexion (environ 15 à 20°), position dans laquelle la rotule est le plus mobile.
- Utilisez votre pouce et votre index en pince :
- Le pouce se place sur le pôle supérieur (nord) de la rotule.
- L’index ou le second doigt vient en opposition sur la partie inférieure.
- Appliquez une pression douce vers le bas (direction distale) avec les deux doigts pour évaluer la mobilité verticale de la rotule.
- Si la résistance est faible et que la rotule descend peu ou reste haute, cela peut suggérer la présence d’une patella alta.
On peut également comparer avec l’autre genou ou, dans les cas plus complexes, recourir à une radiographie de profil pour confirmer le diagnostic à l’aide de l’indice de Caton-Deschamps.
Approche thérapeutique : abaisser la tension sur la rotule
Si une patella alta est identifiée et semble contribuer à la symptomatologie, plusieurs stratégies ostéopathiques et fonctionnelles peuvent être envisagées :
- Mobilisations douces de la rotule vers le bas, toujours en respectant le confort du patient.
- Travail sur la détente du quadriceps, en particulier le droit fémoral, souvent hypertonique.
- Étirements ciblés pour améliorer la souplesse des structures antérieures de la cuisse.
- Correction posturale globale, notamment au niveau du bassin et des pieds.
- Renforcement progressif des muscles stabilisateurs du genou, comme le vaste médial oblique (VMO), si hypoactif.
Programme d’Exercices : Soulager et Stabiliser le Genou
- Étirement des ischio-jambiers sur le mur :
- Trouvez un espace libre près d’un mur.
- Allongez-vous sur le dos et placez-vous près du mur.
- Étirez une jambe contre le mur tout en gardant l’autre jambe pliée au sol.
- Ressentez l’étirement à l’arrière de la jambe étendue.
- Maintenez pendant 15 à 30 secondes, puis changez de jambe.
- Étirement debout du mollet :
- Faites face à un mur et placez vos mains dessus.
- Reculez un pied en le gardant droit et pliez le genou avant.
- Gardez votre talon arrière au sol et ressentez l’étirement dans votre mollet.
- Maintenez pendant 15 à 30 secondes, puis changez de jambe.
- Levé de jambe tendue :
- Allongez-vous sur le dos avec une jambe pliée et l’autre tendue.
- Contractez les muscles de la cuisse et levez la jambe tendue vers le plafond.
- Maintenez pendant quelques secondes, puis abaissez-la.
- Faites 10 à 15 répétitions de chaque jambe.
- Étirement du quadriceps :
- Tenez-vous sur une jambe et amenez le talon de l’autre vers vos fesses.
- Tenez votre pied avec votre main, ressentant l’étirement à l’avant de la cuisse.
- Maintenez pendant 15 à 30 secondes, puis changez de jambe.
- Extension de hanche en position ventrale :
- Allongez-vous sur le ventre avec les jambes tendues.
- Levez une jambe du sol en contractant les fessiers.
- Maintenez pendant quelques secondes, puis abaissez-la.
- Faites 10 à 15 répétitions de chaque jambe.

Ces étirements peuvent aider à améliorer la souplesse musculaire autour du genou. Assurez-vous de les effectuer doucement et progressivement, en évitant tout mouvement brusque qui pourrait aggraver la maladie d’Osgood-Schlatter. Si vous ressentez une douleur importante pendant l’étirement, arrêtez immédiatement et consultez un professionnel de la santé.
🪑 Conseils de Posture au Quotidien
- Changer de position régulièrement : éviter de rester assis plus de 45 minutes sans bouger.
- Éviter les genoux trop fléchis : garder un angle ouvert, utiliser un petit coussin sous les cuisses.
- Limiter les positions accroupies prolongées : notamment pendant les jeux ou à l’école.
- Porter des chaussures adaptées : avec bon amorti et soutien de voûte plantaire.
- Pratiquer des étirements doux : ciblant quadriceps, ischio-jambiers, TFL et hanches.
Ces ajustements simples peuvent faire une grande différence dans le confort quotidien et la récupération.
Ce Que Révèle la Radiographie
Sur une radiographie, les signes de la maladie d’Osgood-Schlatter peuvent inclure :
- Élargissement de la Tubérosité Tibiale Antérieure : La tubérosité tibiale antérieure, là où le tendon rotulien s’attache au tibia, peut apparaître élargie sur les radiographies. Cela est dû à la traction excessive du tendon, provoquant une irritation et une ossification accrue de la tubérosité.
