La goutte est due à un surplus d’acide urique dans le sang (hyperuricémie). Lorsque le sang présente une quantité d’acide urique supérieure à ce qu’il peut gérer, le corps peut le transformer en cristaux pointus et les déposer dans une ou plusieurs articulations.

Introduction

La goutte, une forme d’arthrite inflammatoire, se manifeste souvent de manière spectaculaire en ciblant certaines articulations du corps. L’articulation du gros orteil est généralement la première à être touchée lors d’une crise de goutte. Cependant, d’autres articulations telles que les coudes, les poignets, les doigts, les genoux, les chevilles, les talons et le cou-de-pied peuvent également être fréquemment affectés, que ce soit lors de la première manifestation de la maladie ou au cours de crises récurrentes.

Il est intéressant de noter que, même si la goutte peut toucher une variété d’articulations, les épaules, la colonne vertébrale et les hanches sont rarement impliquées. La spécificité de l’atteinte de certaines articulations souligne la nature distinctive de la goutte et ses caractéristiques cliniques uniques.

Parmi toutes les articulations potentiellement touchées, le gros orteil est l’emplacement le plus courant pour la première manifestation de la goutte. En effet, il est estimé que trois chances sur quatre que ce soit le gros orteil qui soit affecté à un moment donné au cours de l’évolution de la maladie. Cette préférence de la goutte pour le gros orteil est attribuée à la cristallisation de cristaux d’urate de sodium, résultant d’une concentration élevée d’acide urique dans le sang. Ces cristaux se déposent dans les articulations, déclenchant une réponse inflammatoire aiguë, caractérisée par une douleur intense, un gonflement et une rougeur.

Lors d’une crise de goutte, les symptômes peuvent être sévères, affectant considérablement la qualité de vie. La douleur aiguë peut rendre les activités quotidiennes difficiles et entraîner une mobilité réduite de l’articulation touchée. Les crises de goutte peuvent être déclenchées par divers facteurs tels que la consommation excessive d’aliments riches en purines, la consommation d’alcool, le stress, ou des traumatismes physiques.

La gestion de la goutte implique souvent des changements de mode de vie, tels que la modification du régime alimentaire pour réduire l’apport en purines, la limitation de la consommation d’alcool et la perte de poids. Les médicaments, tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les médicaments abaissant l’acide urique, peuvent également être prescrits pour contrôler les symptômes aigus et prévenir les futures crises.

Ainsi, la goutte présente des manifestations articulaires spécifiques, avec une préférence marquée pour le gros orteil lors de la première crise. Bien que d’autres articulations puissent également être touchées, la reconnaissance de ces schémas d’atteinte articulaire caractéristiques est essentielle pour le diagnostic et la prise en charge appropriés de cette forme d’arthrite. La gestion de la goutte nécessite souvent une approche holistique, combinant des ajustements du mode de vie et des traitements médicamenteux pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.

La goutte au travers l’histoire

L’histoire de la goutte à travers les décennies est fascinante, et elle remonte à l’Antiquité. Voici une brève exploration de l’évolution de la compréhension de la goutte et de son impact au fil du temps :

Antiquité

L’histoire de la goutte remonte à l’Antiquité, où les premières descriptions de symptômes ressemblant à cette maladie ont été consignées. Les médecins grecs de renom, dont le célèbre Hippocrate, ont laissé des témoignages décrivant des cas de douleurs articulaires intenses, souvent liées à des affections en rapport avec l’alimentation et le mode de vie.

Les anciens Grecs ont attribué des termes spécifiques à diverses manifestations de la goutte, mettant en lumière la diversité des symptômes observés. Parmi ces termes, « podagra » était utilisé pour décrire l’inflammation caractéristique du gros orteil, qui est l’une des manifestations classiques de la maladie. Cette association entre la goutte et l’inflammation du gros orteil est restée une caractéristique diagnostique distinctive au fil des siècles.

La compréhension de la goutte dans l’Antiquité était souvent liée à des facteurs liés à l’alimentation et au mode de vie. On croyait que la consommation excessive d’aliments riches en purines, tels que la viande rouge et les fruits de mer, contribuait à l’accumulation d’acide urique dans le sang, déclenchant ainsi les symptômes douloureux de la goutte. De plus, la goutte était souvent associée à un excès d’alcool et à des comportements de vie considérés comme peu sains.

Moyen Âge

Au Moyen Âge, la perception de la goutte était profondément influencée par les croyances médicales de l’époque, souvent teintées de superstition et de théories héritées de l’Antiquité. La goutte était fréquemment associée à la richesse, car elle touchait principalement ceux qui avaient accès à des aliments riches en purines, comme la viande rouge, les fruits de mer, et qui consommaient de grandes quantités d’alcool.

La vision médiévale de la goutte était parfois enracinée dans la théorie des humeurs, un concept médical remontant à l’Antiquité grecque. Selon cette perspective, les maladies résultaient de déséquilibres dans les humeurs du corps, qui étaient supposées être des liquides vitaux tels que le sang, la bile noire, la bile jaune et la pituite. On pensait que la goutte était causée par un excès d’une de ces humeurs, souvent attribué à un mode de vie luxueux et à des excès alimentaires.

La connexion perçue entre la richesse et la goutte était renforcée par le fait que les personnes aisées avaient généralement un accès privilégié à une alimentation riche et à des plaisirs gastronomiques, ce qui les exposait davantage à des niveaux élevés d’acide urique, un facteur clé dans le développement de la goutte. Cette association entre l’abondance matérielle et la maladie a contribué à stigmatiser davantage les personnes atteintes de goutte et à renforcer les idées préconçues de l’époque.

La vision médiévale de la goutte comme maladie des riches a également influencé les approches de traitement de l’époque. Les recommandations comprenaient souvent des régimes spéciaux, des saignées et d’autres pratiques médicales basées sur la théorie des humeurs. Les médecins médiévaux pensaient que rétablir l’équilibre des humeurs pouvait soulager les symptômes de la goutte.

Cependant, malgré ces croyances anciennes, la goutte n’était pas uniquement confinée aux classes sociales aisées. Elle touchait également des individus de milieux plus modestes, bien que leur prédisposition à la maladie puisse être attribuée à des facteurs génétiques, environnementaux et alimentaires.

Renaissance


À la Renaissance, l’évolution de la compréhension de la goutte a marqué un tournant dans l’approche de cette maladie. Les progrès dans les observations cliniques ont contribué à affiner les connaissances médicales, et un lien plus clair entre la consommation d’aliments riches en purines et le déclenchement de la goutte a été établi.

