Traction lombaire : une solution douce pour le soulagement du dos
L’optimisation de la traction lombaire représente une approche prometteuse pour soulager efficacement les douleurs au dos, en particulier au niveau de la région lombaire. Cette technique, souvent utilisée en physiothérapie et en ostéopathie, vise à étirer délicatement la colonne vertébrale pour soulager la compression des disques intervertébraux, des articulations et des nerfs, offrant ainsi un soulagement bienvenu pour ceux qui souffrent de douleurs lombaires persistantes.
La traction lombaire peut être réalisée de différentes manières, y compris manuellement par un professionnel de la santé ou à l’aide d’appareils spécialisés conçus pour appliquer une force de traction contrôlée. L’objectif principal est de créer de l’espace entre les vertèbres, réduisant ainsi la pression sur les structures nerveuses et permettant une meilleure circulation sanguine autour de la colonne vertébrale.
Lorsqu’elle est correctement optimisée, la traction lombaire peut apporter plusieurs avantages significatifs. Tout d’abord, elle peut contribuer à réduire la compression des disques intervertébraux, favorisant ainsi une meilleure absorption des chocs et une distribution équilibrée du poids corporel. Cela peut être particulièrement bénéfique pour les personnes souffrant de hernies discales ou de protrusions discales.
De plus, la traction lombaire peut aider à améliorer la mobilité des articulations lombaires en favorisant la libération de tensions musculaires et en augmentant l’espace entre les vertèbres. Ceci, à son tour, peut contribuer à réduire la raideur et à améliorer la flexibilité de la colonne vertébrale, offrant un soulagement des douleurs associées aux mouvements limités.
Pour optimiser la traction lombaire, il est crucial de personnaliser l’approche en fonction des besoins spécifiques de chaque individu. Les professionnels de la santé, tels que les physiothérapeutes et les ostéopathes, évaluent attentivement la condition physique et médicale du patient avant de recommander et d’ajuster la méthode de traction appropriée. Une application incorrecte pourrait aggraver les problèmes existants, d’où l’importance d’une supervision professionnelle.
Le mal de dos, une problématique omniprésente touchant des millions de personnes, suscite l’intérêt constant de diverses approches thérapeutiques. La traction lombaire, en particulier, s’est affirmée comme une méthode populaire pour soulager les douleurs lombaires. Dans cet article, nous plongerons dans l’historique de la traction lombaire, examinerons ses avantages supposés, et explorerons deux méthodes spécifiques pour une mise en œuvre efficace à domicile.
⚠️ Avertissement :
L’utilisation d’une table d’inversion peut offrir un soulagement temporaire des douleurs lombaires ou une sensation de détente, mais elle n’est pas adaptée à tout le monde. Cette technique est contre-indiquée chez les personnes souffrant d’hypertension, de glaucome, de troubles cardiovasculaires, de hernie hiatale, ou ayant des antécédents de troubles de l’équilibre. Une inversion prolongée ou mal maîtrisée peut entraîner des effets indésirables comme des vertiges, des nausées ou une augmentation de la pression intraoculaire.Ne jamais utiliser ce dispositif sans l’avis d’un professionnel de santé qualifié. Avant toute pratique, consultez un ostéopathe, un médecin ou un kinésithérapeute pour vérifier que cette méthode vous convient. Une mauvaise utilisation peut aggraver votre état ou provoquer des complications.
Contre-indications et précautions cliniques de la traction lombaire
La traction lombaire, bien qu’efficace pour certains patients, n’est pas une méthode universellement applicable. Comme toute approche thérapeutique, elle comporte des indications précises, mais aussi des contre-indications absolues et relatives. Il est essentiel de les connaître pour éviter des complications et garantir une application sécuritaire et personnalisée de la technique.
❌ Contre-indications absolues
Certaines conditions cliniques rendent la traction lombaire formellement contre-indiquée, en raison du risque élevé de complications neurologiques, vasculaires ou mécaniques.
