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L’apophysite calcanéenne, également appelée maladie de Sever, est une affection douloureuse qui se développe lors du remodelage entre le processus calcanéen et le corps du talon. Ce processus survient avant que le calcanéum n’atteigne sa pleine maturité osseuse. Le processus calcanéen est une couche de cartilage située près de l’extrémité du calcanéum, où la croissance osseuse est particulièrement active chez les adolescents. C’est précisément cette zone cartilagineuse qui devient vulnérable et sujette à cette affection.

La physiopathologie de l’apophysite calcanéenne est étroitement liée à l’inflammation du processus calcanéen. Cette inflammation survient fréquemment chez les adolescents en période de croissance rapide, lorsque le calcanéum est soumis à des contraintes importantes, notamment lors d’activités sportives impliquant des mouvements répétitifs du talon. Le tendon d’Achille, qui s’insère au processus calcanéen, est soumis à une tension excessive, entraînant une traction constante sur cette zone de croissance. Ces contraintes répétées déclenchent une réaction inflammatoire, responsable de la douleur caractéristique de l’apophysite calcanéenne.

La vulnérabilité accrue de cette région chez les adolescents résulte de la nature cartilagineuse du processus calcanéen, encore en développement. Les activités sportives intensives, les mouvements répétitifs et une sollicitation excessive du tendon d’Achille pendant la période de croissance rapide peuvent aggraver la situation. La qualité de la croissance osseuse peut être compromise, entraînant des symptômes tels que des douleurs au talon.

Bien que l’apophysite calcanéenne puisse être douloureuse, il est essentiel de reconnaître que cette affection est généralement temporaire. Avec le temps, à mesure que la croissance ralentit et que les tissus s’adaptent, les symptômes tendent à s’améliorer. Les mesures thérapeutiques comprennent souvent le repos, l’application de glace et des étirements spécifiques pour soulager la douleur et accélérer la guérison.

En conclusion, l’apophysite calcanéenne met en évidence la sensibilité particulière de la région de croissance osseuse chez les adolescents en période de croissance rapide. Une compréhension approfondie de la physiopathologie de cette affection est essentielle pour orienter les approches thérapeutiques visant à soulager la douleur de manière adaptative et à faciliter la récupération. Une prise en charge adaptée, associée à des mesures préventives, peut contribuer à minimiser l’impact à long terme sur la santé musculosquelettique des adolescents touchés par cette affection.

L’anatomie du talon de l’adolescent est essentielle pour comprendre pourquoi des maladies comme la maladie de Sever ou l’apophysite calcanéenne se développent pendant la croissance.

À l’arrière du talon se trouve le calcanéum , ou os du talon. Chez l’enfant et l’adolescent, cet os comprend une zone de croissance appelée apophyse calcanéenne , un centre d’ossification secondaire qui apparaît vers 7-9 ans et fusionne progressivement avec le corps principal du calcanéum vers 14-16 ans.

Cette apophyse sert de point d’attache au tendon d’Achille , le tendon le plus volumineux et le plus résistant du corps. Le tendon d’Achille relie les muscles du mollet au talon et joue un rôle majeur dans la marche, la course et le saut. Lors des poussées de croissance, l’ apophyse calcanéenne est encore cartilagineuse et plus molle que l’os mature, ce qui la rend plus vulnérable aux contraintes.

Lorsque des forces répétitives, comme celles des sports à fort impact, sont appliquées au tendon d’Achille, elles créent une traction sur le cartilage de croissance . Cette tension, notamment en période d’allongement osseux rapide, peut dépasser l’adaptabilité des tissus environnants. Conséquences ? Inflammation, microtraumatismes et douleurs au talon.

Contrairement aux adultes, où la douleur au talon est souvent due à une fasciite plantaire ou à une bursite, la douleur au talon chez les adolescents est fréquemment liée à cette zone de croissance . La prise en compte de ce contexte anatomique permet aux cliniciens et aux ostéopathes d’adapter leur diagnostic et leurs plans de traitement aux caractéristiques uniques d’un système musculosquelettique en développement.

La compréhension de cette vulnérabilité structurelle est la première étape vers la prévention et la gestion de l’apophysite calcanéenne chez les individus en croissance.

