L’ostéochondrose cervicale est une condition de la colonne vertébrale causée par des changements dans le cartilage du disque.

L’ostéochondrose cervicale, également appelée spondylose cervicale, est une affection médicale qui affecte les disques intervertébraux de la colonne cervicale, c’est-à-dire la région du cou. Elle résulte de changements dégénératifs dans les vertèbres cervicales, pouvant entraîner divers symptômes et affecter la qualité de vie des individus concernés. Comprendre les bases de cette affection revêt une importance particulière pour ceux qui souffrent de problèmes cervicaux, ainsi que pour les professionnels de la santé qui cherchent à fournir des soins adaptés.

Les causes de l’ostéochondrose cervicale sont souvent liées au vieillissement naturel du corps, impliquant une dégradation des disques intervertébraux et des changements dans la structure des vertèbres cervicales. Cependant, des facteurs tels que des traumatismes, des mouvements répétitifs du cou et des prédispositions génétiques peuvent également contribuer au développement de cette affection.

Les symptômes de l’ostéochondrose cervicale peuvent varier. Ils incluent généralement des douleurs au niveau du cou, des épaules et des bras, une raideur du cou, des maux de tête, et parfois des sensations de picotement ou d’engourdissement dans les membres. Ces symptômes peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie quotidienne et les activités normales.

En ce qui concerne les options de traitement, diverses approches peuvent être envisagées. Celles-ci vont des mesures conservatrices, telles que la physiothérapie, les médicaments anti-inflammatoires et les modifications du mode de vie, à des interventions plus invasives. Dans les cas plus graves, la chirurgie peut être envisagée.

Cette introduction vise à fournir un aperçu global de l’ostéochondrose cervicale, offrant ainsi une base de compréhension pour ceux qui cherchent à approfondir leurs connaissances sur cette condition débilitante. À travers cette exploration, nous espérons éclairer les divers aspects de l’affection, de ses origines à ses implications sur la vie quotidienne, afin de faciliter une approche holistique dans la gestion de cette condition médicale.

Le terme ostéochondrose trouve ses racines dans le grec ancien : osteo- pour os et chondros pour cartilage. Il désigne à l’origine un groupe d’affections caractérisées par des anomalies de croissance ou de dégénérescence affectant l’os et le cartilage, souvent chez l’enfant ou l’adolescent. Toutefois, son usage a évolué au fil du temps, notamment dans les pays de tradition médicale germanique et slave, où il est devenu un terme couramment utilisé pour désigner des pathologies dégénératives des disques intervertébraux, en particulier dans la région cervicale.

En Occident, on utilise plus fréquemment les termes spondylose cervicale, discopathie dégénérative, ou arthrose cervicale, selon le contexte clinique et radiologique. Ces termes renvoient à des réalités proches mais avec des nuances :

  • Spondylose cervicale met l’accent sur la dégénérescence globale de la colonne cervicale, incluant les disques, les corps vertébraux et les articulations facettaires.
  • Discopathie dégénérative désigne plus spécifiquement l’atteinte du disque intervertébral, souvent visible par un pincement discal.
  • Arthrose cervicale fait référence aux changements arthrosiques au niveau des articulations interapophysaires postérieures (facettes articulaires).

Le terme ostéochondrose cervicale est donc une désignation large, encore largement utilisée dans certains pays (Russie, Europe de l’Est, Asie), qui englobe ces diverses facettes du processus dégénératif. En contexte francophone, bien qu’il soit parfois perçu comme obsolète ou moins précis, il conserve une valeur descriptive utile, notamment pour évoquer la nature mixte os-cartilage-ligament de l’atteinte.

Par ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) classe l’ostéochondrose dans les troubles musculosquelettiques dégénératifs, avec une codification spécifique dans la Classification internationale des maladies (CIM-10 : M42.0 à M42.9), bien que cette classification ne distingue pas toujours clairement les sous-types.

