La discopathie dégénérative lombaire est une affection courante de la colonne vertébrale qui se produit lorsque les disques intervertébraux dans la région lombaire commencent à se décomposer et à perdre leur fonction normale.

Synonymes : Hernie discale ou bombement discal, prolapsus discal, hernie du noyau pulpeut (HNP).

Introduction

Les disques intervertébraux sont des structures en forme d’anneau situées entre les vertèbres de la colonne vertébrale, qui agissent comme des amortisseurs et permettent une mobilité souple de la colonne.

« Au cœur de la colonne : Comprendre la Discopathie Dégénérative Lombaire »

La discopathie dégénérative lombaire, une réalité souvent méconnue mais qui touche de nombreuses personnes, se présente comme une condition délicate affectant la région lombaire de la colonne vertébrale. Cette région, qui supporte une grande partie du poids du corps et est constamment sollicitée dans nos activités quotidiennes, peut subir des changements dégénératifs au fil du temps.

Comprendre cette condition complexe nécessite un regard approfondi sur les mécanismes sous-jacents. La discopathie dégénérative lombaire se caractérise par la dégradation progressive des disques intervertébraux, les coussins naturels situés entre les vertèbres. Ces disques, responsables de l’amortissement des chocs et de la flexibilité de la colonne, peuvent perdre leur élasticité et leur capacité à absorber les contraintes, entraînant ainsi une série de symptômes pouvant altérer la qualité de vie.

Il est essentiel de démystifier cette condition en explorant les facteurs qui y contribuent, tels que le vieillissement, la génétique, les traumatismes et les habitudes de vie. Un aperçu approfondi de la discopathie dégénérative lombaire permet de mieux appréhender les signes avant-coureurs, tels que la douleur lombaire, la raideur et parfois même des irradiations dans les membres inférieurs. La compréhension de ces symptômes offre une base solide pour une intervention précoce et des stratégies de gestion efficaces.

Comprendre la discopathie dégénérative lombaire, c’est dévoiler les mécanismes complexes à l’œuvre dans la colonne vertébrale tout en fournissant des connaissances pratiques pour une gestion proactive de cette condition. En naviguant à travers ces informations, nous cherchons à éclairer le chemin vers le soulagement, l’autonomie et le bien-être pour ceux qui font face à la réalité quotidienne de la discopathie dégénérative lombaire.

Évolution de la compréhension de la discopathie dégénérative lombaire

L’évolution de la compréhension de la discopathie dégénérative lombaire a été marquée par des avancées dans les domaines de la médecine, de la recherche en orthopédie et de l’imagerie médicale. Voici une vue d’ensemble générale de cette évolution au fil du temps :

  1. Début du 20e siècle : Les premiers travaux sur la colonne vertébrale et les disques intervertébraux ont commencé à se développer. Les radiographies ont permis aux médecins de visualiser la colonne vertébrale et de détecter certaines anomalies.
  2. Milieu du 20e siècle : Avec l’avènement de techniques d’imagerie plus avancées comme la tomodensitométrie (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM), les chercheurs ont pu examiner plus en détail la structure des disques intervertébraux. Cela a conduit à une meilleure compréhension des changements dégénératifs.
  3. Fin du 20e siècle : Les études épidémiologiques ont commencé à examiner la prévalence de la discopathie dégénérative et à identifier les facteurs de risque associés. On a également commencé à explorer les aspects génétiques de la discopathie.
  4. Début du 21e siècle : Les avancées dans la génomique et la biologie moléculaire ont permis une compréhension plus approfondie des mécanismes moléculaires impliqués dans la discopathie dégénérative. Les chercheurs se sont intéressés aux biomarqueurs et aux traitements potentiels.
  5. Recherche actuelle : La recherche continue à explorer des approches plus personnalisées pour la prévention et le traitement de la discopathie dégénérative. Des travaux sont également en cours pour développer des thérapies régénératives visant à restaurer la fonction des disques endommagés.

Il est important de noter que la discopathie dégénérative est souvent considérée comme une partie normale du processus de vieillissement, et tous les changements dégénératifs ne provoquent pas nécessairement des symptômes ou des douleurs lombaires.

Étape de la détérioration

La dégénérescence du disque est un processus normal

Avec le processus naturel de vieillissement, les disques vertébraux subissent une usure lente qui engendre des modifications caractéristiques. Ces altérations se manifestent principalement au niveau du noyau et de l’organisation des anneaux de l’annulus fibrosus, ainsi que par la disparition progressive des plateaux cartilagineux. Les disques situés dans la région lombaire et cervicale sont particulièrement sujets à ces changements.