L’apophysite calcanéenne, également appelée maladie de Sever, est une inflammation du cartilage de croissance du talon chez les enfants et les adolescents. Les causes de cette affection incluent généralement une tension excessive sur le tendon d’Achille, une croissance osseuse rapide, des activités physiques intenses, des changements brusques d’activité physique, un mauvais maintien des chaussures ou une biomécanique anormale du pied.

Il est essentiel de recommander aux patients de réduire leur activité physique excessive, de porter des chaussures adaptées offrant un bon maintien et, parfois, d’utiliser des orthèses pour soulager la pression exercée sur le talon. Le repos, les étirements et l’application de glace peuvent également être recommandés pour soulager les symptômes. Cependant, en tant qu’ostéopathe, vous pouvez avoir des approches spécifiques pour traiter cette affection en fonction de votre expérience et de votre expertise.

  1. Stress répétitif :  L’apophysite calcanéenne est souvent liée à des activités physiques répétitives et à une sollicitation excessive du tendon d’Achille. Cela peut inclure des activités comme la course, le saut, le football, le basket-ball et d’autres sports impliquant des mouvements répétitifs du talon.
  2. Croissance osseuse rapide :  Durant la période de croissance rapide de l’adolescence, les os peuvent croître plus vite que les tendons et les muscles qui y sont attachés. Cela peut créer une tension excessive sur le calcanéum.
  3. Changements hormonaux :  Les changements hormonaux qui surviennent pendant l’adolescence peuvent également jouer un rôle dans le développement de l’apophysite calcanéenne.
  4. Chaussures inadaptées :  Le port de chaussures inappropriées, en particulier celles qui n’offrent pas un soutien adéquat, peut contribuer à l’apparition d’une apophysite calcanéenne.
  5. Entraînement excessif :  une augmentation soudaine de l’intensité ou de la durée de l’entraînement peut augmenter le risque de développer cette condition.

Si la croissance rapide et les contraintes répétitives sont au cœur du développement de l’apophysite calcanéenne, les déséquilibres biomécaniques et les schémas de marche jouent un rôle souvent sous-estimé, mais crucial. Chez de nombreux adolescents, de subtiles adaptations posturales et des dysfonctionnements mécaniques créent des charges anormales sur le talon, notamment à l’insertion du tendon d’Achille sur l’apophyse calcanéenne.

Lors de la marche ou de la course, le pied et le membre inférieur doivent absorber les forces de réaction du sol et les transférer efficacement via la chaîne cinétique. Cependant, un mauvais alignement du pied , des déséquilibres musculaires ou des cycles de marche inefficaces peuvent augmenter la contrainte mécanique exercée sur la partie postérieure du talon. Ceci est particulièrement important à l’adolescence, lorsque les tissus se remodèlent rapidement et sont plus sensibles aux blessures par traction.

🔹 Pieds plats (pes planus) et surpronation

L’un des facteurs contributifs les plus fréquents est la pronation excessive du pied , souvent associée aux pieds plats. Dans ce cas, la voûte plantaire médiale s’affaisse pendant la phase d’appui, provoquant une éversion et une rotation interne du talon. Ce mouvement modifie l’alignement du tendon d’Achille et augmente la force de traction exercée sur son site d’insertion au niveau du cartilage de croissance du calcanéum. Il en résulte une augmentation des irritations et des microtraumatismes lors des activités à fort impact.

🔹 Différences de longueur des membres et asymétrie pelvienne

Même de petites différences de longueur de jambe , qu’elles soient structurelles ou fonctionnelles, peuvent perturber la symétrie de la marche. Le membre le plus long peut frapper le sol avec plus de force, tandis que le membre le plus court compense par une inclinaison du bassin ou un soulèvement précoce du talon. Ces compensations affectent l’absorption des chocs et créent une charge inégale sur les talons, sollicitant à nouveau la zone apophysaire vulnérable.

🔹 Chaînes musculaires tendues ou faibles

La raideur du complexe gastrocnémien-soléaire limite la flexion dorsale de la cheville, ce qui entraîne une marche compensatoire sur la pointe des pieds ou un soulèvement prématuré du talon pendant la marche. Cela exerce une tension répétitive sur le tendon d’Achille , augmentant la tension sur son insertion. À l’inverse, une faiblesse des stabilisateurs de la hanche ou des muscles intrinsèques du pied peut contribuer à une mauvaise absorption des chocs et à une surutilisation du talon.