L’évolution sémantique de ce terme reflète l’histoire de la médecine elle-même : entre observation anatomique, classification radiologique et compréhension physiopathologique. Ainsi, comprendre l’historique de la terminologie permet non seulement de mieux cerner le diagnostic, mais aussi d’adopter une approche plus nuancée selon les contextes culturels et professionnels.

  1. Douleur cervicale : La douleur dans la région du cou est l’un des symptômes les plus fréquents. Elle peut être localisée ou irradier vers les épaules, les bras ou la tête.
  2. Raideur cervicale : Une sensation de raideur au niveau du cou, rendant parfois difficile la rotation ou l’inclinaison de la tête.
  3. Maux de tête : Des céphalées, souvent ressenties à l’arrière du crâne, peuvent être associées à l’ostéochondrose cervicale.
  4. Picotements ou engourdissements : Des sensations de picotements ou d’engourdissements peuvent se produire dans les bras, les épaules ou les mains en raison de la compression des nerfs cervicaux.
  5. Fatigue musculaire : Les muscles du cou peuvent devenir fatigués plus facilement, en particulier après une activité prolongée.
  6. Sensations de vertiges : Certains individus peuvent ressentir des étourdissements ou des sensations de vertiges, bien que ces symptômes puissent être dus à d’autres causes également.
  7. Bruit ou crépitement : Certains patients signalent un bruit ou un crépitement au niveau du cou lors des mouvements, ce qui peut être associé à des changements dégénératifs dans la colonne vertébrale.
  8. Troubles du sommeil : La douleur cervicale peut perturber le sommeil, entraînant une qualité de sommeil réduite.
  1. Vieillissement : Le processus naturel de vieillissement est l’une des principales causes de l’ostéochondrose cervicale. Avec l’âge, les disques intervertébraux perdent progressivement leur capacité à retenir l’eau, ce qui entraîne une réduction de l’élasticité et de la hauteur des disques.
  2. Traumatismes : Les traumatismes, tels que des accidents de voiture, des chutes ou des blessures sportives, peuvent endommager les disques intervertébraux et contribuer à l’ostéochondrose cervicale.
  3. Mauvaises Postures : Adopter des postures inappropriées de manière répétée, que ce soit au travail, en conduisant ou en utilisant des appareils électroniques, peut exercer une pression excessive sur les disques cervicaux et contribuer à leur dégénérescence.
  4. Sédentarité : Un mode de vie sédentaire peut contribuer au développement de l’ostéochondrose cervicale. L’activité physique régulière est importante pour maintenir la santé des disques intervertébraux en favorisant la circulation sanguine et la nutrition des tissus.
  5. Facteurs Génétiques : Certains individus peuvent être génétiquement prédisposés à développer des problèmes dégénératifs au niveau des disques intervertébraux, y compris dans la région cervicale.
  6. Tabagisme : Le tabagisme est associé à une diminution de la circulation sanguine et à une réduction de l’apport en nutriments dans les disques intervertébraux, ce qui peut contribuer à leur dégénérescence.
  7. Obésité : Le surplus de poids exerce une pression accrue sur la colonne vertébrale, y compris la région cervicale, ce qui peut accélérer la dégénérescence des disques intervertébraux.
  8. Conditions Médicales : Certaines conditions médicales, telles que l’arthrite cervicale, les anomalies congénitales de la colonne vertébrale ou les infections, peuvent également contribuer à l’ostéochondrose cervicale.

L’ostéochondrose cervicale est une affection dégénérative qui affecte les disques intervertébraux de la colonne cervicale, entraînant des modifications structurelles et fonctionnelles. Comprendre la physiopathologie de cette condition est essentiel pour appréhender ses mécanismes sous-jacents et ses conséquences sur la santé des individus.

L’un des principaux mécanismes de l’ostéochondrose cervicale est la dégénérescence des disques intervertébraux. Ces disques jouent un rôle crucial en amortissant les chocs entre les vertèbres et en permettant la flexibilité de la colonne vertébrale. Avec l’âge, les disques perdent leur capacité à retenir l’eau, entraînant une déshydratation progressive. Cette perte d’hydratation réduit l’élasticité des disques, ce qui les rend moins efficaces pour absorber les forces exercées sur la colonne cervicale.

