La déchirure des adducteurs, également connue sous le nom de claquage des adducteurs, est une blessure musculaire fréquente qui affecte les muscles situés à l’intérieur de la cuisse, responsables de l’adduction de la jambe.

Introduction

La déchirure des adducteurs, une blessure courante chez les athlètes et les sportifs, peut avoir des conséquences significatives sur la performance et la mobilité. Cette blessure survient souvent lors d’une contraction violente ou d’un étirement excessif des muscles adducteurs de la cuisse, situés à l’intérieur de la cuisse. Les activités impliquant des mouvements latéraux ou des changements de direction s’avèrent particulièrement à risque.

Les symptômes d’une déchirure des adducteurs comprennent une douleur aiguë à l’intérieur de la cuisse, une sensation de déchirure ou de claquement, ainsi qu’une enflure et une ecchymose éventuelles. Dans les cas graves, la marche peut être difficile voire impossible. Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé dès l’apparition de ces symptômes pour obtenir un diagnostic précis et un plan de traitement approprié.

Le repos est souvent la première étape du traitement, permettant aux tissus de guérir. Des thérapies de réadaptation telles que la physiothérapie peuvent être recommandées pour renforcer les muscles environnants et restaurer la mobilité. Les techniques de réduction de l’inflammation, telles que l’application de glace et l’élévation de la jambe, peuvent également être utiles pour soulager la douleur et accélérer la guérison.

La prévention des déchirures des adducteurs implique généralement un programme d’échauffement approprié avant l’exercice, ainsi que des exercices de renforcement et d’étirement réguliers pour maintenir la souplesse et la force musculaire. Une attention particulière doit être portée à l’équilibre musculaire entre les adducteurs et les muscles opposés, comme les abducteurs, pour réduire les tensions excessives sur les tissus.

Causes de la déchirure des adducteurs

  1. Surutilisation : Une sollicitation excessive des muscles adducteurs due à des activités sportives intensives, des entraînements fréquents ou des mouvements répétitifs peut entraîner une fatigue musculaire et accroître le risque de déchirure.
  2. Échauffement insuffisant : Un échauffement inadéquat avant une activité physique peut rendre les muscles moins flexibles, augmentant ainsi la vulnérabilité aux blessures, y compris les déchirures des adducteurs.
  3. Faiblesse musculaire : Une musculature adductrice affaiblie peut entraîner une diminution de la capacité des muscles à supporter des charges et à absorber les chocs, augmentant ainsi le risque de blessures.
  4. Mauvaise technique d’exercice : Adopter une technique incorrecte pendant l’exercice, en particulier lors de mouvements d’adduction, peut exercer une pression excessive sur les muscles, contribuant ainsi à la survenue de déchirures.
  5. Déséquilibre musculaire : Un déséquilibre entre les muscles adducteurs et abducteurs (responsables de l’écartement de la jambe) peut créer une tension inégale sur les muscles, favorisant ainsi le développement de déchirures.
  6. Facteurs anatomiques : Des différences anatomiques individuelles, telles que la longueur des muscles, peuvent influencer la susceptibilité à la déchirure des adducteurs.
  7. Reprise trop rapide : Revenir à une activité physique intense trop rapidement après une période d’inactivité peut accroître le risque de blessures, y compris les déchirures des adducteurs.
  8. Conditions environnementales : Des conditions environnementales telles que des terrains glissants ou une surface de jeu inégale peuvent augmenter le risque de mouvements brusques entraînant une déchirure

Symptômes de la déchirure des adducteurs

  1. Douleur aiguë : Une douleur soudaine et aiguë est l’un des symptômes les plus immédiats d’une déchirure des adducteurs. La douleur est généralement ressentie à l’intérieur de la cuisse, là où se situent les muscles adducteurs.
  2. Sensation de déchirure ou de claquage : Les personnes peuvent décrire une sensation de déchirure ou de claquage au moment de la blessure, souvent accompagnée d’un bruit audible.
  3. Gonflement : Un gonflement de la zone affectée peut se produire en raison de l’inflammation des tissus musculaires endommagés.
  4. Ecchymoses : Des ecchymoses, également connues sous le nom de bleus, peuvent apparaître autour de la zone affectée en raison de la rupture des vaisseaux sanguins.
  5. Difficulté à marcher : La douleur et la raideur musculaire peuvent rendre la marche difficile, en particulier en essayant d’effectuer des mouvements d’adduction de la jambe.
  6. Sensibilité au toucher : La zone touchée peut être sensible au toucher, et la palpation des muscles adducteurs peut déclencher une douleur.
  7. Perte de force musculaire : En raison de la blessure, les muscles adducteurs peuvent perdre de leur force, entraînant une sensation de faiblesse.
  8. Restriction des mouvements : Les mouvements d’adduction de la jambe peuvent être limités en raison de la douleur et de la raideur musculaire.

