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Aperçu de la tendinite de la coiffe des rotateurs chez les lanceurs de baseball

La tendinite de la coiffe des rotateurs est une blessure fréquente due à une surutilisation chez les lanceurs de baseball, caractérisée par une inflammation et des microdéchirures des tendons des muscles de la coiffe des rotateurs. Ces muscles jouent un rôle crucial dans la stabilisation de l’articulation de l’épaule pendant les mouvements répétitifs et de haute intensité nécessaires au lancer. La nature du sport, qui exige une rotation externe et interne maximale du bras, exerce une pression importante sur l’épaule. Au fil du temps, cela peut entraîner des douleurs, une diminution de l’amplitude des mouvements et une altération des performances.

Cette pathologie se développe souvent en raison des mouvements répétitifs de lancer au-dessus de la tête inhérents au baseball, qui impliquent des vitesses et des forces angulaires extrêmes. Sans une technique et un conditionnement appropriés, ces mouvements peuvent provoquer des microtraumatismes aux tendons de la coiffe des rotateurs, entraînant à terme une inflammation chronique, des déchirures et une réduction de la stabilité fonctionnelle de l’épaule.

Importance d’une bonne mécanique et de la prévention des blessures

Une bonne mécanique de lancer est essentielle pour minimiser le risque de tendinite de la coiffe des rotateurs. Le mouvement de lancer est une séquence complexe qui repose sur l’action coordonnée du bas du corps, du tronc et de l’épaule, souvent appelée « chaîne cinétique ». Toute perturbation de cette chaîne peut augmenter la tension sur l’épaule, entraînant des mouvements compensatoires qui augmentent le risque de blessure.

Les stratégies de prévention visent à améliorer la force, la souplesse et le contrôle neuromusculaire tout au long de la chaîne cinétique. Le renforcement de la musculature environnante, comme les stabilisateurs scapulaires et les muscles centraux, contribue à maintenir la stabilité dynamique. De plus, le maintien d’une posture et d’une mécanique de lancer appropriées peut réduire le stress excessif sur la coiffe des rotateurs.

L’identification précoce des symptômes et la prise en charge des déséquilibres musculaires ou des défauts mécaniques sont essentielles pour éviter les complications à long terme. Pour les lanceurs de baseball, une approche proactive comprenant des évaluations régulières, des programmes de conditionnement physique et une formation sur les techniques appropriées peut réduire considérablement le risque de tendinite de la coiffe des rotateurs et améliorer les performances sportives globales.

Le mouvement d’extension et de rotation externe du bras, illustré par la flèche rouge, est typique chez les lanceurs de baseball. Cette action sollicite fortement la coiffe des rotateurs, augmentant le risque de tendinite. Les mouvements répétitifs dans cette position peuvent entraîner des blessures à l’épaule si la technique ou le conditionnement physique ne sont pas adéquats


Les membres inférieurs et le tronc jouent un rôle fondamental en tant que générateurs de force, assurant une production et un transfert d’énergie optimaux pour propulser la balle lors de son lancement. La coordination harmonieuse de cette « chaîne cinétique » s’avère cruciale pour minimiser le besoin de sollicitation importante de l’épaule.

Le mouvement de lancer contribue à la synchronisation harmonieuse de cette chaîne cinétique. L’omoplate occupe une position clé en influençant le positionnement de la glène, permettant ainsi des mouvements extrêmes sans impact. Si la chaîne cinétique est rompue à n’importe quel niveau, elle exerce une pression accrue sur l’épaule, nécessaire pour maintenir une vitesse de lancer, un contrôle et une performance normaux.

Une compréhension approfondie des composantes de la chaîne cinétique et de la mécanique du lancer normal est essentielle. L’articulation gléno-humérale offre une variété de mouvements extrêmes. L’action de lancer une balle de baseball nécessite que la coiffe des rotateurs supporte des répétitions de contractions et de relaxations sans dysfonctionnement. Le rôle précis de la coiffe est de positionner et de centrer la tête humérale avec une grande précision dans la fosse glénoïde peu profonde pendant le lancer. Cet équilibre délicat est communément appelé le «  paradoxe du lanceur  ».

Rotations externes et internes dans le lancer

Le mouvement de lancer au baseball sollicite énormément l’épaule, en particulier lors des rotations externes et internes. La rotation externe se produit lorsque le lanceur se redresse, ramenant le bras vers l’arrière pour générer l’énergie nécessaire au lancer. Cette phase étire les muscles et les tendons de la coiffe des rotateurs à leur capacité maximale, créant une position d’« armement ». L’articulation de l’épaule subit une contrainte extrême dans cette position, la tête humérale étant positionnée dans la fosse glénoïde peu profonde, stabilisée par la musculature et les tissus conjonctifs environnants.

La rotation interne suit la poussée du bras vers l’avant pendant la phase d’accélération. Ce mouvement nécessite une contraction rapide et puissante des rotateurs internes, comme le muscle sous-scapulaire, tandis que les rotateurs externes ralentissent le mouvement pour maintenir la stabilité de l’articulation. La transition de la rotation externe à la rotation interne doit se faire en douceur, car un mauvais timing ou un déséquilibre musculaire peut entraîner une usure excessive des tendons et des ligaments de la coiffe des rotateurs. Ce stress répétitif, courant chez les lanceurs de baseball, est l’un des principaux facteurs de blessures dues à une surutilisation comme la tendinite de la coiffe des rotateurs.

Rôle de la chaîne cinétique dans le transfert d’énergie

La chaîne cinétique joue un rôle essentiel dans la génération et le transfert d’énergie lors du mouvement de lancer. Ce concept biomécanique décrit la manière dont les différents segments du corps travaillent ensemble dans une séquence coordonnée pour produire un mouvement efficace et puissant. Pour les lanceurs, la chaîne cinétique commence dans le bas du corps, les jambes et les hanches générant une force par la réaction au sol. Cette énergie est ensuite transférée au torse et au haut du corps, pour aboutir au bras de lancer.

Une bonne coordination de la chaîne cinétique garantit que l’énergie circule efficacement du sol vers le haut, réduisant ainsi la tension exercée sur l’épaule. Les jambes et le tronc constituent la base de la production de force, tandis que l’omoplate agit comme une base stable pour l’articulation de l’épaule. Le rythme scapulothoracique, ou le mouvement synchronisé entre l’omoplate et le thorax, est essentiel pour positionner la glène de manière optimale pour la tête humérale. Toute rupture de la chaîne cinétique, comme une faible rotation de la hanche, une mobilité limitée du tronc ou une dyskinésie scapulaire, peut forcer l’épaule à compenser, ce qui entraîne une tension excessive et des blessures potentielles.

