L’asthme est une maladie caractérisée par des crises de dyspnée résultant de la contraction des muscles des bronches et d’une inflammation chronique, provoquant une obstruction spasmodique des petites bronches.

L’asthme est une condition respiratoire courante caractérisée par une prolongation de l’expiration, avec une interférence plus prononcée que lors de l’inspiration, en raison de l’affaiblissement relatif de cette dernière. Cette affection, qui se manifeste par des difficultés respiratoires, peut toucher des individus de tous âges, bien que la plupart la développent dans leur enfance. Les crises d’asthme varient en gravité d’une personne à l’autre et même d’un épisode à l’autre, mais heureusement, moins de 1 asthmatique sur 20 nécessite des soins spécialisés. Le nombre de Québécois souffrant d’asthme serait d’environ 900 000 personnes, dont 300 000 enfants (association pulmonaire du Québec).

Dans le domaine de l’ostéopathie, une approche thérapeutique complémentaire, des chercheurs et praticiens ont exploré les liens entre l’ostéopathie et l’asthme. En 1912, Louisa Burns, DO, partageait ses expériences sur le diagnostic et le traitement de l’asthme au Pacific College of Osteopathy. Elle avait examiné 21 cas d’asthme, mettant en évidence l’importance d’éviter les gaz et poussières irritants, et démontrant l’efficacité de la manipulation ostéopathique pour atténuer les symptômes chroniques.

Burns a contribué à jeter les bases de la recherche ostéopathique dans le domaine de la maladie pulmonaire. Dans une étude menée par Wilson en 1925, bien que mal contrôlée, des résultats ont montré un soulagement temporaire chez 15 patients et une réduction de 50% des crises d’asthme chez 10 patients sur une période prolongée, faisant de cette étude l’une des premières à explorer la relation entre l’ostéopathie et l’asthme.

Les années suivantes ont vu une évolution des approches ostéopathiques dans le traitement de l’asthme. En 1959, Kline a fourni une description concise de l’ostéopathie dans le traitement de cette maladie. Il a identifié des dysfonctionnements somatiques dans les vertèbres dorsales et les côtes, mettant l’accent sur l’amélioration de la mobilité cervicale et thoracique, ainsi que sur l’utilisation de la pompe thoracique.

Malgré la prévalence élevée de l’asthme, les approches non médicamenteuses font souvent défaut de consensus clair. Cependant, les thérapies holistiques, telles que l’ostéopathie, gagnent en reconnaissance en raison des preuves montrant les avantages de la manipulation ostéopathique dans le traitement de l’asthme. Les praticiens ostéopathes se concentrent souvent sur l’évaluation des dysfonctionnements musculo-squelettiques, en particulier au niveau de la colonne vertébrale et des côtes, pour améliorer la mobilité thoracique et favoriser une fonction respiratoire optimale.

En conclusion, l’asthme, une condition respiratoire fréquente, peut bénéficier d’une approche holistique comme l’ostéopathie. Des pionniers tels que Louisa Burns ont ouvert la voie à la compréhension de l’efficacité de la manipulation ostéopathique dans le soulagement des symptômes de l’asthme. Bien que davantage de recherches soient nécessaires pour consolider ces preuves, l’ostéopathie offre une perspective intéressante en tant qu’approche complémentaire dans la gestion de l’asthme.

L’image illustre l’évolution des bronches dans le cadre de l’asthme, en trois étapes.Bronche normale (à gauche) : Elle montre une bronche saine avec une lumière large et dégagée, facilitant le passage de l’air. Les parois bronchiques sont fines, sans inflammation ni constriction.Bronche asthmatique (au centre) : Cette section représente une bronche chez une personne asthmatique, où les parois bronchiques sont enflammées et épaissies. L’espace pour le passage de l’air est rétréci en raison de l’inflammation chronique, rendant la respiration plus difficile.Bronche asthmatique lors d’une crise (à droite) : Ici, l’inflammation bronchique s’aggrave et est accompagnée d’une contraction des muscles lisses autour des bronches. Cette constriction réduit davantage l’espace pour le passage de l’air. La lumière de la bronche est fortement réduite, et il y a une surproduction de mucus, exacerbant la gêne respiratoire et entraînant les symptômes classiques d’une crise d’asthme : essoufflement, sifflements et oppression thoracique.Cette image aide à visualiser les changements progressifs des bronches lors de l’asthme et des crises. Association Pulmonaire du Québec:

Les symptômes varient d’une personne à l’autre, mais les manifestations courantes incluent des crises de toux sèche, des difficultés respiratoires, une oppression thoracique et parfois des sifflements respiratoires.

L’un des signes les plus fréquents de l’asthme bronchiale est la toux, en particulier la nuit ou tôt le matin. Cette toux peut être sèche et persistante, parfois déclenchée par des allergènes tels que la poussière, les poils d’animaux ou les polluants atmosphériques. Les patients asthmatiques peuvent également ressentir une sensation d’oppression thoracique, comme si quelqu’un comprimait leur poitrine, ce qui peut contribuer à l’anxiété liée à la difficulté respiratoire.

La dyspnée, ou difficulté à respirer, est un autre symptôme caractéristique de l’asthme bronchiale. Les personnes atteintes peuvent ressentir une gêne respiratoire lors d’activités physiques ou même au repos. Cela peut être lié à la constriction des bronches, limitant le flux d’air et provoquant une sensation d’essoufflement. Les sifflements respiratoires, également appelés stridor, surviennent lorsque l’air passe à travers des voies respiratoires rétrécies, créant un son aigu. Ces sifflements peuvent être audibles pendant l’inspiration et l’expiration, et leur intensité peut varier en fonction du degré de constriction des voies respiratoires.

Les déclencheurs de l’asthme bronchiale sont divers, allant des allergènes courants tels que le pollen et les acariens aux irritants environnementaux comme la fumée de tabac et la pollution atmosphérique. Certains patients asthmatiques peuvent également être sensibles à l’exercice physique ou au stress émotionnel, ce qui peut déclencher des épisodes aigus de symptômes.

Il est essentiel de noter que la gestion de l’asthme bronchiale implique souvent l’utilisation de médicaments bronchodilatateurs et anti-inflammatoires pour soulager les symptômes et prévenir les crises. Cependant, une prise en charge complète comprend également l’identification et l’évitement des déclencheurs potentiels, ainsi que l’adoption d’un mode de vie sain.