- Fractures vertébrales
Toute fracture en cours, récente ou mal consolidée au niveau du rachis constitue une contre-indication majeure. La traction risquerait de déplacer les fragments ou d’aggraver l’instabilité. - Tumeurs osseuses ou métastases vertébrales
Les structures osseuses fragilisées par une tumeur sont susceptibles de s’effondrer sous l’effet de la traction. Même les tumeurs bénignes doivent être prises en compte. - Infections vertébrales ou discites
En cas d’infection locale (spondylodiscite), toute mobilisation mécanique peut favoriser la dissémination de l’infection ou aggraver la douleur. - Instabilité rachidienne importante
Une instabilité sévère, comme dans certains cas de spondylolisthésis de haut grade ou de rupture ligamentaire, peut être aggravée par l’application d’une force de traction. - Syndrome de la queue de cheval
Ce syndrome neurologique d’urgence nécessite une prise en charge chirurgicale rapide. Toute traction pourrait retarder le diagnostic et aggraver les symptômes. - Grossesse avancée
En fin de grossesse, la traction lombaire est généralement contre-indiquée en raison de la laxité ligamentaire importante et des modifications biomécaniques du bassin. - Chirurgie rachidienne récente (moins de 3 mois)
Après une intervention chirurgicale, les tissus doivent cicatriser avant toute mobilisation. La traction pourrait compromettre les résultats chirurgicaux.
⚠️ Contre-indications relatives (à évaluer au cas par cas)
Dans d’autres situations, la traction peut être envisagée avec précaution, sous supervision stricte et après évaluation clinique approfondie.
- Ostéoporose avancée
La fragilité osseuse augmente le risque de micro-fractures. Une traction douce et progressive peut parfois être tolérée, mais reste risquée. - Hernie discale avec signes neurologiques aigus sévères
Si la douleur est très aiguë ou associée à une perte de force rapide, une évaluation médicale est nécessaire avant d’envisager toute traction. - Hypertension artérielle non contrôlée
Certaines positions de traction (notamment l’inversion) peuvent augmenter la pression artérielle. Il est impératif d’adapter l’angle et la durée. - Pathologies ophtalmiques comme le glaucome
Les positions inversées augmentent la pression intraoculaire. La traction en inclinaison est alors déconseillée. - Patients anxieux ou présentant une hypersensibilité au toucher
Le stress ou l’inconfort lié à la sensation de traction peut amplifier les tensions musculaires au lieu de les soulager. Un travail préparatoire peut être nécessaire.
Précautions à respecter
- Bilan préalable complet : Toute prescription de traction doit s’appuyer sur un examen clinique rigoureux et, si nécessaire, une imagerie.
- Progressivité de l’application : Toujours commencer avec une force et une durée faibles, puis ajuster selon les réactions du patient.
- Surveillance des effets secondaires : Picotements, engourdissements, vertiges ou aggravation de la douleur sont des signaux d’alerte.
- Adaptation de la position : L’angle de traction doit être ajusté selon la pathologie (flexion pour sténose foraminale, extension pour discopathie postérieure…).
Un voyage dans le temps : l’évolution de la traction lombaire

Antiquité – L’Origine du Principe de Traction La notion de traction remonte à l’Antiquité. Déjà, Hippocrate (vers 460-370 av. J.-C.), père de la médecine occidentale, utilisait des dispositifs rudimentaires pour étirer le rachis. Il avait conçu un banc avec des sangles pour tracter les membres, estimant que l’extension contrôlée pouvait soulager les douleurs dorsales et les déformations.
Moyen Âge – Disparition et Transmission Traditionnelle Durant le Moyen Âge, les techniques de traction sont partiellement oubliées en Occident, mais persistent dans certaines pratiques traditionnelles en Asie. En Inde, en Chine ou encore chez les guérisseurs arabes, des formes manuelles d’étirement du corps sont conservées comme moyens de soulagement des douleurs articulaires.
XIXe siècle – Réémergence avec la Médecine Manuelle Au XIXe siècle, avec le renouveau des pratiques médicales fondées sur l’anatomie et la mécanique du corps, la traction refait surface. Les premières tentatives modernes sont intégrées dans les débuts de la rééducation orthopédique. Des dispositifs mécaniques, souvent imposants et rudimentaires, sont développés pour « redresser » la colonne.
1950s – L’ère de James Cyriax L’un des tournants majeurs survient dans les années 1950 avec le Dr James Cyriax, un médecin britannique spécialisé en orthopédie. Il formalise l’usage de la traction lombaire comme méthode thérapeutique. Son approche repose sur trois mécanismes :
- Distraction : créer de l’espace intervertébral pour décompresser les nerfs.
- Tension ligamentaire : mobiliser le ligament longitudinal postérieur.
- Succion discale : favoriser le recentrage des hernies discales.
Cyriax introduit la traction dans la médecine physique et la rééducation fonctionnelle comme une technique phare, en particulier pour les protrusions discales et les sciatiques.
1970s-1980s – Expansion dans les centres de physiothérapie Durant ces décennies, la traction lombaire devient populaire dans les cliniques de kinésithérapie, notamment aux États-Unis, au Canada et en Europe. On développe des tables de traction mécaniques de plus en plus sophistiquées, avec un contrôle précis de l’angle, de la force et de la durée.