La dégradation des disques intervertébraux est souvent accompagnée de la formation d’ostéophytes, qui sont des excroissances osseuses se développant le long des bords des vertèbres. Ces ostéophytes peuvent restreindre la mobilité et provoquer des douleurs en irritant les structures environnantes, notamment les nerfs et les ligaments. De plus, la dégénérescence des disques peut entraîner une compression des racines nerveuses, provoquant des symptômes tels que des douleurs irradiantes, des picotements ou des engourdissements dans les bras.

Un autre aspect clé de la physiopathologie de l’ostéochondrose cervicale est la réaction inflammatoire. L’irritation des tissus dégénératifs peut déclencher une réponse inflammatoire, contribuant à la douleur et à la raideur associées à cette condition. Les cytokines pro-inflammatoires, libérées par les cellules immunitaires en réponse à la dégradation des tissus, peuvent exacerber la douleur et influencer la progression de l’ostéochondrose.

Cette inflammation peut également affecter les ligaments et les muscles entourant la colonne cervicale, entraînant une altération de la stabilité et de la mobilité. Les changements dégénératifs peuvent provoquer une hypertrophie des ligaments, ce qui peut encore réduire l’espace disponible pour les nerfs, aggravant ainsi les symptômes.

Les conséquences fonctionnelles de l’ostéochondrose cervicale sont significatives. Les patients peuvent éprouver des douleurs chroniques, une raideur du cou et une réduction de la mobilité, ce qui impacte leur qualité de vie. Les activités quotidiennes, telles que se pencher, tourner la tête ou même dormir, peuvent devenir difficiles, entraînant une limitation fonctionnelle importante.

De plus, l’ostéochondrose cervicale peut avoir des répercussions sur le bien-être psychologique des individus. La douleur chronique et la limitation des mouvements peuvent entraîner des troubles de l’humeur, tels que l’anxiété et la dépression. Il est donc crucial de considérer les aspects psychologiques dans la prise en charge de cette affection.

Les changements dégénératifs dans la colonne cervicale peuvent également affecter la circulation sanguine vers la région cervicale. Une posture incorrecte, souvent associée à l’ostéochondrose, peut comprimer les vaisseaux sanguins, limitant ainsi l’apport en oxygène et en nutriments aux tissus. Cela peut entraîner des symptômes supplémentaires, tels que des vertiges ou des troubles de la vision, aggravant encore la situation des patients.: Mécanismes et Conséquences

  1. Dégradation des Disques Intervertébraux : Les disques intervertébraux jouent un rôle crucial en amortissant les chocs entre les vertèbres et en permettant une flexibilité appropriée de la colonne vertébrale. Avec l’ostéochondrose cervicale, ces disques subissent une dégénérescence progressive.
  2. Déshydratation des Disques : Au fil du temps, les disques intervertébraux perdent leur capacité à retenir l’eau, entraînant une déshydratation. Cela réduit l’élasticité des disques, les rendant moins efficaces pour absorber les forces exercées sur la colonne cervicale.
  3. Formation d’Ostéophytes : En réponse à la dégénérescence des disques, des excroissances osseuses appelées ostéophytes peuvent se former le long des bords des vertèbres. Ces ostéophytes peuvent restreindre la mobilité et irriter les structures environnantes.
  4. Altérations des Ligaments : Les ligaments de la colonne cervicale peuvent subir des changements dégénératifs, y compris la calcification, ce qui peut affecter la stabilité de la colonne vertébrale.
  5. Compression des Nerfs : Les changements dégénératifs peuvent entraîner le rétrécissement du canal rachidien ou des foramens intervertébraux, comprimant ainsi les racines nerveuses et provoquant des symptômes tels que des douleurs, des picotements ou des engourdissements dans les bras.
  6. Réaction Inflammatoire : L’irritation des tissus dégénératifs peut déclencher une réponse inflammatoire, contribuant à la douleur et à la raideur associées à l’ostéochondrose cervicale.
  7. Changements Structuraux : La dégénérescence des disques et des articulations peut entraîner des changements structuraux globaux, tels que des modifications de la lordose cervicale normale.
  8. Réponse Adaptative Osseuse : En réponse à l’usure accrue, les corps vertébraux peuvent montrer des signes de sclérose osseuse, une densification qui peut être observée sur des images radiographiques.
  9. Altération de la Mobilité Articulaire : Les articulations facettes, qui sont des articulations entre les vertèbres, peuvent subir une hypertrophie ou une raideur, limitant la mobilité normale de la colonne cervicale.

