Plongez dans l’univers du torticolis, une énigme corporelle complexe, où l’ostéopathie se révèle comme la clé pour libérer le cou des tensions. Découvrez les secrets de cette condition, explorez des solutions pratiques et embarquez dans un voyage vers une mobilité cervicale retrouvée
Introduction
Bienvenue dans notre exploration détaillée du torticolis, une condition qui peut entraver la mobilité et engendrer des inconforts parfois sous-estimés. Le torticolis, caractérisé par une contraction musculaire involontaire du cou, peut surgir de diverses causes, impactant ainsi notre quotidien de manière significative. Dans cette série d’articles dédiés à l’ostéopathie, nous plongerons dans les mécanismes du torticolis, découvrirons comment l’ostéopathie peut jouer un rôle essentiel dans son traitement, explorerons des sujets spécifiques tels que le torticolis chez les enfants et les liens avec le stress, et enfin, nous partagerons des conseils pratiques pour la prévention et l’auto-soin.
Accompagnez-nous dans ce voyage informatif et engageant qui vise à démystifier le torticolis, à mettre en lumière les approches holistiques de l’ostéopathie, et à fournir des outils concrets pour favoriser une meilleure santé cervicale. Que vous soyez en quête de solutions pour soulager un torticolis persistant ou que vous souhaitiez simplement approfondir votre compréhension de cette condition, cette série est conçue pour vous guider à travers une exploration complète du torticolis et de son traitement par l’ostéopathie.
Comprendre le Torticolis
Causes possibles du torticolis :
- Muscles contractés ou tendus : Le torticolis peut résulter d’une tension excessive dans les muscles du cou. Cela peut être dû à une mauvaise posture, à un stress musculaire ou à une blessure.
- Spasmes musculaires : Les spasmes musculaires soudains ou prolongés peuvent provoquer un torticolis. Ils peuvent être déclenchés par des facteurs tels que le stress, la fatigue ou des mouvements brusques du cou.
- Problèmes de colonne vertébrale : Les anomalies de la colonne vertébrale, telles que les hernies discales ou les déformations, peuvent contribuer au développement du torticolis.
- Infections : Certaines infections, telles que les infections de l’oreille ou du cou, peuvent provoquer une inflammation des muscles du cou, entraînant un torticolis.
- Facteurs génétiques : Dans certains cas, le torticolis peut être lié à des facteurs génétiques, bien que cela soit moins fréquent.
- Traumatismes : Les blessures directes au cou, telles que des coups ou des accidents, peuvent entraîner un torticolis.
Symptômes du torticolis
Le torticolis se manifeste généralement par plusieurs symptômes perceptibles qui peuvent varier en intensité d’une personne à l’autre. Voici certains des symptômes couramment associés au torticolis :
- Inclinaison de la tête : Le symptôme le plus évident du torticolis est une inclinaison involontaire de la tête. Cela peut se produire vers un côté (flexion latérale) ou vers l’avant (flexion antérieure), selon la nature spécifique du torticolis.
- Rotation de la tête : En plus de l’inclinaison, le torticolis peut entraîner une rotation de la tête, ce qui signifie que la personne affectée peut avoir du mal à maintenir la tête droite.
- Raideur musculaire : Les muscles du cou, en particulier le muscle sterno-cléido-mastoïdien, peuvent devenir raides et tendus en raison de la contraction prolongée. Cela peut entraîner une sensation de rigidité et parfois de douleur.
- Douleur : Les personnes atteintes de torticolis peuvent ressentir de la douleur au niveau du cou, des épaules ou même du haut du dos en raison de la tension musculaire accrue.
- Mobilité réduite : En raison de la contraction musculaire et de la posture anormale de la tête, la mobilité du cou peut être considérablement réduite. Tourner ou incliner la tête peut être difficile.
- Spasmes musculaires : Des spasmes musculaires involontaires peuvent survenir, aggravant la raideur et la douleur associées au torticolis.
- Fatigue musculaire : La contraction prolongée des muscles peut entraîner une fatigue musculaire accrue, ce qui peut rendre la gestion de la position de la tête encore plus difficile.
Il est important de noter que ces symptômes peuvent survenir soudainement ou se développer progressivement.
