La rupture du ligament croisé postérieur est une blessure relativement moins fréquente que la rupture du ligament croisé antérieur (LCA), mais elle peut néanmoins entraîner des symptômes significatifs et une instabilité du genou. Le LCP est l’un des principaux stabilisateurs du genou, contribuant à empêcher le tibia de glisser vers l’arrière par rapport au fémur.

Les ruptures du LCP surviennent généralement à la suite de traumatismes directs ou indirects au genou. Les causes courantes incluent des accidents de voiture, des chutes sur le genou, des chocs violents lors de sports de contact, ou des mouvements de torsion excessifs du genou. Lors de ces traumatismes, le genou peut être poussé vers l’avant alors que le tibia reste immobile, provoquant une tension excessive sur le LCP et pouvant entraîner sa rupture partielle ou complète.

Les symptômes d’une rupture du LCP peuvent varier en fonction de la gravité de la blessure, mais ils peuvent inclure une douleur modérée à sévère à l’arrière du genou, une sensation de faiblesse ou d’instabilité lors de la marche ou de l’activité physique, un gonflement et une raideur articulaire. Dans certains cas, les patients peuvent également ressentir un sentiment de dérobement ou d’instabilité du genou, en particulier lorsqu’ils tentent de pivoter ou de changer brusquement de direction.

Le diagnostic de rupture du LCP est généralement confirmé par une combinaison d’examens cliniques et d’imagerie médicale. L’examen physique peut révéler une laxité du genou lors de tests spécifiques, tels que le test de tiroir postérieur. Les radiographies peuvent être réalisées pour évaluer les éventuelles fractures associées, tandis que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) est souvent utilisée pour visualiser directement le ligament et déterminer l’étendue de la lésion.

Le traitement des ruptures du LCP dépend de plusieurs facteurs, notamment la gravité de la blessure, le niveau d’activité du patient et la présence de lésions associées. Dans certains cas, une approche conservatrice, comprenant la physiothérapie pour renforcer les muscles environnants et améliorer la stabilité articulaire, peut être suffisante pour soulager les symptômes et permettre au patient de retrouver un niveau d’activité fonctionnel. Cependant, dans les cas de ruptures graves ou associées à d’autres lésions, une intervention chirurgicale peut être recommandée pour reconstruire ou réparer le ligament et restaurer la stabilité du genou.

Le ligament croisé postérieur (LCP) est l’un des deux principaux ligaments croisés du genou, l’autre étant le ligament croisé antérieur (LCA). Situé à l’intérieur de l’articulation du genou, le LCP joue un rôle essentiel dans la stabilisation et le maintien de l’intégrité structurelle de l’articulation.

Anatomiquement, le LCP est situé à l’arrière du genou, à l’intérieur de la capsule articulaire. Il s’étend obliquement du versant postérieur du fémur (condyle fémoral médial) vers le versant antérieur du tibia (surface intercondylienne postérieure). Cette disposition particulière permet au LCP de contrôler les mouvements du tibia par rapport au fémur, notamment les mouvements de recul du tibia par rapport au fémur, appelés mouvements de translation postérieure.

Le LCP est composé de faisceaux de fibres collagènes solides et élastiques, qui lui confèrent à la fois une résistance mécanique et une certaine élasticité. Ces fibres sont organisées de manière à former une structure robuste capable de supporter des charges importantes et de résister à des forces de traction et de compression dans différentes directions.

La fonction principale du LCP est de stabiliser le genou en empêchant le tibia de glisser vers l’arrière par rapport au fémur. Il joue un rôle crucial dans le maintien de l’intégrité de l’articulation et dans la prévention de l’instabilité du genou lors de mouvements fonctionnels tels que la marche, la course, le saut et la rotation.

En plus de sa fonction stabilisatrice, le LCP participe également à la transmission des forces entre le fémur et le tibia pendant les mouvements du genou. Il contribue ainsi à répartir efficacement les contraintes articulaires et à protéger les structures articulaires environnantes, telles que les ménisques et les surfaces cartilagineuses.

Les ruptures du ligament croisé postérieur (LCP) peuvent varier en gravité en fonction de plusieurs facteurs, notamment l’étendue de la lésion, la présence de lésions concomitantes, les symptômes ressentis par le patient et les objectifs de traitement. Les classifications couramment utilisées pour évaluer la sévérité des ruptures du LCP comprennent les classifications anatomiques et fonctionnelles.