Le diagnostic de l’ostéochondrose cervicale est établi à l’aide d’un processus comprenant une évaluation approfondie des symptômes du patient, un examen physique et des tests d’imagerie médicale tels que des radiographies, des scanners ou des IRM. Ce processus permet aux médecins d’identifier la présence et la gravité de l’affection, facilitant ainsi la planification du traitement.

Le traitement de l’ostéochondrose cervicale peut souvent commencer par des options non chirurgicales. Ces approches comprennent, l’ostéopathie, l’utilisation de médicaments anti-inflammatoires, des ajustements du mode de vie et d’autres thérapies physiques. Ces interventions visent à soulager les symptômes et à améliorer la fonction cervicale sans recourir à des procédures chirurgicales.

L’ostéopathie offre une approche manuelle globale particulièrement adaptée à la prise en charge de l’ostéochondrose cervicale. En s’appuyant sur une évaluation fine de la mobilité, des tensions tissulaires et de l’état neurovégétatif du patient, l’ostéopathe vise à restaurer l’équilibre fonctionnel et à améliorer la qualité de vie, sans recourir à des interventions invasives.

L’ostéopathe débute par une palpation attentive des tissus cervicaux et des structures associées : disques intervertébraux, muscles posturaux, articulations facettaires, chaînes myofasciales et base du crâne. Il recherche des restrictions de mobilité, des zones de densité tissulaire, des points douloureux (Trigger Points), et des signes de dysfonction neurovégétative. L’analyse posturale et le lien avec d’éventuelles compensations thoraciques ou crâniennes sont également essentiels dans l’approche ostéopathique.

L’ostéopathie privilégie des techniques douces, adaptées à l’état du patient, notamment :

  • Strain Counterstrain (SCS) : relâchement réflexe de points sensibles par positionnement passif, souvent utilisé sur les muscles cervicaux postérieurs ou les scalènes.
  • Facilitated Positional Release (FPR) : technique de relâchement rapide appliquée aux structures musculaires et articulaires avec un appui doux et bref.
  • Balanced Ligamentous Tension (BLT) : méthode subtile visant à restaurer l’équilibre ligamentaire autour d’une articulation cervicale, particulièrement utile en cas de micro-instabilité ou d’irritation articulaire.
  • Techniques crânio-sacrées : utilisées pour détendre les membranes intracrâniennes, améliorer la mobilité de l’occiput, du sphénoïde ou de l’axe crânio-rachidien, souvent sollicité dans les troubles associés comme les céphalées.

Une attention particulière est portée au système nerveux autonome, souvent impliqué dans les symptômes chroniques de l’ostéochondrose (tensions musculaires réflexes, troubles du sommeil, vertiges). Des techniques visant le plexus cervical sympathique, la chaîne paravertébrale ou le diaphragme cervico-thoracique permettent de réduire la charge neurovégétative et d’améliorer le confort global du patient.

Approche intégrative et personnalisée

L’ostéopathie ne se limite pas à traiter une région isolée. Le praticien évalue et prend en charge les liens mécaniques et fonctionnels entre la colonne cervicale et le reste du corps : ceinture scapulaire, thorax, bassin, ATM (articulation temporo-mandibulaire). Cette approche intégrative permet de traiter les causes profondes et d’optimiser la récupération.