Années 1990 – L’approche fondée sur les preuves prend le relais À partir des années 1990, la médecine commence à évaluer systématiquement ses interventions via des études cliniques randomisées. La traction lombaire est alors soumise à des essais cliniques, avec des résultats mitigés. Certains patients rapportent un soulagement, mais les effets ne sont pas toujours supérieurs à ceux d’un simple traitement actif ou d’un placebo.
2000s – Débats et critiques Les revues Cochrane et les recommandations d’agences de santé comme le NICE (UK) ou la HAS (France) commencent à nuancer leur position sur la traction. L’absence de bénéfices cliniquement significatifs dans certaines populations limite les recommandations de son usage systématique. La traction est progressivement réévaluée comme complément possible, mais non comme traitement de première intention.
2010s – Montée des dispositifs à domicile Avec l’émergence de l’autotraitement et de la santé connectée, la traction lombaire connaît une nouvelle vague à travers les tables d’inversion, les dispositifs portables de type Saunders, et les coussins de décompression. Ces méthodes sont parfois utilisées sans supervision, ce qui soulève des questions de sécurité et d’efficacité.
2020s – Une intégration raisonnée dans les plans de soins Aujourd’hui, la traction lombaire reste présente dans les pratiques de certains ostéopathes, kinésithérapeutes ou chiropracteurs, mais elle est généralement intégrée dans une approche multimodale : éducation, exercice, mobilisation, thérapie manuelle. Son usage est davantage individualisé et justifié en fonction du profil du patient (hernie discale modérée, absence d’instabilité, préférence personnelle…).

Les 3 effets clés de Cyriax : pourquoi la traction peut fonctionner

Le Dr James Cyriax, pionnier britannique de la médecine orthopédique moderne, a profondément influencé la compréhension des troubles musculo-squelettiques. Parmi ses nombreuses contributions, la traction vertébrale occupe une place importante dans sa démarche thérapeutique. Cyriax voyait la traction comme un outil essentiel pour traiter les pathologies discales, en particulier les hernies lombaires et cervicales. Selon lui, l’application contrôlée d’une force de traction pouvait favoriser la réhydratation du disque, diminuer la pression sur les racines nerveuses et réduire les symptômes de douleur radiculaire. Il insistait sur la précision du diagnostic pour adapter la méthode de traction à chaque patient. Dans ses enseignements, il soulignait également l’importance de combiner la traction avec des techniques de mobilisation et de renforcement musculaire. Aujourd’hui encore, son approche continue d’inspirer les praticiens recherchant une solution non invasive et respectueuse des tissus pour soulager les douleurs vertébrales.
La traction lombaire, une technique thérapeutique développée par le Dr James Cyriax, un pionnier dans le domaine de la médecine physique et de la rééducation, repose sur trois avantages clés visant à soulager les douleurs lombaires et à améliorer la fonction vertébrale. Ces avantages sont la distraction pour augmenter l’espace intervertébral, la tension du ligament longitudinal postérieur pour réduire la protrusion discale, et la succion pour attirer la protrusion vers le centre de l’articulation.
Tout d’abord, la distraction dans le contexte de la traction lombaire se réfère à l’application d’une force de traction qui vise à augmenter l’espace entre les vertèbres lombaires. Cette action de distraction contribue à la décompression de la colonne vertébrale, créant ainsi un espace intervertébral accru. En élargissant cet espace, la traction lombaire cherche à réduire la pression exercée sur les structures nerveuses adjacentes, ce qui peut être particulièrement bénéfique pour les personnes souffrant de compression nerveuse, de hernie discale ou d’autres affections similaires.
Deuxièmement, la tension du ligament longitudinal postérieur est un autre mécanisme essentiel de la traction lombaire. Ce ligament s’étend le long de la face postérieure des vertèbres et est souvent impliqué dans les problèmes de protrusion discale. L’application de la traction crée une tension sur ce ligament, ce qui peut aider à renforcer sa fonction de maintien et à réduire la protrusion discale. En rétablissant l’équilibre et en améliorant la stabilité de la colonne vertébrale, cette tension contribue à atténuer les douleurs lombaires associées à la protrusion discale.
Troisièmement, la succion est un mécanisme unique de la traction lombaire, consistant à attirer la protrusion discale vers le centre de l’articulation. Cette action aspire littéralement la hernie discale ou la protrusion vers l’intérieur, soulageant ainsi la pression exercée sur les structures nerveuses environnantes. La succion vise à recentrer la protrusion, contribuant à restaurer l’alignement normal des vertèbres et à réduire la compression nerveuse, ce qui peut se traduire par une diminution significative de la douleur et de l’inconfort.