Physiopathologie du torticolis
Le torticolis, également connu sous le nom de «col de tortue» ou «colique musculaire», est une condition caractérisée par une contraction involontaire et douloureuse des muscles du cou, provoquant un inclinaison latérale ou une rotation de la tête. La physiopathologie du torticolis peut varier en fonction des causes sous-jacentes, mais certaines caractéristiques générales peuvent être discutées :
- Contracture musculaire : La cause principale du torticolis est généralement une contracture musculaire. Cela peut résulter d’une irritation, d’une inflammation ou d’une tension excessive dans les muscles du cou, en particulier le muscle sterno-cléido-mastoïdien (SCM), qui est souvent impliqué dans le torticolis.
- Causes traumatiques : Un traumatisme, tel qu’une entorse musculaire, une blessure à la tête ou au cou, un mouvement brusque, ou une mauvaise posture prolongée, peut déclencher une réponse musculaire anormale conduisant au torticolis.
- Spasmes musculaires : Les spasmes musculaires peuvent jouer un rôle clé dans le développement du torticolis. Ces contractions involontaires et soutenues des muscles peuvent entraîner une position anormale de la tête et du cou.
- Troubles neurologiques : Certains troubles neurologiques peuvent contribuer au torticolis. Des anomalies dans le système nerveux central, comme des lésions cérébrales, des infections ou des troubles du mouvement, peuvent affecter le contrôle normal des muscles du cou.
- Infections : Les infections, en particulier celles qui affectent les muscles ou les articulations du cou, peuvent provoquer une inflammation et des spasmes musculaires, contribuant ainsi au torticolis.
- Hérédité : Dans certains cas, le torticolis peut être associé à des facteurs génétiques. Il peut exister une prédisposition familiale à développer cette condition.
- Position fœtale : Certains nourrissons peuvent développer un torticolis congénital, souvent appelé torticolis musculaire congénital, en raison de la position dans l’utérus pendant la grossesse.
- Troubles articulaires : Des problèmes articulaires au niveau du cou, tels que l’arthrite cervicale ou une subluxation vertébrale, peuvent contribuer à la contracture musculaire et au torticolis.
L’Impact de la Posture sur le Torticolis
La posture joue un rôle crucial dans le développement du torticolis. Une mauvaise posture prolongée peut exercer une pression excessive sur les muscles du cou et des épaules, entraînant des déséquilibres musculaires et des tensions. Voici quelques façons dont une mauvaise posture peut contribuer au torticolis :
- Alignement incorrect de la tête et du cou : Maintenir la tête dans une position inclinée vers l’avant pendant de longues périodes, comme lors de l’utilisation d’appareils électroniques, peut exercer une pression supplémentaire sur les muscles du cou, entraînant des raideurs et des douleurs.
- Position assise prolongée : Adopter une position assise prolongée avec une mauvaise ergonomie peut entraîner des tensions dans les muscles du cou. Par exemple, une chaise de bureau mal ajustée peut provoquer une inclinaison excessive de la tête vers l’avant.
- Tension musculaire asymétrique : Une posture asymétrique, telle que pencher constamment la tête d’un côté, peut provoquer des déséquilibres musculaires. Cela peut affecter la flexibilité du cou et contribuer au développement du torticolis.
- Utilisation incorrecte de l’oreiller : Un oreiller inapproprié peut entraîner une mauvaise alignement de la tête et du cou pendant le sommeil, ce qui peut contribuer au torticolis.
L’ostéopathie peut être une approche bénéfique pour traiter le torticolis lié à une mauvaise posture. Les ostéopathes utilisent des techniques manuelles pour rétablir l’équilibre musculaire, améliorer la mobilité articulaire et soulager les tensions. Ils peuvent également conseiller sur l’ergonomie, les exercices de renforcement musculaire et les ajustements de posture pour prévenir les récidives.
Diagnostic et traitement
Diagnostic du Torticolis
- Examen clinique : Le professionnel de la santé commencera par une évaluation approfondie des symptômes, de l’historique médical et des antécédents de la condition.
- Imagerie médicale : Des techniques d’imagerie, telles que des radiographies ou des IRM, peuvent être utilisées pour éliminer d’autres causes possibles et évaluer l’état des structures cervicales.
- Analyse des mouvements : L’observation des mouvements du cou et des épaules peut aider à identifier toute limitation de la mobilité ou asymétrie.