La chirurgie peut être envisagée pour traiter l’ostéochondrose cervicale dans les cas plus graves ou lorsque d’autres options de traitement n’apportent pas de soulagement suffisant. Plusieurs procédures chirurgicales peuvent être envisagées, notamment la discectomie, la laminectomie, la fusion spinale, et d’autres interventions visant à stabiliser la colonne cervicale et à soulager la pression sur les nerfs ou la moelle épinière. Chaque intervention chirurgicale est adaptée à la situation spécifique du patient et aux symptômes présentés. Les décisions concernant la chirurgie sont généralement prises après une évaluation approfondie du médecin et une discussion approfondie avec le patient.

  1. Étirements du cou :
    • Inclinez doucement la tête d’un côté, en maintenant la position pendant 15 à 30 secondes. Répétez de l’autre côté.
    • Effectuez des rotations du cou dans le sens des aiguilles d’une montre et dans le sens inverse.
  2. Exercices de renforcement :
    • Renforcez les muscles du cou en effectuant des flexions avant, en résistant à la pression douce avec la main placée sur le front.
    • Réalisez des rotations latérales du cou en résistant à la pression avec la main sur le côté de la tête.
  3. Étirements des épaules :
    • Effectuez des étirements des épaules en croisant le bras devant la poitrine et en appliquant une légère pression.
  4. Yoga et Pilates :
    • Pratiquez des exercices de yoga ou de Pilates axés sur le renforcement musculaire et la flexibilité, bénéfiques pour la santé cervicale.

Il est important de consulter un professionnel de la santé ou un physiothérapeute avant de commencer tout programme d’exercices, surtout en cas de problèmes cervicaux préexistants, pour s’assurer que les activités sont adaptées à votre situation particulière.

  1. Maintenir une bonne posture :
    • Évitez de rester assis ou debout dans la même position pendant de longues périodes.
    • Assurez-vous que votre chaise de bureau est ergonomique, et ajustez votre poste de travail à la bonne hauteur pour éviter de pencher constamment la tête en avant.
  2. Exercices de renforcement musculaire :
    • Renforcez les muscles du cou, des épaules et du dos pour soutenir la colonne vertébrale.
    • Pratiquez des exercices de stretching pour améliorer la flexibilité.
  3. Gestion du poids :
    • Maintenez un poids santé pour réduire la pression sur la colonne vertébrale.
  4. Techniques de levage appropriées :
    • Lorsque vous soulevez des objets lourds, pliez les genoux et gardez le dos droit.
  5. Pause et mouvements réguliers :
    • Si vous travaillez sur un ordinateur ou dans une position assise, prenez des pauses régulières pour vous étirer et changer de position.
  6. Utilisation adéquate des oreillers et matelas :
    • Choisissez un oreiller et un matelas qui soutiennent la courbure naturelle de votre cou et de votre colonne vertébrale.
  7. Hydratation adéquate :
    • Boire suffisamment d’eau contribue à maintenir la souplesse des disques intervertébraux.
  8. Éviter les mouvements brusques :
    • Évitez les mouvements soudains du cou qui pourraient entraîner des tensions excessives.
  9. Gestion du stress :
    • Le stress peut contribuer à la tension musculaire. Pratiquez des techniques de gestion du stress telles que la méditation, le yoga ou la respiration profonde.
  10. Consultez un professionnel de la santé :
    • Si vous ressentez des douleurs cervicales persistantes, consultez un professionnel de la santé, comme un physiothérapeute, un chiropraticien ou un médecin, pour des conseils et des traitements adaptés.
  1. Médicaments :
    • Les analgésiques en vente libre peuvent aider à soulager la douleur.
    • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent réduire l’inflammation et soulager la douleur.
  2. Ostéopathie :
    • Un postéopathe peut recommander des exercices spécifiques pour renforcer les muscles du cou et améliorer la mobilité.
    • Les techniques de mobilisation peuvent également être utilisées sous la supervision d’un professionnel de la santé.
  3. Chaleur et froid :
    • Appliquer une compresse chaude peut aider à détendre les muscles tendus.
    • Utiliser des compresses froides peut réduire l’inflammation.
  4. Posture et ergonomie :
    • Maintenez une bonne posture pour réduire la pression sur la colonne cervicale.
    • Ajustez votre environnement de travail pour éviter les positions qui exacerbent la douleur.
  5. Oreillers et matelas appropriés :
    • Utilisez un oreiller et un matelas qui soutiennent la courbure naturelle de votre cou et de votre colonne vertébrale.
  6. Gestion du stress :
    • Le stress peut aggraver la douleur. Pratiquez des techniques de relaxation, comme la méditation et la respiration profonde.
  7. Exercices de relaxation :
    • Pratiquez des techniques de relaxation musculaire pour réduire la tension dans la région cervicale.
  8. Activité physique douce :
    • Engagez-vous dans des activités physiques douces comme la marche, la natation ou le yoga pour maintenir la mobilité.
  9. Éducation :
    • Apprenez à reconnaître et à éviter les mouvements et les activités qui déclenchent la douleur.
  10. Support psychologique :
    • Consultez un professionnel de la santé mentale pour vous aider à faire face aux aspects émotionnels de la douleur chronique.
  11. Traitement alternatif :
    • Certaines personnes trouvent un soulagement avec des approches alternatives comme l’acupuncture, la chiropratique ou la massothérapie.