En combinant ces mécanismes, la traction lombaire offre une approche complète pour traiter les problèmes de la colonne vertébrale lombaire. Elle vise à cibler les causes sous-jacentes des douleurs lombaires, en particulier celles liées à la compression nerveuse due à des problèmes tels que les hernies discales. La traction lombaire est souvent utilisée comme partie intégrante d’un plan de traitement plus large, comprenant également la physiothérapie, l’exercice thérapeutique et la gestion de la douleur. Il est crucial que la traction lombaire soit administrée sous la supervision d’un professionnel de la santé qualifié pour assurer son efficacité et sa sécurité, et pour adapter la technique en fonction des besoins spécifiques de chaque individu.
Profil idéal du patient pour la traction lombaire
À qui s’adresse réellement cette technique ?
La traction lombaire n’est pas une solution universelle : elle ne convient pas à tous les patients souffrant de lombalgies, et son efficacité dépend en grande partie du bon ciblage clinique. L’identification d’un profil type de patient répondeur est donc essentielle pour maximiser les bénéfices tout en réduisant les risques d’inefficacité ou d’aggravation. Voici les principales caractéristiques du profil idéal pour bénéficier de la traction lombaire.
Présence d’une composante mécanique réversible
Le candidat idéal à la traction lombaire est un patient présentant une douleur lombaire d’origine mécanique, c’est-à-dire une douleur influencée par les positions, les mouvements et la pression sur les structures vertébrales. La douleur est souvent soulagée en position de décharge, allongée ou les jambes surélevées, et aggravée en position assise prolongée ou lors de flexions.
➡️ Ce profil est fréquent chez les personnes présentant des hernie discales, protrusions postérolatérales, ou des discopathies dégénératives modérées.
Soulagement des symptômes en décompression
Un critère clé d’inclusion est la réponse positive à la décompression. Le patient type exprime un soulagement net lorsqu’il est allongé sur le dos, les jambes surélevées ou suspendues à un dispositif d’inversion. Cela suggère que le retrait de la pression axiale améliore les symptômes, un indicateur fort de bonne réponse à la traction.
➡️ Ce soulagement en décharge est un test prédictif simple et fiable.
Symptômes radiculaires modérés et stables
La traction peut être particulièrement bénéfique chez les patients souffrant de sciatique ou de cruralgie non sévère, sans déficit moteur majeur. Les signes neurologiques (paresthésies, irradiations dans une jambe) doivent être présents mais modérés et stables, sans signes d’urgence (comme la perte de force rapide ou l’incontinence).
➡️ En cas de radiculopathie modérée, la traction peut contribuer à réduire la compression nerveuse en élargissant les foramen intervertébraux.
4. Bonne condition physique générale
Le patient répondeur est généralement en bon état général, sans contre-indications cardiovasculaires, ostéoporotiques ou neurovasculaires. Il doit être capable de maintenir une position prolongée en décharge (sur une table ou au sol), et de suivre un protocole de soins réguliers. La traction est contre-indiquée chez les patients très fragiles, décompensés ou anxieux à l’idée d’une contention.
➡️ Une bonne conscience corporelle et une capacité à ressentir les effets de la décompression sont des facteurs facilitateurs.
Patience, constance et ouverture à une approche globale
Le patient idéal pour la traction lombaire est aussi prêt à s’inscrire dans une logique de soin progressif. La traction est rarement un traitement miracle immédiat : elle fonctionne souvent mieux lorsqu’elle est intégrée dans un plan thérapeutique global, comprenant des exercices de stabilisation lombaire, de la rééducation posturale et des conseils ergonomiques.
➡️ Les patients trop passifs ou en quête d’un soulagement instantané risquent d’être déçus. À l’inverse, ceux qui comprennent la logique de soin à moyen terme en tireront plus de bénéfices.
❓ Et pour les autres profils ?
Pour les patients présentant des douleurs non mécaniques (douleurs inflammatoires, neuropathiques centrales, douleurs chroniques dissociées du mouvement), la traction lombaire est généralement peu efficace. Elle n’est pas recommandée non plus en cas d’instabilité vertébrale, de spondylolisthésis avancé, de fracture, ou de pathologie systémique active (infection, cancer…).
Mécanismes neurophysiologiques de la traction : comment agit-elle sur la douleur ?