Le transfert d’énergie efficace dépend également d’un bon timing. Un mouvement retardé ou mal séquencé dans une partie de la chaîne cinétique peut perturber l’ensemble du mouvement, obligeant l’épaule à travailler davantage pour compenser. C’est pourquoi les programmes de musculation et de conditionnement physique pour les lanceurs mettent l’accent sur l’ensemble de la chaîne cinétique plutôt que d’isoler les seuls muscles de l’épaule.

Les phases clés du mouvement de lancer

Le mouvement de lancer est divisé en phases distinctes, chacune avec des exigences biomécaniques uniques sur l’épaule :

Phase de suivi
La phase finale implique que le corps absorbe les forces résiduelles du lancer. L’épaule, l’omoplate et le bas du corps doivent travailler ensemble pour dissiper efficacement l’énergie. Une mauvaise exécution de cette phase peut entraîner une tension résiduelle sur l’épaule et le coude.

Phase de préparation
Cette phase initiale implique la préparation du lanceur à lancer. Le corps déplace le poids vers la jambe arrière tandis que les mains se rapprochent, créant ainsi une énergie potentielle. Cette phase est relativement peu stressante mais pose les bases du reste du mouvement.

Phase de foulée
Lorsque le lanceur avance à grands pas, la chaîne cinétique est activée. Le bas du corps génère un couple de rotation à travers les hanches et le tronc, ce qui est essentiel pour créer un élan. Pendant cette phase, le bras lanceur commence à se déplacer en rotation externe.

Phase d’armement
La phase d’armement marque la transition de la foulée à l’accélération. Le bras atteint sa rotation externe maximale alors que le lanceur se prépare à lancer la balle. C’est la phase la plus vulnérable pour l’épaule, car la coiffe des rotateurs doit stabiliser la tête humérale dans la glène tout en résistant à des forces extrêmes. Une faiblesse ou une instabilité dans cette phase peut entraîner des blessures telles que des déchirures du labrum ou des lésions de la coiffe des rotateurs.

Phase d’accélération
Lors de l’accélération, le bras passe rapidement de la rotation externe à la rotation interne. Les muscles grand pectoral, grand dorsal et sous-scapulaire génèrent la force nécessaire pour propulser le ballon vers l’avant. La coiffe des rotateurs travaille de manière excentrique pour maintenir la stabilité articulaire. C’est la phase la plus explosive, avec des vitesses angulaires élevées et une contrainte importante sur les structures de l’épaule.

Phase de relâchement
Au moment où le ballon quitte la main, le bras est à vitesse maximale. L’épaule et le coude subissent des forces maximales, et le poignet aide à guider le ballon pour plus de précision. Une mécanique appropriée pendant cette phase est essentielle pour éviter de surcharger l’épaule.

Phase de décélération
Après le lâcher du ballon, le bras ralentit rapidement, les muscles postérieurs de l’épaule, notamment l’infra-épineux et le petit rond, travaillant de manière excentrique pour ralentir le mouvement. Cette phase est essentielle pour protéger l’épaule des blessures, car une décélération incorrecte peut entraîner une surutilisation de la coiffe des rotateurs ou des douleurs postérieures de l’épaule.

Définition et biomécanique

Le « paradoxe du lanceur » décrit l’équilibre complexe entre l’obtention d’une performance de lancer optimale et le maintien de la santé à long terme de l’articulation de l’épaule. Ce paradoxe apparaît parce que la mécanique même qui permet à un lanceur de lancer avec une vitesse et une précision exceptionnelles expose également l’épaule à un stress biomécanique important et à des blessures potentielles.

Le lancer implique une interaction complexe de mouvements, notamment la rotation externe et interne de l’épaule. Lors du mouvement de lancer, le bras doit atteindre des niveaux extrêmes de rotation externe lors de la phase d’armement, suivis d’une rotation interne rapide lors de la phase d’accélération. Cette séquence génère une vitesse angulaire énorme, dépassant souvent 7 000 degrés par seconde. La capacité de l’épaule à gérer des mouvements aussi extrêmes dépend de la coordination précise des muscles de la coiffe des rotateurs, des stabilisateurs scapulaires et de la chaîne cinétique.

Le paradoxe réside dans le besoin de mobilité et de stabilité de l’articulation de l’épaule :

  • Mobilité : Pour obtenir l’amplitude de mouvement nécessaire aux lancers à grande vitesse, l’épaule doit permettre une rotation externe excessive. Cela conduit souvent à des adaptations, telles qu’une laxité articulaire accrue ou une raideur de la capsule postérieure.
  • Stabilité : Malgré cette mobilité, l’épaule doit rester stable pour éviter les blessures telles que les subluxations, les déchirures du labrum ou les lésions de la coiffe des rotateurs. La stabilité repose sur le soutien dynamique fourni par les muscles de la coiffe des rotateurs et les tissus mous environnants.

D’un point de vue biomécanique, l’articulation gléno-humérale est particulièrement adaptée à ce double rôle. Sa structure en boule et cavité permet une grande amplitude de mouvement, mais manque intrinsèquement de stabilité osseuse. Par conséquent, l’épaule dépend fortement des structures des tissus mous, comme la coiffe des rotateurs, le labrum et les stabilisateurs scapulaires, pour maintenir l’alignement et la fonction pendant les forces intenses du lancer. Toute perturbation de cet équilibre augmente le risque de blessure et met en évidence le principal défi du paradoxe du lanceur.