Dès l’âge de 20 ans, des transformations discernables peuvent survenir au sein des disques lombaires. À ce stade, l’apport vasculaire du disque peut commencer à être obstrué, entraînant des conséquences sur la nutrition du disque lui-même. Les parties postérieures de l’annulus fibrosus subissent une compression et un renflement, influencés par la lordose lombaire. Ces fibres annulaires postérieures semblent présenter une finesse et une longueur moindres par rapport à leurs homologues antérieures. Les disques adoptent progressivement une forme en coin, devenant plus étroits à l’arrière qu’à l’avant.

Simultanément, le noyau du disque subit une transformation graduelle, passant d’une consistance gélatineuse à une structure fibreuse. Cette évolution s’accompagne d’une réduction de la capacité du noyau à retenir l’eau, tandis que sa teneur en collagène augmente. La hauteur totale du disque diminue progressivement, contribuant au rétrécissement de l’espace disque.

En somme, ces changements morphologiques et structurels dans les disques vertébraux font partie intégrante du processus naturel de vieillissement et peuvent influencer la santé et la fonction de la colonne vertébrale au fil du temps.

La partie postérolatérale des fibres du disque s’affaiblit en premier.


La discopathie dégénérative lombaire représente un problème médical complexe et courant, particulièrement prévalent avec le vieillissement. Une compréhension approfondie des facteurs contributifs peut contribuer à clarifier cette condition.

Un élément clé est associé aux mouvements fonctionnels de la colonne vertébrale. Ces mouvements, impliquant une combinaison de flexion et de rotation diagonale, imposent des contraintes spécifiques à la partie postéro-latérale des fibres annulaires du disque intervertébral. Parallèlement, le ligament longitudinal postérieur, plus robuste, accentue la vulnérabilité des parties plus fines et latérales de l’anneau.

Au fil du temps, des contraintes répétées peuvent entraîner la compression et la déformation des fibres annulaires postéro-latérales, occasionnant des fentes entre les couches de l’anneau. Ces fentes peuvent évoluer en déchirures radiales et horizontales, permettant au noyau du disque de protruder dans l’espace annulaire.

Les fibres annulaires perdent progressivement de leur élasticité, engendrant une tension sur les fibres externes. Associé à une mécanique discale altérée et à la charge pondérale sur la colonne vertébrale, cela favorise le renforcement osseux sur les bords extérieurs des vertèbres, conduisant à la formation d’ostéophytes en avant et en arrière.

Entre 40 et 50 ans, bien que les disques puissent encore absorber de l’eau, le noyau subit une transformation en un matériau fibreux presque indiscernable des fibres annulaires. Cela entraîne le rétrécissement de l’espace disque et la réduction de l’amplitude des mouvements, un phénomène observé fréquemment chez les personnes âgées de 55 à 64 ans.

Comprendre ces processus est essentiel pour sensibiliser aux changements qui surviennent dans la colonne vertébrale au fil du temps et pour adopter des stratégies de prévention et de gestion appropriées.

  1. Une perturbation de l’architecture normale du disque (assèchement) causera éventuellement une fissure.
  2. Cette fissure affaiblit l’anneau fibreux (qui a comme rôle de retenir le noyau)
  3. Une fissure sévère, aura comme conséquence de causer une migration du noyau ou à une saillie du noyau pulpeux interne, appliquant éventuellement une pression sur la moelle épinière ou la racine nerveuse et entraînant une douleur irradiante et des emplacements spécifiques de faiblesse.

Un peu plus de 90% des hernies discales surviennent au niveau de l’espace discal L4-L5 ou L5-S1, ce qui va empiéter sur la racine nerveuse L4, L5 ou S1. Cette compression produira une radiculopathie (radiation) dans la jambe postérieure et le pied dorsal.

Facteurs causant une détérioration du disque

Sèchement du disque avec l’âge

À la naissance, le disque intervertébral est constitué d’environ 80% d’eau, assurant sa souplesse et sa fonction d’amortisseur. Cependant, avec le vieillissement, ce disque perd progressivement de l’eau, ce qui diminue sa capacité à absorber les chocs et le rend moins flexible. Cette perte de liquide entraîne également une réduction de l’épaisseur du disque, resserrant ainsi l’espace entre les vertèbres.

