Mobilisation articulaire

  1. Les tissus mous entourant l’articulation devront être préparés avec de la chaleur ou un massage.
  2. Le client doit être détendu
  3. L’articulation est stabilisée en proximal 
  4. Le lâche articulaire doit être éliminé du joint
  5. Les surfaces articulaires sont séparées manuellement (traction).
  6. Des petits glissements articulaires sont manuellement effectués pour étirer la capsule articulaire (le mouvement ne doit jamais entrer ou dépasser le point de douleur.)

Cette technique doit se dérouler d’une façon rythmée et lente afin de laisser le temps au tissu conjonctif de réagir.

Évaluation

  • Pour évaluer la gamme existante de mouvements accessoires, le thérapeute établie le lâche articulaire et évalue les barrières physiologiques dysfonctionnelles du mouvement.
  • Le thérapeute utilise une main pour stabiliser la partie proximale de l’articulation affectée et la traction et le mouvement de l’autre main
  • Le lâche articulaire est retiré de l’articulation en tirant sur l’articulation, en séparant ses surfaces articulaires. Le terme traction dans l’axe long est utilisé si la traction tire sur l’axe long de l’os. Le terme distraction est utilisé si les surfaces articulaires sont écartées à angle droit.
  • Le thérapeute effectue ensuite de petits mouvements de glissement spécifiques pour évaluer le mouvement entre les os. Un mouvement ne doit jamais aller jusqu’à un point douloureux.

Effet bénéfique

  • Augmente la proprioception articulaire
  • Diminue les tensions musculaires articulaires
  • Réduit les adhérences articulaire
  • Augmente la santé articulaire

Si la mobilisation de l’articulation dans le sens de la restriction est trop douloureuse, le thérapeute doit mobiliser dans la direction qui ne donne pas de douleur. Une fois que la mobilité s’améliore, mobilisé dans la direction restreinte.

Pour traiter, deux approches peuvent-être utilisées :

  1. Mobilisations par oscillations graduées
  2. Mobilisations articulaires soutenues

Mobilisations par oscillations graduées par Maitland

Cette approche est principalement utilisée pour la gestion de la douleur et des spasmes dans les muscles qui traversent l’articulation traitée. Les oscillations sont appliquées en douceur à raison de deux ou trois par seconde pendant environ deux minutes.

  • Des oscillations de grade 1 ou rythmique de faible amplitude sont utilisées au début du mouvement articulaire
  • Des oscillations de grade 2 ou rythmique de grande amplitude sont également effectuées au milieu du mouvement articulaire
  • Des oscillations de grade 3 ou rythmiques de grande amplitude sont utilisées à la limite du mouvement articulaire et sont ensuite sollicitées dans la résistance des tissus (restriction).
  • Des oscillations de grade 4 ou rythmiques de faible amplitude sont effectuées jusqu’à la limite du mouvement disponible et pareillement sollicité dans la résistance des tissus.

Le grade choisi dépend de la présentation du dysfonctionnement.

Avec une blessure aiguë, si le jeu articulaire est approprié, les grades 1 et 2 sont utilisés pour réduire la douleur.
Avec une blessure chronique, les grades 3 et 4 sont utilisés pour étirer les tissus.

Jeu articulaire soutenu en translation.

La mobilisations articulaires soutenues utilise un mouvement de traction qui est maintenu stable pendant un certain temps. Ce type de mobilisation vise à réduire la compression articulaire et à étirer les tissus mous environnants.

Cette approche, développée par Freddy Kaltenborn, est principalement utilisée pour retrouver les mouvements de jeu articulaire et l’amplitude fonctionnelle des mouvements.

Freddy Kaltenborn (1923-2019)

Pour traiter les articulations douloureuses, une distraction intermittente perpendiculaire aux surfaces articulaires est appliquée pendant 10 secondes puis relâchée, pour plusieurs répétitions.

Pour traiter les articulations restreintes, il est appliqué pendant six secondes puis partiellement libéré. Ceci est répété à des intervalles de trois à quatre secondes.