Les défis de l’équilibre entre performance et santé des articulations

Trouver un équilibre entre la haute performance et la santé des articulations chez les lanceurs est un défi de taille, car les exigences du sport poussent l’épaule à ses limites. Vous trouverez ci-dessous les principaux défis auxquels les lanceurs sont confrontés et les stratégies utilisées pour atténuer ces risques :

  1. Stress répétitif et surutilisation
    Les lanceurs soumettent leurs épaules à des niveaux de stress élevés de manière répétée, en particulier pendant les saisons de compétition. Au fil du temps, les microtraumatismes répétitifs peuvent entraîner une tendinite de la coiffe des rotateurs, des déchirures du labrum ou des changements dégénératifs dans l’articulation de l’épaule. Le volume et l’intensité du lancer doivent être soigneusement gérés pour éviter les blessures dues à la surutilisation.
    • Conseil de prévention : imposez des limites strictes au nombre de lancers et assurez-vous d’un repos suffisant entre les matchs. Les jeunes athlètes, en particulier, bénéficient de directives conçues pour réduire les blessures dues à la surutilisation.
  2. Adaptations asymétriques de l’épaule
    Le mouvement répétitif du lancer entraîne souvent des changements structurels de l’épaule, comme une augmentation de la rotation externe (gain de rotation externe) et une diminution de la rotation interne (déficit de rotation interne gléno-humérale, ou GIRD). Bien que ces adaptations puissent améliorer la vitesse de lancer, elles prédisposent également les lanceurs à des blessures comme un conflit interne ou des déchirures labrales.
    • Conseil de prévention : Une évaluation régulière de l’amplitude des mouvements et des exercices d’étirement ciblés peuvent aider à corriger les déséquilibres et à réduire le risque de blessure.
  3. Faiblesse de la chaîne cinétique
    Le pitching repose sur un transfert d’énergie efficace du bas du corps à travers le tronc jusqu’à l’épaule et au bras. Une faiblesse ou un dysfonctionnement dans une partie quelconque de cette chaîne cinétique exerce une pression accrue sur l’épaule, car elle compense la perte de puissance ou de stabilité ailleurs.
    • Conseil de prévention : Incorporez des programmes de conditionnement physique pour tout le corps qui renforcent les jambes, les hanches, le tronc et les stabilisateurs scapulaires. Cette approche holistique assure un transfert d’énergie efficace et réduit la tension sur l’épaule.
  4. Décélération et contrôle excentrique
    La phase de décélération du lancer sollicite considérablement les muscles postérieurs de l’épaule, en particulier l’infra-épineux et le petit rond. Ces muscles doivent travailler de manière excentrique pour ralentir le bras après le lâcher de la balle. Une force ou une endurance excentrique insuffisante peut entraîner des douleurs et de la fatigue au niveau de l’épaule postérieure.
    • Conseil de prévention : Incluez des exercices de renforcement excentriques, tels que des rotations d’épaules avec résistance et des mouches inversées, pour améliorer l’endurance de l’épaule postérieure.
  5. La fatigue et la mauvaise mécanique
    La fatigue est un facteur de risque majeur de blessure. Lorsque les lanceurs se fatiguent, leur mécanique se détériore souvent, ce qui entraîne des mouvements compensatoires qui augmentent la tension sur l’épaule. Cela est particulièrement évident chez les athlètes plus jeunes ou moins entraînés.
    • Conseil de prévention : Surveillez les signes de fatigue, comme la diminution de la vitesse ou du contrôle, et mettez l’accent sur la récupération. Enseigner aux athlètes les bonnes techniques peut également réduire les mouvements compensatoires et les risques associés.
  6. Équilibrer vitesse et longévité
    L’accent mis aujourd’hui sur le lancer à haute vitesse a augmenté le taux de blessures chez les athlètes. Bien que la vitesse soit un élément essentiel de la performance, elle se fait souvent au détriment de la santé des articulations à long terme.
    • Conseil de prévention : Encouragez les athlètes à se concentrer à la fois sur la vitesse et la maîtrise. Des programmes d’entraînement équilibrés qui intègrent le repos, la mobilité et le travail sur la stabilité sont essentiels pour maintenir une longue carrière.
  7. Récupération et rééducation inadéquates
    La récupération est aussi importante que la performance, mais de nombreux athlètes et équipes négligent son rôle dans la prévention des blessures. Un temps de récupération insuffisant entre les matchs ou une rééducation inadéquate après des blessures mineures peuvent entraîner des problèmes chroniques à l’épaule.
    • Conseil de prévention : Établissez des protocoles de récupération complets, comprenant du repos, une mobilisation des tissus mous et des exercices thérapeutiques. Le traitement précoce des problèmes mineurs peut empêcher qu’ils ne se transforment en blessures graves.
La position d’abduction extrême et de rotation externe se produit pendant le lancer au-dessus de la tête, comprimant les muscles supra-épineux et infra-épineux et leurs tendons entre le bord glénoïde postéro-supérieur, la tête humérale postérieure et la grande tubérosité.

Les lanceurs de baseball sont particulièrement susceptibles de se blesser à l’épaule en raison de la nature répétitive et intense du mouvement de lancer. Ces blessures résultent souvent des exigences extrêmes imposées à l’articulation de l’épaule, qui doit équilibrer mobilité et stabilité sous un stress intense. Vous trouverez ci-dessous les blessures à l’épaule les plus courantes chez les lanceurs, ainsi que leurs causes, symptômes et stratégies de gestion.

Déchirures de la coiffe des rotateurs

La coiffe des rotateurs est un groupe de quatre muscles et de leurs tendons (supraspinatus, infraspinatus, teres minor et subscapularis) qui stabilisent l’articulation de l’épaule et permettent une grande amplitude de mouvement. Chez les lanceurs, les déchirures de la coiffe des rotateurs résultent souvent d’une surutilisation, de microtraumatismes répétitifs ou d’une blessure aiguë.

  • Causes :
    • Rotation externe excessive pendant la phase d’armement.
    • Forces excentriques élevées lors de la décélération.
    • Fatigue ou déséquilibres musculaires de la coiffe des rotateurs.
  • Symptômes :
    • Douleur persistante à l’épaule, particulièrement pendant ou après un lancer.
    • Faiblesse dans les mouvements aériens.
    • Difficulté à lever le bras ou à effectuer des activités quotidiennes.
  • Gestion :
    • Repos et modification de l’activité pour réduire le stress sur l’épaule.
    • Physiothérapie axée sur le renforcement de la coiffe des rotateurs et des stabilisateurs scapulaires.
    • Les déchirures sévères ou complètes peuvent nécessiter une intervention chirurgicale, telle qu’une réparation arthroscopique.

Blessures au labrum

Le labrum est un anneau de cartilage qui entoure la cavité glénoïde, améliorant la stabilité de l’articulation de l’épaule en approfondissant la cavité. Chez les lanceurs, les blessures du labrum, en particulier les déchirures du labrum supérieur antérieur et postérieur, sont fréquentes en raison du mouvement répétitif au-dessus de la tête lors du lancer.