L’émergence de l’idée que la goutte était liée à la consommation d’aliments spécifiques a conduit à des changements dans les recommandations de traitement. Les premières tentatives de gestion de la goutte à la Renaissance ont largement reposé sur des conseils diététiques. Les médecins de l’époque ont recommandé des régimes spécifiques visant à réduire la consommation d’aliments associés à la maladie, tels que la viande rouge, les fruits de mer et les boissons alcoolisées.

La reconnaissance de l’importance de la diététique dans la gestion de la goutte a contribué à la formulation de recommandations plus ciblées pour les personnes atteintes de cette affection. Les premiers praticiens de la Renaissance ont commencé à encourager des modes de vie plus sains et des régimes alimentaires équilibrés pour prévenir les crises de goutte. Ces recommandations constituaient une avancée significative par rapport aux approches médiévales basées sur la théorie des humeurs.

L’intérêt accru pour l’anatomie et la physiologie à la Renaissance a également permis des progrès dans la compréhension des mécanismes sous-jacents de la goutte. Les avancées dans les connaissances anatomiques ont jeté les bases pour explorer plus avant la relation entre l’accumulation d’acide urique et les symptômes de la maladie.

Bien que les recommandations diététiques aient constitué une première approche, la Renaissance a également vu l’introduction de médicaments visant à soulager les symptômes de la goutte. Des potions et des remèdes à base de plantes ont été expérimentés, marquant le début d’une transition vers des approches thérapeutiques plus diversifiées.

18e et 19e siècles

Aux XVIIIe et XIXe siècles, la goutte a continué d’être étroitement liée à des personnalités historiques, conférant à la maladie une aura particulière. Des figures notables de la royauté européenne, comme le roi George IV d’Angleterre, étaient connues pour souffrir de cette affection. Cette association entre la goutte et des personnalités influentes a contribué à accroître la notoriété de la maladie et a suscité un intérêt croissant pour sa compréhension et son traitement.

roi George IV d’Angleterre

Pendant cette période, des avancées significatives ont été réalisées dans la compréhension des mécanismes sous-jacents de la goutte. Un progrès majeur a été la reconnaissance du rôle crucial de l’acide urique dans le développement de la maladie. Les chercheurs et les médecins ont commencé à comprendre que l’accumulation d’acide urique dans le sang pouvait conduire à la formation de cristaux, déclenchant ainsi les symptômes douloureux associés à la goutte.

Les premières étapes vers la compréhension de la cause sous-jacente de la goutte ont ouvert la voie à des approches de traitement plus ciblées. Les médecins ont commencé à recommander des changements de mode de vie spécifiques, notamment des ajustements alimentaires visant à réduire la consommation d’aliments riches en purines, connus pour contribuer à l’accumulation d’acide urique.

Les progrès dans la chimie et la pharmacologie au XIXe siècle ont également permis le développement de médicaments spécifiques pour traiter la goutte. L’utilisation de médicaments tels que la colchicine, dérivée de la plante Colchicum autumnale, est devenue une option de traitement plus courante pour soulager les symptômes aigus de la maladie.

L’association de la goutte avec des personnalités célèbres a également stimulé la recherche sur de nouvelles approches thérapeutiques. Les progrès dans la science médicale ont contribué à démystifier la goutte et à la considérer comme une maladie à traiter plutôt qu’une simple conséquence de modes de vie excessifs.

20e siècle

Au cours du 20e siècle, les avancées médicales ont considérablement amélioré la compréhension de la physiopathologie de la goutte. Une percée majeure a été l’identification des cristaux d’urate dans les articulations, une découverte qui a jeté les bases d’une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents de la maladie.

La reconnaissance des cristaux d’urate a ouvert la voie à des méthodes de diagnostic plus précises pour la goutte. Les médecins ont pu utiliser des techniques d’imagerie, telles que la microscopie électronique, pour visualiser ces cristaux dans les fluides articulaires, confirmant ainsi le diagnostic de la maladie.

Dans le domaine du traitement, le 20e siècle a vu l’émergence de médicaments spécifiquement conçus pour soulager les symptômes de la goutte. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont devenus des options courantes pour atténuer l’inflammation et la douleur associées aux crises de goutte. De plus, des médicaments visant à réduire les niveaux d’acide urique ont été développés, offrant une approche plus ciblée pour prévenir la formation de cristaux et les épisodes aigus.

La recherche s’est également concentrée sur les facteurs de risque et les liens entre la goutte et d’autres conditions médicales. Des études épidémiologiques ont mis en évidence des associations entre la goutte, l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et le diabète, soulignant la complexité de cette maladie métabolique.

En parallèle, les recommandations diététiques ont continué à jouer un rôle crucial dans la gestion de la goutte. Les patients ont été conseillés sur des modifications alimentaires, telles que la réduction de la consommation d’aliments riches en purines, afin de minimiser les déclencheurs potentiels des crises de goutte.

21e siècle

Au 21e siècle, la goutte demeure un problème de santé mondial, et la recherche s’intensifie pour mieux comprendre les facteurs génétiques et environnementaux qui contribuent à cette maladie complexe.

Les avancées dans la génétique ont permis d’identifier des variations génétiques qui peuvent augmenter la prédisposition individuelle à développer la goutte. Les chercheurs explorent les mécanismes moléculaires sous-jacents et les interactions génétiques pour éclairer davantage la compréhension de la susceptibilité à la maladie. Ces découvertes pourraient potentiellement ouvrir la voie à des approches personnalisées de la prévention et du traitement de la goutte, en tenant compte des différences génétiques entre les individus.

Sur le plan environnemental, des facteurs tels que le mode de vie, la nutrition et d’autres influences externes continuent d’être des domaines d’intérêt majeur. Les recherches explorent comment des facteurs comme l’alimentation, la consommation d’alcool et d’autres comportements peuvent influencer le déclenchement des crises de goutte et l’évolution de la maladie.

En termes de traitement, le 21e siècle a vu l’émergence de médicaments modernes spécifiquement conçus pour cibler différents aspects de la physiopathologie de la goutte. Des agents réduisant les niveaux d’acide urique et des médicaments anti-inflammatoires plus ciblés ont été développés pour offrir des options de traitement plus efficaces et mieux tolérées.

Parallèlement, les interventions diététiques continuent de jouer un rôle central dans la gestion de la goutte. Les recommandations diététiques visent à minimiser les déclencheurs potentiels tels que les aliments riches en purines, l’alcool et les sucres ajoutés. Les approches diététiques personnalisées, adaptées au profil métabolique individuel, gagnent en importance dans la prise en charge globale de la maladie.