- Fragmentation Osseuse : Dans certains cas, des fragments osseux peuvent être visibles autour de la tubérosité tibiale antérieure, résultant de l’irritation et du stress répété sur cette zone.
- Calcifications : Des dépôts de calcifications peuvent être observés près du site d’insertion du tendon rotulien sur la tubérosité tibiale antérieure.
- Éventuellement, Une Élévation de la Tubérosité : Dans les cas plus avancés, une élévation importante de la tubérosité tibiale antérieure peut être visible sur les radiographies.
Cependant, il est essentiel de noter que le diagnostic de la maladie d’Osgood-Schlatter n’est pas basé uniquement sur les résultats radiographiques. Le tableau clinique, comprenant les symptômes et l’examen physique, est également crucial pour poser un diagnostic précis.
Testez Vos Connaissances : Questionnaire sur la Maladie d’Osgood-Schlatter
1. Quelle est la principale caractéristique anatomique de la maladie d’Osgood-Schlatter mentionnée dans le texte?
a) Élargissement du pied
b) Gonflement du genou
c) Tubérosité tibiale antérieure
d) Atrophie musculaire
e) Fracture du fémur
2. Quelle activité sportive est particulièrement associée au développement de la maladie d’Osgood-Schlatter selon le texte?
a) Natation
b) Tennis
c) Gymnastique
d) Cyclisme
e) Course à pied
3. Quels sont les symptômes typiques de la maladie d’Osgood-Schlatter évoqués dans le texte?
a) Douleur au niveau du coude
b) Sensibilité à la cheville
c) Douleur pendant la flexion du genou
d) Rougeur et chaleur dans le dos
e) Raideur du cou
4. Quel est le facteur de risque le moins mentionné dans le développement de la maladie d’Osgood-Schlatter?
a) Croissance rapide
b) Activités physiques intensives
c) Facteurs génétiques
d) Âge avancé
e) Anatomie individuelle
5. Qui est généralement responsable du diagnostic de la maladie d’Osgood-Schlatter selon le texte?
a) Dermatologue
b) Ophtalmologue
c) Chirurgien dentiste
d) Médecin généraliste
e) Radiologue
6. Quelle est la recommandation principale pour soulager la douleur dans le traitement de la maladie d’Osgood-Schlatter?
a) Application de chaleur
b) Repos
c) Massage
d) Exercices intensifs
e) Alimentation riche en sucre
7. Quelle est la principale contribution du Dr. Robert Bayley Osgood à la compréhension de la maladie d’Osgood-Schlatter?
a) Découverte du virus responsable
b) Développement d’un traitement révolutionnaire
c) Observations approfondies sur les anomalies de croissance
d) Création d’un vaccin
e) Aucune contribution médicale notable
8. Quelle est la période de croissance la plus courante pour le développement de la maladie d’Osgood-Schlatter?
a) 5-10 ans
b) 20-25 ans
c) 10-15 ans
d) 30-35 ans
e) 15-20 ans
9. Quelle est la principale recommandation pour la prévention de la maladie d’Osgood-Schlatter selon le texte?
a) Éviter toute activité physique
b) Utiliser des médicaments anti-inflammatoires
c) Éviter l’échauffement avant l’activité sportive
d) Réduire la consommation d’eau
e) Renforcer les muscles entourant le genou
10. Quel est le rôle des exercices d’étirement et de renforcement musculaire dans le traitement de la maladie d’Osgood-Schlatter?