🔹 Schémas de marche sous stress

Chez les enfants et les adolescents sportifs, la démarche est souvent altérée par la fatigue, le surentraînement ou des chaussures inadaptées. Une attaque excessive de l’avant-pied, un contact brutal du talon ou une démarche asymétrique peuvent entraîner une irritation cumulative du talon. Lorsque ces modifications de la marche deviennent habituelles, elles augmentent le risque de douleurs chroniques au talon et prolongent la convalescence.

Pertinence clinique dans la pratique ostéopathique

Une évaluation biomécanique et posturale est essentielle chez les enfants suspectés d’être atteints de la maladie de Sever. L’observation de la démarche, de la foulée, de l’alignement des membres inférieurs, de l’équilibre pelvien et même de la posture vertébrale fournit des informations clés. Un traitement ostéopathique visant à restaurer la mobilité, à réduire les tensions fasciales et à corriger les asymétries peut réduire significativement la tension exercée sur le talon et accélérer la guérison.

En s’attaquant à ces facteurs cachés , les ostéopathes peuvent non seulement soulager les symptômes actuels, mais aussi prévenir leur récidive. L’éducation aux chaussures adaptées, aux routines d’échauffement et à l’équilibre musculaire est également essentielle chez les jeunes actifs.

L’apophysite calcanéenne, également appelée maladie de Sever, est une affection douloureuse qui touche principalement les enfants et les adolescents en période de croissance. Les symptômes de cette affection apparaissent principalement au niveau du talon, où se situe le processus calcanéen, site de croissance osseuse.

La douleur au talon est l’un des symptômes les plus caractéristiques de l’apophysite calcanéenne. Les jeunes patients ressentent généralement une douleur sourde et persistante à l’arrière du talon, généralement plus prononcée pendant ou après des activités physiques telles que la course, le saut ou d’autres sports impliquant des mouvements répétitifs.

Une autre manifestation fréquente de cette affection est la raideur matinale. Les enfants peuvent ressentir une gêne et des difficultés à marcher les premières minutes après le lever. Cette raideur tend à s’atténuer au fil de la journée, mais peut réapparaître après des périodes d’inactivité prolongées.

Certains patients peuvent également présenter un léger gonflement au niveau du talon affecté. Bien que ce gonflement soit généralement moins prononcé que dans d’autres affections, il peut être perceptible et s’accompagner de douleur et de raideur.

Les activités physiques, notamment celles impliquant des impacts répétés sur le talon, peuvent aggraver les symptômes. Les sports comme le basket-ball, le football et la gymnastique, qui nécessitent des sauts et des poussées, peuvent exacerber la douleur chez les personnes atteintes d’apophysite calcanéenne.

Il est essentiel de noter que l’apophysite calcanéenne est souvent associée à la période de croissance rapide chez les enfants et les adolescents. Les os en croissance peuvent être plus vulnérables au stress et à la tension, contribuant ainsi au développement de cette affection. De plus, des facteurs tels que des chaussures inadaptées, des surfaces dures et un entraînement intense peuvent augmenter le risque de développer la maladie de Sever.

La prise en charge de l’apophysite calcanéenne repose souvent sur des approches conservatrices. Celles-ci incluent le repos, la modification des activités physiques, l’application de glace pour réduire l’inflammation et, parfois, l’utilisation de talonnettes pour soulager la pression exercée sur le processus calcanéen.

  1. Douleur au talon :  La douleur est généralement ressentie au niveau du talon, en particulier à l’arrière et en dessous.
  2. Douleur pendant l’activité physique :  La douleur est souvent exacerbée lors d’activités qui sollicitent le tendon d’Achille et les muscles du mollet, comme la course, le saut ou la marche prolongée.
  3. Raideur matinale :  Certaines personnes peuvent ressentir une raideur au talon le matin au réveil.
  4. Gonflement :  Un léger gonflement peut parfois accompagner la zone douloureuse.
  5. Sensibilité à la pression :  la zone autour du processus calcanéen peut être sensible au toucher.
  6. Boiterie :  En raison de la douleur, il est possible de remarquer une boiterie lors de la marche.
  7. Augmentation de la douleur pendant la croissance :  la maladie de Sever est plus fréquente chez les adolescents pendant leur période de croissance rapide.