Liste des symptômes
  1. Difficultée à respirer: L’essoufflement est l’un des symptômes les plus courants d’asthme. Un rétrécissement des voies respiratoires provoque cet événement et est provoqué par la tension des muscles autour des voies respiratoires, provoquant des bronchospasmes et une inflammation des voies respiratoires. Le corps crée du mucus pour traiter cette réaction et les poumons deviennent moins efficaces pour transférer l’oxygène aux petits vaisseaux sanguins à la surface des poumons.
  2. Tousser:La toux causée par l’asthme est souvent plus fréquente la nuit et se manifestant généralement par une toux sèche qui n’expulse pas le mucus. Ce symptôme peut perturber le sommeil, laissant les personnes affectées fatiguées le lendemain. Les experts ne sont pas encore parvenus à un consensus sur les causes de l’aggravation de la toux pendant la nuit. Certains pensent que cela pourrait être dû à une exposition accrue aux allergènes, à la position dans laquelle on dort ou à des hormones sécrétées la nuit.
  3. Respiration sifflante: La respiration sifflante se développe fréquemment en même temps que l’essoufflement, la toux et l’oppression thoracique. Les personnes asthmatiques peuvent développer un sifflement audible lorsqu’elles inspirent et expirent. Ce symptôme n’est pas exclusif à l’asthme, toutefois, de nombreuses affections respiratoires peuvent provoquer une respiration sifflante.
  4. Intolérance à la fumée de cigarette: Les personnes asthmatiques peuvent être gravement atteintes par la fumée secondaire. Les produits chimiques contenus dans la fumée de cigarette irritent les poumons et entraînent une constriction des voies respiratoires. Il existe également des preuves médicales que ces produits chimiques peuvent causer des dommages plus durables. Les gaz d’échappement des voitures et les polluants dans l’air peuvent provoquer une irritation similaire.
  5. Sentir le changement de saisons: Certaines personnes développent un asthme induit par le pollen lors de changements saisonniers lorsque le rhume des foins est courant. Le déclencheur, dans ce cas, le pollen de plantes, peut être difficile à éviter, rendant ces attaques plus fréquentes et plus difficiles à prévenir. Lorsque le rhume des foins a déjà irrité les poumons, cela aggrave encore les symptômes.
  6. Serrement dans la poitrine: Une sensation d’oppression dans la poitrine, cette sensation que quelqu’un serre une ceinture autour des côtes ou assis sur sa poitrine, est un symptôme courant de l’asthme. La pression peut être continue ou va-et-vient et peut être assez sévère. Ce symptôme peut également affecter le cou.
  7. Les lèvres ou les doigts deviennent bleus:La couleur des lèvres et des doigts se modifie lorsque le corps est privé d’oxygène. Ce symptôme est le plus facile à identifier chez les personnes ayant la peau claire. Bien que l’asthme puisse expliquer ce signe, de nombreux autres problèmes peuvent aussi provoquer des lèvres et des doigts bleuâtres, notamment de hautes altitudes, une maladie pulmonaire chronique, un caillot de sang, le blocage des artères et une maladie cardiaque. Même si l’asthme en est la cause, le symptôme suggère une crise grave et des soins médicaux immédiats sont indispensables.
  8. Évanouissement: Une crise d’asthme grave peut entraîner une perte de conscience lorsque le flux d’oxygène vers le cerveau est interrompu. Une toux excessive peut aussi placer le système nerveux sous une contrainte soudaine, entraînant une chute rapide de la pression artérielle. Les personnes qui se sentent mal pour quelque raison que ce soit devraient s’asseoir ou se coucher immédiatement pour éviter les blessures si elles perdent connaissance. Les symptômes d’asthme associés à des évanouissements, à des évanouissements proches et à des vertiges nécessitent une évaluation médicale immédiate. Une crise d’asthme grave accompagnée de ces symptômes peut potentiellement entraîner des lésions cérébrales, voire la mort.
  9. Désorientation: Étant donné que l’asthme réduit l’apport en oxygène dans le sang, il peut laisser les personnes confuses et avoir le vertige. Comme de nombreux symptômes de l’asthme, cependant, de nombreux facteurs peuvent être à l’origine de ce symptôme, notamment le diabète et les médicaments sur ordonnance. Toute personne souffrant de vertiges prolongés nécessite des soins médicaux immédiats.
  10. Incapacité à travailler dur: Les complications les plus courantes chez les patients asthmatiques surviennent au début de leur travail et nécessitent un apport constant en oxygène. En cas d’asthme, le patient ne peut pas respirer beaucoup. Pendant les exercices, le corps demande plus d’oxygène et de respiration. Les poumons ne remplissent pas cette fonction et réduisent considérablement l’apport en oxygène. Un patient peut entrer dans un bloc sans pouvoir répondre à un stimulus externe. Au moment de l’exercice, le corps a besoin de plus d’oxygène. Le corps n’est pas en mesure d’obtenir rapidement de l’oxygène, car à une époque où la concentration de CO2 dans les poumons augmentait, le risque de complications s’accroissait avec la saturation en CO2 du corps.
  11. Hypoxie (moins d’oxygène dans le corps): La capacité d’absorption d’oxygène de la personne est réduite.  L’hypoxie est un problème grave, où le manque d’oxygène des organes du corps entraîne un dysfonctionnement des organes. Hypoxie – C’est l’état du corps, dans lequel le niveau d’oxygène est inférieur à la normale. L’hypoxie peut provoquer une crise d’asthme grave.
  12. Fatigue: Le corps produit moins d’énergie en raison de l’insuffisance d’oxygène. Dans l’asthme, notre corps ne le fait pas; recevoir l’oxygène en quantité suffisante. Maintenant, le manque d’énergie provoque la fatigue et peut donc compliquer les choses au quotidien.
  13. Dysfonction pulmonaire: La dysfonction pulmonaire peut compliquer le collapsus pulmonaire, l’infection pulmonaire. Le dysfonctionnement pulmonaire est l’une des principales complications de l’asthme. L’approvisionnement insuffisant en oxygène et l’augmentation du volume de CO2 dans les poumons peuvent perturber le fonctionnement des poumons.
  14. Pneumonie: La pneumonie est rarement trouvée dans l’asthme. Il peut être grave chez les patients asthmatiques chroniques. La pneumonie provoque la formation de pus dans les poumons. En cas de petite respiration, une quantité moindre d’oxygène alimente les cellules, voire la mort. Il augmente plus que les chances de formation de pus dans la région pulmonaire. Cela peut causer beaucoup de complications, comme une insuffisance pulmonaire.