  1. Classification anatomique :
    • Grade I : Étirement ou déchirure partielle du ligament avec une atteinte mineure de ses fibres.
    • Grade II : Déchirure partielle du ligament avec une atteinte modérée à sévère des fibres, mais le ligament reste intact dans sa structure.
    • Grade III : Rupture complète du ligament, avec une séparation complète des fibres et une perte de continuité du ligament.
  2. Classification fonctionnelle :
    • Grade A : Stabilité normale du genou avec un léger laxisme (laxité) du LCP, mais le patient peut encore réaliser les activités quotidiennes sans symptômes significatifs.
    • Grade B : Légère instabilité du genou avec une laxité plus prononcée du LCP, entraînant une sensation de glissement ou de déséquilibre lors d’activités telles que la marche, la montée ou la descente des escaliers.
    • Grade C : Instabilité grave du genou avec une laxité importante du LCP, rendant difficile voire impossible la réalisation d’activités simples et augmentant le risque de chutes ou d’instabilité chronique.

Outre ces classifications, d’autres facteurs peuvent influencer la gravité de la rupture du LCP, tels que la présence de lésions associées (par exemple, lésions méniscales, fractures osseuses), la présence de symptômes tels que la douleur, l’instabilité ou le blocage articulaire, et les objectifs de traitement du patient (par exemple, retour à un niveau d’activité sportive particulier

Le ligament croisé postérieur (LCP) est l’un des principaux ligaments stabilisant le genou. Sa lésion, bien que moins fréquente que celle du ligament croisé antérieur (LCA), peut survenir lors de traumatismes violents ou lors de mécanismes de torsion du genou.

Le mécanisme le plus courant de lésion du LCP est un impact direct sur la face antérieure du genou, souvent associé à un accident de voiture ou à un sport de contact. Lors de ces traumatismes, le tibia est poussé vers l’arrière par rapport au fémur, mettant ainsi le LCP en tension excessive. Cela peut entraîner une rupture partielle ou complète du ligament.

Un autre mécanisme de lésion du LCP est une hyperextension forcée du genou. Cela peut se produire lors d’une chute sur le genou ou lors d’une réception de saut. L’hyperextension excessive du genou peut étirer ou rompre le LCP, en particulier si les structures ligamentaires autour du genou sont déjà affaiblies.

Les lésions du LCP peuvent également survenir de manière progressive, souvent chez les athlètes pratiquant des sports à forte sollicitation des mouvements de rotation du genou, comme le ski alpin ou le football américain. Les mouvements de torsion répétés peuvent entraîner une usure progressive du ligament, conduisant éventuellement à une lésion.

Enfin, les lésions du LCP peuvent également être associées à des fractures du plateau tibial, en particulier lorsque la force du traumatisme est suffisamment importante pour endommager simultanément plusieurs structures autour du genou.

  • La lésion se produit généralement lorsqu’une force est exercée sur le tibia proximal antérieur avec un genou fléchi.
  • L’hyperextension et les mécanismes de stress en rotation ou en varus/valgus peuvent également provoquer des déchirures du LCP.
La rupture du ligament croisé antérieur (LCA) est une blessure courante, souvent associée à des traumatismes violents au genou. Ce ligament, situé au centre de l’articulation, joue un rôle crucial dans la stabilité du genou, en limitant les mouvements excessifs et en prévenant les torsions.
Un exemple classique de blessure au LCA est le « traumatisme du tableau de bord« , où un impact direct, comme celui d’un genou heurtant le tableau de bord lors d’un accident de voiture, provoque une hyperextension ou un déplacement brutal du tibia par rapport au fémur. Cette force excessive peut entraîner une déchirure partielle ou complète du ligament.
Les symptômes incluent une douleur aiguë, un gonflement rapide, une sensation d’instabilité et parfois une incapacité à supporter du poids sur la jambe affectée. Un diagnostic précis repose sur un examen clinique et des techniques d’imagerie, comme l’IRM.
Le traitement peut être conservateur (rééducation) ou chirurgical (reconstruction ligamentaire), en fonction de l’âge, du niveau d’activité et de la gravité de la blessure. Une prise en charge précoce est essentielle pour optimiser la récupération et prévenir les complications à long terme, comme l’arthrose.