La physiopathologie de l’apophysite calcanéenne est liée au processus calcanéen, une zone de croissance osseuse située au niveau du talon. Au cours de la croissance, les os se développent progressivement, mais la croissance du processus calcanéen peut parfois être plus rapide que celle du reste de l’os. Cela crée une tension et une traction accrues sur le cartilage de croissance, ce qui peut entraîner inflammation et douleur.

La maladie de Sever est fréquemment associée à des activités physiques intenses, notamment celles impliquant des impacts répétés sur le talon. Chez les jeunes athlètes pratiquant des sports comme le football, le basket-ball ou la gymnastique, le talon subit une contrainte excessive, aggravant ainsi la croissance du calcanéum.

La traction constante du tendon d’Achille sur le processus calcanéen est également un facteur contributif. Le tendon d’Achille, qui s’attache au talon, exerce une force sur cette zone de croissance. Chez les personnes atteintes d’apophysite calcanéenne, cette traction peut provoquer une irritation et une inflammation accrues.

Des facteurs anatomiques et biomécaniques peuvent également jouer un rôle dans le développement de cette affection. Les pieds plats, une pronation excessive (rotation interne du pied) ou des inégalités de longueur des membres inférieurs peuvent créer des conditions propices à une charge accrue sur le processus calcanéen.

La physiopathologie de l’apophysite calcanéenne se manifeste cliniquement par une douleur, une raideur et parfois un léger gonflement du talon. La douleur est souvent plus intense pendant ou après l’activité physique et peut être ressentie principalement à l’arrière du talon.

La prise en charge de l’apophysite calcanéenne repose généralement sur des approches conservatrices. Le repos est essentiel pour permettre la cicatrisation du processus calcanéen, réduisant ainsi la pression exercée sur cette zone. Des étirements spécifiques du tendon d’Achille, l’utilisation de glace pour réduire l’inflammation et le port de chaussures adaptées peuvent également faire partie du plan de traitement.

  1. Croissance osseuse rapide :  À la puberté, les adolescents connaissent une croissance osseuse rapide. Le calcanéum est une zone de croissance où le tendon d’Achille s’attache au calcanéum (os du talon). Lorsque les os grandissent rapidement, cette zone peut être soumise à une pression excessive.
  2. Tension sur le tendon d’Achille :  Les activités sportives impliquant des mouvements répétitifs du talon, comme la course, le saut et d’autres sports, peuvent exercer une tension constante sur le tendon d’Achille. Cela peut entraîner une traction excessive au niveau du processus calcanéen.
  3. Inflammation et réaction douloureuse :  Un stress répété sur le processus calcanéen peut entraîner une inflammation de la zone de croissance. Cette inflammation provoque une réaction douloureuse, entraînant la douleur caractéristique de l’apophysite calcanéenne.
  4. Facteurs hormonaux :  Les changements hormonaux survenant pendant la puberté peuvent également jouer un rôle. Les hormones de croissance et les modifications du métabolisme osseux peuvent influencer la physiopathologie de cette affection.

L’apophysite calcanéenne, ou maladie de Sever, offre une opportunité thérapeutique unique à l’ostéopathie. Contrairement aux lésions structurelles du pied, cette affection reflète une surcharge fonctionnelle d’une zone de croissance , se produisant à l’intersection des forces mécaniques, de la dynamique de croissance et de l’adaptabilité tissulaire. Le traitement ostéopathique offre une approche globale et douce , idéale pour les adolescents souffrant de douleurs à un stade de développement sensible.

🔹 Un déséquilibre tension-adaptation

D’un point de vue ostéopathique, la maladie de Sever peut être considérée comme une perte de capacité adaptative face à la tension, notamment à la jonction entre le tendon d’Achille et l’apophyse calcanéenne encore en maturation. La traction répétitive imposée par le sport, aggravée par une mauvaise biomécanique ou des asymétries posturales, perturbe la capacité des tissus à se remodeler harmonieusement. L’ostéopathie cherche à réduire cette surcharge mécanique tout en restaurant la capacité du corps à s’autoréguler et à guérir.