La traction lombaire est souvent perçue comme une simple méthode mécanique visant à « étirer » la colonne vertébrale pour soulager la pression. Pourtant, ses effets vont bien au-delà de l’aspect structurel. Elle intervient également à un niveau neurophysiologique profond, modulant la douleur par des mécanismes complexes impliquant la moelle épinière, les fibres nerveuses périphériques et même le système nerveux autonome. Comprendre ces interactions permet de mieux cerner pourquoi et chez qui cette technique peut être efficace.
Modulation spinale de la douleur : la porte d’entrée des effets
La première zone d’action de la traction se situe dans la moelle épinière, au niveau des cornes dorsales où se produit le traitement initial des signaux nociceptifs. Lorsqu’un disque intervertébral comprimé irrite une racine nerveuse, des influx douloureux sont transmis via les fibres Aδ et C. Ces fibres véhiculent les signaux de douleur vers la substance gélatineuse de Rolando, un centre d’intégration de la douleur dans la moelle.
Or, des études ont montré que l’étirement vertébral provoqué par la traction peut diminuer cette transmission nociceptive en activant une autre voie : celle des fibres Aβ (sensorielles non nociceptives). Ce phénomène, connu sous le nom de théorie du portillon (Gate Control Theory de Melzack et Wall), suppose que l’activation des fibres non douloureuses peut inhiber la transmission des signaux douloureux à la moelle.
➡️ Résultat : la douleur est perçue comme moins intense, voire supprimée temporairement.
Décharges réflexes et inhibition segmentaire
Outre l’inhibition au niveau des voies ascendantes, la traction lombaire exerce également une influence sur les circuits réflexes segmentaires. Lorsqu’un segment vertébral est compressé, les structures environnantes (ligaments, disques, muscles) envoient des signaux de stress au système nerveux central. Cela déclenche une hyperactivité des motoneurones alpha, responsable des spasmes musculaires protecteurs souvent douloureux.
La traction, en réduisant la pression sur ces structures, diminue l’afflux nociceptif et induit une inhibition réflexe des motoneurones.
➡️ Cela se traduit par un relâchement musculaire profond, en particulier dans les muscles paravertébraux souvent contracturés dans les douleurs lombaires chroniques.
Influence sur le système nerveux autonome : la voie parasympathique
La douleur chronique est souvent associée à une hyperactivité du système nerveux sympathique, responsable d’un état de tension généralisée, d’une mauvaise récupération, et parfois de douleurs viscérales secondaires. La traction, en stimulant les mécanorécepteurs et en induisant un état de détente posturale prolongée, semble activer en parallèle le système parasympathique.
Des études en électrocardiographie et en variabilité de la fréquence cardiaque ont montré que certaines formes de traction (notamment les positions inclinées prolongées ou les techniques de traction douce type cranio-sacrée) peuvent augmenter l’activité parasympathique.
➡️ En favorisant la détente physiologique, la traction participe indirectement à la diminution de la douleur, mais aussi à une régulation de l’état émotionnel du patient.
Neuroplasticité et effets prolongés
À moyen et long terme, la répétition d’une stimulation non douloureuse telle que la traction peut entraîner des changements dans le traitement central de la douleur. Cette neuroplasticité peut contribuer à “désapprendre” certains schémas douloureux chroniques, surtout lorsque la douleur est entretenue par des boucles de sensibilisation centrale.
Combinée à des approches éducatives, posturales et respiratoires, la traction agit comme un signal neurosensoriel positif venant enrichir le schéma corporel du patient.
➡️ Ce phénomène est particulièrement utile chez les patients présentant une douleur chronique non spécifique, où la douleur est en partie maintenue par des dysfonctionnements neurofonctionnels plus que par une lésion structurale active.
Efficacité controversée : que disent les études sur la traction lombaire ?
Bien que la traction lombaire ait été historiquement considérée comme une approche bénéfique pour soulager les douleurs dorsales, des divergences significatives ont émergé récemment dans le domaine médical. Des études cliniques récentes et des directives émanant d’autorités de santé remettent en question l’efficacité de la traction lombaire, suscitant ainsi des interrogations quant à sa pertinence dans la prise en charge contemporaine des douleurs dorsales.
Plusieurs études cliniques ont été menées pour évaluer l’efficacité de la traction lombaire, et les résultats ont été variables. Certains essais cliniques ont rapporté des bénéfices modestes, tandis que d’autres ont conclu à une efficacité limitée voire inexistante de cette technique. Par exemple, une revue systématique de la littérature publiée dans le Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy en 2016 a conclu que les preuves en faveur de l’efficacité de la traction lombaire étaient insuffisantes et que des recherches supplémentaires étaient nécessaires pour éclaircir son rôle dans la gestion des douleurs lombaires.