Au fil des siècles, la perception et la compréhension de la goutte ont considérablement évolué, passant d’une maladie mystérieuse associée à la richesse à une affection dont les mécanismes sous-jacents sont de mieux en mieux compris. La lutte contre la goutte a été influencée par des avancées médicales, des changements de mode de vie et une meilleure compréhension des liens entre la génétique, l’alimentation et la santé articulaire.

Physiopathologie de l’arthrite goutteuse

La physiopathologie de l’arthrite goutteuse repose sur l’accumulation de cristaux d’urate monosodique (MSU) dans les articulations, déclenchant une réponse inflammatoire du corps. Ce processus complexe commence avec l’hyperuricémie, une condition où le taux d’acide urique dans le sang dépasse la capacité du corps à l’éliminer. L’acide urique, produit lors de la dégradation des purines, forme des cristaux de MSU qui se déposent dans les articulations.

Lorsque ces cristaux pénètrent dans les articulations, le système immunitaire réagit, provoquant une inflammation aiguë. Les macrophages reconnaissent les cristaux de MSU comme des corps étrangers et libèrent des médiateurs inflammatoires tels que l’interleukine-1β (IL-1β). Cette cytokine joue un rôle central dans la cascade inflammatoire, activant d’autres cellules immunitaires et provoquant une réponse en chaîne.

L’inflammation résultante conduit à des symptômes classiques de l’arthrite goutteuse, tels que la douleur, le gonflement, la rougeur et la chaleur dans les articulations touchées. La décharge de cytokines pro-inflammatoires contribue à la destruction du cartilage et des tissus articulaires, aggravant les dommages.

Le cycle de l’arthrite goutteuse est caractérisé par des accès aigus de douleur articulaire, connus sous le nom de crises de goutte. Ces crises surviennent souvent de manière soudaine, souvent la nuit, et peuvent être déclenchées par des facteurs tels que la consommation excessive d’aliments riches en purines, la déshydratation ou le stress.

La physiopathologie de l’arthrite goutteuse ne se limite pas aux articulations. L’accumulation de cristaux de MSU peut également provoquer la formation de tophi, des dépôts visibles de cristaux sous la peau, dans les tendons et les articulations. Ces tophi peuvent causer des déformations permanentes et des dommages aux tissus environnants.

De plus, l’arthrite goutteuse est souvent associée à des comorbidités, telles que l’hypertension, l’insuffisance rénale et le diabète, soulignant la complexité de ses ramifications physiopathologiques. L’hyperuricémie elle-même peut contribuer à ces comorbidités, créant un cercle vicieux de complications médicales.

  1. Formation des cristaux d’urate : L’acide urique est un produit naturel de la dégradation des purines, des composés présents dans certains aliments et dans les cellules du corps. Lorsque les niveaux d’acide urique dans le sang deviennent trop élevés, les cristaux d’urate ont tendance à se former. Ces cristaux se déposent dans les articulations, déclenchant le processus inflammatoire.
  2. Phagocytose des cristaux par les cellules immunitaires : Les cristaux d’urate provoquent une réaction du système immunitaire. Les cellules immunitaires, appelées phagocytes, tentent de neutraliser les cristaux en les phagocytant.
  3. Activation de l’inflammation : Lorsque les phagocytes tentent de détruire les cristaux d’urate, ils libèrent des médiateurs inflammatoires, tels que l’interleukine-1β (IL-1β), qui jouent un rôle clé dans le déclenchement de l’inflammation.
  4. Réponse inflammatoire : L’IL-1β et d’autres médiateurs inflammatoires activent les cellules immunitaires et recrutent davantage de phagocytes vers le site de l’inflammation. Cela entraîne une réponse inflammatoire caractérisée par une rougeur, une chaleur, un gonflement et une douleur dans l’articulation touchée.
  5. Attaques aiguës et chroniques : Les attaques aiguës de goutte sont déclenchées par la libération soudaine de cristaux d’urate dans une articulation, provoquant une inflammation intense. Au fil du temps, des dépôts de cristaux d’urate, appelés tophi, peuvent se former dans et autour des articulations, conduisant à une inflammation chronique et à des dommages articulaires.
  6. Réponse immunitaire adaptative : La répétition des attaques de goutte peut entraîner une réponse immunitaire adaptative, où le système immunitaire mémorise la présence des cristaux d’urate et réagit de manière plus rapide et intense lors d’attaques ultérieures.

La physiopathologie de l’arthrite goutteuse est complexe et implique une interaction entre les niveaux d’acide urique, la formation de cristaux, la réponse immunitaire innée et adaptative, ainsi que l’inflammation. La gestion de cette condition vise à réduire les niveaux d’acide urique, à contrôler l’inflammation et à prévenir les attaques récurrentes.

Causes de l’arthrite goutteuse

Les causes de l’arthrite goutteuse sont profondément enracinées dans le métabolisme de l’acide urique. L’hyperuricémie, caractérisée par un taux élevé d’acide urique dans le sang, est le principal facteur déclenchant de cette affection rhumatismale. Comprendre les causes de l’arthrite goutteuse nécessite un examen approfondi de la façon dont l’acide urique est produit, métabolisé et éliminé par l’organisme.

L’acide urique est un sous-produit naturel de la dégradation des purines, des composés présents dans certains aliments et produits cellulaires. Dans des conditions normales, l’acide urique est filtré par les reins et excrété dans l’urine. Cependant, lorsque la production d’acide urique augmente ou l’élimination est compromise, l’hyperuricémie peut se développer, créant un terrain propice à la formation de cristaux de monosodium d’urate (MSU) responsables de l’arthrite goutteuse.

Plusieurs facteurs contribuent à l’hyperuricémie. L’un d’eux est le régime alimentaire, en particulier la consommation excessive d’aliments riches en purines tels que les viandes rouges, les fruits de mer, les abats et les boissons sucrées. Les purines issues de ces aliments sont décomposées en acide urique, contribuant ainsi à l’accumulation.

La génétique joue également un rôle dans la prédisposition à l’arthrite goutteuse. Certains individus peuvent avoir une capacité réduite à éliminer efficacement l’acide urique, augmentant ainsi le risque d’hyperuricémie et de développement de la maladie. Les antécédents familiaux d’arthrite goutteuse peuvent donc accroître la probabilité de cette affection.

