La tendinopathie de l’adducteur regroupe diverses conditions qui se manifestent au niveau et aux alentours du tendon en raison d’une sollicitation excessive et prolongée.

Introduction


La tendinopathie des adducteurs est un ensemble de conditions résultant d’une utilisation excessive et chronique du tendon, générant des altérations moléculaires et une dégradation du collagène. Ce processus conduit fréquemment à un épaississement du tendon, une perte de ses caractéristiques biomécaniques et l’émergence de douleurs.

L’implication de l’inflammation dans la tendinopathie des adducteurs demeure sujette à débat. Des études ont révélé l’absence générale de cellules inflammatoires autour de la lésion, remettant en question l’usage du terme « tendinite ». Cela souligne la complexité de la réponse tissulaire, suggérant que des mécanismes alternatifs, tels que des altérations structurales, pourraient jouer un rôle significatif.

Sur le plan moléculaire, la tendinopathie des adducteurs implique une séparation et une dégénérescence du collagène. Ces modifications altèrent la fonction biomécanique du tendon, contribuant à son épaississement. Cependant, la corrélation directe entre ces changements moléculaires et la manifestation de la douleur nécessite une compréhension approfondie.

Il est crucial de reconnaître que cette condition présente des manifestations macroscopiques telles que l’épaississement du tendon, mais également des aspects plus subtils liés aux altérations moléculaires. La compréhension de la nature multifactorielle de la tendinopathie des adducteurs revêt une importance cruciale pour le développement d’approches thérapeutiques efficaces.

La Complexité de la Tendinopathie des Adducteurs

La tendinopathie des adducteurs pose un défi complexe, caractérisé par des altérations moléculaires profondes au sein du tendon. Ces modifications, telles que la dégénérescence du collagène, ont un impact significatif sur la structure et la fonction du tendon. Outre l’épaississement observable, la perte des caractéristiques biomécaniques aggrave la complexité du traitement et de la récupération.

Au niveau moléculaire, la tendinopathie des adducteurs engendre des changements structurels majeurs, en particulier la dégénérescence du collagène. Cette altération moléculaire compromet la résilience du tendon, contribuant à son épaississement et à la détérioration de sa fonction biomécanique. La manifestation macroscopique de l’épaississement du tendon est accompagnée de défis plus subtils liés à la perte de ses caractéristiques biomécaniques, rendant la condition complexe à traiter.

La difficulté de traiter la tendinopathie des adducteurs réside dans la nécessité de restaurer non seulement la structure macroscopique du tendon mais également ses propriétés biomécaniques. L’épaississement observé n’est qu’une facette de la problématique, et la restauration de la fonctionnalité du tendon demande une approche holistique prenant en compte les aspects moléculaires et structurels.

L’accent mis sur la dégénérescence du collagène souligne l’importance d’explorer des stratégies de traitement novatrices axées sur la régénération et la préservation du collagène. Comprendre les mécanismes moléculaires sous-jacents à la tendinopathie des adducteurs est essentiel pour concevoir des interventions ciblées visant à restaurer la santé du tendon de manière globale.

Évolution de la Terminologie

L’évolution du langage médical reflète la progression constante de notre compréhension des pathologies. Dans le contexte des affections touchant les tendons, un exemple frappant de cette évolution est la transition du terme « tendinite » vers « tendinopathie ». Initialement, le premier était largement utilisé pour décrire ces conditions, suggérant une composante inflammatoire prédominante.

Cependant, des recherches approfondies ont mis en lumière une réalité complexe. Il a été observé que, contrairement à l’implication inflammatoire suggérée par le terme « tendinite », il existait fréquemment une absence de composants inflammatoires dans les lésions tendineuses. Cette observation a conduit à une révision du vocabulaire médical pour mieux refléter la nature diversifiée des changements observés au niveau structural et fonctionnel des tendons.

La transition vers le terme « tendinopathie » a marqué un changement significatif dans notre compréhension des affections tendineuses. Cette terminologie plus large englobe de manière plus précise la variété des altérations que peuvent subir les tendons, allant au-delà de la simple inflammation. Elle reconnaît que les troubles tendineux peuvent impliquer des changements moléculaires, des altérations structurelles, et des modifications biomécaniques sans nécessairement inclure un processus inflammatoire actif.