🔹 Évaluation globale : au-delà du pied

Les soins ostéopathiques commencent par une évaluation complète :

  • Mobilité du pied et de la cheville
  • Tension dans le complexe gastrocnémien-soléaire
  • Alignement pelvien et fonction sacro-iliaque
  • Colonne lombaire et chaînes posturales
  • Restrictions fasciales, en particulier dans la chaîne cinétique postérieure

Les déséquilibres posturaux, tels qu’une inclinaison antérieure du bassin ou une différence de longueur des jambes, peuvent amplifier la charge exercée sur le talon lors de la marche. Le rôle de l’ostéopathe est d’identifier ces facteurs et d’aider l’enfant à retrouver une locomotion fluide et équilibrée .

🔹 Techniques manuelles : douces, ciblées, intégratives

Le traitement ostéopathique de l’apophysite calcanéenne vise à soulager les tensions, à restaurer la mobilité et à soutenir la dynamique de croissance. Les techniques peuvent inclure :

  • Libération myofasciale des muscles du mollet, de l’aponévrose plantaire et du tendon d’Achille
  • Mobilisation articulaire de la cheville, de l’articulation sous-talienne et du bassin
  • Techniques fonctionnelles pour décharger l’apophyse
  • Travail craniosacré et diaphragmatique pour réguler le tonus tissulaire global et l’équilibre autonome
  • Méthodes de contrainte-contre-contrainte indirectes lorsque l’inflammation est active ou que la douleur est aiguë

Le traitement est toujours adapté à l’ âge de l’enfant, au niveau de douleur et à la réactivité tissulaire , en veillant à ne pas surstimuler une apophyse enflammée.

🔹 Éducation et rééducation du mouvement

Au-delà de la thérapie manuelle, l’ostéopathie responsabilise les patients et leurs familles par l’éducation . Les adolescents et les parents reçoivent des conseils sur :

  • Chaussures adaptées et absorption des chocs
  • Éviter les surfaces à fort impact
  • Reprendre progressivement l’activité physique
  • Étirements quotidiens (par exemple, mollets et ischio-jambiers)
  • Hydratation, sommeil et facteurs généraux de récupération

Si nécessaire, l’ostéopathe peut orienter vers des orthèses personnalisées ou coordonner avec la physiothérapie un plan de renforcement sur mesure.

  1. Fasciite plantaire :  La fasciite plantaire est une inflammation de l’aponévrose plantaire, le tissu qui relie le talon aux orteils. Elle peut provoquer des douleurs au talon, surtout le matin ou après une période de repos.
  2. Tendinite d’Achille :  L’inflammation du tendon d’Achille peut provoquer des douleurs au talon, notamment à l’endroit où le tendon s’attache au calcanéum. Cependant, la tendinite d’Achille est généralement associée à une douleur le long du tendon plutôt qu’au niveau de la zone de croissance osseuse.
  3. Éperon calcanéen (épine de Lenoir) :  il s’agit d’une petite pointe osseuse qui peut se former à l’endroit où l’aponévrose plantaire s’attache au calcanéum. Bien que la présence d’un éperon calcanéen puisse être associée à des douleurs au talon, elle n’en est pas toujours la cause principale.
  4. Bursite rétrocalcanéenne :  l’inflammation de la bourse séreuse (petite poche de liquide) située à l’arrière du talon peut provoquer une douleur calcanéenne. Celle-ci peut être causée par une friction excessive entre le tendon d’Achille et l’os du talon.
  5. Arthrite juvénile idiopathique (AJI) :  l’AJI peut affecter les articulations, y compris celles du pied, et peut provoquer des douleurs au talon chez les enfants.
  6. Fracture du calcanéum :  une fracture du calcanéum peut provoquer des douleurs au talon, en particulier après un traumatisme, comme une chute importante.
  7. Syndrome de Haglund :  Également appelé « éperon postérieur », ce syndrome est caractérisé par une excroissance osseuse

Diagnostic de l’apophysite calcanéenne :

Le diagnostic d’apophysite calcanéenne repose généralement sur l’examen clinique, les antécédents médicaux et les symptômes rapportés par le patient. Le médecin peut effectuer les interventions suivantes :

  1. Examen physique :  Le médecin évaluera la zone douloureuse du talon, en accordant une attention particulière au processus calcanéen. Il pourra également observer la démarche du patient et rechercher des signes d’inflammation.
  2. Évaluation des antécédents médicaux :  Le médecin posera des questions sur les symptômes du patient, la fréquence et l’intensité de la douleur et ses activités physiques récentes.
  3. Radiographies :  Des radiographies peuvent être prises pour écarter d’autres causes possibles de douleur au talon, telles que des fractures ou des éperons calcanéens.
  4. IRM ou échographie :  Dans certains cas, une IRM (imagerie par résonance magnétique) ou une échographie peuvent être utilisées pour évaluer l’inflammation et l’état des tissus mous environnants.