La physiopathologie de la rupture du ligament croisé postérieur (LCP) est complexe et peut résulter de divers mécanismes traumatiques. Voici les principaux processus impliqués dans la rupture du LCP :

  1. Traumatisme direct : La plupart des ruptures du LCP surviennent à la suite d’un traumatisme direct au genou, tel qu’un impact sur la face antérieure du tibia lorsque le genou est fléchi. Ce type de traumatisme peut survenir lors d’accidents de voiture, de chutes ou de coups violents lors de sports de contact. Lors de ce type de traumatisme, la force appliquée sur la face antérieure du tibia peut entraîner une tension excessive sur le LCP, provoquant sa rupture partielle ou complète.
  2. Hyperextension forcée : Une hyperextension forcée du genou, c’est-à-dire lorsque le genou est poussé au-delà de sa position normale d’extension, peut également entraîner une rupture du LCP. Cela peut se produire lors de chutes sur le genou ou lors de réceptions de sauts, où le genou est soumis à une force de compression et d’hyperextension simultanées. Cette surcharge peut endommager les fibres du LCP et entraîner une rupture.
  3. Torsion du genou : Les mouvements de torsion ou de rotation du genou peuvent également contribuer à la rupture du LCP. Lorsque le genou est soumis à des forces de torsion excessives, les fibres du LCP peuvent être étirées au-delà de leur capacité de résistance, entraînant une déchirure partielle ou complète du ligament.
  4. Combinaison de forces : Dans de nombreux cas, la rupture du LCP résulte d’une combinaison de forces traumatiques, telles qu’un impact direct, une hyperextension forcée et une torsion du genou. Ces forces combinées peuvent exercer une contrainte excessive sur le ligament, dépassant sa capacité de résistance et entraînant une lésion.

Une fois que le LCP est rompu, plusieurs processus pathologiques peuvent se produire, notamment une inflammation locale, une dégénérescence des fibres ligamentaires et éventuellement une laxité articulaire. Ces changements peuvent entraîner des symptômes tels que la douleur, l’instabilité du genou et une diminution de la fonction articulaire.

La rupture du ligament croisé postérieur (LCP) peut être attribuée à plusieurs facteurs et mécanismes traumatiques. Tout d’abord, les traumatismes directs représentent l’une des principales causes de cette blessure. Un impact direct sur la face antérieure du genou, souvent lié à des accidents de voiture, des chutes, ou des contacts violents lors de pratiques sportives, peut provoquer une surtension du LCP et entraîner sa rupture. De même, les forces d’hyperextension forcée peuvent jouer un rôle crucial dans la survenue de cette blessure. Lorsque le genou est poussé au-delà de sa limite normale d’extension, comme lors d’une chute sur le genou ou d’une réception brutale après un saut, cela peut endommager le LCP et le rompre.

Les mouvements de torsion ou de rotation du genou sont également des facteurs contribuant à la rupture du LCP. Lorsque le genou subit une torsion excessive, notamment lorsque le pied est fixé au sol et que le corps pivote autour de l’articulation du genou, cela peut exercer une contrainte sur le ligament, entraînant sa déchirure partielle ou complète. Certains sports à haut risque, tels que le football américain, le rugby, le ski alpin, le hockey sur glace et le soccer, exposent les athlètes à un risque accru de rupture du LCP en raison de la nature des mouvements effectués et du potentiel de traumatisme direct ou de torsion du genou.

Par ailleurs, il est important de noter que la rupture du LCP peut également être associée à d’autres lésions du genou. Des blessures concomitantes, telles que des lésions des ménisques, des lésions des ligaments latéraux, ou des fractures osseuses, peuvent survenir simultanément à la rupture du LCP. Ces lésions supplémentaires peuvent être le résultat du même mécanisme de traumatisme ou être causées par la laxité articulaire induite par la rupture du LCP. En dehors des activités sportives, des accidents de la vie quotidienne, tels que des chutes sur des surfaces dures ou des accidents domestiques, peuvent également entraîner une rupture du LCP si le genou est soumis à un traumatisme significatif.