Examinons les causes de l’asthme bronchiale, une maladie respiratoire complexe dont l’étiologie peut être influencée par divers facteurs. L’asthme est généralement considéré comme une maladie multifactorielle, impliquant à la fois des prédispositions génétiques et des déclencheurs environnementaux.

Les facteurs génétiques jouent un rôle significatif dans la susceptibilité à l’asthme. Si des antécédents familiaux d’asthme, d’allergies ou d’autres maladies respiratoires sont présents, cela peut accroître le risque de développer cette condition. Des variations génétiques peuvent affecter la réponse immunitaire et la réactivité des voies respiratoires, contribuant ainsi à la prédisposition génétique à l’asthme.

Les allergies constituent également un facteur majeur dans le déclenchement de l’asthme. Les personnes sensibles aux allergènes tels que le pollen, les acariens, les moisissures, les poils d’animaux et les insectes peuvent développer une inflammation des voies respiratoires en réponse à ces substances. Cette réaction allergique peut entraîner une constriction des bronches, provoquant ainsi des symptômes asthmatiques.

Les infections virales et respiratoires, en particulier chez les enfants, peuvent être des déclencheurs majeurs du développement de l’asthme. Les infections des voies respiratoires peuvent endommager les tissus pulmonaires et déclencher une réponse inflammatoire persistante, contribuant ainsi au développement de l’asthme chez certains individus.

L’exposition à des irritants environnementaux constitue un autre facteur de risque. La fumée de tabac, la pollution atmosphérique, les émanations industrielles et les produits chimiques peuvent aggraver les symptômes de l’asthme et contribuer à son déclenchement. Éviter ces irritants autant que possible peut jouer un rôle crucial dans la prévention de l’asthme.

Enfin, des facteurs tels que le tabagisme actif ou passif pendant la grossesse peuvent augmenter le risque de développement de l’asthme chez l’enfant. De plus, des conditions environnementales défavorables pendant la petite enfance, telles que l’exposition précoce à des allergènes ou une qualité de l’air médiocre, peuvent influencer le développement de cette maladie respiratoire.

Liste des causes
  1. Facteurs Génétiques : Les antécédents familiaux d’asthme augmentent le risque de développer la maladie. Certains gènes sont associés à une prédisposition à l’asthme, bien que la génétique ne soit qu’un aspect du tableau.
  2. Facteurs Environnementaux :
    • Exposition aux Allergènes : Les allergènes tels que les acariens, les moisissures, les poils d’animaux, le pollen et les moisissures peuvent déclencher des réactions allergiques chez les personnes asthmatiques.
    • Exposition à la Fumée de Tabac : Le tabagisme actif ou passif est un facteur de risque majeur. La fumée de tabac irrite les voies respiratoires et aggrave l’inflammation.
    • Exposition aux Polluants Atmosphériques : Les niveaux élevés de pollution de l’air, en particulier les particules fines, peuvent aggraver les symptômes de l’asthme.
  3. Infections Respiratoires : Les infections virales, en particulier chez les jeunes enfants, peuvent déclencher des épisodes d’asthme et contribuer au développement de la maladie.
  4. Facteurs Professionnels : Certains environnements de travail exposent les individus à des substances irritantes ou allergènes, ce qui peut augmenter le risque d’asthme professionnel.
  5. Tabagisme Maternel et Exposition In Utero : Le tabagisme pendant la grossesse et l’exposition du fœtus à la fumée de tabac augmentent le risque d’asthme chez l’enfant.
  6. Facteurs Psychologiques : Le stress émotionnel et les émotions fortes peuvent déclencher des épisodes d’asthme chez certaines personnes.
  7. Obésité : L’obésité est associée à un risque accru d’asthme, bien que les mécanismes exacts de cette association ne soient pas complètement compris.
  8. Antécédents d’Infections Respiratoires Sévères dans l’Enfance : Les enfants qui ont eu des infections respiratoires sévères, comme la bronchiolite, peuvent avoir un risque accru de développer de l’asthme.
  9. Moisissures : Les spores de moisissures présentes dans l’air, en particulier dans des environnements humides ou mal ventilés, peuvent déclencher des symptômes d’asthme chez certaines personnes sensibles.
  10. Émissions Industrielles : L’exposition aux émissions industrielles, comme les gaz d’échappement des usines, peut aggraver les symptômes d’asthme, en particulier chez les personnes vivant à proximité de zones industrielles.
  11. Changements Climatiques : Les changements climatiques peuvent influencer la qualité de l’air et accroître la fréquence des événements météorologiques extrêmes, ce qui peut avoir un impact sur la santé respiratoire.
  12. Pollution Intérieure : Les polluants intérieurs tels que les produits chimiques ménagers, les désodorisants, les moisissures et les acariens peuvent aggraver les symptômes d’asthme, en particulier dans des espaces mal ventilés.
  13. Exposition Professionnelle : Certains travailleurs peuvent être exposés à des substances irritantes ou allergènes sur leur lieu de travail, ce qui peut contribuer au développement ou à l’aggravation de l’asthme professionnel.
  14. Exposition aux Pesticides : Les résidus de pesticides présents dans l’alimentation, l’eau potable ou l’environnement peuvent être des déclencheurs d’asthme chez certaines personnes.
  15. Changement d’Environnement : Un déménagement vers un nouvel environnement, en particulier s’il y a une exposition accrue à des allergènes ou à des polluants, peut influencer les symptômes d’asthme.
  16. Exposition aux Produits Chimiques : Certains produits chimiques présents dans l’air, tels que ceux émis par la peinture fraîche, les solvants ou les produits de nettoyage, peuvent déclencher des réactions chez les personnes asthmatiques.
  17. Altitude : Les changements d’altitude peuvent influencer la pression atmosphérique et la concentration d’oxygène, ce qui peut affecter la respiration, en particulier chez les personnes prédisposées à l’asthme.
  18. Exposition aux Particules Fines : Les particules fines présentes dans l’air, souvent émises par la combustion de combustibles fossiles, peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires et aggraver les symptômes d’asthme.