Facteurs à risque

Certains facteurs peuvent accroître le risque de développer une déchirure des adducteurs. La prise en compte de ces facteurs peut aider à identifier les personnes potentiellement plus vulnérables à cette blessure musculaire. Voici quelques-uns des facteurs à risque associés à la déchirure des adducteurs :

  1. Activités sportives spécifiques : Les sports qui impliquent des mouvements brusques, des changements de direction fréquents et des efforts intenses, tels que le football, le rugby, le hockey, et les sports de sprint, présentent un risque accru de déchirure des adducteurs.
  2. Historique de blessures : Les personnes ayant déjà subi des blessures musculaires, y compris des déchirures des adducteurs, peuvent être plus susceptibles de récidiver.
  3. Âge : Les personnes plus jeunes, en particulier les adolescents, peuvent être plus sujettes aux déchirures des adducteurs en raison de la croissance rapide et du développement musculaire.
  4. Niveau d’activité : Une augmentation soudaine ou importante de l’intensité ou de la fréquence de l’activité physique peut accroître le risque de blessures, y compris les déchirures des adducteurs.
  5. Échauffement inadéquat : Un échauffement insuffisant avant l’exercice peut rendre les muscles moins flexibles, augmentant ainsi le risque de blessures musculaires.
  6. Mauvaise technique d’exercice : Une technique d’exercice incorrecte, en particulier lors des mouvements d’adduction, peut accroître la pression sur les muscles et favoriser les déchirures.
  7. Fatigue musculaire : L’exercice prolongé sans périodes adéquates de repos peut entraîner une fatigue musculaire, augmentant ainsi le risque de blessures.
  8. Conditions anatomiques : Des différences anatomiques individuelles, telles que la longueur des muscles ou des déséquilibres musculaires, peuvent influencer la prédisposition aux déchirures des adducteurs.
  9. Conditions environnementales : Des surfaces de jeu inégales, des terrains glissants ou des conditions météorologiques défavorables peuvent contribuer aux mouvements brusques entraînant des blessures.
  10. Inflexibilité musculaire : Un manque de souplesse musculaire peut rendre les muscles plus sujets aux blessures, y compris les déchirures des adducteurs.

Diagnostics différentiels

  1. Tendinite : Une inflammation des tendons peut provoquer une douleur similaire à celle d’une déchirure des adducteurs. L’examen clinique et des tests d’imagerie peuvent aider à différencier ces deux conditions.
  2. Hernie inguinale : Une hernie inguinale peut également provoquer une douleur dans la région de l’aine. Une évaluation médicale approfondie, souvent accompagnée d’examens d’imagerie, peut aider à établir un diagnostic précis.
  3. Bursite de la hanche : L’inflammation de la bourse, une petite poche de fluide près de l’articulation de la hanche, peut entraîner une douleur à l’aine. Des tests d’imagerie tels que l’échographie ou l’IRM peuvent être nécessaires pour différencier ces conditions.
  4. Pubalgie : La pubalgie, une douleur dans la région de l’aine, peut être due à des lésions des muscles abdominaux, des adducteurs, ou d’autres structures. Une évaluation approfondie peut aider à déterminer la cause spécifique.
  5. Fracture de l’os de la hanche : Une fracture de l’os de la hanche peut provoquer une douleur similaire à celle d’une déchirure des adducteurs. Des radiographies sont souvent nécessaires pour exclure une fracture.
  6. Douleur référée : Des problèmes dans d’autres zones du corps, tels que la colonne vertébrale lombaire, peuvent causer une douleur référée dans la région de l’aine. Une évaluation complète permettra de déterminer l’origine de la douleur.
  7. Pathologies articulaires : Des affections telles que l’arthrite de la hanche peuvent provoquer une douleur similaire. Des examens d’imagerie articulaire peuvent être nécessaires pour établir un diagnostic précis.
  8. Affections urologiques : Certains problèmes urologiques, tels que les infections des voies urinaires ou les calculs rénaux, peuvent provoquer une douleur dans la région de l’aine.

Étirement musculaire pour la prévention de déchirure aux adducteurs

Étirement des adducteurs en position assise :

  1. Position de départ : Asseyez-vous sur le sol avec le dos bien droit.
  2. Position des jambes : Écartez les jambes aussi largement que possible, en gardant les genoux légèrement fléchis.
  3. Mouvement : Inclinez lentement le haut de votre corps vers l’avant en gardant le dos droit. Vous devriez sentir l’étirement le long de l’intérieur de vos cuisses.
  4. Point d’attention : Assurez-vous de ne pas arrondir le dos pendant l’étirement. Le mouvement doit venir des hanches.
  5. Maintien de la position : Maintenez la position pendant 15 à 30 secondes, en respirant profondément.
  6. Répétition : Répétez l’étirement plusieurs fois, en essayant d’augmenter progressivement l’amplitude du mouvement.