  1. Traumatisme Direct : Un choc direct sur l’avant du genou peut exercer une force suffisante pour étirer ou déchirer le ligament croisé postérieur. Cela peut se produire lors d’accidents de voiture, de chutes sur le genou étendu, ou de collisions sportives.
  2. Hyperextension du Genou : Une hyperextension excessive du genou, se produisant lorsque le genou est forcé à se plier vers l’arrière au-delà de sa plage normale de mouvement, peut entraîner une rupture du ligament croisé postérieur.
  3. Impact Pendant la Flexion : Un impact sur le tibia lorsque le genou est plié peut également entraîner une rupture du LCP. Cela peut se produire lors de chutes sur le genou plié ou d’autres incidents traumatiques.
  4. Atterrissage Incorrect : Dans certains sports, un atterrissage incorrect après un saut peut mettre une pression excessive sur le ligament croisé postérieur, provoquant sa rupture. Cela peut être observé dans des sports tels que le football, le ski, ou le basketball.
  5. Torsion Violente du Genou : Une torsion soudaine et violente du genou, surtout lorsque le pied est fixé au sol et que le corps est en mouvement, peut entraîner une déchirure du ligament croisé postérieur.
  6. Activités Sportives : Certains sports, tels que le football américain, le rugby, le soccer, et les sports de glisse, comportent un risque accru de blessures au ligament croisé postérieur en raison de la nature des mouvements et des contacts impliqués.
  7. Accidents de Travail : Des accidents de travail, en particulier ceux impliquant des chutes ou des collisions, peuvent également être à l’origine de ruptures du ligament croisé postérieur.

La rupture du ligament croisé postérieur (LCP) peut engendrer toute une série de symptômes, souvent distincts et variés en fonction de la gravité de la blessure ainsi que des lésions associées. Parmi ces symptômes, la douleur au genou est fréquemment signalée. Celle-ci peut être ressentie à l’arrière du genou, mais également dans la région antérieure ou latérale. Sa nature peut être variable, allant d’une douleur aiguë lors de certaines activités à une sensation sourde et persistante.

Un autre symptôme courant est le gonflement du genou. Cet Å“dème peut résulter de l’accumulation de liquide dans l’articulation suite à la blessure. Le gonflement peut être localisé à l’arrière du genou ou s’étendre à l’ensemble de l’articulation, provoquant une raideur et une gêne supplémentaires lors des mouvements.

L’instabilité du genou constitue également un symptôme significatif de la rupture du LCP. Cette instabilité est souvent décrite comme une sensation de « lâcher » ou de « glissement » du genou, en particulier lors de la marche, de la course ou de tout mouvement impliquant une mise en charge du genou. Les patients peuvent percevoir une impression de « donner » ou de « céder » du genou, surtout lors de changements de direction ou de pivotements brusques.

Une diminution de la force musculaire autour du genou est également observée chez de nombreux patients présentant une rupture du LCP. Les muscles du quadriceps et des ischio-jambiers peuvent être particulièrement touchés, ce qui se traduit par une réduction de la capacité à supporter le poids du corps ou à effectuer des activités telles que monter ou descendre les escaliers.

Certains patients signalent également une sensation de blocage articulaire. Cette sensation de « coincement » ou de « blocage » peut survenir lors de tentatives de flexion ou d’extension complètes du genou. Elle peut résulter de la présence de fragments de tissu ou de cartilage déchirés dans l’articulation, ou être due à une instabilité articulaire qui interfère avec le mouvement normal du genou.

Enfin, en plus des symptômes physiques, les patients atteints d’une rupture du LCP peuvent également éprouver des sensations subjectives telles que l’angoisse, la frustration ou la peur liées à leur blessure. Ces sentiments peuvent être exacerbés par l’incertitude quant à la gravité de la blessure et à la durée de récupération.