Il est important de noter que ces facteurs de risque peuvent interagir de manière complexe, et que plusieurs d’entre eux peuvent être présents chez une personne donnée. Le diagnostic et la gestion de l’asthme nécessitent une approche individualisée basée sur les symptômes spécifiques et les déclencheurs de chaque patient.

La prévention de l’asthme revêt une importance capitale pour améliorer la qualité de vie des individus et réduire l’impact de cette maladie respiratoire chronique. Adopter des mesures préventives peut aider à minimiser l’occurrence des crises et à atténuer la sévérité des symptômes associés à l’asthme bronchiale.

Dans le cadre de la prévention, la première étape cruciale consiste à identifier et à éviter les déclencheurs spécifiques de l’asthme. Ces déclencheurs varient d’une personne à l’autre et peuvent inclure des allergènes tels que le pollen, les acariens, les poils d’animaux, ainsi que des irritants environnementaux comme la fumée de tabac et les polluants atmosphériques. Une sensibilisation accrue à ces facteurs peut permettre aux individus de prendre des mesures proactives pour réduire leur exposition, contribuant ainsi à la prévention des crises asthmatiques.

L’adoption d’un mode de vie sain joue également un rôle clé dans la prévention de l’asthme. Maintenir une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, et encourager une activité physique régulière contribuent à renforcer le système immunitaire et à favoriser la santé respiratoire. Le maintien d’un poids corporel sain peut également réduire le risque de développer des symptômes d’asthme, car l’obésité est souvent associée à une augmentation de l’inflammation des voies respiratoires.

La gestion du stress émotionnel est un autre aspect important de la prévention de l’asthme. Le stress peut agir comme un déclencheur potentiel des crises asthmatiques, et donc, des techniques de gestion du stress telles que la méditation, la respiration profonde et le yoga peuvent contribuer à maintenir un équilibre émotionnel, réduisant ainsi le risque de déclenchement des symptômes.

  1. Éviter les déclencheurs environnementaux : Certains asthmatiques sont sensibles à des déclencheurs environnementaux tels que la fumée de tabac, les allergènes (acariens, moisissures, poils d’animaux), les polluants atmosphériques, et les produits chimiques irritants. Éviter ou minimiser l’exposition à ces déclencheurs peut contribuer à la prévention de l’asthme.
  2. Maintenir un environnement propre et sain : La réduction des allergènes à l’intérieur de la maison, comme le nettoyage régulier, la gestion de l’humidité, et l’aération adéquate, peut aider à prévenir les exacerbations de l’asthme.
  3. Promouvoir un mode de vie sain : Adopter un mode de vie sain, comprenant une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, et une gestion du stress, peut renforcer le système immunitaire et contribuer à la prévention des maladies respiratoires, y compris l’asthme.
  4. Vaccinations : Les vaccinations contre la grippe et la pneumonie peuvent aider à prévenir les infections respiratoires qui pourraient déclencher des crises d’asthme.

L’asthme bronchique, caractérisé par une inflammation chronique des voies respiratoires et des épisodes de crises d’essoufflement, affecte la qualité de vie de nombreux patients. En plus des traitements médicaux conventionnels, l’ostéopathie propose une approche complémentaire qui se concentre sur l’amélioration de la respiration et la réduction des tensions musculo-squelettiques associées à l’asthme. Les techniques ostéopathiques, en favorisant une meilleure mobilité thoracique et diaphragmatique, peuvent aider à prévenir et à gérer les crises d’asthme. Ce traitement holistique peut offrir un soulagement symptomatique durable en rétablissant l’équilibre des structures respiratoires.

L’ostéopathie repose sur le principe que le corps humain fonctionne comme une unité intégrée. Cela inclut les interactions entre les systèmes musculo-squelettiques et respiratoires. Chez les patients asthmatiques, les tensions au niveau de la cage thoracique, du diaphragme et des muscles intercostaux peuvent limiter la fonction respiratoire. L’ostéopathe utilise des techniques spécifiques pour améliorer la mobilité de ces structures et ainsi optimiser la capacité respiratoire.

Mobilisation du diaphragme :
Le diaphragme est le muscle principal de la respiration. Lors des crises d’asthme, ce muscle peut se contracter de manière excessive, entraînant des difficultés respiratoires. Les ostéopathes utilisent des techniques de mobilisation douce pour relâcher les tensions accumulées dans le diaphragme. En appliquant une pression légère au niveau des côtes inférieures et en guidant la respiration du patient, l’ostéopathe permet au diaphragme de retrouver une meilleure élasticité. Cette approche aide à améliorer l’expansion pulmonaire et à réduire l’essoufflement, surtout pendant les périodes de crise.

Manipulation thoracique et costale :
La mobilité thoracique est essentielle à une respiration efficace. Chez les patients asthmatiques, les muscles intercostaux et les articulations entre les côtes et la colonne vertébrale peuvent se raidir, limitant ainsi la capacité d’expansion de la cage thoracique. L’ostéopathie vise à mobiliser ces structures pour améliorer la flexibilité du thorax. Les techniques de manipulation des côtes permettent de libérer les tensions, réduisant ainsi la pression sur les poumons et facilitant la respiration. Cette libération aide à prévenir les crises d’asthme en offrant une meilleure mobilité thoracique et une respiration plus profonde.

Libération des tensions myofasciales :
Les fascias, ces tissus conjonctifs qui enveloppent les muscles et les organes, peuvent se contracter et devenir rigides chez les patients souffrant d’asthme, ce qui réduit la mobilité des structures respiratoires. La libération myofasciale est une technique utilisée par les ostéopathes pour détendre ces tissus et restaurer leur souplesse. Cette technique aide à améliorer la respiration en relâchant les tensions musculaires et en favorisant une meilleure circulation sanguine et lymphatique, ce qui peut réduire la fréquence et l’intensité des crises d’asthme.

La mobilité thoracique et diaphragmatique est essentielle pour une respiration efficace et libre. Chez les personnes asthmatiques, les tensions musculo-squelettiques peuvent entraîner une diminution de la capacité respiratoire, aggravant ainsi les symptômes de l’asthme. L’ostéopathie joue un rôle clé en redonnant de la mobilité à ces structures, permettant ainsi une meilleure gestion des crises d’asthme.