Des conditions médicales sous-jacentes, telles que l’obésité, l’hypertension et les maladies rénales, peuvent aggraver l’hyperuricémie. L’obésité, en particulier, est associée à une augmentation de la production d’acide urique et à une réduction de son excrétion, créant un environnement propice à la cristallisation.

La consommation excessive d’alcool, en particulier de bière, est un facteur de risque bien établi de l’arthrite goutteuse. L’alcool interfère avec l’élimination de l’acide urique par les reins, favorisant ainsi son accumulation. De plus, l’alcool peut stimuler la production accrue d’acide urique dans le foie.

  1. Hyperuricémie : La principale cause de la goutte est une concentration élevée d’acide urique dans le sang, appelée hyperuricémie. L’acide urique est un sous-produit de la dégradation des purines, des composants que l’on trouve dans certains aliments et dans les cellules de l’organisme.
  2. Alimentation : Certains aliments riches en purines peuvent contribuer à l’augmentation des niveaux d’acide urique. Cela inclut la viande rouge, les abats, les fruits de mer, les boissons sucrées, et l’alcool, en particulier la bière.
  3. Facteurs génétiques : Il existe une composante génétique dans la prédisposition à l’arthrite goutteuse. Si des membres de la famille ont eu des antécédents de goutte, il peut y avoir une probabilité accrue de développer la maladie.
  4. Problèmes rénaux : Les reins jouent un rôle crucial dans l’élimination de l’acide urique. Les problèmes rénaux, tels que l’insuffisance rénale, peuvent entraîner une accumulation d’acide urique dans le corps.
  5. Obésité : L’obésité est associée à un risque accru de goutte, probablement en raison de l’augmentation de la production d’acide urique et d’une réduction de son excrétion par les reins.
  6. Consommation d’alcool : La consommation excessive d’alcool, en particulier de bière, peut augmenter les niveaux d’acide urique et augmenter le risque de développer la goutte.
  7. Certains médicaments : Certains médicaments, tels que les diurétiques, utilisés pour traiter l’hypertension artérielle, peuvent augmenter les niveaux d’acide urique dans le sang, ce qui peut contribuer à la goutte.
  8. Âge et sexe : La goutte est plus fréquente chez les hommes, en particulier entre 30 et 60 ans. Les femmes ont tendance à avoir un risque plus faible avant la ménopause, mais le risque augmente après la ménopause.
  9. Maladies métaboliques : Certaines conditions métaboliques telles que le diabète et l’hyperlipidémie peuvent être associées à un risque accru de goutte.
  10. Traumatismes articulaires : Les blessures ou les traumatismes articulaires peuvent déclencher une crise de goutte en provoquant la libération de cristaux d’urate accumulés dans les articulations.
Autres
  1. Certaines maladies : Certains troubles médicaux, tels que l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale, et la psoriasis, peuvent augmenter le risque de goutte.
  2. Chimiothérapie : Certains médicaments de chimiothérapie peuvent influencer les niveaux d’acide urique, augmentant ainsi le risque de goutte.
  3. L’acidose : Un déséquilibre acido-basique dans le corps, connu sous le nom d’acidose, peut favoriser la formation de cristaux d’urate et contribuer au développement de la goutte.
  4. Déshydratation : Une hydratation insuffisante peut conduire à une concentration accrue d’acide urique dans l’organisme, favorisant ainsi la cristallisation et la formation de dépôts dans les articulations.
  5. Chirurgie bariatrique : Certains patients ayant subi une chirurgie bariatrique, telle que la chirurgie de pontage gastrique, peuvent présenter un risque accru de goutte en raison des changements dans le métabolisme.
  6. Syndrome métabolique : La présence de facteurs associés au syndrome métabolique, tels que l’obésité abdominale, l’hypertension, et la résistance à l’insuline, peut augmenter le risque de développer la goutte.
  7. Facteurs environnementaux : Certains éléments environnementaux, tels que l’exposition à des métaux lourds, pourraient être associés à un risque accru de goutte, bien que la recherche sur ce sujet soit encore limitée.
  8. Troubles de la thyroïde : Des troubles thyroïdiens, tels que l’hypothyroïdie, peuvent être associés à un risque accru de goutte.
  9. Niveaux élevés de triglycérides : Des taux élevés de triglycérides, un type de graisse présent dans le sang, peuvent être associés à un risque accru de goutte.
  10. Utilisation de certains médicaments : Certains médicaments, tels que les diurétiques thiazidiques utilisés pour traiter l’hypertension, peuvent augmenter les niveaux d’acide urique, contribuant ainsi au développement de la goutte.
  11. Syndrome d’apnée du sommeil : Il a été suggéré que le syndrome d’apnée du sommeil pourrait être lié à un risque accru de goutte.
  12. L’abus d’alcool : La consommation excessive d’alcool, en particulier de bière et d’alcools forts, est associée à un risque accru de goutte.
  13. Facteurs inflammatoires : Les maladies inflammatoires chroniques, telles que la polyarthrite rhumatoïde, peuvent être associées à un risque accru de goutte.
  14. Hypertension artérielle : Une pression artérielle élevée peut être un facteur de risque indépendant pour le développement de la goutte.
  15. Interventions chirurgicales majeures ou traumatismes graves : Des événements tels que des interventions chirurgicales majeures ou des traumatismes graves peuvent parfois déclencher des crises de goutte.
  16. Sensibilité génétique aux cristaux d’urate : La susceptibilité génétique individuelle peut influencer la manière dont le corps réagit aux cristaux d’urate, contribuant ainsi à la goutte.

Symptômes de l’arthrite goutteuse

Les symptômes de l’arthrite goutteuse sont souvent aigus, marqués par des crises douloureuses soudaines et intenses, généralement localisées dans les articulations. Cette affection inflammatoire, résultant de la cristallisation de l’acide urique, provoque des symptômes caractéristiques qui affectent principalement les articulations, mais peuvent également avoir des répercussions sur d’autres parties du corps.

La manifestation la plus emblématique de l’arthrite goutteuse est la crise de goutte. Ces épisodes douloureux surviennent généralement de manière soudaine, souvent la nuit, et touchent fréquemment l’articulation du gros orteil. La douleur atteint son pic en quelques heures, provoquant un inconfort intense, une rougeur, un gonflement et une sensibilité au toucher dans la zone touchée. Les mouvements articulaires deviennent extrêmement douloureux, limitant la mobilité.

Outre la crise de goutte, d’autres articulations peuvent également être affectées, telles que les genoux, les chevilles, les coudes et les poignets. La fréquence et la gravité des crises varient d’une personne à l’autre, certains pouvant éprouver des épisodes sporadiques tandis que d’autres connaissent une goutte chronique avec des symptômes persistants.