Ainsi, la modification du langage médical de « tendinite » à « tendinopathie » témoigne de l’effort continu pour aligner la terminologie sur les connaissances scientifiques émergentes. Cette évolution permet une description plus précise des affections tendineuses, encourageant une approche diagnostique et thérapeutique plus nuancée. Elle souligne également l’importance de rester adaptable dans la nomenclature médicale pour refléter avec précision la complexité des processus pathologiques, favorisant ainsi des soins de santé plus efficaces et personnalisés.

Débat sur l’Inflammation


Le débat persistant sur le rôle de l’inflammation dans la tendinopathie des adducteurs met en lumière la nécessité d’une recherche continue pour élucider les mécanismes sous-jacents à cette condition. Malgré l’observation fréquente de l’absence de cellules inflammatoires, remettant en question l’aspect purement inflammatoire, il est crucial de reconnaître que d’autres mécanismes pourraient contribuer à la douleur et aux altérations observées dans cette pathologie.

L’absence de cellules inflammatoires autour des lésions tendineuses a suscité des interrogations quant à l’utilisation du terme « tendinite » pour décrire la tendinopathie des adducteurs. Cette constatation ne signifie pas nécessairement l’absence totale d’inflammation, mais plutôt que d’autres processus, peut-être de nature dégénérative ou moléculaire, pourraient jouer un rôle central dans le développement de la douleur et des changements tissulaires.

Il est impératif de reconnaître la complexité de la tendinopathie des adducteurs et d’explorer les mécanismes au-delà du paradigme inflammatoire traditionnel. Les altérations observées dans la structure moléculaire du tendon peuvent être liées à des processus dégénératifs, mettant en lumière la nécessité d’une compréhension approfondie de ces mécanismes pour orienter les approches de traitement.

La compréhension précise des mécanismes sous-jacents à la tendinopathie des adducteurs est cruciale pour le développement d’approches thérapeutiques efficaces. Les recherches futures devraient se concentrer sur l’identification des facteurs moléculaires, des changements structuraux et des processus dégénératifs qui contribuent à la douleur et à la progression de cette condition. Une approche holistique intégrant ces divers éléments pourrait permettre de développer des interventions ciblées visant à traiter non seulement les symptômes, mais aussi les mécanismes sous-jacents.

Approches de Traitement et Perspectives d’Avenir

Face à la complexité de la tendinopathie des adducteurs, il devient impératif d’adopter des approches de traitement holistiques, englobant divers aspects tels que la rééducation, la gestion de la charge, et des méthodes ciblées. Comprendre la nature multifactorielle de cette condition nécessite une approche globale qui va au-delà de la simple atténuation des symptômes.

La rééducation joue un rôle crucial dans la prise en charge de la tendinopathie des adducteurs. Des programmes adaptés visant à renforcer le tendon, améliorer la biomécanique et favoriser la réparation tissulaire peuvent contribuer à la récupération. La gestion de la charge, en ajustant les activités pour éviter une surutilisation, est également essentielle pour prévenir les récidives et favoriser un rétablissement durable.

L’avenir de la prise en charge de la tendinopathie des adducteurs pourrait également bénéficier des progrès dans le domaine de la régénération tissulaire. Les thérapies innovantes, telles que la thérapie cellulaire ou les facteurs de croissance, pourraient offrir des perspectives prometteuses pour stimuler la guérison et restaurer la fonction du tendon de manière plus efficace. L’introduction de méthodes plus personnalisées, basées sur les caractéristiques individuelles du patient, pourrait également révolutionner la manière dont nous abordons le traitement de cette condition.

En tant que praticien de l’ostéopathie, ces avancées dans la compréhension et le traitement de la tendinopathie des adducteurs sont d’une importance capitale. Nous cherchons à fournir des informations utiles et actualisées à travers notre blog, Osteomag, pour accompagner ceux qui font face à cette condition. En encourageant une approche intégrée qui combine différentes modalités de traitement, nous visons à soutenir la gestion efficace de la tendinopathie des adducteurs, tout en restant attentifs aux développements constants dans le domaine de la recherche et des soins de santé. Notre engagement envers l’intégration de ces connaissances émergentes dans la pratique quotidienne vise à améliorer la qualité des soins que nous offrons à nos patients.