  1. Douleur : La douleur est l’un des symptômes les plus fréquents d’une rupture du ligament croisé postérieur. La douleur peut être ressentie à l’arrière du genou et peut être plus intense lors de la marche, de la flexion ou de l’extension du genou.
  2. Enflure : Une enflure significative peut se développer autour du genou en raison de l’inflammation causée par la rupture du ligament croisé postérieur.
  3. Instabilité du Genou : Les patients peuvent ressentir une sensation d’instabilité dans le genou, surtout lorsqu’ils tentent de mettre leur poids sur la jambe affectée ou lorsqu’ils essaient de se lever.
  4. Difficulté à Marcher : En raison de la douleur et de l’instabilité, il peut être difficile pour les personnes atteintes de marcher normalement. Certains patients peuvent boiter ou avoir une démarche altérée.
  5. Limitation des Mouvements : La capacité à plier ou à étendre complètement le genou peut être compromise en raison de la blessure.
  6. Sensation de « Donnement » ou de « Craquement » : Certains patients signalent avoir ressenti un « donnement » ou un « craquement » au moment de l’incident qui a conduit à la rupture du ligament croisé postérieur.
  7. Raideur du Genou : Une sensation de raideur peut se développer, rendant les mouvements du genou moins fluides.
  8. Épanchement Articulaire : Une accumulation de liquide dans l’articulation du genou, appelée épanchement articulaire, peut se produire, contribuant à l’enflure.
  9. Hématome : Dans certains cas, un hématome (accumulation de sang) peut se former autour du genou en raison de la rupture du ligament croisé postérieur.

L’évaluation de la rupture du ligament croisé postérieur (LCP) implique une série d’étapes pour évaluer les symptômes du patient, établir un diagnostic précis et planifier un traitement approprié. Voici les principaux éléments de l’évaluation de la rupture du LCP :

  1. Anamnèse : Le professionnel de la santé recueille les antécédents médicaux du patient, y compris les circonstances de la blessure, les symptômes actuels, les antécédents de blessures au genou et les activités physiques pratiquées. Cette information peut aider à identifier les facteurs de risque et à orienter l’examen clinique.
  2. Examen clinique : L’examen clinique du genou comprend une évaluation de la douleur, du gonflement, de l’amplitude des mouvements, de la stabilité articulaire et de la force musculaire. Des tests spécifiques, tels que le test de Godfrey et le test de pivot-shift, peuvent être utilisés pour évaluer la stabilité du genou et identifier une possible rupture du LCP.
  3. Tests d’imagerie : Les tests d’imagerie, tels que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ou la tomodensitométrie (TDM), peuvent être utilisés pour confirmer le diagnostic de rupture du LCP et évaluer l’étendue des lésions associées, telles que les lésions méniscales ou ligamentaires concomitantes.
  4. Évaluation fonctionnelle : L’évaluation fonctionnelle du genou permet d’évaluer l’impact de la blessure sur les activités quotidiennes du patient, telles que la marche, la montée et la descente des escaliers, ainsi que la pratique d’activités sportives. Cette évaluation peut aider à planifier la rééducation et le retour aux activités normales.
  5. Évaluation des lésions associées : En plus de la rupture du LCP, il est important d’évaluer les lésions associées, telles que les lésions méniscales, les lésions ligamentaires concomitantes ou les fractures osseuses. Cette évaluation peut influencer le choix du traitement et l’approche de la rééducation.

Le test du tiroir postérieur est une procédure d’examen clinique utilisée pour évaluer l’intégrité du ligament croisé postérieur (LCP) du genou. Voici comment il est généralement réalisé :

  1. Position du patient : Le patient est allongé sur le dos sur une table d’examen, avec les genoux fléchis à environ 90 degrés et les pieds posés à plat sur la surface.
  2. Position du praticien : Le praticien se tient du côté du genou à tester. Une main est placée sur le tibia du patient, juste en dessous du genou, tandis que l’autre main est placée sur le fémur, au niveau de la cuisse.
  3. Exécution du test : Le praticien exerce une force vers l’arrière sur le tibia du patient tout en maintenant le fémur immobile. Cette force est appliquée de manière à pousser le tibia vers l’arrière par rapport au fémur.
  4. Évaluation de la translation : Pendant l’application de la force, le praticien évalue la quantité de translation ou de déplacement du tibia par rapport au fémur. Une translation excessive, par rapport au côté sain ou à la normale, peut indiquer une rupture du LCP.
  5. Comparaison avec le côté sain : Le test est généralement réalisé sur les deux genoux pour permettre une comparaison avec le côté sain. Une différence significative dans la translation du tiroir postérieur entre les deux côtés peut indiquer une anomalie au genou testé.