Amélioration de la fonction respiratoire :
En libérant les tensions au niveau du thorax et du diaphragme, l’ostéopathe permet une meilleure expansion des poumons et une augmentation du volume respiratoire. Une cage thoracique plus mobile et un diaphragme moins tendu facilitent une respiration plus profonde et plus régulière. Cela aide à réduire l’essoufflement et la sensation d’oppression thoracique qui accompagne souvent les crises d’asthme.

Réduction de la fréquence des crises :
Lorsque les muscles respiratoires, le thorax et le diaphragme sont souples et mobiles, les poumons peuvent mieux fonctionner, et les voies respiratoires sont moins susceptibles de se contracter de manière excessive. Les techniques ostéopathiques, en libérant ces tensions, aident les patients asthmatiques à mieux contrôler leur respiration, ce qui peut réduire la fréquence des crises.

Gestion du stress :
L’asthme est souvent aggravé par le stress et l’anxiété, qui peuvent rendre la respiration encore plus difficile. L’ostéopathie, par des techniques de relaxation et de manipulation douce, aide à calmer le système nerveux et à réduire les tensions physiques. Cela contribue à une meilleure gestion du stress, qui à son tour réduit la probabilité de déclencher une crise d’asthme.

L’asthme bronchiale, une maladie respiratoire chronique, entraîne des symptômes comme l’essoufflement, la toux, la respiration sifflante et une oppression thoracique. En complément des traitements médicaux conventionnels, l’ostéopathie offre une approche holistique visant à améliorer la fonction respiratoire et à soulager les symptômes. Les techniques ostéopathiques appliquées à l’asthme visent à optimiser la mobilité du diaphragme, libérer les tensions musculo-squelettiques, et rétablir l’équilibre des structures respiratoires. Dans cet article, nous explorerons trois techniques spécifiques en ostéopathie qui peuvent être bénéfiques pour les patients asthmatiques : la mobilisation du diaphragme, la libération des tensions du rachis et des côtes, et les techniques myofasciales et viscérales.

Le diaphragme est le principal muscle respiratoire. Il joue un rôle crucial dans la mécanique respiratoire en permettant une respiration efficace. Chez les personnes asthmatiques, le diaphragme est souvent sujet à des tensions ou à des restrictions, ce qui peut entraver sa fonction et limiter la capacité pulmonaire. La mobilisation du diaphragme en ostéopathie vise à améliorer la mobilité de ce muscle, à soulager les tensions et à faciliter une respiration plus fluide.

Technique de relâchement diaphragmatique :
Cette technique consiste à appliquer une pression douce et contrôlée sur le diaphragme pour détendre les tensions. L’ostéopathe place ses mains de part et d’autre de la cage thoracique, sous les côtes inférieures, et guide le patient à travers des respirations profondes. En suivant les mouvements respiratoires naturels du patient, l’ostéopathe peut mobiliser le diaphragme pour en restaurer l’élasticité. Cette approche aide à améliorer la capacité d’expansion pulmonaire et réduit la sensation d’oppression souvent ressentie par les patients asthmatiques.

Étirement diaphragmatique :
Un autre aspect important de la mobilisation du diaphragme est l’étirement. L’ostéopathe peut utiliser des techniques d’étirement du diaphragme pour augmenter son amplitude de mouvement. En relâchant les tensions accumulées dans ce muscle, le patient peut mieux gérer les crises d’asthme, car une meilleure amplitude diaphragmatique permet une respiration plus efficace, réduisant ainsi l’essoufflement et les efforts respiratoires excessifs.

Le rachis (colonne vertébrale) et la cage thoracique jouent un rôle clé dans la mécanique respiratoire. La mobilité des côtes permet l’expansion et la contraction du thorax à chaque respiration. Chez les patients asthmatiques, les tensions au niveau du rachis et des côtes peuvent limiter cette mobilité, rendant la respiration plus difficile. L’ostéopathie propose des techniques spécifiques pour libérer ces tensions et restaurer une fonction optimale.

Technique de mobilisation des côtes :
Cette technique vise à améliorer la mobilité des côtes en les manipulant doucement pour libérer les restrictions. L’ostéopathe utilise une approche ciblée pour mobiliser les côtes et améliorer leur mouvement lors de la respiration. En dégageant les articulations costales, la capacité pulmonaire augmente, et le patient peut respirer plus facilement. Cette technique est particulièrement bénéfique pour les patients souffrant de douleurs thoraciques liées à l’asthme ou à la rigidité thoracique.

Manipulation du rachis thoracique :
Le rachis thoracique, en raison de son lien direct avec les côtes, est une autre zone clé pour améliorer la respiration. L’ostéopathe utilise des manipulations douces pour libérer les tensions vertébrales et permettre une meilleure flexibilité de la colonne. Ces manipulations peuvent aider à relâcher les muscles intercostaux, souvent tendus chez les asthmatiques, et restaurer une mécanique respiratoire plus fluide. En améliorant la mobilité thoracique, la respiration devient moins laborieuse, et les patients ressentent moins d’oppression.

Les techniques myofasciales et viscérales sont des outils essentiels en ostéopathie pour traiter les tensions et restrictions présentes dans les tissus mous et les organes internes. Chez les patients asthmatiques, ces techniques permettent de relâcher les tensions dans les tissus conjonctifs, d’améliorer la mobilité des organes liés à la respiration et de restaurer l’équilibre fonctionnel du corps.

Libération myofasciale :
La libération myofasciale est une technique utilisée pour détendre les tissus mous, tels que les muscles et les fascias, qui peuvent être contractés chez les patients asthmatiques. Les tensions dans les fascias thoraciques ou cervicaux peuvent limiter la respiration et exacerber les symptômes asthmatiques. En appliquant une pression douce mais soutenue sur les zones tendues, l’ostéopathe permet au fascia de se relâcher progressivement, ce qui améliore la fonction respiratoire et réduit l’inconfort thoracique.