Conseils supplémentaires :

  • Effectuez cet étirement après un échauffement léger, comme une marche rapide ou des sauts légers.
  • Évitez de forcer l’étirement. Respectez vos limites et progressez graduellement.
  • Intégrez cet étirement dans votre routine d’échauffement avant toute activité physique intense, en particulier celle impliquant des mouvements latéraux ou des changements de direction.
  • Faites attention à votre posture pendant l’étirement, en veillant à garder le dos droit.

Adducteurs accroupis


L’étirement des adducteurs en position accroupie est une variation qui cible spécifiquement les muscles de l’aine. Cet étirement peut être particulièrement bénéfique pour renforcer la flexibilité des adducteurs et prévenir les déchirures dans cette région. Voici comment effectuer l’étirement des adducteurs accroupis :

  1. Position de départ : Debout, écartez les pieds plus largement que la largeur des épaules.
  2. Position des pieds : Tournez légèrement les pieds vers l’extérieur, pointant les orteils à un angle confortable.
  3. Accroupissement : Fléchissez les genoux et abaissez votre corps en position accroupie. Essayez de garder les talons au sol.
  4. Écartement des genoux : Écartez doucement les genoux vers l’extérieur à mesure que vous vous accroupissez davantage.
  5. Position finale : Lorsque vous êtes accroupi, placez vos coudes à l’intérieur de vos genoux, en appliquant une légère pression pour ouvrir davantage les adducteurs.
  6. Maintien de la position : Maintenez la position accroupie pendant 15 à 30 secondes, en respirant profondément.
  7. Répétition : Répétez l’étirement plusieurs fois, en essayant de descendre progressivement plus bas dans la position accroupie.

Conseils supplémentaires :

  • Ne forcez pas la position. Respectez vos limites et progressez graduellement.
  • Gardez le dos droit pendant l’étirement pour éviter de trop solliciter la colonne vertébrale.
  • Utilisez vos coudes pour appliquer une pression douce sur les genoux, favorisant ainsi l’ouverture des adducteurs.
  • Intégrez cet étirement dans votre routine d’échauffement avant des activités physiques qui sollicitent les muscles de l’aine.

Cet étirement accroupi est un excellent moyen de cibler spécifiquement les adducteurs, renforçant ainsi la flexibilité et contribuant à prévenir les déchirures dans cette région

Le patient s’accroupit avec les bras entre les jambes ; les genoux doivent être déplacés vers l’extérieur en écartant les coudes.

8 Super Summer Stretches - Huntsville, Madison, Alabama Chiropractor

Étirement du papillon

L’étirement du papillon, également connu sous le nom d’étirement des adducteurs en position assise, est une excellente façon de travailler sur la flexibilité des muscles de l’aine. Cet étirement est particulièrement bénéfique pour prévenir les déchirures et améliorer la mobilité de la région de l’aine. Voici comment réaliser l’étirement du papillon :

  1. Position de départ : Asseyez-vous sur le sol avec le dos bien droit.
  2. Position des jambes : Pliez les genoux et rapprochez les plantes de vos pieds l’une contre l’autre, laissant vos genoux s’écarter vers l’extérieur.
  3. Position des pieds : Placez vos pieds aussi près de votre corps que possible, en laissant les genoux tombés vers les côtés.
  4. Prise des pieds : Attrapez vos pieds avec vos mains. Vous pouvez saisir vos pieds avec les mains ou les pouces, en fonction de votre confort.
  5. Maintien de la position : Maintenez le dos droit et laissez doucement les genoux s’abaisser vers le sol. Vous devriez ressentir un étirement le long de l’intérieur de vos cuisses.
  6. Respiration : Respirez profondément et maintenez la position pendant 15 à 30 secondes.
  7. Répétition : Répétez l’étirement plusieurs fois, en essayant de descendre progressivement plus bas dans la position.

Conseils supplémentaires :

  • Ne forcez pas l’étirement. Respectez vos limites et progressez graduellement.
  • Gardez le dos droit pour maximiser l’étirement des adducteurs.
  • Vous pouvez utiliser vos coudes pour appliquer une légère pression sur les genoux, mais assurez-vous de ne pas forcer.