Au fil du temps, le processus de déshydratation peut entraîner de microscopiques déchirures ou fissures dans la couche externe du disque, également appelée annulus ou capsule. Ces petites lésions peuvent conduire à des problèmes plus importants. Plus précisément, le matériau gélatineux à l’intérieur du disque, connu sous le nom de noyau, peut s’échapper à travers ces déchirures ou fissures de la capsule. Cette expulsion peut provoquer le gonflement du disque, son ouverture (rupture) ou même sa rupture en fragments, engendrant ainsi des problèmes tels que les hernies discales.

En somme, le processus de déshydratation du disque intervertébral, accompagné de l’apparition de déchirures dans sa couche externe, contribue à la perte de son intégrité structurelle et peut entraîner diverses complications liées à la colonne vertébrale.

Charge mécanique

Des charges mécaniques excessives ou répétitives sur la colonne vertébrale, comme le levage de charges lourdes de manière incorrecte, peuvent contribuer à l’usure prématurée des disques.

La colonne vertébrale, un pilier fondamental du corps humain, est soumise à diverses contraintes au quotidien. L’une des principales sources de préoccupation est la charge mécanique à laquelle elle est exposée. Les activités physiques impliquant le levage de charges lourdes, réalisées de manière incorrecte, peuvent exercer une pression excessive sur la colonne vertébrale, mettant ainsi en péril la santé à long terme de la région lombaire.

Les disques intervertébraux, des structures cruciales situées entre les vertèbres, jouent un rôle essentiel dans l’amortissement des chocs et la flexibilité de la colonne vertébrale. Cependant, lorsque des charges mécaniques excessives sont appliquées de manière répétitive, ces disques peuvent subir des contraintes inhabituelles. Le levage inapproprié de charges lourdes, par exemple, peut entraîner une compression excessive des disques, les exposant ainsi à un risque accru d’usure prématurée.

L’usure des disques intervertébraux peut entraîner divers problèmes de santé, tels que des hernies discales, des douleurs lombaires chroniques et même des troubles neurologiques dans certains cas graves. Il est impératif de sensibiliser à l’importance de la technique appropriée lors du levage de charges et de promouvoir des pratiques ergonomiques pour réduire le risque de blessures liées à la charge mécanique.

Des programmes de formation sur la sécurité au travail et la manipulation des charges peuvent jouer un rôle crucial dans la prévention des problèmes de santé liés à la colonne vertébrale. Les travailleurs doivent être informés des bonnes pratiques en matière de levage, de posture correcte et de l’utilisation d’équipements de levage appropriés pour minimiser les risques de blessures.

Mauvaise posture

Une mauvaise posture prolongée, que ce soit en position assise ou debout, peut exercer une pression excessive sur les disques et contribuer à leur détérioration.

La posture joue un rôle fondamental dans la santé de la colonne vertébrale, et maintenir une position incorrecte pendant de longues périodes peut avoir des conséquences néfastes sur la structure vertébrale. En position assise, par exemple, une posture courbée en avant peut entraîner un désalignement des vertèbres lombaires, mettant ainsi une pression accrue sur les disques intervertébraux.

Lorsque la colonne vertébrale est soumise à une pression constante en raison d’une mauvaise posture, les disques intervertébraux peuvent subir des contraintes inappropriées. La pression excessive peut entraîner une compression inégale des disques, favorisant ainsi leur détérioration prématurée. De même, une mauvaise posture en position debout, comme se pencher en arrière de manière excessive, peut également contribuer à des problèmes similaires.

Valeurs in vivo de la pression intradiscale dans différentes postures et activités quotidiennes, mesurées avec un capteur de pression implanté dans le disque L4/5 d’un volontaire. La pression intradiscale a été mesurée en position ventrale (0,1), en position latérale (0,12), et dans différentes positions assises et debout (avec ou sans port de charge), comme indiqué par la représentation simplifiée de la personne au-dessus de chaque barre.

Les effets d’une mauvaise posture ne se limitent pas uniquement aux disques intervertébraux. Ils peuvent également entraîner des tensions musculaires, des maux de dos chroniques et des problèmes articulaires. Il est essentiel de sensibiliser sur l’importance de maintenir une posture adéquate, que ce soit au travail, à la maison ou dans d’autres contextes quotidiens.