Si le repos et la réduction de l’activité sont essentiels à la prise en charge de l’apophysite calcanéenne, les étirements ciblés et les exercices correctifs jouent un rôle tout aussi important dans le soulagement de la douleur et le rétablissement de l’équilibre fonctionnel . Ces exercices visent à réduire la tension sur le tendon d’Achille, à améliorer la biomécanique du pied et à favoriser l’adaptation des tissus sains pendant la croissance.

Un mouvement correctement guidé ne favorise pas seulement la guérison : il permet également aux adolescents de devenir des participants actifs à leur rétablissement et réduit le risque de récidive.

🔹 1. Étirement de la chaîne postérieure

La tension au niveau des gastrocnémiens, du soléaire, des ischio-jambiers et de l’aponévrose plantaire augmente la tension sur l’apophyse calcanéenne. Des étirements doux et réguliers aident à réduire cette tension.

✅ Étirement du mollet (gastrocnémien)

  • Tenez-vous face à un mur. Reculez d’un pied en gardant le talon au sol.
  • Pliez le genou avant tout en gardant la jambe arrière droite.
  • Maintenez la position pendant 20 à 30 secondes. Répétez 2 à 3 fois de chaque côté.

✅ Étirement du soléaire (étirement du mollet avec le genou plié)

  • Même position que ci-dessus, mais cette fois, pliez légèrement le genou arrière .
  • Concentre l’étirement plus bas vers le tendon d’Achille.
  • Maintenez et répétez comme ci-dessus.

✅ Étirement des ischio-jambiers (jambe tendue sur une chaise)

  • Posez un talon sur une chaise, en gardant le genou droit.
  • Penchez-vous vers l’avant à partir des hanches, en gardant la colonne vertébrale longue.
  • Sentez l’étirement le long de l’arrière de la cuisse.

✅ Étirement du fascia plantaire

  • En position assise, placez le pied affecté sur le genou opposé.
  • Tirez doucement les orteils vers l’arrière pour étirer la semelle.
  • Maintenez la position pendant 15 à 20 secondes.

🔹 2. Renforcement et stabilisation

La faiblesse des muscles intrinsèques du pied et des stabilisateurs de la hanche peut altérer la mécanique du pied et surcharger le talon. Un programme de renforcement simple améliore la résilience à long terme.

✅ Flexions des orteils avec une serviette

  • Placez une serviette sur le sol et essayez de la froisser vers vous en utilisant vos orteils.
  • Répétez pendant 30 secondes par série.

✅ Élévations du talon

  • Tenez-vous debout sur vos deux pieds, soulevez lentement les talons, puis abaissez-les avec contrôle.
  • Passez aux élévations du talon sur une seule jambe si cela ne fait pas mal.
  • Concentrez-vous sur le contrôle excentrique pour protéger le tendon d’Achille.

✅ Pont fessier

  • Allongez-vous sur le dos, les genoux pliés, les pieds écartés à la largeur des hanches.
  • Soulevez lentement les hanches tout en engageant les fessiers et le tronc.
  • Améliore l’activation de la chaîne postérieure et la stabilité pelvienne.

🔹 3. Exercices à faire et à ne pas faire

  • ✅ Faites des étirements après l’échauffement ou l’activité, pas à froid.
  • ✅ Faites des étirements doux et sans douleur.
  • ✅ Soyez cohérent : un peu de mouvement quotidien est préférable à des séances sporadiques.
  • ❌ Ne forcez pas sur la douleur au talon lors des mouvements dynamiques.
  • ❌ Ne vous étirez pas de manière agressive pendant les phases inflammatoires aiguës.