- Tests neurologiques : Des tests neurologiques peuvent être effectués pour évaluer la fonction nerveuse et exclure d’éventuels troubles neurologiques associés.
Traitement du Torticolis
- Ostéopathie : L’ostéopathie est souvent recommandée pour améliorer la mobilité, renforcer les muscles du cou et réduire la douleur. Les exercices d’étirement peuvent aider à décontracter les muscles tendus.
- Médicaments : Des analgésiques et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être prescrits pour soulager la douleur et l’inflammation.
- Application de chaleur ou de froid : L’application de compresses chaudes ou froides peut apporter un soulagement temporaire en réduisant l’inflammation et en détendant les muscles.
- Orthèses cervicales : Dans certains cas, le port temporaire d’une collerette cervicale peut aider à maintenir la tête dans une position neutre et à soulager la pression sur les muscles du cou.
- Changement de posture et ergonomie : Des ajustements dans la posture, la position de sommeil et l’ergonomie au travail peuvent contribuer à prévenir les récidives.
- Injections de corticostéroïdes : Dans les cas de torticolis persistants, des injections de corticostéroïdes directement dans le muscle affecté peuvent être envisagées pour réduire l’inflammation.
- Chirurgie : Dans de rares cas où le torticolis est d’origine anatomique, une intervention chirurgicale peut être envisagée pour corriger la cause sous-jacente.
Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et un plan de traitement approprié en fonction de la cause sous-jacente du torticolis. Les approches de traitement peuvent varier en fonction de la gravité de la condition et des réponses individuelles au traitement. En cas de symptômes persistants, une évaluation médicale régulière est recommandée.
Prévention du Torticolis
La prévention du torticolis implique souvent l’adoption de bonnes habitudes posturales et la pratique régulière d’exercices spécifiques. Voici quelques conseils ostéopathiques pour prévenir le torticolis :
- Maintenir une posture correcte : Assurez-vous de maintenir une posture correcte tout au long de la journée, que ce soit en position assise, debout ou en marchant. Gardez la tête alignée avec la colonne vertébrale et évitez de pencher la tête en avant de manière prolongée.
- Ergonomie au travail : Si vous travaillez devant un ordinateur, assurez-vous que votre bureau et votre chaise sont ergonomiques. Le haut de l’écran doit être à la hauteur des yeux, et la chaise doit soutenir le bas du dos.
- Étirements du cou : Intégrez des étirements du cou dans votre routine quotidienne. Inclinez lentement la tête d’un côté, puis de l’autre, en maintenant chaque position pendant quelques secondes. Cela peut aider à prévenir les tensions musculaires.
- Renforcement musculaire : Effectuez des exercices de renforcement musculaire pour le cou et les épaules. Des exercices simples tels que les rotations du cou, les élévations d’épaules et les flexions latérales peuvent contribuer à maintenir la force et la flexibilité.
- Utilisation appropriée de l’oreiller : Choisissez un oreiller qui soutient la courbure naturelle de votre cou lorsque vous dormez. Un oreiller trop épais ou trop plat peut entraîner une mauvaise posture pendant le sommeil.
- Pause et étirement au travail : Prenez des pauses régulières au travail pour vous lever, vous étirer et changer de position. Cela peut réduire la pression exercée sur les muscles du cou.
- Auto-massages : Effectuez des auto-massages légers sur les muscles du cou et des épaules pour détendre les tensions. Utilisez des mouvements circulaires doux avec vos doigts.
- Consultation ostéopathique préventive : Même en l’absence de symptômes, une consultation ostéopathique préventive peut aider à détecter et corriger d’éventuels déséquilibres posturaux. L’ostéopathe peut également fournir des conseils personnalisés.
En adoptant ces habitudes et en intégrant des exercices spécifiques, vous pouvez contribuer à prévenir le torticolis et maintenir la santé de votre cou. Si vous avez des préoccupations spécifiques, consultez un ostéopathe pour des conseils adaptés à votre situation individuelle.
Torticolis chez les Enfants
Le torticolis chez les enfants, également connu sous le nom de torticolis musculaire congénital, est une condition où les muscles du cou (sterno-cléido-mastoïdien) sont raccourcis, entraînant une inclinaison involontaire de la tête. Voici une exploration des causes et du traitement du torticolis chez les enfants, avec un accent particulier sur l’approche de l’ostéopathie pédiatrique :
Causes du Torticolis chez les Enfants
- Position utérine : Le torticolis peut parfois survenir en raison de la position du fœtus dans l’utérus. Un positionnement constant de la tête d’un côté peut entraîner un raccourcissement des muscles du cou.