L’utilisation d’ergonomie, tels que des chaises de bureau adaptées et des postes de travail ajustables, peut contribuer à promouvoir une posture appropriée. Des pauses régulières pour s’étirer et ajuster la position peuvent également aider à prévenir les effets négatifs d’une posture prolongée.

En résumé, la mauvaise posture, qu’elle soit adoptée en position assise ou debout, peut exercer une pression excessive sur les disques intervertébraux, contribuant ainsi à leur détérioration. La prise de conscience des habitudes posturales, l’utilisation d’équipements ergonomiques et la pratique de pauses régulières pour favoriser des mouvements appropriés sont des mesures importantes pour maintenir la santé de la colonne vertébrale à long terme.

Tabagisme

Le tabagisme est étroitement associé à des effets néfastes sur la santé de la colonne vertébrale, en particulier en ce qui concerne la détérioration des disques intervertébraux. L’un des mécanismes par lesquels le tabagisme exerce son impact négatif est lié à une diminution de la circulation sanguine vers les disques.

La nicotine présente dans le tabac agit comme un vasoconstricteur, ce qui signifie qu’elle provoque le rétrécissement des vaisseaux sanguins. En conséquence, cette vasoconstriction réduit le flux sanguin vers les structures de la colonne vertébrale, y compris les disques intervertébraux. Ces disques dépendent d’une circulation sanguine adéquate pour recevoir les nutriments essentiels et l’oxygène nécessaires à leur santé et à leur fonctionnement optimal.

La diminution de la circulation sanguine compromet la capacité des disques à maintenir leur hydratation et leur élasticité. Ces facteurs sont cruciaux pour assurer l’amortissement des chocs et la flexibilité de la colonne vertébrale. En l’absence d’une nutrition adéquate, les disques peuvent devenir plus vulnérables à l’usure prématurée et à la détérioration.

Par conséquent, les individus fumeurs sont plus susceptibles de présenter des problèmes de disques intervertébraux, tels que des hernies discales, des douleurs lombaires chroniques et d’autres complications liées à la colonne vertébrale. La cessation du tabagisme peut jouer un rôle crucial dans la préservation de la santé des disques en améliorant la circulation sanguine et en favorisant une meilleure nutrition de ces structures essentielles de la colonne vertébrale.

Activités professionnelles spécifiques

  1. Métiers impliquant des mouvements répétitifs : Exemple : Opérateur de caisse dans un supermarché Pourquoi : Les opérateurs de caisse effectuent des mouvements répétitifs de balayage, de numérisation et d’emballage des articles. Cette répétition constante peut entraîner une usure prématurée des disques en mettant une pression continue sur la colonne vertébrale, en particulier dans la région lombaire.
  2. Métiers avec vibrations constantes : Exemple : Conducteur d’engin de chantier Pourquoi : Les conducteurs d’engins de chantier sont exposés à des vibrations constantes provenant des machines lourdes qu’ils utilisent. Ces vibrations peuvent générer un stress sur la colonne vertébrale, contribuant ainsi à la détérioration des disques au fil du temps.
  3. Métiers impliquant des positions contraignantes : Exemple : Plombier travaillant dans des espaces restreints Pourquoi : Les plombiers peuvent être amenés à travailler dans des positions inconfortables ou contraignantes, par exemple en se pliant ou en se contorsionnant pour accéder à des tuyaux dans des espaces restreints. Ces positions prolongées peuvent exercer une pression inégale sur les disques intervertébraux, augmentant ainsi le risque de détérioration.

Chacun de ces exemples met en évidence comment les activités professionnelles spécifiques peuvent contribuer à la détérioration des disques en raison de mouvements répétitifs, de vibrations constantes ou de positions contraignantes qui sollicitent la colonne vertébrale de manière excessive. Il est essentiel pour les travailleurs de ces métiers de prendre des précautions ergonomiques, d’avoir des pauses régulières pour changer de posture, et d’utiliser des équipements de protection appropriés pour minimiser le risque de problèmes liés à la colonne vertébrale.