a) Aggraver les symptômes
b) Aucun effet
c) Soulager la douleur
d) Provoquer une inflammation
e) Remplacer le repos
Réponses:
- c) Tubérosité tibiale antérieure
- c) Gymnastique
- c) Douleur pendant la flexion du genou
- d) Âge avancé
- d) Médecin généraliste
- b) Repos
- c) Observations approfondies sur les anomalies de croissance
- c) 10-15 ans
- e) Renforcer les muscles entourant le genou
- c) Soulager la douleur
Questionnaire 3 sur la Maladie d’Osgood-Schlatter
- Quelle est la principale activité sportive associée au développement de la maladie d’Osgood-Schlatter selon le texte? a) Natation b) Tennis c) Basketball d) Golf e) Escalade
- Quels sont les principaux symptômes de la maladie d’Osgood-Schlatter mentionnés dans le texte? a) Maux de tête et nausées b) Douleur au niveau du tubercule tibial antérieur, gonflement et bosse osseuse c) Douleur à l’épaule et fatigue d) Douleur abdominale et fièvre e) Vision floue et sensibilité au toucher
- Quel mécanisme est impliqué dans le développement de la maladie d’Osgood-Schlatter selon la physiopathologie décrite dans le texte? a) Manque d’exercice b) Stress émotionnel c) Croissance rapide et tension excessive sur le tendon rotulien d) Consommation excessive de sucre e) Manque de sommeil
- Quels sont les facteurs de risque mentionnés dans le texte en relation avec la maladie d’Osgood-Schlatter? a) Manger des fruits et légumes b) Être gaucher c) Croissance rapide, activités sportives intensives, anatomie individuelle, facteurs génétiques et sexe masculin d) Port de lunettes e) Pratiquer la méditation
- Quelle est la principale recommandation pour la prévention de la maladie d’Osgood-Schlatter selon le texte? a) Boire beaucoup de café b) Faire des sauts sans échauffement c) Utiliser des chaussures inappropriées d) Adopter des techniques d’atterrissage correctes lors de sauts et limiter l’intensité des entraînements e) Ignorer les signes de douleur
Réponses:
- c) Basketball
- b) Douleur au niveau du tubercule tibial antérieur, gonflement et bosse osseuse
- c) Croissance rapide et tension excessive sur le tendon rotulien
- c) Croissance rapide, activités sportives intensives, anatomie individuelle, facteurs génétiques et sexe masculin
- d) Adopter des techniques d’atterrissage correctes lors de sauts et limiter l’intensité des entraînements
Questionnaire 2 sur la Maladie d’Osgood-Schlatter
1. Comment est également appelée la maladie d’Osgood-Schlatter selon le texte? a) Scoliose b) Arthrite c) Apophysite tibiale antérieure d) Ostéoporose e) Hernie discale
2. Quel est le principal symptôme de la maladie d’Osgood-Schlatter mentionné dans le texte? a) Migraine b) Douleur au niveau du tubercule tibial antérieur c) Vision floue d) Douleur abdominale e) Douleur à l’épaule
3. Comment la maladie d’Osgood-Schlatter est-elle généralement diagnostiquée? a) Analyse sanguine b) Échographie abdominale c) Examen clinique, antécédents médicaux et radiographies d) Scanner cérébral e) Test d’allergie
4. Quelle est la période de croissance pendant laquelle le risque de développer la maladie d’Osgood-Schlatter est le plus élevé selon le texte? a) La petite enfance b) L’adolescence c) L’âge adulte d) La vieillesse e) La préadolescence
5. Quel conseil est donné pour la prévention de la maladie d’Osgood-Schlatter dans le texte? a) Éviter tout exercice physique b) Utiliser des béquilles en permanence c) Consommer des boissons énergisantes d) Suivre un régime riche en sucre e) Adopter des techniques d’atterrissage correctes lors des sauts
6. Quel est le rôle des exercices d’étirement et de renforcement musculaire dans le traitement de la maladie d’Osgood-Schlatter? a) Aggraver les symptômes b) Aucun effet c) Soulager la douleur d) Provoquer une inflammation e) Remplacer le repos
7. Quelle est la recommandation principale pour soulager la douleur dans le traitement de la maladie d’Osgood-Schlatter? a) Application de chaleur b) Repos c) Massage d) Exercices intensifs e) Alimentation riche en sucre
8. Quel est le facteur de risque le moins mentionné dans le développement de la maladie d’Osgood-Schlatter? a) Croissance rapide b) Activités physiques intensives c) Facteurs génétiques d) Âge avancé e) Anatomie individuelle
9. Le principal objectif du traitement de la maladie d’Osgood-Schlatter est d’augmenter la douleur. (Vrai/Faux)
10. Le diagnostic de la maladie d’Osgood-Schlatter est généralement effectué par un Dermatologue. (Vrai/Faux)
Réponses:
- c) Apophysite tibiale antérieure
- b) Douleur au niveau du tubercule tibial antérieur
- c) Examen clinique, antécédents médicaux et radiographies
- b) L’adolescence
- e) Adopter des techniques d’atterrissage correctes lors des sauts
- c) Soulager la douleur
- b) Repos
- d) Âge avancé
- Faux
- Faux
Références et Lectures Complémentaires
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