L’inflammation résultant de l’arthrite goutteuse peut provoquer la formation de tophi, des dépôts de cristaux d’urate visibles sous la peau. Ces masses dures peuvent se développer autour des articulations touchées, des doigts, des coudes ou d’autres zones du corps. Les tophi peuvent causer des déformations articulaires et, dans certains cas, percer la peau, provoquant un écoulement de cristaux blancs.

Au fil du temps, les crises récurrentes non traitées peuvent conduire à des dommages articulaires permanents, à une diminution de la mobilité et à la formation de calculs rénaux. L’arthrite goutteuse peut également être associée à des symptômes systémiques tels que de la fièvre, une fatigue générale et une sensation de malaise.

Il est essentiel de noter que tous ceux qui ont des niveaux élevés d’acide urique dans le sang ne développeront pas nécessairement l’arthrite goutteuse, et certaines personnes peuvent présenter des niveaux élevés d’acide urique sans éprouver de symptômes. Cependant, lorsque les symptômes se manifestent, un diagnostic médical approprié et une gestion adéquate sont essentiels pour atténuer la douleur, réduire l’inflammation et prévenir les complications à long terme associées à cette forme particulière d’arthrite.

  1. Douleur articulaire aiguë : L’un des symptômes les plus caractéristiques de l’arthrite goutteuse est une douleur intense et soudaine dans une ou plusieurs articulations. La douleur est souvent décrite comme extrêmement vive et peut être déclenchée par des facteurs tels que la consommation d’alcool, des repas riches en purines, le stress ou des traumatismes.
  2. Inflammation articulaire : Les articulations touchées par la goutte peuvent devenir enflées, rouges et chaudes au toucher. L’inflammation est une réaction à la présence de cristaux d’urate dans l’articulation.
  3. Rougeur cutanée : La peau au-dessus de l’articulation touchée peut devenir rouge et tendue en raison de l’inflammation sous-jacente.
  4. Sensibilité au toucher : Les articulations affectées peuvent être sensibles au toucher, et même une légère pression peut déclencher une douleur intense.
  5. Mobilité réduite : En raison de la douleur et de l’inflammation, la mobilité de l’articulation touchée peut être considérablement réduite. Les mouvements peuvent devenir difficiles.
  6. Attaques récurrentes : Les symptômes de l’arthrite goutteuse se manifestent souvent par des attaques récurrentes. Après une crise aiguë, la personne peut passer par des périodes intercritiques sans symptômes apparents.
  7. Tophus : À mesure que la maladie progresse, des dépôts de cristaux d’urate, appelés tophi, peuvent se former sous la peau, formant des nodules visibles et palpables. Les tophi peuvent causer des déformations articulaires et peuvent également se former dans d’autres zones du corps.

Facteurs causant un excès d’acide urique

Un excès d’acide urique dans le corps, connu sous le nom d’hyperuricémie, peut être causé par plusieurs facteurs. L’acide urique est un produit naturel de la dégradation des purines, des composés présents dans certains aliments et dans les cellules du corps. Lorsque le corps produit trop d’acide urique ou élimine trop peu par les reins, il peut entraîner une accumulation, conduisant à des problèmes tels que la goutte ou la formation de calculs rénaux. Les facteurs causant un excès d’acide urique comprennent :

  1. Alimentation riche en purines : Certains aliments sont riches en purines, favorisant la production d’acide urique. Les viandes rouges, les abats, les fruits de mer, les poissons gras, les boissons sucrées et l’alcool sont des exemples d’aliments à forte teneur en purines.
  2. Obésité : Le surpoids est associé à un risque accru d’hyperuricémie. L’excès de tissu adipeux peut influencer la production d’acide urique et sa capacité d’élimination par les reins.
  3. Insuffisance rénale : Les reins jouent un rôle crucial dans l’élimination de l’acide urique. Une insuffisance rénale peut entraîner une accumulation d’acide urique dans le sang.
  4. Hérédité : La prédisposition génétique peut rendre certaines personnes plus susceptibles de développer une hyperuricémie.
  5. Certaines maladies et conditions : Des maladies telles que le syndrome métabolique, le diabète, l’hypertension artérielle et le syndrome de Lesch-Nyhan peuvent être associées à un excès d’acide urique.
  6. Certains médicaments : Certains médicaments, tels que les diurétiques, les médicaments immunosuppresseurs, et certains médicaments contre le cancer, peuvent influencer les niveaux d’acide urique.
  7. Mode de vie : Des facteurs liés au mode de vie, tels que la sédentarité et la consommation excessive d’alcool, peuvent contribuer à l’hyperuricémie.

La gestion de l’excès d’acide urique implique souvent des changements de régime alimentaire, la perte de poids, la réduction de la consommation d’alcool et la prise de médicaments selon les besoins.

Régions du corps qui peuvent être atteintes par la goutte

  1. Pied : La goutte affecte souvent le gros orteil, provoquant une inflammation douloureuse connue sous le nom de podagre. Cependant, d’autres parties du pied, comme la cheville, le talon et le dessus du pied, peuvent également être touchées.
  2. Cheville : L’articulation de la cheville peut être le site d’attaques de goutte, provoquant une enflure, une rougeur et une douleur intense.
  3. Genou : Le genou est une autre articulation fréquemment touchée par la goutte. L’inflammation de l’articulation du genou peut entraîner des douleurs sévères et une réduction de la mobilité.
  4. Main : Bien que moins fréquente, la goutte peut affecter les articulations des mains, y compris les doigts, les poignets et les coudes.
  5. Coude : L’articulation du coude peut être touchée par des dépôts de cristaux d’urate, provoquant une douleur, un gonflement et une sensibilité.
  6. Poignet : Les articulations du poignet peuvent également être touchées par des crises de goutte, entraînant des symptômes similaires tels que l’enflure et la douleur.
  7. Autres articulations : Bien que moins courant, la goutte peut également affecter d’autres articulations du corps, y compris les épaules, les hanches et les oreilles.