Stress Psychologique

Le stress psychologique, qu’il soit lié au travail, aux relations personnelles ou à d’autres aspects de la vie, peut avoir un impact significatif sur la santé de la colonne vertébrale, en particulier en ce qui concerne les problèmes des disques intervertébraux. Le lien entre le stress et la détérioration des disques peut être expliqué de plusieurs manières :

  1. Tension musculaire accrue : Le stress chronique peut provoquer une augmentation de la tension musculaire, notamment dans la région du dos. Des muscles tendus peuvent exercer une pression supplémentaire sur la colonne vertébrale, y compris les disques intervertébraux, contribuant ainsi à leur usure prématurée.
  2. Modifications de la perception de la douleur : Le stress et l’anxiété peuvent influencer la manière dont une personne perçoit la douleur. Des niveaux élevés de stress peuvent rendre une personne plus sensible à la douleur, même à des niveaux normalement tolérables. Cela peut aggraver la perception des symptômes liés aux problèmes des disques intervertébraux.
  3. Inflammation accrue : Le stress chronique peut déclencher des réponses inflammatoires dans le corps. Une inflammation accrue peut affecter négativement les tissus entourant les disques intervertébraux, augmentant ainsi le risque de complications et de détérioration.
  4. Mauvaises habitudes liées au stress : En réponse au stress, certaines personnes adoptent des habitudes malsaines telles que la position assise prolongée dans des positions inconfortables ou le manque d’exercice. Ces habitudes peuvent contribuer à la détérioration des disques.
  5. Impact sur les comportements de sommeil : Le stress peut également influencer les habitudes de sommeil, entraînant parfois un sommeil de mauvaise qualité. Un repos insuffisant peut compromettre la capacité des disques à se régénérer pendant la nuit.

Ainsi, la gestion du stress peut jouer un rôle crucial dans la prévention des problèmes liés aux disques intervertébraux. Des techniques de gestion du stress, telles que la méditation, la relaxation, l’exercice physique et la prise en charge psychologique, peuvent contribuer à réduire l’impact du stress sur la santé de la colonne vertébrale et aider à maintenir la fonctionnalité des disques.

Vieillissement

Le vieillissement est un facteur inévitable qui exerce un impact significatif sur la santé des disques intervertébraux, des structures essentielles de la colonne vertébrale. Ce processus naturel est caractérisé par une dégénérescence progressive des disques au fil du temps. Plusieurs changements associés au vieillissement contribuent à la détérioration des disques intervertébraux :

  1. Perte d’élasticité : Avec l’âge, les disques intervertébraux perdent leur élasticité naturelle. Cette perte d’élasticité compromet leur capacité à absorber les chocs et les contraintes exercées sur la colonne vertébrale au quotidien.
  2. Diminution de la teneur en eau : Les disques intervertébraux sont composés principalement d’eau. Au fil des années, cette teneur en eau a tendance à diminuer, entraînant une déshydratation des disques. Une moindre hydratation réduit leur capacité à maintenir la souplesse et la flexibilité nécessaires pour assurer une mobilité vertébrale adéquate.
  3. Affaissement et perte de hauteur des disques : La dégénérescence des disques peut entraîner un affaissement et une perte de hauteur. Cela peut entraîner un rapprochement des vertèbres adjacentes, augmentant le risque de frottement et de compression des disques.
  4. Formation de fissures et de déchirures : Au fil du temps, des fissures et des déchirures peuvent se former dans la structure des disques, compromettant ainsi leur intégrité et leur capacité à fonctionner de manière optimale.
  5. Diminution de la capacité de régénération : Les cellules des disques intervertébraux ont une capacité limitée à se régénérer. Avec l’âge, cette capacité de régénération diminue, rendant les disques plus vulnérables aux dommages et à la détérioration.

Ces changements liés au vieillissement sont normaux, mais ils peuvent contribuer à divers problèmes de santé liés à la colonne vertébrale, tels que des hernies discales, des douleurs lombaires et une diminution de la mobilité. Bien que le vieillissement soit inévitable, adopter des habitudes de vie saines, maintenir une activité physique régulière et suivre des pratiques de soins du dos peuvent contribuer à atténuer certains des effets négatifs du vieillissement sur la santé des disques intervertébraux.