- Traumatisme à la naissance : Un accouchement difficile ou un traumatisme pendant la naissance peut contribuer au torticolis chez les nourrissons.
- Tensions musculaires : Des tensions musculaires peuvent se développer dans le cou de l’enfant en raison de divers facteurs, tels que des habitudes posturales ou des mouvements répétitifs.
Traitement du Torticolis chez les Enfants
- Ostéopathie : Des exercices spécifiques et des mobilisations peuvent être prescrits par un physiothérapeute pour étirer les muscles raccourcis et renforcer ceux qui sont affaiblis.
- Positionnement adéquat : Encourager le changement de position de la tête de l’enfant pendant le sommeil et les périodes d’éveil peut aider à réduire la pression sur les muscles du cou.
- Ostéopathie pédiatrique : Les ostéopathes pédiatriques se spécialisent dans le traitement des nourrissons et des enfants. Ils utilisent des techniques douces et non invasives pour rétablir l’équilibre musculaire, la mobilité articulaire et la fonction globale du corps.
Approche spécifique de l’ostéopathie pédiatrique
L’ostéopathie pédiatrique adopte une approche douce et adaptée aux besoins des enfants. Les ostéopathes pédiatriques utilisent des techniques manuelles subtiles pour évaluer et traiter les déséquilibres musculaires et articulaires. Cela peut inclure des manipulations douces et des étirements pour aider à relâcher les tensions musculaires, favoriser la mobilité et encourager le développement normal.
Il est essentiel que le traitement soit adapté à l’âge de l’enfant et qu’il soit supervisé par des professionnels de la santé spécialisés dans la pédiatrie. Avant de commencer tout traitement, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et des recommandations appropriées.
Comment l’ostéopathie peut aider
Le torticolis chez le nourrisson est une condition courante caractérisée par une inclinaison de la tête et une difficulté à tourner le cou. Cette affection est souvent due à une contraction unilatérale du muscle sternocléidomastoïdien (SCM), entraînant une posture asymétrique et une rotation limitée de la tête. Il est essentiel de sensibiliser les parents, en particulier la mère, à l’importance du temps passé sur le ventre (tummy time) pour prévenir cette condition. En effet, le manque de temps sur le ventre affaiblit les muscles cervicaux, rendant difficile, voire impossible, le mouvement libre de la tête.
Approche Ostéopathique : Technique Douce et Préventive
L’ostéopathe adopte une approche douce et non invasive pour traiter le torticolis chez le bébé. L’objectif principal est de relâcher la tension du SCM, de stimuler les muscles faibles et de rétablir une mobilité symétrique de la tête. Voici une technique courante utilisée :
1. Évaluation Initiale et Observation
L’ostéopathe commence par une évaluation minutieuse du bébé, en observant les mouvements spontanés de la tête et du cou, ainsi que l’asymétrie posturale. Une palpation douce permet de vérifier les tensions musculaires et les zones de restriction, en particulier au niveau du SCM et des muscles sous-occipitaux.
2. Techniques de Libération Myofasciale
Une fois les tensions identifiées, l’ostéopathe utilise des techniques de libération myofasciale douces autour du cou et des épaules du bébé. Ces techniques visent à détendre les muscles contractés et à améliorer la circulation sanguine dans la région affectée. L’ostéopathe applique une pression légère et progressive pour encourager le relâchement du SCM sans causer de douleur.
3. Stimulation Musculaire Ciblée
Ensuite, l’ostéopathe procède à une stimulation musculaire ciblée pour activer les muscles faibles du cou. Cette stimulation peut se faire par de légers mouvements de rotation guidés, tout en maintenant une position de confort pour le bébé. L’objectif est de « réveiller » les muscles sous-utilisés et de favoriser une meilleure symétrie de la tête.
4. Conseils et Éducation aux Parents
Il est crucial de sensibiliser les parents à l’importance du temps passé sur le ventre pour renforcer les muscles cervicaux. L’ostéopathe explique aux parents que laisser le bébé passer quelques minutes plusieurs fois par jour sur le ventre aide à prévenir l’affaiblissement des muscles du cou. Un manque de cette stimulation peut entraîner une difficulté à tourner la tête et une paresse musculaire, favorisant une contraction unilatérale du SCM.