Anatomie des Adducteurs

Les adducteurs sont un groupe de muscles situés à l’intérieur de la cuisse, jouant un rôle essentiel dans la stabilité et le mouvement du bassin. Composés de plusieurs muscles, dont les principaux sont l’adducteur long, l’adducteur court, et l’adducteur moyen, ces muscles travaillent de concert pour rapprocher la jambe du milieu du corps.

  1. Localisation des Adducteurs : Les adducteurs s’étendent le long de la face interne de la cuisse, attachés à l’os du pubis et s’insérant sur le fémur. Leur disposition en éventail permet un mouvement fluide et coordonné lors de la contraction.
  2. Fonctions Principales : Les adducteurs sont responsables de l’adduction de la cuisse, c’est-à-dire le rapprochement de la jambe vers la ligne médiane du corps. Cette action est cruciale pour des mouvements aussi simples que marcher, ainsi que pour des activités plus complexes comme la course, le saut, ou la pratique de sports tels que le football et le tennis.
  3. Importance dans la Stabilité Pelvienne : Outre leur rôle dans le mouvement, les adducteurs contribuent à la stabilité pelvienne. En travaillant en tandem avec les muscles abducteurs, ils maintiennent l’équilibre nécessaire entre les deux côtés du bassin.
  4. Prévention des Blessures : En raison de leur implication dans une variété d’activités physiques, les adducteurs peuvent être sujets à des blessures, surtout lorsqu’ils sont sollicités de manière excessive. Un échauffement adéquat et des étirements spécifiques peuvent contribuer à prévenir les blessures et à maintenir la souplesse de ces muscles.

Causes de la tendinopathie des adducteurs

Les causes de la tendinopathie des adducteurs sont multiples et souvent liées à des facteurs de surutilisation, de contraintes excessives, et à des mécanismes dégénératifs au niveau du tendon. L’une des principales causes réside dans une sollicitation excessive et répétitive des adducteurs, les muscles responsables du rapprochement des membres inférieurs. Cette surutilisation peut résulter d’activités sportives spécifiques, notamment celles impliquant des mouvements de rotation, des changements de direction fréquents, ou des charges importantes, comme c’est souvent le cas dans les sports de ballon ou les activités nécessitant des mouvements latéraux.

Les facteurs anatomiques jouent également un rôle dans le développement de la tendinopathie des adducteurs. Une morphologie pelvienne particulière, une rotation excessive du fémur, ou des déséquilibres musculaires peuvent créer des contraintes supplémentaires sur les tendons des adducteurs, contribuant ainsi à leur vulnérabilité. Ces facteurs anatomiques peuvent être inhérents à la personne ou résulter de déséquilibres musculaires mal compensés.

Par ailleurs, des erreurs dans la technique d’entraînement ou des changements brusques dans l’intensité ou le type d’activité physique peuvent également être des déclencheurs de la tendinopathie des adducteurs. Une mauvaise technique lors de l’exécution de mouvements, un échauffement insuffisant, ou des périodes d’inactivité suivies de reprises d’activité intense peuvent augmenter le risque de développer cette condition.

Les traumatismes directs, bien que moins fréquents, peuvent également contribuer à la tendinopathie des adducteurs. Des impacts, des chocs, ou des blessures aiguës peuvent endommager le tendon, déclenchant ainsi des processus inflammatoires et dégénératifs.

Enfin, certains facteurs liés au mode de vie peuvent influencer la survenue de la tendinopathie des adducteurs. Un manque de repos adéquat, un sommeil insuffisant, une alimentation déséquilibrée, ou des habitudes de vie stressantes peuvent affaiblir le système musculo-squelettique, rendant les tendons plus susceptibles aux lésions.