Stades de la goutte

  1. Hyperuricémie asymptomatique : Au début de la goutte, les niveaux d’acide urique dans le sang (hyperuricémie) peuvent être élevés, mais il n’y a pas encore de symptômes apparents. Cela peut durer pendant des années sans que la personne en soit consciente.
  2. Goutte aiguë : La première crise de goutte aiguë survient généralement de manière soudaine et intense. Elle se caractérise par une douleur aiguë, une inflammation, une rougeur et une chaleur dans une ou plusieurs articulations, souvent le gros orteil. Ces attaques peuvent être déclenchées par des facteurs tels que la consommation excessive d’alcool, des repas riches en purines, le stress ou des traumatismes.
  3. Intervalle intercritique : Après la première crise, une période intercritique peut survenir, au cours de laquelle la personne ne présente aucun symptôme. Cependant, au fil du temps, ces intervalles peuvent raccourcir, et les attaques de goutte aiguë peuvent devenir plus fréquentes.
  4. Goutte tophacée : Si la goutte n’est pas bien contrôlée, des dépôts de cristaux d’urate, appelés tophi, peuvent se former sous la peau, près des articulations touchées. Les tophi sont souvent visibles et peuvent causer des déformations articulaires. Ils peuvent également se former dans d’autres parties du corps, y compris les oreilles et les tendons.
  5. Goutte chronique : À mesure que la maladie progresse, elle peut évoluer vers un stade chronique caractérisé par des attaques de goutte plus fréquentes, des dommages articulaires persistants, et des complications telles que des calculs rénaux dus à l’accumulation d’urate dans les reins.

Diagnostics differentiel de l’arthrite goutteuse

  1. Arthrite rhumatoïde : L’arthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune qui provoque une inflammation des articulations. Elle peut également entraîner une douleur articulaire, un gonflement et une raideur, des symptômes partagés avec l’arthrite goutteuse. Cependant, les deux conditions ont des mécanismes pathologiques différents.
  2. Pseudo-goutte (chondrocalcinose articulaire) : La pseudo-goutte est une affection similaire à l’arthrite goutteuse, mais les cristaux responsables sont des cristaux de pyrophosphate de calcium. Elle peut causer des attaques aiguës de douleur et d’inflammation articulaire.
  3. Arthrose : L’arthrose est une maladie dégénérative des articulations caractérisée par l’usure du cartilage articulaire. Bien que les symptômes puissent inclure une douleur articulaire, la raideur et l’inflammation caractéristiques de l’arthrite goutteuse peuvent être moins prononcées.
  4. Arthrite réactive : L’arthrite réactive peut survenir en réponse à une infection dans une autre partie du corps. Elle peut également causer des symptômes articulaires similaires à ceux de l’arthrite goutteuse.
  5. Lupus érythémateux disséminé (LED) : Le lupus est une maladie auto-immune qui peut affecter les articulations, provoquant des symptômes similaires à ceux de l’arthrite goutteuse.
  6. Spondylarthrite ankylosante : Cette forme d’arthrite inflammatoire affecte principalement la colonne vertébrale, mais elle peut également impliquer d’autres articulations. Les symptômes peuvent inclure la douleur, la raideur et l’inflammation.
  7. Bursite : L’inflammation des bourses séreuses autour des articulations peut provoquer une douleur et un gonflement similaires à ceux de l’arthrite goutteuse.
  8. Infections articulaires : Les infections bactériennes ou virales des articulations peuvent également présenter des symptômes similaires à ceux de l’arthrite goutteuse.

Traitement de la goutte arthritique

  1. Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : Les AINS, tels que l’ibuprofène ou le naproxène, sont souvent prescrits pour soulager la douleur et l’inflammation lors d’une crise de goutte. Ils n’influencent cependant pas les niveaux d’acide urique.
  2. Colchicine : La colchicine est un médicament spécifique pour la goutte qui peut être utilisé pour soulager la douleur et l’inflammation. Elle est souvent prescrite en association avec d’autres médicaments.
  3. Corticostéroïdes : Les injections de corticostéroïdes dans l’articulation touchée peuvent aider à soulager rapidement l’inflammation et la douleur.
  4. Médicaments pour réduire les niveaux d’acide urique :
    • Allopurinol : Il inhibe la production d’acide urique.
    • Febuxostat : Il réduit également la production d’acide urique.
    • Probenécide : Il améliore l’élimination de l’acide urique par les reins.
  5. Hydratation et régime alimentaire : Boire beaucoup d’eau peut aider à éliminer l’acide urique. Un régime alimentaire adapté, limitant les aliments riches en purines (viandes rouges, fruits de mer, abats) et l’alcool, peut aider à prévenir les crises.
  6. Éviter les déclencheurs : Identifier et éviter les facteurs déclenchants, tels que la consommation excessive d’alcool, peut contribuer à la prévention des crises de goutte.
  7. Perte de poids : Pour les personnes en surpoids, la perte de poids peut réduire les niveaux d’acide urique et diminuer la fréquence des crises.
  8. Suivi médical régulier : Un suivi médical régulier est essentiel pour ajuster le traitement en fonction de la réponse individuelle et prévenir les complications à long terme.

Il est important de noter que le traitement de la goutte arthritique doit être adapté à chaque patient en fonction de la sévérité des symptômes, des antécédents médicaux et de la présence de facteurs de risque. Les personnes atteintes de goutte devraient consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et un plan de traitement personnalisé.