  • Causes :
    • Forces de cisaillement pendant les phases d’armement et d’accélération.
    • Tension excessive sur le tendon du biceps, qui s’attache au labrum.
    • Instabilité ou mécanique inappropriée qui augmente le stress articulaire.
  • Symptômes :
    • Douleur profonde et sourde dans l’épaule, surtout lors du lancer.
    • Sensations de clic, d’accrochage ou de blocage dans l’articulation.
    • Vitesse de lancer ou contrôle réduit.
  • Gestion :
    • Repos et traitements anti-inflammatoires pour réduire la douleur et l’enflure.
    • Exercices de rééducation ciblant la mécanique scapulaire et la force de la coiffe des rotateurs.
    • En cas de déchirures importantes, une chirurgie arthroscopique peut être nécessaire pour réparer ou retirer les tissus endommagés.

Tendinopathies

La tendinopathie désigne l’inflammation, la dégénérescence ou la microdéchirure des tendons, souvent due à une utilisation excessive. Chez les lanceurs, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs et la tendinopathie du biceps sont les formes les plus courantes.

  • Causes :
    • Lancer répétitif au-dessus de la tête entraînant une contrainte cumulative sur les tendons.
    • Mauvaise biomécanique ou déséquilibres musculaires de l’épaule et de l’omoplate.
    • Temps de récupération insuffisant entre les matchs ou les séances d’entraînement.
  • Symptômes :
    • Douleur lancinante dans l’épaule ou le long de l’avant du bras.
    • Douleur qui s’aggrave lors d’activités de lancer ou de soulever.
    • Raideur et amplitude de mouvement réduite, surtout après des périodes de repos.
  • Gestion :
    • Repos et glaçage pour réduire l’inflammation.
    • Exercices de renforcement excentrique pour favoriser la guérison des tendons.
    • Injections de corticostéroïdes ou traitement par plasma riche en plaquettes (PRP) dans les cas graves.

Instabilité de l’épaule

L’instabilité de l’épaule se produit lorsque la tête humérale ne parvient pas à rester centrée dans la cavité glénoïde pendant le mouvement. Ce phénomène est souvent observé chez les lanceurs en raison des forces répétitives exercées sur l’articulation, qui peuvent étirer ou endommager les structures stabilisatrices comme la capsule, le labrum ou les ligaments.

  • Causes :
    • Augmentation de la laxité articulaire due à une rotation externe répétitive.
    • Faiblesse ou fatigue de la coiffe des rotateurs et des muscles de l’omoplate.
    • Mauvaise posture ou mécanique de lancer altérée.
  • Symptômes :
    • Sensation que l’épaule « glisse » ou « lâche ».
    • Douleur ou inconfort lors de phases spécifiques de lancer.
    • Vitesse ou précision de lancer réduite.
  • Gestion :
    • Exercices de renforcement axés sur les stabilisateurs dynamiques, tels que la coiffe des rotateurs et les muscles scapulaires.
    • Éviter les activités qui aggravent les symptômes.
    • Les cas graves peuvent nécessiter une stabilisation chirurgicale, comme un resserrement capsulaire ou une réparation labrale.

Prévenir les blessures à l’épaule

Bien que ces blessures soient courantes chez les lanceurs, elles peuvent souvent être évitées avec des soins et une formation appropriés :

  • Analyse biomécanique : Évaluer régulièrement la mécanique de lancer pour identifier et corriger les inefficacités.
  • Programmes de conditionnement : Concentrez-vous sur le renforcement de toute la chaîne cinétique, y compris les jambes, le tronc, l’omoplate et la coiffe des rotateurs.
  • Repos et récupération : respectez les limites du nombre de lancers et prévoyez suffisamment de jours de repos pour éviter les blessures dues à une surutilisation.
  • Préhabilitation : Effectuer des exercices préventifs, tels que des exercices de stabilisation de l’omoplate et de renforcement de la coiffe des rotateurs.

En tenant compte de ces facteurs, les lanceurs peuvent réduire considérablement leur risque de développer des blessures à l’épaule tout en améliorant leurs performances sur le monticule.

Il est essentiel de comprendre la progression des blessures à l’épaule chez les lanceurs pour une détection précoce et une gestion efficace. Ces blessures évoluent généralement en plusieurs étapes identifiables, chacune avec des symptômes et des signes avant-coureurs distincts. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des deux principales étapes et des symptômes associés couramment observés chez les lanceurs souffrant de problèmes d’épaule.

Stade I : Syndrome de l’épaule douloureuse

Au stade initial, appelé syndrome de l’épaule douloureuse , les symptômes sont souvent légers et se manifestent par intermittence. Ces signes avant-coureurs peuvent être négligés ou considérés comme des douleurs post-match typiques, mais il est essentiel de les reconnaître pour éviter une progression vers des stades plus graves.

  • Symptômes :
    • Douleur profonde et sourde localisée à l’épaule antérieure ou postérieure pendant ou après un lancer.
    • Gêne lors de l’exécution de lancers spécifiques, tels que des curseurs ou des balles courbes.
    • Vitesse ou précision de lancer réduite.
    • Raideur ou tension légère, surtout après de longues périodes de repos.
  • Caractéristiques principales :
    • La douleur disparaît généralement avec le repos et peut ne pas interférer initialement avec les activités quotidiennes.
    • Les athlètes peuvent souvent continuer à lancer, mais peuvent remarquer une diminution de leurs performances.
    • Un gonflement autour de l’articulation de l’épaule peut être présent.
  • Signes d’avertissement :
    • Inconfort persistant après les matchs ou les séances d’entraînement.
    • Difficulté à récupérer entre les matchs, même avec du repos et du glaçage.
    • Changements subtils dans la mécanique de lancer à mesure que le corps compense la douleur.

Stade II : Douleur pathologique profonde

En l’absence de traitement, le syndrome de l’épaule douloureuse peut évoluer vers une douleur pathologique profonde , caractérisée par des dommages structurels plus importants et des symptômes chroniques. À ce stade, la blessure commence souvent à interférer à la fois avec les performances sportives et la vie quotidienne.

  • Symptômes :
    • Difficulté à dormir sur le côté affecté en raison de douleurs nocturnes.
    • Douleur qui n’est pas
  • Caractéristiques principales :
    • L’épaule semble faible et instable, souvent décrite comme « en train de lâcher » pendant le mouvement.
    • Le lancer devient de plus en plus difficile, voire impossible, avec une diminution notable de la vitesse de pas et de la précision.
    • La douleur peut irradier vers les zones environnantes, comme la partie supérieure du bras ou la région scapulaire.
  • Signes d’avertissement :
    • Les athlètes peuvent avoir besoin d’une gestion plus forte de la douleur, comme des médicaments sur ordonnance ou des injections de corticostéroïdes.
    • Gonflement persistant et sensation de grincement ou de pincement dans l’articulation de l’épaule.
    • Altération de la mécanique ou mouvements compensatoires entraînant un stress supplémentaire sur d’autres articulations, comme le coude.