Techniques viscérales :
Les techniques viscérales ciblent les organes internes, en particulier les poumons et le diaphragme. L’ostéopathe utilise une approche manuelle douce pour restaurer la mobilité des organes et améliorer leur fonction. Chez les patients asthmatiques, les techniques viscérales peuvent être utilisées pour optimiser la position et le mouvement des poumons et du diaphragme, réduisant ainsi les symptômes respiratoires. Par exemple, un diaphragme restreint ou des tensions autour des poumons peuvent être soulagés grâce à ces manipulations, facilitant ainsi une respiration plus fluide et naturelle.

Les techniques viscérales sont également bénéfiques pour le système digestif, qui est souvent impliqué de manière indirecte dans les crises d’asthme. En améliorant la fonction viscérale, l’ostéopathe aide à réduire les tensions internes qui peuvent influencer négativement la mécanique respiratoire.

L’utilisation de la technique de la pompe thoracique ostéopathique dans le traitement de l’asthme a été explorée par plusieurs chercheurs au fil du temps. Cette approche ostéopathique se concentre sur l’amélioration de la mobilité thoracique en mettant l’accent sur des manipulations spécifiques de la cage thoracique. Les recherches menées par des praticiens ont jeté la lumière sur l’efficacité potentielle de cette technique dans la gestion des symptômes de l’asthme.

Une des premières références à cette technique remonte à 1959, lorsque Kline a fourni une description concise de l’ostéopathie dans le traitement de l’asthme. Dans son étude, Kline identifiait des dysfonctionnements somatiques au niveau des vertèbres dorsales et des côtes. Il soulignait l’importance d’améliorer la mobilité cervicale et thoracique, tout en mettant en avant l’utilisation de la pompe thoracique comme une composante clé de l’approche ostéopathique.

(Kline JA. An examination of the osteopathic management of bronchial asthma. Yearbook Acad Appl Osteopathy. 1959:27-13.)

La pompe thoracique ostéopathique implique généralement des manipulations spécifiques pour favoriser le mouvement des côtes et de la colonne vertébrale thoracique. L’idée fondamentale est d’optimiser la mécanique respiratoire en améliorant la mobilité des structures thoraciques, ce qui peut avoir un impact positif sur la fonction pulmonaire.

Une étude plus ancienne menée par Wilson en 1925, bien que mal contrôlée, a montré un soulagement temporaire chez 15 patients et une réduction de 50% des crises d’asthme chez 10 patients sur une période prolongée. Cette étude a posé les bases de la recherche ostéopathique dans le domaine de la maladie pulmonaire, explorant la relation entre les manipulations ostéopathiques, y compris la technique de la pompe thoracique, et le soulagement des symptômes asthmatiques.

(Wilson PT. Experimental work in asthma at the Peter Bent Brigham Hospital. JADA. 1925;25:212-214. Wilson PT. Specific technic for asthma. JADA. 1926;25:47. Wilson PT. The osteopathic treatment of asthma. JADA. 1959;45:491-492.)

Plus récemment, des chercheurs ont continué à évaluer l’efficacité de la pompe thoracique ostéopathique dans le contexte de l’asthme. Ces études ont souvent cherché à mesurer les changements objectifs dans la fonction pulmonaire, la fréquence et la gravité des crises d’asthme après des séances de manipulation ostéopathique.

Bien que des résultats prometteurs aient été observés dans certaines études, il est important de noter que la recherche dans ce domaine est encore en cours. Des approches ostéopathiques, y compris la technique de la pompe thoracique, sont souvent considérées comme des thérapies complémentaires et peuvent être intégrées en collaboration avec les traitements médicaux conventionnels.

En conclusion, la pompe thoracique ostéopathique représente une approche spécifique au sein de l’ostéopathie pour traiter les symptômes de l’asthme. Des études historiques et plus récentes ont suggéré que cette technique peut jouer un rôle dans l’amélioration de la mobilité thoracique et potentiellement dans la gestion des crises d’asthme. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre son efficacité et déterminer comment elle peut être intégrée de manière optimale dans la prise en charge globale de l’asthme.

L’image montre la technique de pompe thoracique ostéopathique de Miller, souvent utilisée pour améliorer la fonction respiratoire et favoriser le drainage lymphatique. L’ostéopathe place ses mains sur la poitrine du patient et applique une pression rythmique pendant la phase d’expiration pour mobiliser la cage thoracique et le diaphragme. Les flèches indiquent la direction du mouvement lorsque les mains compriment et relâchent la poitrine. Cette technique permet d’améliorer la mobilité thoracique, de soutenir une meilleure expansion pulmonaire et de faciliter le mouvement des fluides, ce qui est particulièrement bénéfique pour les patients souffrant de conditions respiratoires telles que l’asthme ou la bronchite.

L’asthme bronchiale est une maladie respiratoire chronique qui affecte des millions de personnes dans le monde. Bien que les traitements traditionnels, tels que les bronchodilatateurs et les corticostéroïdes, soient efficaces pour gérer les symptômes, de plus en plus de recherches se tournent vers des approches complémentaires, comme l’ostéopathie, pour améliorer la qualité de vie des patients asthmatiques. Dans cette section, nous explorerons les recherches récentes sur l’efficacité de l’ostéopathie dans la gestion de l’asthme et examinerons quelques études cliniques pertinentes.

L’ostéopathie, par ses techniques de manipulation manuelle, vise à restaurer l’équilibre du corps, y compris celui des structures musculo-squelettiques liées à la respiration. De récentes études ont commencé à explorer l’impact de l’ostéopathie sur la fonction respiratoire, et particulièrement dans le cadre de l’asthme bronchiale. Ces recherches mettent en lumière des effets bénéfiques tant sur les symptômes que sur la qualité de vie des patients asthmatiques.

Une étude publiée dans le Journal of Asthma en 2017 a analysé l’impact des techniques ostéopathiques sur la fonction respiratoire de patients souffrant d’asthme modéré. Les résultats ont montré une amélioration significative de la capacité vitale forcée (CVF) et du volume expiratoire maximal par seconde (VEMS), deux paramètres clés pour évaluer la fonction pulmonaire. Les auteurs ont conclu que l’ostéopathie, en libérant les tensions thoraciques et en optimisant la mobilité du diaphragme, pouvait avoir un effet complémentaire aux traitements médicamenteux classiques.