Avertissement Important pour les Parents :
Il est essentiel de rappeler que le temps passé sur le ventre doit toujours être surveillé de près par un adulte. Lorsque le bébé est placé sur le ventre, il est primordial que le parent reste vigilant et garde un œil constant sur lui. Cela permet non seulement d’assurer la sécurité du bébé, mais également d’intervenir rapidement en cas d’inconfort, de fatigue excessive ou de difficulté à respirer.
L’objectif de cette surveillance n’est pas de limiter le temps passé sur le ventre, mais de garantir que cette activité se déroule en toute sécurité. En restant attentif, les parents peuvent encourager un développement sain des muscles cervicaux, tout en créant un environnement sécurisé et rassurant pour leur enfant.
Le temps sur le ventre est une étape clé pour le renforcement musculaire et la prévention du torticolis, mais la supervision parentale reste essentielle pour éviter tout risque d’étouffement ou de malaise.
Torticolis Spasmodique
Le torticolis spasmodique, également appelé dystonie cervicale, est une condition caractérisée par des contractions musculaires involontaires dans la région du cou, entraînant une torsion ou une inclinaison anormale de la tête. Cette affection peut être douloureuse et impacte la qualité de vie. Voici une plongée dans le torticolis spasmodique et comment l’ostéopathie peut apporter un soulagement :
Caractéristiques du Torticolis Spasmodique
- Contractions musculaires involontaires : Le torticolis spasmodique se caractérise par des contractions musculaires spasmodiques dans les muscles du cou, en particulier le sterno-cléido-mastoïdien.
- Torsion ou inclinaison de la tête : Les contractions musculaires peuvent entraîner une torsion de la tête vers un côté ou une inclinaison anormale. Ces mouvements sont involontaires et peuvent être douloureux.
- Douleur et inconfort : Les personnes atteintes de torticolis spasmodique peuvent ressentir de la douleur et de l’inconfort dans la région du cou. Les symptômes peuvent varier en intensité.
- Impact sur la qualité de vie : En raison des mouvements involontaires de la tête, le torticolis spasmodique peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie, notamment dans les activités quotidiennes et les interactions sociales.
Traitement Ostéopathique: Combinaison de la Technique de Positional Release et des Points de Pression
Le torticollis spasmodique est une pathologie qui entraîne des contractions musculaires involontaires au niveau du cou, créant des postures anormales et une douleur intense. Pour traiter efficacement cette condition, une approche ostéopathique combinant la technique de Positional Release et l’utilisation des points de pression peut être particulièrement bénéfique.
Principe de la Technique Combinée
La technique de Positional Release (PRT) se base sur la mise en position de confort des segments douloureux pour réduire les tensions musculaires réflexes. En y ajoutant l’application de points de pression ciblés, l’ostéopathe peut agir plus directement sur les zones de spasmes pour favoriser un relâchement profond des tissus musculaires et fascials.
Étapes de la Technique Combinée
- Évaluation initiale et identification des zones de spasme :
L’ostéopathe évalue d’abord les zones de tension et les muscles contractés responsables du torticollis. En général, les muscles les plus impliqués sont le sternocléidomastoïdien, le trapèze, les scalènes et les muscles suboccipitaux. Par une palpation minutieuse, il repère les points de tension ou trigger points. - Application de la pression douce sur les points de tension :
Une fois les points de tension localisés, l’ostéopathe applique une pression douce et maintenue sur ces zones spécifiques. Cette pression doit être confortable pour le patient, sans provoquer de douleur excessive, et permet de désensibiliser les fuseaux neuromusculaires et de réduire les spasmes réflexes. - Mise en position de confort :
Tout en maintenant la pression sur les points de tension identifiés, l’ostéopathe cherche simultanément à placer le cou du patient dans une position de confort maximal. Cette position permet de réduire la tension musculaire globale et de minimiser l’irritation des fuseaux neuromusculaires. La combinaison de la pression et de la position optimale aide à atteindre un relâchement plus rapide et plus profond. - Maintien de la position et de la pression :
Une fois la position de confort et la pression optimale trouvées, l’ostéopathe maintient cette configuration pendant environ 90 secondes à 2 minutes. Durant cette phase, les tissus sont encouragés à se détendre progressivement. Le maintien de la pression stimule la circulation locale et aide à libérer les adhérences fasciales. - Libération progressive et retour à la position neutre :
L’ostéopathe relâche lentement la pression sur les points de tension et ramène doucement la tête du patient à une position neutre. Ce retour doit être effectué avec prudence pour éviter toute recrudescence des spasmes. Une évaluation finale est réalisée pour vérifier la diminution des tensions musculaires.