Symptômes associés et signes avant-coureurs

Dans les deux stades, des symptômes supplémentaires et des signes avant-coureurs peuvent indiquer une aggravation de l’état ou la présence de complications secondaires :

  1. Perte de fonction de l’épaule :
    • Difficulté à lever le bras au-dessus de la tête ou derrière le dos.
    • Faiblesse lors de l’exécution de tâches simples, comme porter des objets ou pousser des portes.
  2. Changements posturaux :
    • Mauvaise posture, notamment épaules arrondies ou omoplates ailées, due à des déséquilibres musculaires.
    • Asymétrie visible dans la hauteur des épaules ou dans le positionnement des omoplates.
  3. Douleur compensatoire :
    • Douleur ou inconfort dans les zones adjacentes, comme le cou, le haut du dos ou l’épaule opposée.
    • Augmentation du stress sur le coude ou le poignet en raison d’une mécanique de lancer modifiée.
  4. Changements de comportement :
    • Hésitation ou peur de lancer à pleine vitesse.
    • Éviter certains terrains ou modifier les habitudes de jeu pour réduire l’inconfort.
  5. Fatigue et inflammation :
    • Fatigue généralisée de l’épaule, surtout en fin de manche ou après des matchs prolongés.
    • Gonflement persistant ou sensibilité localisée autour de l’articulation gléno-humérale.

Importance de l’intervention précoce

Reconnaître et traiter les symptômes dès les premiers stades peut prévenir d’autres dommages et raccourcir le temps de récupération. Les étapes clés comprennent :

  • Étape I : Repos, glaçage et thérapie physique ciblée pour réduire l’inflammation et restaurer la force.
  • Stade II : Des examens diagnostiques avancés, comme l’IRM ou l’échographie, peuvent être nécessaires pour évaluer les dommages structurels, suivis d’un programme de rééducation complet. Une intervention chirurgicale peut être nécessaire dans les cas graves.

En comprenant ces étapes et les symptômes associés, les athlètes, les entraîneurs et les professionnels de la santé peuvent prendre des mesures proactives pour gérer les blessures à l’épaule, garantissant ainsi un retour au sport plus sûr et plus efficace.

Il est essentiel de comprendre la progression des blessures à l’épaule chez les lanceurs pour une détection précoce et une gestion efficace. Ces blessures évoluent généralement par étapes identifiables, chacune avec des symptômes et des signes avant-coureurs distincts. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des deux principales étapes et des symptômes associés


Stade II : Douleur pathologique profonde

En l’absence de traitement, le syndrome de l’épaule douloureuse peut évoluer vers une douleur pathologique profonde , caractérisée par des dommages structurels plus importants et des symptômes chroniques. À ce stade, la blessure commence souvent à interférer à la fois avec les performances sportives et la vie quotidienne.

  • Symptômes :
    • Douleur persistante et profonde dans l’épaule postérieure qui s’aggrave avec l’activité.
    • Amplitude de mouvement limitée, notamment en abduction et en rotation externe.
    • Difficulté à dormir sur le côté affecté en raison de douleurs nocturnes.
    • Douleur qui ne répond plus efficacement au repos ou aux analgésiques en vente libre.
  • Caractéristiques principales :
    • L’épaule semble faible et instable, souvent décrite comme « en train de lâcher » pendant le mouvement.
    • Le lancer devient de plus en plus difficile, voire impossible, avec une diminution notable de la vitesse de pas et de la précision.
    • La douleur peut irradier vers les zones environnantes, comme la partie supérieure du bras ou la région scapulaire.
  • Signes d’avertissement :
    • Les athlètes peuvent avoir besoin d’une gestion plus forte de la douleur, comme des médicaments sur ordonnance ou des injections de corticostéroïdes.
    • Gonflement persistant et sensation de grincement ou de pincement dans l’articulation de l’épaule.
    • Altération de la mécanique ou mouvements compensatoires entraînant un stress supplémentaire sur d’autres articulations, comme le coude.

Symptômes associés et signes avant-coureurs

Dans les deux stades, des symptômes supplémentaires et des signes avant-coureurs peuvent indiquer une aggravation de l’état ou la présence de complications secondaires :

  1. Perte de fonction de l’épaule :
    • Difficulté à lever le bras au-dessus de la tête ou derrière le dos.
    • Faiblesse lors de l’exécution de tâches simples, comme porter des objets ou pousser des portes.
  2. Changements posturaux :
    • Mauvaise posture, notamment épaules arrondies ou omoplates ailées, due à des déséquilibres musculaires.
    • Asymétrie visible dans la hauteur des épaules ou dans le positionnement des omoplates.
  3. Douleur compensatoire :
    • Douleur ou inconfort dans les zones adjacentes, comme le cou, le haut du dos ou l’épaule opposée.
    • Augmentation du stress sur le coude ou le poignet en raison d’une mécanique de lancer modifiée.
  4. Changements de comportement :
    • Hésitation ou peur de lancer à pleine vitesse.
    • Éviter certains terrains ou modifier les habitudes de jeu pour réduire l’inconfort.
  5. Fatigue et inflammation :
    • Fatigue généralisée de l’épaule, surtout en fin de manche ou après des matchs prolongés.
    • Gonflement persistant ou sensibilité localisée autour de l’articulation gléno-humérale.

Reconnaître et traiter les symptômes dès les premiers stades peut prévenir d’autres dommages et raccourcir le temps de récupération. Les étapes clés comprennent :

  • Étape I : Repos, glaçage et thérapie physique ciblée pour réduire l’inflammation et restaurer la force.
  • Stade II : Des examens diagnostiques avancés, comme l’IRM ou l’échographie, peuvent être nécessaires pour évaluer les dommages structurels, suivis d’un programme de rééducation complet. Une intervention chirurgicale peut être nécessaire dans les cas graves.

En comprenant ces étapes et les symptômes associés, les athlètes, les entraîneurs et les professionnels de la santé peuvent prendre des mesures proactives pour gérer les blessures à l’épaule, garantissant ainsi un retour au sport plus sûr et plus efficace.