Mauvaises habitudes de levage

Les mauvaises habitudes de levage représentent un facteur significatif de risque pour la santé de la colonne vertébrale, en particulier en ce qui concerne la détérioration des disques intervertébraux. Lever des objets de manière incorrecte, sans utiliser les techniques appropriées, peut entraîner une pression excessive sur la colonne vertébrale, mettant ainsi en danger la santé des disques. Voici comment ces habitudes peuvent contribuer à la détérioration des disques :

  1. Charge inappropriée sur la colonne vertébrale : Soulever des objets de manière incorrecte peut entraîner une distribution inégale de la charge sur la colonne vertébrale. Cela peut conduire à une compression excessive des disques intervertébraux, en particulier dans la région lombaire, augmentant le risque de blessures et de détérioration.
  2. Stress sur les muscles et les ligaments : Une mauvaise technique de levage peut placer un stress excessif sur les muscles et les ligaments qui soutiennent la colonne vertébrale. Cela peut entraîner des tensions musculaires, des microtraumatismes et des déchirures ligamentaires, affectant ainsi la stabilité de la colonne vertébrale.
  3. Torsion de la colonne vertébrale : En tournant le corps de manière inappropriée tout en soulevant un objet, on expose la colonne vertébrale à une torsion indésirable. Cette torsion peut augmenter la pression sur les disques et les structures environnantes, contribuant ainsi à leur détérioration.
  4. Absence de support adéquat : Ne pas utiliser de soutien adéquat, comme les muscles des jambes, lors du levage peut entraîner une surcharge sur la colonne vertébrale. Les muscles des jambes sont essentiels pour partager la charge et réduire la pression sur la colonne vertébrale.
  5. Impact sur la posture : Une mauvaise technique de levage peut compromettre la posture, mettant ainsi une pression supplémentaire sur la colonne vertébrale. Une posture inappropriée peut contribuer à la détérioration des disques au fil du temps.

Pour prévenir la détérioration des disques due aux mauvaises habitudes de levage, il est essentiel d’adopter des techniques appropriées. Cela inclut se pencher avec les genoux plutôt qu’avec le dos, maintenir une posture neutre, utiliser des muscles des jambes pour soulever, et éviter de tourner le corps tout en soulevant des objets lourds. La sensibilisation et la formation sur les bonnes pratiques de levage sont cruciales pour réduire les risques de blessures et promouvoir la santé à long terme de la colonne vertébrale.

Liste des Facteurs causant possiblement une détérioration du disque

Voici certains des principaux facteurs causant la détérioration du disque intervertébral :