Aliments a éviter

  1. Viandes rouges : La consommation excessive de viandes rouges, en particulier de viande d’organes comme le foie et les reins, peut être associée à des niveaux élevés de purines.
  2. Fruits de mer : Certains fruits de mer, tels que les moules, les anchois, les sardines, et les crustacés, sont riches en purines et peuvent contribuer à l’hyperuricémie.
  3. Abats : Les abats, tels que le foie, les reins, et la langue, sont également riches en purines et doivent être consommés avec modération.
  4. Aliments riches en graisses saturées : Les aliments riches en graisses saturées, tels que les plats frits et les produits de charcuterie, peuvent aggraver l’inflammation associée à la goutte.
  5. Alcool : La consommation d’alcool, en particulier la bière et les spiritueux, peut augmenter les niveaux d’acide urique et déclencher des crises de goutte.
  6. Boissons sucrées : Les boissons sucrées, en particulier celles contenant du sirop de maïs à haute teneur en fructose, ont été associées à un risque accru de goutte.
  7. Certains légumes : Bien que la plupart des légumes soient bons pour les personnes atteintes de goutte, il est recommandé de limiter la consommation d’épinards, d’asperges et de champignons, car ils contiennent des quantités modérées de purines.
  8. Produits laitiers riches en matières grasses : Certains produits laitiers riches en matières grasses peuvent contribuer à l’inflammation. Il est recommandé de choisir des options laitières faibles en gras.
  9. Aliments riches en fructose : Les aliments et les boissons riches en fructose peuvent augmenter les niveaux d’acide urique. Cela inclut les jus de fruits, les sodas et les aliments transformés contenant des sirops de maïs à haute teneur en fructose.
  10. Grains raffinés : Les grains raffinés, tels que le pain blanc et les pâtes, peuvent être associés à un risque accru de goutte. Il est préférable de privilégier les grains entiers.
Autres
  1. Caféine : La caféine peut avoir des effets mixtes sur la goutte. Certaines études suggèrent qu’une consommation modérée de café pourrait être bénéfique, mais il est recommandé de surveiller la réaction individuelle.
  2. Édulcorants artificiels : Certains édulcorants artificiels, en particulier l’aspartame, ont été associés à un risque accru de goutte dans certaines études. Cependant, les preuves sont limitées et les réactions peuvent varier.
  3. Certains fruits : Bien que la plupart des fruits soient généralement considérés comme sains, certaines personnes atteintes de goutte peuvent être sensibles à des fruits spécifiques en raison de leur teneur en fructose. Cela peut varier d’une personne à l’autre.
  4. Aliments riches en oxalates : Certains aliments riches en oxalates, tels que les épinards, la rhubarbe et les betteraves, peuvent contribuer à la formation de cristaux d’urate et pourraient nécessiter une modération.
  5. Sel : Une consommation excessive de sel peut être associée à une augmentation de la pression artérielle, ce qui peut aggraver les symptômes de la goutte. Il est recommandé de limiter la consommation de sel et d’opter pour des alternatives plus saines.
  6. Suppléments de vitamine C : Des études ont montré que des doses élevées de suppléments de vitamine C peuvent augmenter les niveaux d’acide urique. Il est conseillé de discuter avec un professionnel de la santé avant de prendre des suppléments.
  7. Viandes transformées : Les viandes transformées, telles que les saucisses, les hot-dogs et les charcuteries, peuvent contenir des ingrédients qui favorisent l’inflammation et devraient être consommées avec modération.
  8. Aspirine à haute dose : Des doses élevées d’aspirine peuvent réduire l’élimination d’acide urique par les reins, augmentant ainsi les niveaux d’urate. Il est important de discuter de l’utilisation de l’aspirine avec un professionnel de la santé.
  9. Aliments épicés : Certains aliments épicés peuvent déclencher des réactions inflammatoires chez certaines personnes. Il peut être utile de surveiller la réaction individuelle aux aliments épicés.
  10. Certains légumes crucifères : Bien que la plupart des légumes soient bons, certains individus peuvent ressentir une augmentation des symptômes en consommant des légumes crucifères tels que le chou et le brocoli. Il est recommandé d’observer les réactions individuelles.

Signes radiographiques de l’arthrite goutteuse

Les signes radiographiques de l’arthrite goutteuse peuvent inclure des changements caractéristiques qui reflètent les dépôts de cristaux d’urate dans les articulations et les tissus environnants. Cependant, ces changements peuvent ne pas être immédiatement visibles dans les premiers stades de la maladie. Voici quelques signes radiographiques possibles de l’arthrite goutteuse :

  1. Opacités en forme de dents de scie : Les cristaux d’urate peuvent former des opacités en forme de dents de scie le long des contours des articulations touchées. Ces dépôts peuvent être visibles sur les radiographies, en particulier dans les zones périarticulaires.
  2. Érosions osseuses : L’arthrite goutteuse chronique peut entraîner des érosions osseuses autour des articulations touchées. Ces érosions peuvent apparaître sous la forme de lacunes ou de destructions du tissu osseux.
  3. Tophus : Les tophi sont des dépôts de cristaux d’urate qui peuvent former des nodules palpables sous la peau ou autour des articulations. À un stade avancé de la maladie, les radiographies peuvent montrer des images de tophi, souvent près des extrémités des os longs.
  4. Dépôts dans les cartilages : Les cristaux d’urate peuvent se déposer dans le cartilage des articulations, ce qui peut être visible sur les radiographies. Ces dépôts peuvent contribuer à la destruction du cartilage.
  5. Pincement articulaire : L’arthrite goutteuse avancée peut provoquer un pincement de l’espace articulaire, indiquant une détérioration du cartilage.
Case courtesy of Bahman Rasuli, Radiopaedia.org. From the case rID: 62537

Questionnaire 1

Question 1:
Quelle est la cause principale de la goutte?
A) Excès de poids
B) Consommation excessive d’alcool
C) Surplus d’acide urique dans le sang (hyperuricémie)
D) Facteurs génétiques
E) Manque d’exercice

Question 2:
Quelle partie du corps est généralement affectée en premier par la goutte?
A) Épaules
B) Genoux
C) Gros orteil
D) Poignetsinn
E) Hanches

Question 3:
Quel médecin de l’Antiquité a décrit des cas de douleurs articulaires associées à l’alimentation et au mode de vie?
A) Galien
B) Hippocrate
C) Avicenne
D) Paracelse
E) Rhazès

Question 4:
Quelle est la perspective associée à la goutte pendant le Moyen Âge?
A) Maladie liée à la sédentarité
B) Maladie associée à la pauvreté
C) Maladie associée à la richesse
D) Maladie causée par des infections
E) Maladie liée à la consommation d’épices

Question 5:
Quelle est l’étape clé de la physiopathologie de l’arthrite goutteuse liée à la formation des cristaux d’urate?
A) Activation de l’inflammation
B) Phagocytose des cristaux par les cellules immunitaires
C) Formation des cristaux d’urate
D) Réponse inflammatoire
E) Réponse immunitaire adaptative

Question 6:
Quel aliment est souvent associé à un risque accru d’arthrite goutteuse en raison de sa teneur élevée en purines?
A) Fruits de mer
B) Légumes verts
C) Produits laitiers
D) Fruits rouges
E) Céréales complètes

Question 7:
Quel stade de la goutte est caractérisé par des attaques récurrentes, des dépôts de cristaux d’urate sous la peau et des dommages articulaires persistants?
A) Goutte aiguë
B) Intervalles intercritiques
C) Goutte tophacée
D) Goutte chronique
E) Hyperuricémie asymptomatique

Question 8:
Quel médicament inhibe la production d’acide urique dans le traitement de la goutte?
A) Colchicine
B) Corticostéroïdes
C) Allopurinol
D) Ibuprofène
E) Febuxostat

Question 9:
Quelle maladie auto-immune peut présenter des symptômes similaires à ceux de l’arthrite goutteuse?
A) Diabète
B) Lupus érythémateux disséminé (LED)
C) Hypertension artérielle
D) Syndrome métabolique
E) Arthrose