  1. Surutilisation ou Activité Physique Intense : Une sollicitation excessive des muscles adducteurs, souvent due à une activité sportive intense, des entraînements répétitifs ou des mouvements brusques, peut entraîner des microtraumatismes aux tendons, contribuant ainsi au développement de la tendinopathie.
  2. Manque d’Échauffement ou d’Étirement : Un échauffement inadéquat avant une activité physique ou l’absence d’étirements appropriés peut augmenter le risque de blessures aux adducteurs. Des muscles mal préparés sont plus susceptibles de subir des contraintes excessives.
  3. Mauvaise Technique d’Entraînement : L’utilisation d’une technique inappropriée lors de l’exécution d’exercices, en particulier ceux impliquant les muscles adducteurs, peut mettre une pression excessive sur les tendons, conduisant éventuellement à une tendinopathie.
  4. Déséquilibres Musculaires : Un déséquilibre entre les muscles adducteurs et abducteurs peut perturber l’alignement du bassin, entraînant une surcharge des tendons adducteurs. Cela peut résulter d’une faiblesse musculaire, d’une mauvaise posture, ou de la négligence de certains groupes musculaires dans l’entraînement.
  5. Facteurs Anatomiques : Certains individus peuvent être prédisposés à la tendinopathie des adducteurs en raison de leur anatomie, telle que la forme du bassin ou des variations dans la structure musculaire.
  6. Conditions Médicales Sous-jacentes : Certaines conditions médicales, telles que l’arthrite, peuvent augmenter le risque de tendinopathie des adducteurs. De même, une mauvaise circulation sanguine ou des affections inflammatoires peuvent contribuer à cette condition.
  7. Surdentraînement : Un volume excessif d’entraînement sans périodes adéquates de récupération peut entraîner une fatigue musculaire et augmenter le risque de blessures, y compris la tendinopathie des adducteurs.

Symptômes de la tendinopathie des adducteur

Les symptômes de la tendinopathie des adducteurs sont variés et peuvent affecter significativement la qualité de vie des individus touchés. L’un des signes les plus courants est la douleur localisée à l’intérieur de la cuisse, près de la jonction avec le pubis. Cette douleur peut être ressentie pendant l’activité physique, mais elle peut également persister au repos, interférant avec les activités quotidiennes.

Une sensibilité accrue au toucher dans la région des adducteurs est également un symptôme fréquent. Les personnes atteintes de tendinopathie des adducteurs peuvent ressentir une douleur à la palpation de la zone touchée, indiquant une réaction inflammatoire ou des altérations structurales au niveau du tendon.

La mobilité articulaire peut être réduite en raison de la douleur et de la raideur associées à la tendinopathie des adducteurs. Les mouvements tels que l’extension de la hanche, l’abduction ou la rotation interne peuvent déclencher une gêne, limitant ainsi la gamme de mouvements de la hanche.

Le symptôme de l’épaississement du tendon est également observé dans la tendinopathie des adducteurs. Une échographie ou une imagerie par résonance magnétique (IRM) peut révéler un élargissement du tendon, signe de changements structuraux sous-jacents.

Dans certains cas, la tendinopathie des adducteurs peut provoquer une boiterie ou altérer la marche normale de la personne affectée. Ceci est souvent une réponse protectrice du corps pour éviter de solliciter davantage le tendon endommagé, mais cela peut également entraîner des déséquilibres musculaires et articulaires.

Il est important de noter que la tendinopathie des adducteurs peut se manifester de manière variable d’un individu à l’autre, et la sévérité des symptômes peut également varier. Certains peuvent ressentir une douleur légère et une gêne modérée, tandis que d’autres peuvent éprouver une douleur intense et une limitation significative de la fonction.

  1. Douleur : La douleur est le symptôme le plus fréquent de la tendinopathie des adducteurs. Elle est généralement ressentie à l’intérieur de la cuisse, le long de la ligne des adducteurs. La douleur peut être aiguë ou chronique et peut augmenter avec l’activité physique.
  2. Sensibilité au Toucher : La zone affectée peut être sensible au toucher. Une pression légère sur les tendons adducteurs peut déclencher ou intensifier la douleur.
  3. Raideur Musculaire : Les muscles adducteurs peuvent devenir raides, ce qui peut entraîner une diminution de la flexibilité et de la mobilité dans la région de la cuisse.
  4. Gonflement : Dans certains cas, une légère enflure peut survenir autour de la zone touchée, indiquant une réaction inflammatoire.
  5. Douleur Pendant l’Activité : La douleur peut s’aggraver pendant ou après une activité physique, en particulier celles impliquant des mouvements de rotation de la cuisse ou des changements de direction.
  6. Douleur Nocturne : Certains individus peuvent ressentir une aggravation de la douleur pendant la nuit, perturbant le sommeil.
  7. Faiblesse Musculaire : La tendinopathie des adducteurs peut entraîner une faiblesse musculaire dans la cuisse affectée, ce qui peut se traduire par une diminution de la force lors de l’activité physique.
  8. Crépitations : Dans certains cas, des crépitations ou des grincements peuvent être ressentis lors des mouvements de la cuisse, ce qui peut indiquer des anomalies au niveau des tendons.