Il est essentiel d’identifier et de différencier la tendinite de la coiffe des rotateurs des autres affections présentant des symptômes similaires pour un traitement précis. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des critères diagnostiques de la tendinite de la coiffe des rotateurs et des affections présentant des manifestations similaires, ainsi que leurs principales caractéristiques.

Critères diagnostiques de la tendinite de la coiffe des rotateurs

La tendinite de la coiffe des rotateurs est principalement diagnostiquée sur la base d’une évaluation clinique, comprenant une anamnèse détaillée et un examen physique. Des examens d’imagerie sont utilisés si nécessaire pour confirmer le diagnostic ou exclure d’autres pathologies.

  • Principales caractéristiques de diagnostic :
    1. Antécédents du patient :
      • Plaintes de douleur localisée à l’épaule, particulièrement autour des aspects antérieurs ou latéraux.
      • Les symptômes s’aggravent avec les activités au-dessus de la tête ou les mouvements répétitifs.
      • La douleur peut irradier vers le bas du bras, mais rarement au-delà du coude.
    2. Examen physique :
      • Test de l’arc douloureux : douleur lors de l’abduction de l’épaule, généralement entre 60 et 120 degrés.
      • Test de Hawkins-Kennedy : Douleur induite par la rotation interne passive de l’épaule.
      • Test de Neer : Douleur lorsque l’épaule est fléchie passivement tout en étant en rotation interne.
      • Faiblesse ou douleur lors de la rotation externe résistée (indiquant une atteinte du supra-épineux ou de l’infra-épineux).
    3. Études d’imagerie :
      • Radiographies : Peut révéler une tendinite calcifiante ou un conflit acromial.
      • Échographie : efficace pour identifier un épaississement des tendons, une déchirure ou une accumulation de liquide.
      • IRM : Utilisée pour la visualisation détaillée de la coiffe des rotateurs, en particulier dans les cas chroniques ou graves.
  • Drapeaux rouges :
    Les symptômes qui ne s’améliorent pas avec le repos ou une prise en charge conservatrice peuvent indiquer une affection plus grave, comme une déchirure ou une atteinte nerveuse.

Affections présentant des symptômes similaires

Plusieurs affections peuvent imiter les symptômes de la tendinite de la coiffe des rotateurs, nécessitant un diagnostic différentiel minutieux.

1. Lésion de l’articulation acromio-claviculaire (AC)

  • Présentation : Les blessures à l’articulation AC, telles que les entorses ou les séparations, surviennent à la suite d’un traumatisme direct ou d’un effort répétitif.
  • Symptômes :
    • Douleur et sensibilité localisées au niveau de l’articulation AC.
    • Douleur exacerbée par les mouvements transversaux du corps (par exemple, adduction horizontale).
    • Déformation visible ou gonflement dans les cas plus graves.
  • Différenciateur clé : la douleur est localisée au sommet de l’épaule, distincte de la douleur latérale ou antérieure de l’épaule typique de la tendinite de la coiffe des rotateurs.

2. Tendinite du biceps

  • Présentation : Inflammation du tendon du chef long du biceps, coexistant souvent avec une pathologie de la coiffe des rotateurs.
  • Symptômes :
    • Douleur antérieure de l’épaule, en particulier le long de la gouttière bicipitale.
    • La douleur s’aggrave en cas de flexion du coude ou de supination de l’avant-bras avec résistance.
    • Sensation de claquement ou de claquement lors des mouvements de l’épaule.
  • Différenciateur clé : Résultats positifs au test de Speed ​​(douleur lors de la flexion de l’épaule avec résistance) et au test de Yergason (douleur lors de la supination de l’avant-bras avec résistance).

3. Radiculopathie cervicale

  • Présentation : La compression des racines nerveuses de la colonne cervicale peut provoquer une douleur référée à l’épaule et au bras.
  • Symptômes :
    • Douleur irradiant du cou vers l’épaule, le bras ou la main.
    • Engourdissement, picotements ou faiblesse dans le bras affecté.
    • Les symptômes s’aggravent avec les mouvements du cou, tels que l’extension ou la rotation latérale.
  • Différenciateur clé : test de Spurling positif (douleur irradiant vers le bras avec compression de la colonne cervicale) et absence de douleur lors des manœuvres spécifiques à l’épaule.

4. Infarctus du myocarde (crise cardiaque)

  • Présentation : Bien que rare, la douleur à l’épaule peut parfois être un symptôme révélateur d’un infarctus du myocarde, en particulier chez les femmes ou les personnes âgées.
  • Symptômes :
    • Douleur diffuse et mal localisée à l’épaule qui peut s’étendre à la mâchoire, au dos ou au bras.
    • Symptômes associés tels que douleurs thoraciques, essoufflement, nausées, etc.
    • je transpire.
  • Différenciateur clé : présence de symptômes systémiques et de facteurs de risque (par exemple, âge, tabagisme, diabète). Une attention médicale immédiate est requise en cas de suspicion.
  • L’approche ostéopathique du traitement des blessures à l’épaule, telles que la tendinite de la coiffe des rotateurs, met l’accent sur les soins holistiques pour restaurer la fonction, soulager la douleur et favoriser la guérison. Le traitement est conçu pour s’attaquer à la cause profonde du problème, en se concentrant souvent sur les déséquilibres biomécaniques, le dysfonctionnement musculaire et l’inflammation des tissus. Ci-dessous, nous explorons quatre éléments clés du traitement ostéopathique : le repos et la gestion de l’inflammation, les techniques de libération myofasciale, la mobilisation de l’articulation gléno-humérale et les exercices de renforcement et de rééducation.

    1. Repos et gestion de l’inflammation
    La phase initiale du traitement vise à réduire la douleur et l’inflammation de l’épaule affectée tout en minimisant le stress supplémentaire sur les tissus blessés.
    Repos :
    Un repos relatif est recommandé pour éviter d’aggraver la blessure tout en maintenant un mouvement doux pour éviter la raideur ou l’atrophie musculaire. L’immobilisation complète est généralement évitée à moins que la douleur ne soit intense.
    Les activités impliquant des mouvements répétitifs au-dessus de la tête ou le levage de charges lourdes doivent être temporairement interrompues.
    Contrôle de l’inflammation :
    Thérapie par le froid : L’application de compresses froides sur l’épaule pendant 15 à 20 minutes plusieurs fois par jour peut réduire l’inflammation aiguë et soulager la douleur.
    Mesures anti-inflammatoires : Des stratégies anti-inflammatoires naturelles, telles que des régimes riches en oméga-3 et des AINS prescrits peuvent également être envisagées.
    Soutien postural :
    Une mauvaise posture peut aggraver la douleur à l’épaule. Les ostéopathes recommandent souvent des ajustements ergonomiques, tels que des positions appropriées au bureau et au siège, pour favoriser la récupération.