Une autre étude, menée en 2019 et publiée dans le Journal of Complementary and Integrative Medicine, a examiné l’impact de l’ostéopathie sur la réduction de la fréquence des crises d’asthme chez des enfants. Les résultats ont révélé que les enfants recevant des soins ostéopathiques réguliers présentaient une réduction notable des symptômes respiratoires et une meilleure gestion du stress, comparativement au groupe témoin. Ce type de recherche souligne l’importance d’intégrer des thérapies complémentaires pour améliorer le bien-être des jeunes patients asthmatiques.

Plusieurs études cliniques soutiennent l’efficacité de l’ostéopathie dans la gestion de l’asthme. Une étude menée en 2016 par Migliore et al. a évalué les effets de la thérapie manuelle ostéopathique (TMO) sur 50 patients souffrant d’asthme chronique. Le traitement ostéopathique incluait des manipulations du diaphragme, de la colonne vertébrale et de la cage thoracique. Après 10 séances, les patients ont montré une réduction de l’essoufflement et de la sensation d’oppression thoracique, ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie mesurée par le questionnaire Asthma Quality of Life Questionnaire (AQLQ). Cette étude a démontré que l’ostéopathie pouvait contribuer à réduire les symptômes et améliorer la tolérance à l’effort chez les asthmatiques.

Une autre étude, réalisée en 2020 et publiée dans The International Journal of Osteopathic Medicine, s’est concentrée sur l’effet des techniques de mobilisation thoracique et viscérale chez des adultes asthmatiques. Les chercheurs ont trouvé une augmentation de l’élasticité de la cage thoracique, ce qui a permis une meilleure expansion pulmonaire et une amélioration de l’oxygénation. De plus, les patients ont signalé une diminution de l’utilisation des inhalateurs à court terme, ce qui laisse entendre que l’ostéopathie peut aider à réduire la dépendance aux médicaments.

Les recherches cliniques récentes s’orientent également vers l’étude du lien entre l’ostéopathie et la réduction de l’inflammation des voies respiratoires. Une étude pilote publiée en 2021 a révélé que les techniques ostéopathiques pouvaient diminuer les niveaux de biomarqueurs inflammatoires chez les patients asthmatiques, ce qui suggère que l’ostéopathie ne se limite pas à un impact mécanique, mais pourrait aussi moduler des processus biologiques sous-jacents à l’asthme.

L’ostéopathie se révèle être un complément précieux dans la gestion de l’asthme bronchique en favorisant non seulement une meilleure mobilité thoracique, mais aussi en contribuant à la prévention des crises. En renforçant la fonction respiratoire et en réduisant le stress, cette approche aide les patients asthmatiques à mieux contrôler leur condition. Voici des conseils spécifiques et des recommandations d’exercices pour prévenir les crises d’asthme, avec un accent particulier sur les techniques ostéopathiques et les exercices de respiration.

L’ostéopathie se concentre sur l’amélioration de la mobilité des structures musculo-squelettiques, en particulier celles impliquées dans la respiration. Cette amélioration permet de réduire les tensions, ce qui facilite la respiration et réduit la probabilité de crises asthmatiques.

Amélioration de la mobilité thoracique :
Le thorax est la structure clé pour une respiration optimale. L’ostéopathe utilise des techniques de mobilisation douce pour libérer les restrictions dans la cage thoracique, les côtes et le diaphragme. Ces manipulations permettent une meilleure expansion thoracique et augmentent le volume respiratoire. Une cage thoracique mobile et flexible aide à prévenir l’apparition de crises en optimisant l’apport d’oxygène lors de l’inspiration et en facilitant l’expiration complète.

Réduction des tensions au niveau du diaphragme et des muscles intercostaux :
Le diaphragme et les muscles intercostaux jouent un rôle central dans la respiration. En ostéopathie, on cible souvent ces muscles pour soulager les tensions qui peuvent limiter la capacité respiratoire. En relâchant ces muscles, on favorise une respiration plus profonde et plus efficace, réduisant ainsi les facteurs de risque de crises asthmatiques, notamment lors d’efforts physiques ou de stress émotionnel.

Maintien d’une posture adéquate :
Une mauvaise posture, en particulier une courbure excessive du dos (cyphose), peut comprimer la cage thoracique et limiter la respiration. L’ostéopathie aide à rétablir une posture correcte, notamment par des techniques de réalignement vertébral et des étirements ciblés. Une posture redressée permet d’optimiser l’amplitude des mouvements respiratoires, réduisant ainsi la pression sur les poumons et favorisant une respiration fluide.

Drainage lymphatique pour éliminer les toxines :
L’accumulation de toxines et d’allergènes peut aggraver les symptômes de l’asthme. Les techniques ostéopathiques de drainage lymphatique peuvent aider à éliminer les toxines du corps, favorisant ainsi une réponse immunitaire plus équilibrée et réduisant l’inflammation dans les voies respiratoires.

L’un des aspects essentiels de la gestion de l’asthme est la capacité à contrôler sa respiration, surtout en période de crise ou de stress. Les exercices de respiration aident non seulement à optimiser l’apport d’oxygène, mais également à calmer le système nerveux.

Exercice de respiration abdominale profonde :
La respiration abdominale, également appelée respiration diaphragmatique, est une technique simple mais efficace pour améliorer l’oxygénation et réduire les tensions thoraciques. Pour pratiquer cet exercice, le patient doit s’allonger sur le dos avec une main sur l’abdomen. Lors de l’inspiration, l’abdomen se gonfle, et à l’expiration, il se dégonfle lentement. Cet exercice aide à renforcer le diaphragme, améliore l’efficacité respiratoire et permet une relaxation globale du corps.

Techniques de respiration contrôlée (exemple de la méthode Buteyko) :
La méthode Buteyko est une technique souvent utilisée pour les patients asthmatiques. Elle vise à réduire la fréquence et l’intensité des crises en améliorant le contrôle de la respiration. Le principe repose sur des inspirations douces et contrôlées, suivies d’une rétention d’air brève, afin de limiter l’hyperventilation et d’apprendre à mieux gérer les symptômes d’essoufflement. Cette méthode peut être enseignée par un ostéopathe en complément de ses soins manuels.

Étirements et relaxation musculaire :
Les tensions musculaires, notamment au niveau du cou, des épaules et du thorax, peuvent exacerber les symptômes de l’asthme. L’ostéopathe peut enseigner des exercices d’étirement et de relaxation musculaire pour relâcher ces tensions et permettre une meilleure expansion thoracique. De plus, ces exercices sont souvent associés à des techniques de relaxation comme la méditation ou la respiration consciente, favorisant un apaisement global et réduisant l’impact du stress sur la respiration.