La posture joue un rôle crucial dans la santé cervicale, et une mauvaise posture peut contribuer au développement ou à l’aggravation de l’ostéochondrose cervicale. Voici comment la posture affecte la santé cervicale :

  1. Pression sur les disques intervertébraux :
    • Une mauvaise posture, comme le fait de maintenir la tête en avant pendant de longues périodes, peut augmenter la pression sur les disques intervertébraux du cou. Cela peut entraîner une usure prématurée et des problèmes dégénératifs, tels que l’ostéochondrose cervicale.
  2. Stress sur les structures musculaires :
    • Une posture incorrecte peut entraîner une surutilisation ou une tension excessive des muscles du cou et des épaules. Cela peut provoquer des douleurs musculaires et contribuer à la détérioration des disques cervicaux.
  3. Altération de la courbure naturelle de la colonne cervicale :
    • Maintenir une courbure normale de la colonne cervicale est essentiel pour une répartition équilibrée du poids de la tête. Une posture qui modifie cette courbure peut entraîner une pression inégale sur les disques intervertébraux.
  4. Réduction de la mobilité articulaire :
    • Une mauvaise posture chronique peut entraîner une diminution de la mobilité des articulations cervicales, ce qui peut contribuer à la rigidité et à une augmentation du risque de développer des problèmes articulaires.
  5. Impact sur la circulation sanguine :
    • Une posture incorrecte peut compromettre la circulation sanguine vers la région cervicale, affectant ainsi l’apport en nutriments et en oxygène aux disques intervertébraux et aux structures environnantes.
  6. Développement de compensations musculaires :
    • Pour maintenir l’équilibre, le corps peut développer des compensations musculaires qui peuvent aggraver les déséquilibres posturaux, entraînant une surcharge sur certaines régions du cou.

Pour maintenir une bonne santé cervicale et prévenir l’ostéochondrose cervicale, il est important d’adopter de bonnes habitudes posturales. Voici quelques conseils pour maintenir une bonne posture :

  • Position neutre de la colonne cervicale : Maintenez la tête alignée avec la colonne vertébrale et évitez de pencher la tête en avant ou en arrière.
  • Soutien lombaire : Utilisez un soutien lombaire approprié lorsque vous êtes assis pour maintenir la courbure naturelle de la colonne vertébrale.
  • Ergonomie au travail : Ajustez la hauteur de votre chaise et de votre bureau pour éviter de trop pencher la tête en avant pendant les activités professionnelles.
  • Exercices de renforcement musculaire : Renforcez les muscles du cou, des épaules et du dos pour soutenir une posture saine.
  • Prise de conscience posturale : Soyez conscient de votre posture tout au long de la journée et faites des ajustements si nécessaire.