Physiopathologie de la tendinopathie des adducteurs

La physiopathologie de la tendinopathie des adducteurs est complexe, impliquant des processus moléculaires et structuraux au sein du tendon. Cette condition résulte souvent d’une surutilisation chronique, exposant les adducteurs à des contraintes excessives. Au niveau moléculaire, des altérations significatives surviennent, notamment la dégénérescence du collagène, un composant essentiel de la structure tendineuse.

La surutilisation prolongée entraîne des microtraumatismes répétés au tendon des adducteurs. Ces microtraumatismes induisent une réponse tissulaire complexe. La dégénérescence du collagène, caractérisée par une séparation et une dégradation de cette protéine structurelle clé, compromet la résistance et la flexibilité du tendon. Ces modifications moléculaires contribuent à l’épaississement du tendon, une caractéristique macroscopique souvent observée dans la tendinopathie des adducteurs.

Une autre facette de la physiopathologie réside dans le débat persistant sur le rôle de l’inflammation. Malgré l’absence fréquente de cellules inflammatoires autour des lésions tendineuses, certains experts suggèrent que des processus inflammatoires subcliniques pourraient être présents. Cette dualité souligne la complexité des réponses tissulaires impliquées dans la tendinopathie des adducteurs, nécessitant une exploration approfondie des mécanismes inflammatoires potentiels.

La vascularisation altérée est également un aspect clé de la physiopathologie. Les tendons ont une vascularisation limitée, ce qui peut entraver la capacité du tendon des adducteurs à se régénérer efficacement. Une circulation sanguine inadéquate compromet la fourniture de nutriments essentiels et de cellules réparatrices, contribuant ainsi à la progression de la tendinopathie.

La physiopathologie de la tendinopathie des adducteurs souligne l’importance de comprendre les mécanismes sous-jacents pour guider les approches de traitement. Les interventions thérapeutiques devraient viser à atténuer les altérations moléculaires, à promouvoir la régénération tissulaire et à restaurer la fonction biomécanique du tendon. Des stratégies de rééducation, de gestion de la charge et des avancées potentielles dans les thérapies régénératives pourraient jouer un rôle essentiel dans la gestion de cette condition complexe.

  1. Microtraumatismes Répétitifs : La tendinopathie des adducteurs est souvent associée à des microtraumatismes répétitifs résultant de contraintes excessives ou d’une surutilisation des muscles adducteurs. Ces microtraumatismes peuvent survenir lors d’activités sportives, de mouvements répétitifs ou d’une charge excessive sur les tendons.
  2. Inflammation : Les microtraumatismes provoquent une réponse inflammatoire dans les tendons adducteurs. L’inflammation est caractérisée par la libération de médiateurs chimiques pro-inflammatoires, entraînant une augmentation du flux sanguin et une infiltration de cellules immunitaires dans la zone affectée.
  3. Dégradation du Collagène : La surutilisation et l’inflammation chronique peuvent conduire à une dégradation du collagène, la principale protéine structurale des tendons. Cette dégradation du tissu conjonctif affaiblit les tendons et compromet leur capacité à supporter les charges mécaniques.
  4. Altérations Cellulaires : Les cellules tendineuses (tenocytes) peuvent subir des altérations au niveau de leur fonction et de leur structure en réponse aux microtraumatismes et à l’inflammation. Cela contribue à la dysfonction du tendon et à la progression de la tendinopathie.
  5. Formation de Néovaisseaux : Dans certains cas, des néovaisseaux (nouveaux vaisseaux sanguins) peuvent se former dans la région tendineuse, ce qui est un signe de réponse à l’inflammation persistante.
  6. Réponse Fibroblastique : Les fibroblastes, responsables de la synthèse du collagène, peuvent être activés dans le but de réparer les dommages tissulaires. Cependant, une régulation déséquilibrée de cette réponse peut conduire à la formation de tissu cicatriciel anormal.
  7. Altérations de la Matrice Extracellulaire (MEC) : La matrice extracellulaire, composée principalement de collagène et d’autres protéines, subit des altérations qui affectent la structure et la fonction du tendon. Ces changements compromettent la résistance et l’élasticité normales du tendon.