Avantages de la Technique Combinée
L’utilisation de cette technique combinée présente plusieurs avantages :
- Relâchement ciblé et profond : En combinant les points de pression avec la technique de Positional Release, l’ostéopathe peut cibler plus précisément les zones de spasmes et obtenir un relâchement musculaire plus efficace.
- Approche non invasive : Cette technique reste douce et ne nécessite pas de manipulations brusques, ce qui est essentiel pour les patients souffrant de douleurs aiguës ou de contractions importantes.
- Effet durable : L’intégration de la pression et de la position permet de rééduquer les muscles et de favoriser un relâchement durable, réduisant ainsi le risque de rechutes.
Précautions
Il est essentiel de s’assurer que la pression appliquée reste dans les limites du confort du patient. Toute douleur aiguë ou sensation de malaise doit inciter l’ostéopathe à ajuster la pression ou à choisir une autre méthode. Cette technique est particulièrement indiquée pour les torticolis spasmodiques récents ou chroniques, mais son efficacité dépendra aussi de l’état global du patient et des autres facteurs sous-jacents contribuant à la tension musculaire.
En conclusion, la combinaison de la technique de Positional Release et des points de pression représente une approche ostéopathique efficace pour traiter le torticollis spasmodique. Elle aide à relâcher les tensions musculaires de manière ciblée, tout en minimisant l’inconfort et les risques de rechute, offrant ainsi une solution thérapeutique adaptée et bien tolérée.
Exercices d’Auto-soins pour le Torticolis
- Étirement du cou :
- Inclinez doucement la tête d’un côté jusqu’à ressentir un étirement le long du cou.
- Maintenez la position pendant 15 à 30 secondes, puis répétez de l’autre côté.
- Rotation du cou :
- Tournez lentement la tête vers la droite, puis vers la gauche.
- Maintenez chaque position pendant quelques secondes.
- Inclinaison avant et arrière :
- Inclinez doucement la tête vers l’avant, en essayant d’approcher le menton de la poitrine.
- Ensuite, inclinez la tête vers l’arrière en regardant vers le plafond.
- Répétez ces mouvements doucement.
- Rotation des épaules :
- Roulez doucement les épaules vers l’arrière, puis vers l’avant.
- Exercices de relaxation :
- Assis ou debout, respirez profondément et lentement pour favoriser la relaxation musculaire.
Conclusion
En conclusion, le torticolis, bien qu’il puisse sembler être une gêne passagère, mérite une attention particulière. À travers cette exploration, nous avons découvert la complexité de cette condition, ses multiples causes, et surtout, l’impact significatif qu’elle peut avoir sur la qualité de vie. L’ostéopathie se révèle être une alliée précieuse dans la compréhension et le traitement du torticolis, offrant des approches holistiques visant à restaurer la mobilité cervicale et à soulager les tensions associées.
Que ce soit par une correction posturale, des relâches musculaires spécifiques, ou des exercices adaptés, l’ostéopathie s’engage à traiter le torticolis de manière personnalisée, considérant les aspects physiques, émotionnels, et parfois même environnementaux. Les études de cas et les exemples pratiques soulignent l’efficacité de cette approche, offrant aux patients un soulagement durable.
Il est essentiel de reconnaître l’importance de la prévention, en adoptant de bonnes habitudes posturales et en intégrant des conseils ostéopathiques dans notre quotidien. Le torticolis ne devrait pas être simplement traité lorsqu’il survient, mais plutôt anticipé et abordé de manière proactive pour favoriser un bien-être cervical à long terme.
En résumé, que vous soyez confronté à un torticolis occasionnel ou que vous cherchiez des moyens de le prévenir, l’ostéopathie se présente comme une voie prometteuse pour comprendre, traiter, et surtout, apaiser le torticolis, offrant ainsi une meilleure qualité de vie et une mobilité retrouvée.
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