Adopter de bonnes habitudes posturales contribue non seulement à la prévention de l’ostéochondrose cervicale mais aussi à la santé générale de la colonne vertébrale. Si vous avez des préoccupations concernant votre posture ou des douleurs cervicales, consultez un professionnel de la santé pour obtenir des conseils personnalisés.

Le diagnostic précis de l’ostéochondrose cervicale repose en grande partie sur l’imagerie médicale, qui permet d’objectiver les changements dégénératifs au sein de la colonne cervicale. Chaque modalité offre une perspective différente sur les structures osseuses, discales et neurologiques. Une interprétation rigoureuse et contextualisée est essentielle pour guider la prise en charge thérapeutique.

Les radiographies cervicales sont souvent la première étape du bilan. Elles permettent de détecter plusieurs signes caractéristiques :

  • Diminution de la hauteur discale, témoin de la dégénérescence.
  • Formation d’ostéophytes (becs de perroquet) sur les bords vertébraux.
  • Sclérose des plateaux vertébraux, due à des microtraumatismes chroniques.
  • Subluxations ou instabilités vertébrales visibles en incidence dynamique (flexion/extension).
  • Calcification ligamentaire, notamment du ligament longitudinal antérieur.

Cependant, la radiographie ne montre pas les disques en détail, ni les structures nerveuses.

L’IRM est l’examen de choix pour visualiser :

  • La déshydratation discale (signal T2 diminué).
  • Les hernie discales associées, souvent asymptomatiques, mais parfois cliniquement pertinentes.
  • Le rétrécissement du canal rachidien (sténose) ou des trous de conjugaison (foramens intervertébraux).
  • La souffrance médullaire (myélopathie), visible par des zones d’hypersignal intramédullaire.
  • L’œdème ou inflammation des tissus mous, souvent en lien avec une irritation nerveuse ou articulaire.

L’IRM est indispensable en cas de signes neurologiques (fourmillements, faiblesse, troubles de la marche).

Le scanner est utile pour :

  • Évaluer l’état précis des articulations facettaires et des ostéophytes compressifs.
  • Mesurer l’étroitesse foraminale ou canalaire avec une grande précision.
  • Détecter des fractures, spondylolyses, ou anomalies structurelles.
  • Visualiser d’éventuelles calcifications ligamentaires ou discales non vues à l’IRM.

Il est souvent prescrit en complément d’une IRM ou lorsqu’une chirurgie est envisagée.

Moins utilisée dans l’évaluation directe des disques, l’échographie peut être utile pour :

  • Évaluer les structures musculaires et leur vascularisation.
  • Localiser des points douloureux (Trigger Points) ou zones inflammatoires des tissus mous.
  • Guider des infiltrations ciblées dans les articulations ou les gaines nerveuses.

Les radiographies en flexion/extension peuvent révéler une instabilité cervicale dynamique, souvent associée à une hypermobilité post-traumatique (ex. : coup du lapin).

Des tests comme l’électromyogramme (EMG) ou les potentiels évoqués somesthésiques peuvent également être prescrits pour évaluer la conduction nerveuse en cas de doute diagnostique.

En conclusion, cette exploration approfondie de l’ostéochondrose cervicale met en lumière la complexité de cette condition dégénérative affectant la colonne cervicale. Les symptômes variés, les causes multiples, et les options de traitement diverses soulignent l’importance d’une approche holistique pour la gestion de cette affection. L’impact de la posture sur le développement et l’aggravation de l’ostéochondrose cervicale met en évidence l’importance de l’éducation et de l’adoption de bonnes habitudes posturales dans la prévention de cette condition.

Le lien entre la posture et les signes radiographiques tels que la diminution de la hauteur des disques, la formation d’ostéophytes, la sclérose vertébrale, le déplacement des vertèbres, l’élargissement des articulations facettaires et la calcification des ligaments illustre l’impact visible de la dégénérescence sur la structure de la colonne cervicale.