Voici quelques-unes des questions les plus fréquemment posées par les patients asthmatiques concernant le rôle de l’ostéopathie dans la gestion de cette condition. Ces réponses peuvent aider à mieux comprendre comment l’ostéopathie peut contribuer à soulager les symptômes de l’asthme et améliorer la qualité de vie.

Non, l’ostéopathie ne doit pas être considérée comme un remplacement des traitements médicaux classiques pour l’asthme. Les médicaments prescrits par un médecin, tels que les bronchodilatateurs ou les corticostéroïdes, restent essentiels pour gérer efficacement les symptômes de l’asthme, en particulier lors des crises. L’ostéopathie est une approche complémentaire qui peut améliorer la fonction respiratoire et aider à réduire la fréquence et la gravité des crises, mais elle ne remplace pas les traitements conventionnels. Il est important de suivre les recommandations de votre médecin en plus des soins ostéopathiques.

L’ostéopathie se concentre sur la libération des tensions musculo-squelettiques et sur l’amélioration de la mobilité des structures qui influencent la respiration, comme le diaphragme, la cage thoracique et les muscles intercostaux. En facilitant une respiration plus fluide et en augmentant la capacité pulmonaire, les techniques ostéopathiques peuvent aider à réduire la sensation d’oppression thoracique, améliorer l’efficacité respiratoire et réduire les symptômes tels que l’essoufflement. Les soins ostéopathiques peuvent également aider à diminuer les tensions causées par le stress, qui est souvent un facteur aggravant des crises d’asthme.

L’ostéopathie utilise plusieurs techniques pour améliorer la respiration chez les patients asthmatiques. Parmi celles-ci, on trouve :

  • La mobilisation du diaphragme : Cette technique aide à relâcher les tensions dans le diaphragme, le principal muscle de la respiration, pour améliorer son amplitude de mouvement.
  • Manipulation des côtes et du rachis thoracique : En libérant les restrictions dans la cage thoracique et les articulations entre les côtes et la colonne vertébrale, l’ostéopathe permet une meilleure expansion des poumons.
  • Libération myofasciale : Cette technique vise à détendre les tissus conjonctifs (fascias) qui peuvent se contracter et limiter la respiration.
  • Techniques viscérales : Ces techniques ciblent les organes internes, notamment les poumons et le diaphragme, pour améliorer leur mobilité et leur fonction.

Oui, les enfants asthmatiques peuvent bénéficier de l’ostéopathie. Les techniques utilisées chez les enfants sont douces et adaptées à leur âge et à leur condition physique. Plusieurs études ont montré que les enfants asthmatiques ayant reçu des traitements ostéopathiques réguliers présentaient une réduction de la fréquence des crises et une amélioration de la qualité de vie. L’ostéopathie peut également aider à diminuer les tensions musculaires et à améliorer la posture, ce qui peut avoir un impact positif sur la respiration.

La fréquence des consultations ostéopathiques dépend de la gravité des symptômes et des besoins individuels de chaque patient. Certaines personnes peuvent bénéficier d’une série de consultations hebdomadaires au début du traitement, suivie de séances de maintenance espacées de plusieurs semaines ou mois. Votre ostéopathe déterminera un plan de traitement personnalisé en fonction de votre état et de votre réponse aux soins. Il est important de consulter régulièrement pour maintenir les effets bénéfiques des manipulations sur le long terme.

L’ostéopathie peut jouer un rôle dans la prévention des crises d’asthme en améliorant la fonction respiratoire et en réduisant les tensions physiques qui peuvent aggraver les symptômes. En favorisant une respiration plus efficace et en réduisant le stress, l’ostéopathie aide à diminuer la fréquence et l’intensité des crises d’asthme. Cependant, elle ne garantit pas la prévention complète des crises, et il est important de suivre les traitements médicaux prescrits en parallèle.

En conclusion, l’asthme, une condition respiratoire fréquente, impacte la vie de nombreux individus en provoquant des difficultés respiratoires souvent dès l’enfance. Toutefois, des approches holistiques telles que l’ostéopathie ont émergé comme des compléments prometteurs dans la gestion de cette maladie. Les travaux pionniers de Louisa Burns au début du XXe siècle ont jeté les bases de la recherche ostéopathique en mettant en lumière l’efficacité de la manipulation ostéopathique pour atténuer les symptômes chroniques de l’asthme.

Les études subséquentes, telles que celle de Wilson en 1925 et celle de Kline en 1959, ont exploré les relations entre l’ostéopathie et l’asthme, mettant en évidence des dysfonctionnements somatiques spécifiques dans la colonne vertébrale et les côtes. L’introduction de la technique de la pompe thoracique ostéopathique a été un développement significatif, se concentrant sur l’amélioration de la mobilité thoracique pour influencer positivement la fonction pulmonaire.

Bien que la prévalence élevée de l’asthme persiste, les approches non médicamenteuses, en particulier les thérapies holistiques comme l’ostéopathie, offrent des perspectives encourageantes. Cependant, il est essentiel de souligner que la recherche dans ce domaine est encore en cours, et bien que des résultats prometteurs aient été observés, des études plus approfondies sont nécessaires pour consolider les preuves et déterminer l’intégration optimale de l’ostéopathie dans la prise en charge globale de l’asthme.

La prévention demeure un aspect crucial de la gestion de l’asthme, mettant l’accent sur l’évitement des déclencheurs environnementaux, le maintien d’un environnement propre et sain, la promotion d’un mode de vie sain, et la vaccination contre les infections respiratoires. Dans ce contexte, la pompe thoracique ostéopathique se profile comme une approche spécifique au sein de l’ostéopathie, montrant des promesses dans l’amélioration de la mobilité thoracique et potentiellement dans la réduction des symptômes d’asthme.

En définitive, bien que l’ostéopathie offre une perspective intéressante en tant qu’approche complémentaire dans la gestion de l’asthme, elle doit être envisagée comme faisant partie intégrante d’une approche holistique et personnalisée pour chaque patient. Le futur de la recherche et de la pratique médicale continuera d’explorer ces voies afin d’améliorer la qualité de vie des personnes asthmatiques.

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