La tendinopathie des adducteurs est souvent multifactorielle, impliquant à la fois des facteurs mécaniques, tels que la surcharge et les contraintes répétitives, et des facteurs biologiques, comme l’inflammation et la dégradation tissulaire. Une compréhension approfondie de la physiopathologie est cruciale pour guider les approches de traitement, qui peuvent inclure la gestion de la charge, la rééducation musculaire, la thérapie physique et, dans certains cas, des interventions médicales spécifiques.

Diagnostics différentiels de la tendinopathie des adducteurs

  1. Hernie Inguinale : Une hernie inguinale peut provoquer une douleur dans la région de l’aine et peut parfois être confondue avec une tendinopathie des adducteurs.
  2. Pathologies de la Hanche : Des problèmes articulaires de la hanche, tels que l’arthrite de la hanche ou la coxarthrose, peuvent se manifester par des douleurs à l’aine et peuvent être confondus avec une affection des adducteurs.
  3. Pubalgie : La pubalgie, également connue sous le nom de syndrome d’adducteur, peut causer des douleurs dans la région de l’aine et peut être confondue avec une tendinopathie des adducteurs. Cependant, la pubalgie implique souvent une inflammation des structures pubiennes plutôt que des tendons adducteurs spécifiquement.
  4. Bursite de l’Hanche : L’inflammation des bourses séreuses autour de la hanche peut entraîner des symptômes similaires à ceux de la tendinopathie des adducteurs.
  5. Pathologies du Nerf Ilio-inguinal : L’irritation ou la compression du nerf ilio-inguinal peut provoquer des douleurs dans la région inguinale et peut être considérée comme un diagnostic différentiel.
  6. Pathologies Gynécologiques ou Urologiques : Chez les femmes, des conditions gynécologiques comme l’endométriose ou des problèmes urologiques peuvent parfois se manifester par des douleurs dans la région pelvienne et être confondues avec des problèmes des adducteurs.
  7. Fractures de la Hanche ou du Bassin : Les fractures de la hanche ou du bassin peuvent provoquer des douleurs aiguës dans la région de l’aine et nécessitent une évaluation pour exclure ces situations d’urgence.

Il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis, car la prise en charge peut varier en fonction de la condition sous-jacente. Les examens médicaux, tels que l’imagerie médicale (IRM, radiographies) et les examens cliniques, sont souvent utilisés pour confirmer le diagnostic et élaborer un plan de traitement approprié.

Approche thérapeutique

  1. Repos et Évitement des Activités Irritantes : Réduire les activités qui exacerbent la douleur est crucial. Un repos relatif permet aux tissus de guérir et de récupérer. Éviter les mouvements ou les activités qui sollicitent excessivement les adducteurs est souvent recommandé.
  2. Glace et Compression : L’application de glace peut aider à réduire l’inflammation et la douleur. L’utilisation de compresses froides peut être bénéfique, notamment dans les premiers stades de la blessure.
  3. Élévation et Repos : Élever la jambe affectée peut aider à réduire l’enflure et favoriser la circulation sanguine.
  4. Médicaments Anti-inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS) : Les AINS, tels que l’ibuprofène, peuvent être prescrits pour réduire la douleur et l’inflammation. Cependant, leur utilisation prolongée doit être supervisée par un professionnel de la santé en raison de possibles effets secondaires.
  5. Thérapie Physique : Les exercices de renforcement et d’étirement, prescrits par un ostéopathe, peuvent aider à restaurer la force et la flexibilité des adducteurs. Des techniques de rééducation peuvent également être utilisées pour améliorer la stabilité pelvienne et la biomécanique.
  6. Thérapie par Ondes de Choc : Cette technique consiste à appliquer des ondes acoustiques sur la zone affectée pour stimuler la guérison des tissus.
  7. Infiltrations Corticoïdes : Dans certains cas, des injections de corticoïdes peuvent être utilisées pour réduire l’inflammation locale.
  8. Intervention Chirurgicale : Si les mesures conservatrices ne sont pas efficaces, la chirurgie peut être envisagée, bien que cela soit généralement réservé aux cas graves et résistants au traitement.