  1. Charge mécanique excessive : Des charges mécaniques excessives sur la colonne vertébrale, notamment le levage de charges lourdes de manière incorrecte, peuvent contribuer à l’usure prématurée des disques.
  2. Mauvaise posture : Maintenir une mauvaise posture, que ce soit en position assise ou debout pendant de longues périodes, peut exercer une pression inappropriée sur les disques, favorisant ainsi leur détérioration.
  3. Vieillissement : Le processus naturel de vieillissement entraîne une dégénérescence des disques intervertébraux. Avec le temps, les disques perdent leur élasticité et leur capacité d’absorption des chocs.
  4. Sédentarité : Un mode de vie sédentaire peut affaiblir les muscles du dos et contribuer à une détérioration des disques. L’activité physique régulière est essentielle pour maintenir la santé de la colonne vertébrale.
  5. Traumatismes : Les traumatismes tels que les accidents de voiture, les chutes ou les blessures sportives peuvent endommager les disques intervertébraux, entraînant leur détérioration.
  6. Déshydratation des disques : La déshydratation des disques due à une perte de fluides peut entraîner une diminution de leur capacité d’amortissement et contribuer à leur usure.
  7. Facteurs génétiques : Certains individus peuvent être prédisposés génétiquement à des problèmes de santé liés aux disques intervertébraux, augmentant ainsi le risque de détérioration.
  8. Tabagisme : Le tabagisme a été lié à une diminution de la circulation sanguine vers les disques, ce qui peut compromettre leur nutrition et contribuer à leur détérioration.
  9. Obésité : Un excès de poids peut entraîner une surcharge sur la colonne vertébrale, augmentant la pression sur les disques et contribuant ainsi à leur détérioration.
  10. Activités professionnelles spécifiques : Certains métiers impliquant des mouvements répétitifs, des vibrations constantes ou des positions contraignantes peuvent augmenter le risque de détérioration des disques.
Autres
  1. Maladies dégénératives : Certaines conditions médicales dégénératives, telles que la maladie dégénérative du disque (MDD) ou l’arthrose, peuvent accélérer le processus de détérioration des disques.
  2. Déficits musculaires : Un affaiblissement des muscles du tronc et du dos peut compromettre la stabilité de la colonne vertébrale, contribuant ainsi à la détérioration des disques.
  3. Stress psychologique : Le stress et l’anxiété peuvent influencer la perception de la douleur et aggraver les problèmes liés aux disques intervertébraux.
  4. Hydratation insuffisante : Un apport hydrique insuffisant peut affecter la qualité des disques, car l’eau est essentielle pour maintenir leur structure et leur fonctionnement optimal.
  5. Facteurs environnementaux : Certaines conditions environnementales, telles que des vibrations constantes ou des conditions de travail difficiles, peuvent contribuer à la détérioration des disques.
  6. Mauvaises habitudes de levage : Lever des objets de manière incorrecte, sans utiliser les techniques appropriées, peut exercer une pression excessive sur la colonne vertébrale et contribuer à la détérioration des disques.
  7. Utilisation excessive de dispositifs électroniques : Une utilisation prolongée d’appareils électroniques, comme les smartphones ou les ordinateurs portables, avec une mauvaise ergonomie peut entraîner une tension accrue sur la colonne vertébrale et affecter la santé des disques.
  8. Conditions médicales préexistantes : Certaines conditions médicales préexistantes, telles que la scoliose ou d’autres anomalies de la colonne vertébrale, peuvent augmenter la vulnérabilité des disques à la détérioration.
  9. Manque de repos adéquat : Un sommeil insuffisant ou un repos inadéquat peut compromettre la capacité des disques à se régénérer et à récupérer, contribuant ainsi à leur usure.
  10. Défauts anatomiques : Certains individus peuvent présenter des défauts anatomiques qui rendent leurs disques plus sujets à la détérioration, indépendamment de leur mode de vie ou de leurs habitudes.
  11. Activités sportives à haut impact : Certaines activités sportives, en particulier celles impliquant des mouvements brusques ou des impacts répétitifs, peuvent accroître le stress sur les disques et contribuer à leur détérioration.
  12. Mauvaise gestion du stress : Le stress chronique peut avoir un impact négatif sur la santé générale du corps, y compris sur la colonne vertébrale et les disques intervertébraux.
  13. Facteurs nutritionnels : Une alimentation pauvre en nutriments essentiels, tels que le calcium et la vitamine D, peut affecter la santé des disques en compromettant leur structure et leur fonction.
  14. Altérations post-chirurgicales : Des interventions chirurgicales antérieures sur la colonne vertébrale peuvent entraîner des changements structurels qui contribuent à la détérioration des disques au fil du temps.
  15. Usage excessif de talons hauts : Le port fréquent de chaussures à talons hauts peut modifier la courbure naturelle de la colonne vertébrale, affectant ainsi la répartition du poids et pouvant contribuer à la détérioration des disques.
  16. Facteurs hormonaux : Certains changements hormonaux, tels que ceux liés à la ménopause chez les femmes, peuvent influencer la densité osseuse et contribuer indirectement à des problèmes de disques.
  17. Exposition prolongée à des vibrations : Certaines professions, comme celles qui impliquent une exposition prolongée à des vibrations, peuvent augmenter le risque de détérioration des disques.
  18. Conditions météorologiques : Des conditions météorologiques extrêmes, telles que des changements de pression atmosphérique, peuvent affecter la sensibilité des disques et contribuer à des symptômes douloureux.
  19. Mauvaises habitudes de sommeil : Adopter des positions de sommeil inconfortables ou utiliser un matelas inapproprié peut affecter la santé des disques intervertébraux au fil du temps.
  20. Usage excessif d’appareils de levage automatiques : L’utilisation fréquente d’appareils de levage automatisés peut entraîner une diminution de l’activité physique, affaiblissant ainsi les muscles du dos et augmentant le risque de détérioration des disques.
  21. Conditions psychologiques : Des troubles psychologiques tels que la dépression ou l’anxiété peuvent influencer la perception de la douleur et avoir un impact sur la santé globale de la colonne vertébrale.
  22. Défauts posturaux congénitaux : Certains individus peuvent présenter des défauts posturaux congénitaux qui rendent leur colonne vertébrale plus vulnérable à la détérioration des disques.
  23. Usage excessif de dispositifs électroniques portables : L’utilisation prolongée de dispositifs électroniques portables avec une inclinaison fréquente de la tête peut entraîner des tensions sur la colonne vertébrale et contribuer à des problèmes de disques.

Il est important de noter que la plupart des gens connaîtront une certaine détérioration des disques avec l’âge, mais tous ne ressentiront pas nécessairement de la douleur ou d’autres symptômes associés.