L’étirement du papillon est un excellent moyen de cibler les adducteurs tout en améliorant la souplesse de la région de l’aine. Comme pour tout exercice, assurez-vous de consulter un professionnel de la santé ou un entraîneur personnel, surtout si vous avez des préoccupations médicales.

Étirement des adducteurs en position « lunge »

L’étirement des adducteurs en position « lunge » (ou « fente ») peut être une excellente façon de cibler spécifiquement les muscles de l’aine tout en travaillant sur la flexibilité de cette région. Voici comment réaliser un étirement des adducteurs en position « lunge » en français :

  1. Position de départ : Mettez-vous en position debout, les pieds écartés à la largeur des épaules.
  2. Pas en avant : Faites un pas en avant avec votre jambe droite, en fléchissant le genou à un angle d’environ 90 degrés. La jambe arrière reste tendue.
  3. Fléchissement des hanches : Abaissez doucement votre corps vers le bas en fléchissant les hanches, en gardant le dos droit. La jambe arrière doit rester tendue.
  4. Maintien de la position : Maintenez la position pendant 15 à 30 secondes, en ressentant l’étirement le long de l’aine de la jambe arrière.
  5. Retour à la position initiale : Revenez à la position debout en poussant avec votre jambe avant.
  6. Répétition de l’autre côté : Répétez l’exercice en faisant un pas en avant avec votre jambe gauche.

Conseils supplémentaires :

  • Assurez-vous que votre genou avant est aligné avec votre cheville pour éviter tout stress excessif sur l’articulation du genou.
  • Gardez le dos droit tout au long de l’étirement pour maximiser l’effet sur les adducteurs.
  • N’oubliez pas de respirer profondément tout en maintenant la position d’étirement.

Cet étirement en position « lunge » peut aider à étirer efficacement les muscles adducteurs et à améliorer la mobilité de la région de l’aine. Comme toujours, consultez un professionnel de la santé ou un entraîneur personnel avant d’intégrer de nouveaux exercices à votre routine, en particulier si vous avez des préoccupations médicales.

adductor stretch • Loosen Up Bodywork

Étirement des adducteurs assis

  1. Position de départ : Asseyez-vous confortablement sur une chaise avec le dos droit.
  2. Croisement des jambes : Croisez une jambe sur l’autre, plaçant la cheville de la jambe croisée juste au-dessus du genou de la jambe non croisée.
  3. Appui du genou : Appliquez une légère pression vers le bas sur le genou de la jambe croisée à l’aide de votre main, encourageant doucement le genou à se rapprocher du sol.
  4. Maintien de la position : Maintenez la position pendant 15 à 30 secondes, ressentant l’étirement le long de l’aine de la jambe croisée.
  5. Respiration : Respirez profondément tout en maintenant l’étirement.
  6. Changement de côté : Répétez l’exercice en croisant l’autre jambe et en appliquant une légère pression sur le genou.

Conseils supplémentaires :

  • Gardez le dos droit pour maximiser l’effet de l’étirement sur les adducteurs.
  • Ne forcez pas l’étirement. Respectez vos limites et progressez graduellement.
  • Répétez l’étirement plusieurs fois de chaque côté pour un bénéfice optimal.

Cet étirement des adducteurs assis peut être réalisé facilement et discrètement, offrant un moyen pratique d’améliorer la souplesse de la région de l’aine. Comme toujours, consultez un professionnel de la santé ou un entraîneur personnel avant d’incorporer de nouveaux exercices, surtout si vous avez des préoccupations médicales.

Références

  1. Serner A, Mosler AB, Tol JL, Bahr R, Weir A. Mechanisms of acute adductor longus injuries in male football players: a systematic visual video analysis. Br J Sports Med. 2019 Feb;53(3):158-164. [PubMed]
  2. Feldman K, Franck C, Schauerte C. Management of a nonathlete with a traumatic groin strain and osteitis pubis using manual therapy and therapeutic exercise: A case report. Physiother Theory Pract. 2020 Jun;36(6):753-760. [PubMed]
  3. Mosler AB, Weir A, Serner A, Agricola R, Eirale C, Farooq A, Bakken A, Thorborg K, Whiteley RJ, Hölmich P, Bahr R, Crossley KM. Musculoskeletal Screening Tests and Bony Hip Morphology Cannot Identify Male Professional Soccer Players at Risk of Groin Injuries: A 2-Year Prospective Cohort Study. Am J Sports Med. 2018 May;46(6):1294-1305. [PubMed]
  4. Mosenthal W, Kim M, Holzshu R, Hanypsiak B, Athiviraham A. Common Ice Hockey Injuries and Treatment: A Current Concepts Review. Curr Sports Med Rep. 2017 Sep/Oct;16(5):357-362. [PubMed]