    2. Techniques de libération myofasciale
    La libération myofasciale vise à atténuer les restrictions du tissu conjonctif qui peuvent contribuer à la douleur et au dysfonctionnement de l’épaule.
    Muscles ciblés :
    Les techniques visent à relâcher la tension dans le supra-épineux, l’infra-épineux, le sous-scapulaire et le petit rond, ainsi que dans les structures environnantes telles que le trapèze et l’élévateur de l’omoplate.
    Ces muscles sont souvent tendus ou noués en raison d’une surutilisation ou d’une tension compensatoire.
    Techniques utilisées :
    Libération myofasciale directe : L’ostéopathe applique une pression soutenue sur les zones de restriction, allongeant progressivement le fascia pour améliorer la mobilité des tissus.
    Libération myofasciale indirecte : une légère pression est appliquée dans la direction de la moindre résistance, ce qui permet aux tissus de relâcher naturellement la tension.
    Libération myofasciale assistée par instrument : des outils, tels que les instruments Graston, peuvent être utilisés pour améliorer les techniques de libération, en particulier pour les cas chroniques.
    Avantages :
    réduit la tension musculaire qui exacerbe l’inflammation et limite les mouvements.
    Améliore la circulation sanguine et le drainage lymphatique pour favoriser la guérison.

    3. Mobilisation de l’articulation gléno-humérale
    La mobilisation articulaire est une pierre angulaire du traitement ostéopathique, visant à rétablir l’alignement et le mouvement corrects de l’articulation de l’épaule. La biomécanique complexe de l’articulation gléno-humérale la rend particulièrement vulnérable aux dysfonctionnements, et la mobilisation permet de résoudre ces problèmes.
    Techniques :
    Mobilisations de grade I et II : Des mouvements oscillatoires doux sont appliqués pour réduire la douleur et améliorer la lubrification articulaire, souvent utilisés dans la phase aiguë.
    Mobilisations de grade III et IV : Des mouvements plus amples et plus soutenus sont utilisés pour augmenter l’amplitude des mouvements et traiter la raideur articulaire.
    Traction : Une traction douce de la tête humérale crée de l’espace dans l’articulation, soulageant la pression sur les structures enflammées comme les tendons de la coiffe des rotateurs et la bourse.
    Objectifs :
    Améliorer la mécanique de l’articulation gléno-humérale, réduisant l’impaction sur la coiffe des rotateurs.
    Restaurer un rythme scapulo-huméral fonctionnel, essentiel pour un mouvement coordonné de l’épaule.
    Techniques complémentaires : La mobilisation est souvent associée à des étirements pour traiter les capsules postérieures serrées, qui peuvent contribuer à un conflit interne et à une rotation interne limitée.

    4. Exercices de renforcement et de rééducation
    Les exercices de renforcement et de rééducation jouent un rôle essentiel dans la restauration de la fonction de l’épaule, la prévention des récidives et l’amélioration de la stabilité globale.
    Exercices de phase précoce :
    Concentrez-vous sur les contractions isométriques des muscles de la coiffe des rotateurs pour développer la force sans aggraver la douleur.
    Des exercices doux d’amplitude de mouvement, tels que les balancements du pendule ou le crawl contre le mur, aident à maintenir la souplesse.
    Renforcement progressif :
    Coiffe des rotateurs : Des bandes de résistance ou des poids légers sont utilisés pour renforcer les muscles clés, notamment le supra-épineux, l’infra-épineux, le sous-scapulaire et le petit rond.
    Stabilisateurs scapulaires : Des exercices tels que les rétractions scapulaires, les coups de poing du serratus et les YTW en position couchée se concentrent sur des muscles comme les rhomboïdes, le trapèze et le serratus antérieur.
    Corps et partie inférieure du corps : Le renforcement de la chaîne cinétique et des jambes permet de garantir un transfert d’énergie adéquat lors des activités de lancer ou de levage.
    Entraînement fonctionnel :
    Les exercices imitent les mouvements de la vie réelle pour préparer l’épaule aux activités quotidiennes ou sportives. Pour les lanceurs, cela peut inclure des exercices de lancer contrôlé pour rétablir progressivement la bonne mécanique.
    Les exercices pliométriques, tels que les lancers de ballons médicinaux, peuvent aider à améliorer la stabilité dynamique aux stades avancés de la rééducation.
    Étirements :
    L’étirement de la capsule postérieure de l’épaule, du petit pectoral et du grand dorsal est essentiel pour maintenir la flexibilité et prévenir les tensions compensatoires.

La prévention des blessures à l’épaule chez les lanceurs nécessite une approche proactive et holistique qui met l’accent sur une mécanique, un conditionnement et une surveillance régulière appropriés. Ci-dessous, nous explorons trois stratégies de prévention essentielles : optimiser la mécanique du lancer, renforcer la chaîne cinétique et mettre en œuvre une évaluation et un conditionnement réguliers.

1. Optimisation de la mécanique de lancer

Une bonne mécanique de lancer est essentielle pour minimiser le stress inutile sur l’épaule et réduire le risque de blessure. Une mauvaise technique ou des mouvements compensatoires peuvent entraîner une surcharge de structures spécifiques, telles que la coiffe des rotateurs et le labrum.

  • Composants clés d’une mécanique appropriée :
    • Position et foulée équilibrées : une position stable et une foulée contrôlée garantissent que la chaîne cinétique fonctionne efficacement, évitant ainsi toute tension excessive sur l’épaule.
    • Trajectoire fluide du bras : Le bras doit suivre une trajectoire cohérente et efficace, en évitant les « coudes hauts » excessifs ou les mouvements latéraux du bras qui augmentent la tension sur l’épaule.
    • Séparation hanche-épaule : un timing approprié entre la rotation des hanches et des épaules génère une force maximale avec un minimum d’effort, réduisant ainsi la tension des épaules.
  • Recommandations de formation :
    • Analyse vidéo : L’utilisation de vidéos au ralenti pour analyser la mécanique de lancer permet d’identifier les inefficacités ou les mouvements compensatoires.
    • Progressions de lancer : augmentez progressivement l’intensité du lancer, en vous concentrant sur la forme avant la puissance. Commencez par des distances plus courtes et progressez vers des lancers plus longs.
    • Coaching et rétroaction : Travaillez avec des entraîneurs expérimentés ou des professionnels de la médecine sportive pour assurer une technique optimale et corriger les mauvaises habitudes dès le début.