Les directives de certaines autorités de santé ont également reflété cette incertitude quant à l’efficacité de la traction lombaire. Certains organismes, tels que le National Institute for Health and Care Excellence (NICE) au Royaume-Uni, ont émis des recommandations limitées concernant l’utilisation de la traction lombaire, soulignant le manque de preuves solides pour étayer son efficacité clinique.
Les divergences dans les résultats des études cliniques et les directives contradictoires soulignent la complexité de la gestion des douleurs lombaires et la nécessité d’approches personnalisées. Il est possible que l’efficacité de la traction lombaire varie en fonction des causes spécifiques des douleurs lombaires, de la durée des symptômes, et des caractéristiques individuelles des patients.
Les approches contemporaines de la prise en charge des douleurs dorsales mettent de plus en plus l’accent sur des interventions basées sur des preuves, telles que la thérapie physique, l’exercice thérapeutique, la gestion de la douleur, et l’éducation du patient. Ces approches holistiques visent à aborder non seulement les symptômes aigus, mais aussi à promouvoir la santé globale de la colonne vertébrale et à prévenir les récidives.
📚 1. Wegner et al. (2013) – Revue Cochrane
Titre : Traction for low-back pain with or without sciatica
Journal : Cochrane Database of Systematic Reviews
Conclusion :
- Faible à très faible niveau de preuve que la traction est plus efficace qu’aucune intervention.
- Pas de supériorité par rapport à d’autres traitements actifs (exercice, manipulations, etc.).
- La traction ne devrait pas être utilisée systématiquement pour les lombalgies.
📌 Lien vers l’étude (Cochrane Library)
📊 Participants : 2752 patients (32 essais)
📈 Niveau de preuve : Faible à modéré selon les critères GRADE
📚 2. Schimmel et al. (2009) – Essai randomisé contrôlé
Titre : No effect of traction in patients with low back pain: a single centre, single blind, randomized controlled trial
Journal : European Spine Journal
Conclusion :
- Aucune amélioration significative des douleurs ou du handicap après traction par IDD (Intervertebral Differential Dynamics Therapy).
- Résultats similaires à ceux du groupe témoin.
📌 Lien vers l’étude (Springer)
📊 Participants : 126 patients
📈 Conclusion : Traction non supérieure au traitement usuel
📚 3. Krause et al. (2000) – Revue systématique précoce
Titre : Lumbar spine traction: evaluation of evidence for effectiveness
Journal : Physical Therapy
Conclusion :
- Aucune preuve solide de l’efficacité de la traction seule.
- Résultats positifs parfois observés dans des sous-groupes très spécifiques.
📌 Lien PubMed
📊 Échantillons analysés : 11 études cliniques
📈 Recommandation : Approche à réserver à certains profils, à intégrer dans une stratégie globale
📚 4. Delitto et al. (2012) – Clinical Practice Guidelines (USA)
Titre : Low Back Pain – Clinical Practice Guidelines linked to the International Classification of Functioning, Disability, and Health
Institution : American Physical Therapy Association (APTA)
Conclusion :
- La traction lombaire reçoit une recommandation de niveau « C » (utilisation limitée à certains patients).
- Indiquée uniquement chez des patients avec douleur irradiée non répondant aux autres traitements.
📌 Lien vers les recommandations APTA
📈 Niveau de preuve : Moyen, application clinique restreinte
📚 5. Fritz et al. (2007) – Essai randomisé stratifié
Titre : Preliminary investigation of a classification approach to the management of patients with low back pain
Journal : Archives of Physical Medicine and Rehabilitation
Conclusion :
- Les patients présentant douleur distale avec signes de compression nerveuse répondent mieux à la traction.
- Sous-groupe favorable identifié, à condition que les critères soient stricts.
📌 Lien PubMed
📊 Participants : 120 patients répartis selon critères cliniques
📈 Message clé : Efficacité possible dans un sous-groupe bien défini
Deux techniques simples pour tester la traction lombaire à la maison
Position allongée devant un canapé (Méthode passive, sans matériel spécifique)

Objectif : Décompresser en douceur la région lombaire par un relâchement gravitationnel.
✅ Instructions :
- Allongez-vous sur le dos, sur un tapis ou une surface confortable.
- Placez vos jambes fléchies à 90°, posées sur l’assise d’un canapé (ou d’une chaise basse), de manière à ce que les cuisses soient à la verticale et les mollets à l’horizontale.
- Gardez les bras détendus le long du corps.
- Respirez profondément, en vous concentrant sur le relâchement de la zone lombaire.
- Maintenez la position 10 à 15 minutes, sans tension.
🎯 Bienfaits :
- Soulagement de la pression lombaire.