Le test de Godfrey, également connu sous le nom de « test de goutte de Godfrey », est un examen clinique utilisé pour évaluer la laxité du ligament croisé postérieur (LCP) du genou. Voici comment il est généralement réalisé :

  1. Position du patient : Le patient est allongé sur une table d’examen, les jambes étendues et détendues.
  2. Position du praticien : Le praticien se tient du côté du genou à tester.
  3. Exécution du test : Le praticien fléchit le genou du patient à environ 90 degrés, en plaçant une main sous le tibia du patient pour soutenir le membre inférieur. L’autre main est placée sur le pied du patient.
  4. Évaluation de la position du tibia : Le praticien observe la position du tibia par rapport au fémur. Normalement, le tibia est aligné avec le fémur lorsqu’il est fléchi à 90 degrés.
  5. Observation de la chute du tibia : En relâchant doucement la main qui soutient le pied du patient, le praticien observe s’il y a une chute postérieure du tibia par rapport au fémur. Une chute excessive peut indiquer une laxité du LCP.
  6. Comparaison avec le côté sain : Le test est généralement réalisé sur les deux genoux pour permettre une comparaison avec le côté sain. Une différence significative dans la chute du tibia entre les deux côtés peut indiquer une anomalie au genou testé.

Le diagnostic différentiel de la rupture du ligament croisé postérieur (LCP) est essentiel pour identifier correctement la source des symptômes du patient et planifier un traitement approprié. Parmi les conditions qui peuvent présenter des symptômes similaires à ceux de la rupture du LCP, on trouve les lésions des autres structures du genou, telles que les ligaments latéraux (ligament collatéral latéral), les ligaments croisés antérieurs (LCA), les ménisques, ainsi que les fractures osseuses et les lésions musculaires.

L’une des principales conditions à exclure est la rupture du ligament croisé antérieur (LCA), qui peut également entraîner une instabilité du genou et des symptômes similaires à ceux de la rupture du LCP. Cependant, les mécanismes de blessure et les tests cliniques spécifiques peuvent aider à distinguer ces deux lésions. Par exemple, un test de Lachman ou de pivot-shift positif est souvent associé à une rupture du LCA, tandis qu’un test de Godfrey positif peut indiquer une rupture du LCP.

Les lésions des ménisques, en particulier les déchirures du ménisque postérieur, peuvent également présenter des symptômes similaires à ceux de la rupture du LCP, tels que la douleur, le gonflement et l’instabilité du genou. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) peut être nécessaire pour différencier ces lésions et évaluer leur étendue.

Les fractures osseuses autour du genou, en particulier celles impliquant le plateau tibial postérieur, peuvent également être associées à des symptômes similaires à ceux de la rupture du LCP. Une radiographie ou une tomodensitométrie (TDM) peut être nécessaire pour identifier ces fractures et évaluer leur gravité.

En outre, les lésions musculaires, telles que les déchirures des muscles ischio-jambiers, peuvent également présenter des symptômes similaires à ceux de la rupture du LCP, tels que la douleur et la diminution de la force musculaire. Un examen clinique approfondi et, parfois, des tests d’imagerie médicale, peuvent être nécessaires pour différencier ces lésions.

Enfin, d’autres conditions moins courantes, telles que les lésions des nerfs périphériques ou les blessures vasculaires, peuvent également présenter des symptômes similaires à ceux de la rupture du LCP et doivent être prises en compte dans le diagnostic différentiel.

La prévention des ruptures du ligament croisé postérieur (LCP) repose sur plusieurs stratégies visant à renforcer les muscles entourant le genou, améliorer la proprioception et minimiser les risques lors d’activités à haut impact. Voici quelques recommandations pratiques :