  • Une distraction de faible amplitude de grade 1 est appliquée pour desserrer l’articulation. Aucune contrainte n’est exercée sur la capsule.
  • La distraction de grade 2, puis le glissement, sont suffisamment appliqués pour reprendre le relâchement des tissus et resserrer la capsule.
  • La distraction de grade 3, puis le glissement, sont appliqués suffisamment pour étirer la capsule articulaire.

Le grade 1 réduit la douleur, le grade 2 est utilisé pour évaluer l’articulation et le grade 3 est utilisé pour augmenter le jeu articulaire.

Kaltenborn suggère que lorsque le traitement est initié, le thérapeute ne passe qu’à une distraction de niveau 2.
Les résultats sont évalués le jour du nid. Si la douleur ou la sensibilité a augmenté, la distraction de niveau 1 est utilisée. Cependant, si la douleur a diminué, le thérapeute passe à la distraction de niveau 3.

Principes du traitement de mobilisation

  • Oscillations
    • – 60-120/min
    • 1-5 séries de 5-60 sec
    • généralement utilisé pour traiter la douleur
  • Maintien prolongé
    • 5-30 secondes
    • 1-5 répétitions
    • généralement appliqué à la fin du mouvement pour enlever la raideur articulaire
  • Les oscillations ou le maintien prolongé à mi-portée stimulent les mécanorécepteurs de type I
  • Les oscillations ou le maintien prolongé à la fin de la plage stimulent les mécanorécepteurs de type II
  • Une tenue soutenue de faible qualité stimule les mécanorécepteurs de type III et inhibe la protection

Contraindication absolue

  • Tumeur malin dans la zone de traitement
  • Arthrite infectieuse
  • Maladie osseuse métabolique
  • Maladie néoplasique
  • Fusion ou ankylose
  • Ostéomyélite
  • Fracture ou rupture ligamentaire

Contraindication relative

Articulation position rapprochée versus lâche

La position articulaire est importante pour la mobilisation et manipulation articulaire, car c’est lorsque l’articulation est ouverte qu’un déplacement articulaire passif est possible sans endommager la capsule.

Position rapprochée

Lorsque la position de l’articulation est telle que les deux os adjacents s’emboîtent le mieux et qu’il existe un contact maximal entre les deux surfaces, l’articulation est considérée comme étant en position rapprochée. Cette position est celle de compression maximale, dont les ligaments et la capsule sont tendus et que les forces articulaires sont absentes.

C’est la position de compression maximale de l’articulation, dans laquelle les ligaments et la capsule sont tendus et les forces traversent l’articulation comme si elle n’existait pas.

Example:

  • Extension complète du genou
  • Extension du poignet
  • Extension des articulations interphalangiennes
  • Dorsiflexion, abduction, pronation maximale du pied.

Position lâche

Toutes les autres positions articulaires sont appelées positions lâche, car il y a moins de zone de contact entre les deux surfaces articulaire et les zones de contact changent fréquemment (plus de glissement et de roulement des os les uns sur les autres).

  • Cette position permet un mouvement continu, réduisant la friction articulaire.
  • Bien que la position articulaire lâche soit moins stable que la position serrée, elle n’est pas aussi susceptible de se blesser en raison de sa mobilité.
Position articulaire rapprochéePosition articulaire lâche
Contact maximal des surfaces articulairesContact minimal des surfaces articulaires
Capsule articulaire et ligaments tendus ou tendusCapsule articulaire et ligaments les plus détendus
Pas de jeu articulaireJeu articulaire présent
Position non recommandé pour évaluation du jeu articulairePosition recommandé pour évaluation du jeu articulaire
Position non recommandé pour la mobilisation et manipulation articulairePosition recommandé pour la mobilisation et manipulation articulaire
Lorsque l’articulation est en position rapprochée, le contact entre les deux surfaces articulaires est maximal et la mobilité est minimale. Par contre, en présence de position lâche, il y a moins de contact entre les surfaces de l’articulation et plus de mobilité et de mouvement entre les deux surfaces.