- Relâchement musculaire global.
- Facile à mettre en œuvre au quotidien.
Utilisation d’une table d’inversion (Méthode active, avec matériel dédié)

Objectif : Utiliser la gravité pour étirer activement la colonne vertébrale.
✅ Instructions :
- Installez-vous sur une table d’inversion selon les instructions du fabricant.
- Sécurisez les attaches aux chevilles.
- Inclinez progressivement la table jusqu’à une position semi-inclinée (30° à 60° au départ).
- Laissez la gravité agir durant 1 à 3 minutes, puis remontez lentement.
- Répétez l’exercice 1 à 2 fois par jour, si bien toléré.
⚠️ Précautions :
- Consultez un professionnel de santé avant d’utiliser cet appareil, notamment en cas d’hypertension, glaucome ou hernie discale sévère.
- Toujours commencer avec une inclinaison modérée.
🎯 Bienfaits :
- Étirement contrôlé de la colonne lombaire.
- Amélioration de la circulation autour des disques.
- Option intéressante pour les douleurs récurrentes ou les postures compressives.
Adapter la position du patient : clé de l’efficacité thérapeutique
Le choix de la position du patient est déterminant pour atteindre les objectifs thérapeutiques. En cas d’objectif d’extension, positionnez le patient en extension pendant la traction. En cas de doute, la traction en position lordotique normale est recommandée, mais des ajustements sont nécessaires pour les patients avec hernie discale aiguë. La sténose foraminal se traite généralement en position fléchie. Les problématiques d’hypomobilité articulaire et de maladie dégénérative peuvent être traitées en flexion, en position neutre ou en extension.
Les dispositifs de traction lombaire de Saunders permettent d’ajuster l’angle de flexion en plaçant des oreillers sous les genoux, ou d’augmenter l’extension en plaçant des serviettes roulées dans la région lombaire en position allongée sur le dos[Reference_Saunders].
Au-delà de la douleur : les autres bienfaits de la traction vertébrale
Bien que la traction lombaire soit principalement utilisée pour soulager la douleur, notamment en cas de hernie discale ou de compression nerveuse, ses effets vont bien au-delà de l’analgésie immédiate. Lorsqu’elle est bien adaptée et réalisée de manière encadrée, la traction vertébrale peut offrir une palette de bienfaits physiologiques et fonctionnels qui participent à l’amélioration globale de la santé de la colonne vertébrale.
Amélioration de la nutrition discale
Les disques intervertébraux ne disposent pas de vaisseaux sanguins directs : ils se nourrissent par un processus appelé imbibition, où les nutriments diffusent depuis les tissus environnants.
➡️ En créant un espace entre les vertèbres, la traction facilite cet échange liquide et améliore l’oxygénation des tissus discaux, contribuant ainsi à la régénération cellulaire et au ralentissement de la dégénérescence discale.
Décompression des racines nerveuses
Même en l’absence de douleur aiguë, une pression chronique sur les racines nerveuses peut provoquer de la fatigue musculaire, une perte de sensibilité ou des paresthésies.
➡️ En réduisant cette pression, la traction favorise une meilleure conduction nerveuse et peut contribuer à restaurer les fonctions neurologiques subtiles, souvent négligées dans les traitements classiques.
Restauration de la mobilité vertébrale
Les hypomobilités articulaires (zones rigides de la colonne) peuvent affecter l’ensemble de la biomécanique corporelle.
➡️ La traction douce permet un assouplissement des articulations vertébrales, surtout en cas de tension chronique ou de posture prolongée en flexion (comme chez les travailleurs de bureau). Cela se traduit souvent par une meilleure amplitude de mouvement et une sensation de légèreté dans le dos.
Réduction des tensions musculaires réflexes
La douleur chronique s’accompagne souvent de spasmes musculaires qui entretiennent un cercle vicieux de tension.
➡️ La traction interrompt ce cercle en provoquant une détente réflexe des muscles paravertébraux. Ce relâchement contribue à diminuer les contractures secondaires et à améliorer la posture globale.
Effet antalgique indirect via le système nerveux autonome
Certaines recherches suggèrent que la traction peut activer le système parasympathique, lié à la détente, à la récupération et à la diminution du stress.
➡️ En réduisant l’hyperactivité du système sympathique (lié à la douleur et au stress), la traction contribue à une sensation globale de bien-être et à une réduction des tensions corporelles.
Prévention des récidives et accompagnement dans la rééducation
Utilisée de manière progressive et intégrée dans un programme de rééducation (avec exercices, corrections posturales et thérapie manuelle), la traction peut stabiliser la colonne vertébrale, prévenir les rechutes et renforcer l’autonomie du patient dans la gestion de sa douleur.