  1. Renforcement musculaire :
    • Un programme ciblant les quadriceps, les ischio-jambiers et les muscles du mollet est essentiel. Ces muscles jouent un rôle clé dans la stabilisation du genou et dans la réduction de la charge sur les ligaments.
    • Inclure des exercices tels que les squats, les fentes et le leg press, adaptés à chaque individu, aide à créer une base solide.
  2. Proprioception et équilibre :
    • La proprioception, ou la capacité du corps à détecter les mouvements et les positions, est essentielle pour prévenir les blessures. Des exercices sur des surfaces instables (comme les planches d’équilibre ou les coussins proprioceptifs) renforcent la stabilité du genou.
    • Les sports à risque, comme le ski ou le football, nécessitent un entraînement spécifique pour améliorer les réflexes et les ajustements posturaux rapides.
  3. Équipement approprié :
    • Lors de sports de contact ou d’activités à haut risque, le port d’une genouillère peut aider à stabiliser le genou et à minimiser les impacts.
    • Choisir des chaussures adaptées au sport pratiqué est également crucial pour réduire les forces exercées sur le genou.
  4. Préparation physique progressive :
    • Éviter les entraînements intensifs ou les mouvements brusques sans préparation adéquate. Un échauffement prolongé et des étirements dynamiques permettent d’augmenter la flexibilité et de réduire les tensions sur le LCP.

Pour les patients ayant subi une rupture, qu’ils soient traités par une approche conservatrice ou chirurgicale, la rééducation est un pilier essentiel de la récupération :

  1. Réhabilitation immédiate (post-blessure) :
    • Repos, glace, compression, élévation (RICE) : Ces étapes réduisent l’inflammation et favorisent une récupération initiale plus rapide.
    • La limitation des mouvements brusques et des charges sur le genou blessé est cruciale pendant les premières semaines.
  2. Phase de renforcement progressif :
    • Mobilisation douce : Des exercices à faible impact, comme la natation ou le vélo stationnaire, réintroduisent la mobilité tout en évitant la surcharge.
    • Augmentation graduelle de la résistance : Avec l’aide d’un kinésithérapeute, les patients intègrent progressivement des exercices de poids corporel ou à charges légères pour restaurer la force musculaire.
  3. Préparation au retour à l’activité :
    • L’étape finale de la rééducation consiste en des exercices fonctionnels spécifiques à l’activité ou au sport pratiqué par le patient. Cela inclut les sauts, les changements de direction et les sprints pour renforcer la confiance dans le genou.

Même après une rééducation complète, la gestion quotidienne est essentielle pour éviter des complications ou une nouvelle blessure :

  1. Adopter un mode de vie actif :
    • Maintenir un poids santé réduit le stress sur les genoux et minimise les risques d’arthrose à long terme.
    • Privilégier des activités physiques à faible impact, comme la marche rapide ou le yoga, pour conserver la santé articulaire.
  2. Écouter son corps :
    • Les douleurs inhabituelles ou l’instabilité doivent être immédiatement signalées à un professionnel de santé.
    • Évitez les surcharges articulaires en respectant un équilibre entre exercice et repos.
  3. Suivi médical régulier :
    • Une évaluation annuelle par un spécialiste du genou permet de surveiller les éventuels changements dans l’articulation et d’intervenir rapidement en cas de complications.

En conclusion, la rupture du ligament croisé postérieur (LCP) est une blessure moins fréquente que la rupture du ligament croisé antérieur (LCA), mais elle peut néanmoins entraîner des symptômes significatifs et une instabilité du genou. Cette blessure survient généralement à la suite de traumatismes directs ou indirects au genou, tels que des accidents de voiture, des chutes sur le genou, ou des mouvements de torsion excessifs. Les symptômes d’une rupture du LCP incluent une douleur à l’arrière du genou, une sensation de faiblesse ou d’instabilité, un gonflement et une raideur articulaire.

Le diagnostic de rupture du LCP est confirmé par une combinaison d’examens cliniques et d’imagerie médicale, tels que le test du tiroir postérieur et l’IRM. Le traitement dépend de la gravité de la blessure et peut inclure une approche conservatrice avec de la physiothérapie ou une intervention chirurgicale pour reconstruire ou réparer le ligament.

Il est essentiel de différencier la rupture du LCP des autres lésions du genou, telles que les lésions des ligaments latéraux ou des ménisques, afin d’établir un diagnostic précis et de planifier un traitement approprié. Un examen clinique approfondi et des tests d’imagerie sont nécessaires pour cela. En résumé, la prise en charge efficace de la rupture du LCP nécessite une évaluation minutieuse et une approche individualisée pour chaque patient.

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