Question 10:
Quel signe radiographique de l’arthrite goutteuse est associé à la formation de dépôts de cristaux d’urate dans les articulations?
A) Opacités en forme de dents de scie
B) Érosions osseuses
C) Tophi
D) Dépôts dans les cartilages
E) Pincement articulaire

Les réponses

  1. C) Surplus d’acide urique dans le sang (hyperuricémie)
  2. C) Gros orteil
  3. B) Hippocrate
  4. C) Maladie associée à la richesse
  5. C) Formation des cristaux d’urate
  6. A) Fruits de mer
  7. D) Goutte chronique
  8. C) Allopurinol
  9. B) Lupus érythémateux disséminé (LED)
  10. C) Tophi
Questionnaire 2
  1. Quel est le terme utilisé pour décrire une période sans symptômes entre les crises de goutte?
    • A) Intervalle intercritique
    • B) Goutte chronique
    • C) Tophus
    • D) Goutte aiguë
  2. Quelle articulation est souvent le site d’attaques de goutte, provoquant enflure, rougeur et douleur intense?
    • A) Coude
    • B) Poignet
    • C) Genou
    • D) Épaule
  3. Quel mécanisme pathologique distingue l’arthrite rhumatoïde de l’arthrite goutteuse?
    • A) Formation de tophi
    • B) Dépôts de cristaux de pyrophosphate de calcium
    • C) Phagocytose des cristaux d’urate
    • D) Attaque immunitaire contre les articulations
  4. Quelle est la caractéristique de l’arthrose qui la distingue de l’arthrite goutteuse sur les radiographies?
    • A) Opacités en forme de dents de scie
    • B) Pincement de l’espace articulaire
    • C) Érosions osseuses
    • D) Dépôts dans les cartilages
  5. Quel est le rôle des reins dans l’élimination de l’acide urique?
    • A) Production d’acide urique
    • B) Phagocytose des cristaux d’urate
    • C) Élimination de l’acide urique
    • D) Activation de l’inflammation
  6. Quel est le principal symptôme de l’arthrite goutteuse?
    • A) Rougeur cutanée
    • B) Sensibilité au toucher
    • C) Douleur articulaire aiguë
    • D) Mobilité réduite
  7. Quel siècle a connu des avancées significatives dans la compréhension de la goutte, y compris la reconnaissance du rôle de l’acide urique?
    • A) 21e siècle
    • B) 18e et 19e siècles
    • C) Renaissance
    • D) Moyen Âge
  8. Quel médicament est prescrit pour améliorer l’élimination de l’acide urique par les reins?
    • A) Colchicine
    • B) Allopurinol
    • C) Probenécide
    • D) Corticostéroïdes
  9. Quelle maladie auto-immune peut provoquer des symptômes similaires à ceux de l’arthrite goutteuse?
    • A) Arthrose
    • B) Lupus érythémateux disséminé (LED)
    • C) Spondylarthrite ankylosante
    • D) Pseudo-goutte
  10. Quelle est la première étape de la physiopathologie de l’arthrite goutteuse?
    • A) Activation de l’inflammation
    • B) Phagocytose des cristaux
    • C) Réponse inflammatoire
    • D) Formation des cristaux d’urate

Réponses

  1. A) Intervalle intercritique
  2. C) Genou
  3. B) Dépôts de cristaux de pyrophosphate de calcium
  4. B) Pincement de l’espace articulaire
  5. C) Élimination de l’acide urique
  6. C) Douleur articulaire aiguë
  7. B) 18e et 19e siècles
  8. C) Probenécide
  9. B) Lupus érythémateux disséminé (LED)
  10. D) Formation des cristaux d’urate
Questionnaire 3
  1. Quel est le premier endroit à être généralement affecté par la goutte?
    • A) Genou
    • B) Cheville
    • C) Gros orteil
    • D) Poignet
    • E) Coude
  2. Quelle est la principale substance responsable de la formation des cristaux dans la goutte?
    • A) Calcium
    • B) Cholestérol
    • C) Acide urique
    • D) Sodium
    • E) Glucose
  3. Quel est le mécanisme principal par lequel les cristaux d’urate déclenchent une réaction inflammatoire?
    • A) Phagocytose par les cellules immunitaires
    • B) Fusion avec d’autres cristaux
    • C) Dissolution dans le liquide synovial
    • D) Transformation en calcium
    • E) Évaporation dans l’articulation
  4. Quelle est la caractéristique commune des symptômes de l’arthrite goutteuse?
    • A) Faible mobilité
    • B) Décoloration de la peau
    • C) Douleur intense et soudaine
    • D) Gonflement asymétrique
    • E) Transpiration excessive
  5. Quelle est la phase de la goutte où des dépôts de cristaux d’urate, appelés tophi, peuvent se former sous la peau?
    • A) Hyperuricémie asymptomatique
    • B) Goutte aiguë
    • C) Intervalle intercritique
    • D) Goutte tophacée
    • E) Goutte chronique
  6. Quelle est la méthode diagnostique privilégiée pour détecter les signes radiographiques de l’arthrite goutteuse?
    • A) Tomodensitométrie (TDM)
    • B) Échographie
    • C) Imagerie par résonance magnétique (IRM)
    • D) Radiographie
    • E) Scintigraphie osseuse
  7. Quel est le médicament spécifique pour la goutte qui inhibe la production d’acide urique?
    • A) Colchicine
    • B) Corticostéroïdes
    • C) Allopurinol
    • D) Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
    • E) Febuxostat
  8. Quel facteur est souvent associé à une production accrue d’acide urique chez les personnes atteintes de goutte?
    • A) Perte de poids
    • B) Consommation excessive d’alcool
    • C) Sédentarité
    • D) Régime végétalien
    • E) Hypersensibilité génétique
  9. Quelle articulation est rarement affectée par la goutte?
    • A) Genou
    • B) Cheville
    • C) Épaule
    • D) Gros orteil
    • E) Coude
  10. Quelle est la caractéristique distincte des tophi dans la goutte?
    • A) Gonflement des doigts
    • B) Déformations articulaires
    • C) Nodules visibles sous la peau
    • D) Rougeur cutanée
    • E) Perte de sensibilité au toucher

Réponses

  1. C) Gros orteil
  2. C) Acide urique
  3. A) Phagocytose par les cellules immunitaires
  4. C) Douleur intense et soudaine
  5. D) Goutte tophacée
  6. D) Radiographie
  7. C) Allopurinol
  8. B) Consommation excessive d’alcool
  9. C) Épaule
  10. C) Nodules visibles sous 

Références

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