Contrairement à d’autres tissus du corps, il y a très peu de sang vers le disque, donc une fois qu’un disque est blessé, il ne peut pas se réparer et le disque commencera à se détériorer.

Résultats à long terme de la discopathie dégénérative

La discopathie n’est pas le seul signe d’usure de la colonne. Les conditions suivantes sont souvant parallèle :

  • Arthrose vertébrale. Lorsque le disque perds sa structure, l’espace intervertébral diminue. Ceci cause une plus grande pression sur les facettes articulaire et finiront à s’user prématurément.
  • Ostéoporose. La dégénérescence de la structure osseuse peut augmenter le risque de fractures des os vertébraux, contribuant à l’instabilité globale et au vieillissement de la colonne vertébrale.
  • Sténose vertébrale. Un canal rachidien rétréci peut se produire lorsque les disques s’aplatissent, se raidissent, se gonflent dans le canal ou sollicitent les articulations facettaires.
  • Spondylolisthésis dégénératif. Une dégénérescence facette peut provoquer un spondylolisthésis.

Diagnostics différentiels

  • Syndrome de la queue de cheval – urgence médicale
    • Rétention ou incontinence urinaire, diminution de là
      fonction sexuelle
    • Engourdissement ou paresthésie autour du périnée
    • Distribution en selle de la perte sensorielle
    • Perte du tonus du sphincter anal (~80 % de sensibilité)
  • Entorse ou foulure lombaire, syndrome SI
  • Spondylolisthésis ou instabilité
  • Sténose du canal rachidien
  • Syndrome du piriforme
  • Tumeur (myélome multiple ou métastases)
  • Infection (méningite)
  • Arthrose (rhumatoïde ou spondylarthrite ankylosante)

Cascade dégénérative

Kirkaldy-Willis décrit la cascade dégénérative comme étant la réaction nécessaire du corps vertébral adevant un disque dégénéré.

Devant une blessure en torsion du disque. Son milieu réponds en 3 étapes.

  1. Dysfonctionnement : De petites déchirures circonférentielles dans la couche externe du disque se développent vers l’intérieur. Après une blessure, la mobilité peut être limitée.
  2. Instabilité relative : Le matériau interne du disque commence à faire saillie vers l’extérieur à travers les déchirures, ce qui entraîne une diminution de la hauteur du disque.
  3. Rétablissement : Les ostéophytes se forment sur les bords du disque et les modifications du disque se fixent. Le segment vertébral se stabilise et le dysfonctionnement s’atténue.

Symptômes

  1. Lombalgie : Les maux de dos sont fréquents dans la deuxième décennie, les discopathies et les hernies discales dans la troisième ou la quatrième décennie. L’histoire habituelle d’une hernie discale lombaire est une lombalgie répétitive, irradiant vers les fesses et atténuée par le repos. La douleur est augmentée par des épisodes de flexion, position assise, des efforts, des éternuements, la toux, etc. La douleur est diminuée par le repos et la position fœtale.
  2. Radiculopathie : Cela fait référence à une douleur dans la distribution du nerf sciatique et est invariablement due à une hernie discale. C’est ce qu’on appelle la sciatique. Une douleur dans les jambes égale ou supérieure à la douleur dans le dos met en évidence la douleur radiculaire due à la compression de la racine nerveuse due à une hernie discale. La douleur commence généralement dans le bas du dos et irradie vers les régions sacro-iliaques, les fesses et la cuisse. La douleur radiculaire s’étend habituellement sous le genou.
  3. Compression de la racine nerveuse : Environ 95 % du prolapsus du disque se produit dans la région L4-5, comprimant la racine nerveuse L5. Les autres racines nerveuses couramment impliquées sont L4 et S1 en raison d’un prolapsus discal entre L3-4 et L5-S1 montrant respectivement les différentes manifestations cliniques consécutives à la compression des racines nerveuses.
  • L’arthrose fait référence aux modifications dégénératives des articulations synoviales.
  • La discopathie fait référence aux modifications dégénératives du disque intervertébral.
  • La spondylose est un processus dégénératif de la colonne vertébrale impliquant essentiellement l’anneau fibreux et caractérisé par des ostéophytes marginaux antérieurs et latéraux issus des apophyses du corps vertébral, tandis que la hauteur du disque intervertébral est normale ou seulement légèrement diminuée.

Références

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