Faut-il adopter la traction lombaire ? Une décision éclairée et personnalisée
En conclusion, bien que la traction lombaire ait été une approche populaire pour soulager les douleurs dorsales, son efficacité reste un sujet de débat. Les directives émises par les autorités de santé divergent, mais il est important de noter que certaines méthodes de traction lombaire à domicile peuvent offrir un soulagement temporaire. Cependant, avant d’entreprendre tout traitement à domicile, il est fortement recommandé de consulter un professionnel de la santé. Ce dernier pourra évaluer de manière approfondie la situation individuelle, identifier les causes sous-jacentes des douleurs lombaires, et recommander une prise en charge individualisée.
La variabilité des résultats de la traction lombaire observée dans la littérature médicale souligne la complexité de cette approche et l’importance de considérer les caractéristiques spécifiques de chaque patient. La consultation d’un professionnel de la santé, tel qu’un physiothérapeute, un médecin ou un spécialiste de la colonne vertébrale, permet d’obtenir des conseils personnalisés basés sur une évaluation complète de la condition de la personne.
Il est crucial de reconnaître que les douleurs lombaires peuvent avoir des causes diverses, allant des problèmes mécaniques aux conditions médicales sous-jacentes. Par conséquent, une approche holistique qui intègre des interventions basées sur des preuves, telles que la physiothérapie, l’exercice thérapeutique, et la gestion de la douleur, peut être préférable à une approche centrée uniquement sur la traction lombaire.
En résumé, bien que la traction lombaire puisse être considérée comme une option parmi d’autres dans la gestion des douleurs lombaires, la prudence et la consultation professionnelle sont essentielles pour assurer une prise en charge appropriée et sécuritaire. La compréhension approfondie de la condition individuelle, combinée à des interventions basées sur des preuves, contribuera à guider vers des solutions plus efficaces et durables pour les personnes souffrant de douleurs lombaires.
❓ FAQ – Questions fréquentes sur la traction lombaire
🔸 La traction lombaire est-elle douloureuse ?
Non. Une traction bien réalisée est indolore. Elle peut même procurer une sensation immédiate de soulagement ou de légèreté. Si une douleur apparaît pendant la traction, cela peut indiquer un positionnement incorrect, une force excessive, ou une indication inappropriée. Il faut alors arrêter la séance et consulter.
🔸 Combien de temps faut-il pour voir des résultats ?
Certains patients ressentent un soulagement dès la première séance, surtout s’ils présentent un profil répondeur (douleur mécanique, hernie discale modérée). Pour d’autres, 3 à 5 séances peuvent être nécessaires pour observer une amélioration durable. L’effet est souvent progressif et dépend de la régularité et du contexte global de traitement.
🔸 Puis-je faire de la traction chez moi ?
Oui, sous certaines conditions. Des méthodes douces comme la position jambes surélevées sur canapé, ou l’utilisation d’une table d’inversion, sont possibles à domicile. Mais il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour déterminer si la traction est indiquée et sécuritaire dans votre cas.
👉 Ne jamais commencer seul sans évaluation préalable.
🔸 Est-ce que la traction peut remplacer un traitement médical ?
Non. La traction lombaire n’est pas une alternative à la médecine conventionnelle, mais un outil complémentaire. Elle peut être intégrée dans un programme global incluant :
- ou un traitement médical si nécessaire.
- des exercices thérapeutiques,
- de l’éducation posturale,
- des techniques manuelles,
🔸 Y a-t-il des risques ?
Comme toute technique, la traction comporte des contre-indications (fractures, tumeurs, instabilité vertébrale, grossesse avancée…). Lorsqu’elle est réalisée dans un cadre professionnel adapté, les risques sont faibles. Il est important de :
✅ commencer en douceur,
✅ signaler tout inconfort,
✅ respecter les indications cliniques
🔸 Combien de temps dure une séance de traction ?
Une séance dure généralement entre 10 et 20 minutes, selon le type de traction utilisée (statique, intermittente) et la tolérance du patient. À domicile, les séances doivent rester courtes au départ (5 à 10 minutes), avec une montée progressive.
🔸 Puis-je combiner la traction avec d’autres soins ?
Oui, c’est recommandé. La traction donne de meilleurs résultats lorsqu’elle est combinée à d’autres approches :
- mobilisation douce,
- étirements spécifiques,
- exercices de gain de mobilité,
- techniques ostéopathiques,
- conseils ergonomiques.
- Elle s’inscrit dans une logique de soin global.
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