En mettant l’accent sur la prévention à travers la maintien d’une bonne posture, l’utilisation de soutiens lombaires, des ajustements ergonomiques au travail, des exercices de renforcement musculaire et la sensibilisation posturale, cette conclusion encourage une approche proactive pour préserver la santé cervicale. La consultation précoce d’un professionnel de la santé en cas de douleurs cervicales persistantes est soulignée comme une mesure importante pour une gestion efficace de l’ostéochondrose cervicale. En fin de compte, la compréhension approfondie de cette condition permettra une prise en charge personnalisée, améliorant ainsi la qualité de vie des individus touchés.

  1. Bernabéu-Sanz Á, Mollá-Torró JV, López-Celada S, Moreno López P, Fernández-Jover E. MRI evidence of brain atrophy, white matter damage, and functional adaptive changes in patients with cervical spondylosis and prolonged spinal cord compression. Eur Radiol. 2020 Jan;30(1):357-369. [PubMed]
  2. Shedid D, Benzel EC. Cervical spondylosis anatomy: pathophysiology and biomechanics. Neurosurgery. 2007 Jan;60(1 Supp1 1):S7-13. [PubMed]
  3. Hoy DG, Protani M, De R, Buchbinder R. The epidemiology of neck pain. Best Pract Res Clin Rheumatol. 2010 Dec;24(6):783-92. [PubMed]
  4. Kelly JC, Groarke PJ, Butler JS, Poynton AR, O’Byrne JM. The natural history and clinical syndromes of degenerative cervical spondylosis. Adv Orthop. 2012;2012:393642. [PMC free article] [PubMed]
  5. Lu X, Tian Y, Wang SJ, Zhai JL, Zhuang QY, Cai SY, Qian J. Relationship between the small cervical vertebral body and the morbidity of cervical spondylosis. Medicine (Baltimore). 2017 Aug;96(31):e7557. [PMC free article] [PubMed]
  6. Hurwitz EL, Randhawa K, Yu H, Côté P, Haldeman S. The Global Spine Care Initiative: a summary of the global burden of low back and neck pain studies. Eur Spine J. 2018 Sep;27(Suppl 6):796-801. [PubMed]
  7. Ferrara LA. The biomechanics of cervical spondylosis. Adv Orthop. 2012;2012:493605. [PMC free article] [PubMed]
  8. Kokubo Y, Uchida K, Kobayashi S, Yayama T, Sato R, Nakajima H, Takamura T, Mwaka E, Orwotho N, Bangirana A, Baba H. Herniated and spondylotic intervertebral discs of the human cervical spine: histological and immunohistological findings in 500 en bloc surgical samples. Laboratory investigation. J Neurosurg Spine. 2008 Sep;9(3):285-95. [PubMed]
  9. Shabat S, Leitner Y, David R, Folman Y. The correlation between Spurling test and imaging studies in detecting cervical radiculopathy. J Neuroimaging. 2012 Oct;22(4):375-8. [PubMed]
  10. Machino M, Ando K, Kobayashi K, Morozumi M, Tanaka S, Ito K, Kato F, Ishiguro N, Imagama S. Cut off value in each gender and decade of 10-s grip and release and 10-s step test: A comparative study between 454 patients with cervical spondylotic myelopathy and 818 healthy subjects. Clin Neurol Neurosurg. 2019 Sep;184:105414. [PubMed]
  11. Expert Panel on Neurological Imaging: McDonald MA, Kirsch CFE, Amin BY, Aulino JM, Bell AM, Cassidy RC, Chakraborty S, Choudhri AF, Gemme S, Lee RK, Luttrull MD, Metter DF, Moritani T, Reitman C, Shah LM, Sharma A, Shih RY, Snyder LA, Symko SC, Thiele R, Bykowski J. ACR Appropriateness Criteria® Cervical Neck Pain or Cervical Radiculopathy. J Am Coll Radiol. 2019 May;16(5S):S57-S76. [PubMed]
  12. McCormick WE, Steinmetz MP, Benzel EC. Cervical spondylotic myelopathy: make the difficult diagnosis, then refer for surgery. Cleve Clin J Med. 2003 Oct;70(10):899-904. [PubMed]