2. Renforcement de la chaîne cinétique

Le mouvement de lancer repose sur l’ensemble de la chaîne cinétique, des jambes au tronc jusqu’à l’épaule. Une faiblesse ou un dysfonctionnement dans une partie quelconque de la chaîne peut augmenter le stress sur l’épaule car elle compense les inefficacités.

  • Force du bas du corps :
    • Les jambes et les hanches génèrent la majorité de la force dans le mouvement de lancer. Des quadriceps, des ischio-jambiers, des fessiers et des rotateurs de hanche forts sont essentiels pour la stabilité et la puissance.
    • Exercices recommandés : squats, fentes, step-ups et rotations des hanches avec résistance.
  • Stabilité du noyau :
    • Un tronc stable assure un transfert d’énergie efficace du bas du corps vers le haut. Une faiblesse du tronc peut entraîner une surcompensation au niveau de l’épaule.
    • Exercices recommandés : planches, torsions russes, lancers de médecine-ball et presses anti-rotation.
  • Stabilisation scapulaire :
    • L’omoplate constitue une base stable pour l’épaule. Une mécanique scapulaire dysfonctionnelle (par exemple, une inclinaison ou un basculement) augmente le risque de tension de la coiffe des rotateurs.
    • Exercices recommandés : rétractions scapulaires, coups de poing serratus, glissements muraux et YTW en décubitus ventral.
  • Renforcement de la coiffe des rotateurs :
    • Le renforcement des muscles de la coiffe des rotateurs leur permet de stabiliser la tête humérale lors de mouvements extrêmes.
    • Exercices recommandés : Rotations externes et internes avec bande de résistance, rotations externes en position allongée sur le côté et abduction horizontale en position ventrale.

3. Évaluation et conditionnement réguliers

Une surveillance et un conditionnement constants sont essentiels pour identifier précocement les problèmes potentiels et maintenir des performances optimales.

  • Projection de pré-saison :
    • Effectuez une évaluation musculosquelettique complète avant le début de la saison. Recherchez les zones de tension, de faiblesse ou d’asymétrie qui pourraient prédisposer l’athlète à une blessure.
    • Évaluez l’amplitude des mouvements, en particulier la rotation externe et interne, et recherchez des signes de déficit de rotation interne gléno-humérale (GIRD).
  • Surveillance du nombre de pitchs :
    • Respectez le nombre de lancers recommandé et assurez-vous d’un repos suffisant entre les sorties. La surutilisation contribue de manière significative aux blessures à l’épaule, en particulier chez les jeunes athlètes.
  • Conditionnement en saison :
    • Maintenez une routine régulière de musculation et de conditionnement physique tout au long de la saison. Concentrez-vous sur des exercices de récupération, tels que des étirements légers et du foam rolling, après les matchs.
    • Ajustez progressivement les niveaux d’intensité pour éviter la fatigue en début de saison ou l’épuisement en fin de saison.
  • Évaluations posturales :
    • Une mauvaise posture, comme des épaules arrondies ou une tête penchée vers l’avant, peut altérer la mécanique du lancer et augmenter le risque de blessure. Évaluez régulièrement votre posture et corrigez les déséquilibres à l’aide d’exercices ciblés.
  • Protocoles de récupération :
    • Inclure un repos, un sommeil et une alimentation adéquats dans la routine de l’athlète. La récupération est essentielle pour réparer les microtraumatismes tissulaires causés par les lancers répétitifs.
    • Utilisez des techniques de récupération active, telles que la natation ou le cardio à faible impact, pour maintenir la mobilité et l’endurance.
  • Maintien de la force :
    • Prévenez les déséquilibres de force en vous concentrant sur des exercices bilatéraux et unilatéraux pour les côtés dominants et non dominants.

Résumé des points clés

Les blessures à l’épaule chez les lanceurs, comme la tendinite de la coiffe des rotateurs, les déchirures du labrum et l’instabilité de l’épaule, sont courantes en raison de la nature répétitive et à forte contrainte du mouvement de lancer. Un diagnostic et une prise en charge appropriés nécessitent une compréhension approfondie de la mécanique du lancer et des structures interconnectées de l’épaule.

  • Stratégies de prévention clés : L’optimisation de la mécanique de lancer, le renforcement de la chaîne cinétique et les évaluations régulières sont essentiels pour réduire le risque de blessure et assurer la santé de l’épaule à long terme.
  • Approches thérapeutiques efficaces : Le repos, la gestion de l’inflammation, la libération myofasciale, la mobilisation articulaire et les exercices de renforcement progressif jouent un rôle essentiel dans la guérison. La prise en charge des symptômes aigus et des dysfonctionnements biomécaniques sous-jacents garantit une approche holistique des soins.
  • Comprendre les stades des blessures : Reconnaître les premiers symptômes de la douleur à l’épaule (stade I : syndrome de l’épaule douloureuse) permet d’intervenir rapidement pour prévenir la progression vers des conditions plus graves (stade II : douleur pathologique profonde).

Importance de l’intervention précoce et des soins holistiques

Une intervention précoce est essentielle pour minimiser l’impact des blessures à l’épaule et assurer une récupération optimale. Ignorer les premiers symptômes ou retarder le traitement peut entraîner des douleurs chroniques, un dysfonctionnement à long terme et même des problèmes mettant fin à la carrière. Une approche proactive comprend :

  • Identifier les changements subtils dans les performances, la douleur ou l’amplitude des mouvements.
  • Mise en œuvre de programmes de réadaptation sur mesure pour restaurer la force, la mobilité et la stabilité des articulations.
  • Agir sur l’ensemble de la chaîne cinétique pour optimiser le transfert d’énergie et réduire la tension compensatoire sur l’épaule.

La nature holistique des soins ostéopathiques intègre les facteurs physiques, fonctionnels et liés au mode de vie pour obtenir des résultats durables. En mettant l’accent sur la prévention, le diagnostic précoce et le traitement complet, les lanceurs peuvent maintenir des performances optimales, prolonger leur carrière et protéger leur santé à long terme.

  1. Wilk et al. Blessures à l’épaule chez les athlètes pratiquant des sports de combat
  2. Paulino C. Tendinopathie de la coiffe des rotateurs. DUMAS. 2020. ​DUMAS+2DUMAS+2Kinesport+2