Bien que l’apophysite calcanéenne soit souvent spontanément résolutive, son impact sur les jeunes athlètes peut être important, affectant leurs performances, leur confiance et leur biomécanique à long terme. Heureusement, de nombreux cas sont évitables grâce à une détection précoce et une approche proactive. La prévention commence par la compréhension des facteurs de risque , l’éducation des familles et des changements simples mais stratégiques dans l’entraînement, l’équipement et les habitudes de récupération.

🔹 1. Adapter l’entraînement aux phases de croissance

L’un des facteurs de risque les plus négligés de la maladie de Sever est la croissance rapide . Lors des poussées de croissance, les os peuvent s’allonger plus vite que les muscles et les tendons ne peuvent s’adapter, créant une tension excessive sur l’apophyse calcanéenne. Les entraîneurs et les parents doivent :

  • Surveillez les changements de taille au fil des semaines/mois.
  • Réduisez le volume ou l’intensité de l’entraînement pendant les pics de croissance.
  • Alternez les activités à fort impact (par exemple, le saut, le sprint) avec des entraînements à faible impact (par exemple, la natation, le vélo).
  • Évitez de forcer malgré la douleur au talon : les premiers signes ne doivent jamais être ignorés.

🔹 2. Privilégiez les chaussures adaptées

Des chaussures inadaptées sont un facteur fréquent de surcharge du talon. Des chaussures manquant d’amorti , de soutien de la voûte plantaire ou usées peuvent augmenter les forces de réaction du sol transmises au talon.

✅ Recommandations :

  • Choisissez des chaussures de sport adaptées à votre âge avec absorption des chocs à l’arrière du pied .
  • Remplacez les chaussures tous les 6 à 9 mois ou lorsque des signes d’usure sont évidents.
  • Évitez les chaussures minimalistes ou sans soutien pendant le sport, sauf avis contraire spécifique.

Certains athlètes peuvent bénéficier de talonnettes ou d’orthèses sur mesure pour réduire la traction sur le tendon d’Achille pendant la pratique sportive. Les ostéopathes peuvent aider à évaluer ce besoin.

🔹 3. Encouragez la récupération et la conscience corporelle

Les adolescents sont souvent très motivés, mais inconscients des limites de leur corps. L’éducation est essentielle :

  • Considérez le repos comme une partie de l’entraînement et non comme une faiblesse.
  • Enseigner la conscience corporelle : reconnaître la tension, la fatigue et les schémas de compensation.
  • Incluez des routines d’échauffement et de récupération avec des exercices d’étirement et de mobilité.
  • Favorisez l’hydratation , le sommeil et une alimentation équilibrée , qui affectent tous la récupération des tissus.

🔹 4. Renforcer la chaîne cinétique

Un système musculo-squelettique fort et bien équilibré aide à absorber et à répartir les forces de manière uniforme :

  • Renforcez les mollets, les ischio-jambiers, les fessiers et le tronc .
  • Améliorez l’activation musculaire intrinsèque du pied avec des exercices simples comme les flexions des orteils.
  • Utilisez des exercices de proprioception (par exemple, l’équilibre sur une jambe) pour améliorer le contrôle des articulations.

Travailler avec un ostéopathe, un physiothérapeute ou un coach de mouvement peut aider à personnaliser un plan de conditionnement.

🔹 5. Dépister et intervenir tôt

Les premiers signes de la maladie de Sever, tels que des douleurs matinales au talon, une boiterie après l’activité ou un gonflement, doivent inciter au repos et à une évaluation immédiate. Plus l’intervention est précoce, plus la récupération sera rapide et harmonieuse.

Pour les adolescents et leurs familles, l’une des préoccupations les plus pressantes face à l’apophysite calcanéenne est : « Combien de temps cela va-t-il durer ? » La réponse dépend de nombreux facteurs – stade de croissance, niveau d’activité, observance du traitement – ​​mais globalement, le pronostic est excellent . Avec une prise en charge adéquate, la plupart des jeunes athlètes se rétablissent complètement et sans séquelles .

🔹 1. Une condition autolimitante avec une issue favorable

L’apophysite calcanéenne est une affection spontanément résolutive , ce qui signifie qu’elle tend à se résorber naturellement avec la fermeture du cartilage de croissance. L’apophyse calcanéenne fusionne généralement avec l’os du talon entre 14 et 16 ans , âge auquel la zone n’est plus vulnérable aux blessures par traction.

Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissent en 2 à 8 semaines , surtout lorsque l’activité est réduite et que des soins appropriés sont instaurés rapidement. Cependant, certains adolescents présentent des symptômes intermittents pendant plusieurs mois, notamment s’ils reprennent trop rapidement une activité physique intense.

🔹 2. Phases de récupération

✅ Phase 1 – Douleur aiguë et inflammation (semaine 1-2) :

  • Une modification de l’activité ou un repos complet est essentiel.
  • De la glace, des étirements doux et des chaussures de soutien sont introduits.
  • Le traitement ostéopathique vise à soulager les tensions et l’inflammation.

✅ Phase 2 – Amélioration progressive (semaines 2 à 6) :

  • La douleur lors des activités quotidiennes commence à s’estomper.
  • Les étirements deviennent plus réguliers, le renforcement est introduit.
  • Le retour à des activités à faible impact comme la natation ou le vélo peut être autorisé.

✅ Phase 3 – Réintroduction au sport (semaines 6 à 12+) :

  • Si les mouvements de base ne présentent aucune douleur, un retour progressif à l’entraînement est autorisé.
  • Les élévations du talon, les exercices de course et le travail de proprioception sont réintroduits progressivement.
  • La surveillance de toute réapparition des symptômes est cruciale.

La guérison n’est pas linéaire : des poussées peuvent survenir si les exigences physiques dépassent la tolérance tissulaire, notamment lors d’une poussée de croissance. Ces épisodes disparaissent généralement rapidement grâce à une réduction temporaire de la charge.

🔹 3. Lorsque les symptômes persistent

Dans de rares cas, la douleur au talon peut persister plus de 3 à 4 mois. Les raisons possibles sont les suivantes :

  • Surconsommation continue malgré les symptômes
  • Déséquilibre biomécanique ou postural sous-jacent
  • Affections coexistantes (par exemple, fasciite plantaire, contusions osseuses)
  • Soutien insuffisant des chaussures ou manque de repos

Une réévaluation, incluant une analyse de la marche ou une imagerie, peut être utile. La collaboration avec un ostéopathe peut révéler des compensations cachées et favoriser une guérison plus globale.

🔹 4. Considérations relatives au retour au sport

Avant de reprendre pleinement sa pratique sportive, l’adolescent doit :

  • Soyez complètement sans douleur pendant la marche, le saut et les levées de talons
  • Démontrer une force et une mobilité symétriques
  • Ayez des chaussures appropriées et une routine d’étirements post-activité en place
  • Comprendre comment s’auto-surveiller et se reposer en cas de besoin

🔹 1. Mon enfant peut-il continuer à faire du sport pendant la maladie de Sever ?

Au début, il est généralement préférable d’ interrompre les activités à fort impact comme la course, le saut ou les sports de compétition pour éviter d’aggraver la maladie. Les activités à faible impact comme la natation ou le vélo peuvent être autorisées une fois la douleur atténuée, sous surveillance.

🔹 2. La maladie de Sever provoque-t-elle des dommages permanents au talon ?

Non. La maladie de Sever est une affection temporaire liée à la croissance. Une fois l’apophyse fusionnée avec le calcanéum (vers 14-16 ans), les symptômes disparaissent généralement. Si elle est correctement prise en charge, elle n’entraîne pas de déformations à long terme ni de douleurs chroniques .

🔹 3. Combien de temps dure généralement la récupération ?

La convalescence dure généralement de 4 à 8 semaines , mais peut varier en fonction de la gravité des symptômes, du repos et de la modification des activités. Une reprise progressive du sport est recommandée dès que l’enfant ne ressent plus de douleur lors des mouvements quotidiens.

🔹 4. Des chaussures ou des semelles spéciales sont-elles nécessaires ?

Des chaussures de soutien offrant un bon amorti au niveau du talon et un bon soutien de la voûte plantaire sont souvent suffisantes. Dans certains cas, des talonnettes ou des orthèses sur mesure peuvent être utiles pour réduire la traction sur le tendon d’Achille et améliorer la mécanique du pied.

🔹 5. La maladie de Sever peut-elle réapparaître après la guérison ?

Oui, surtout lors d’ une nouvelle poussée de croissance ou si le niveau d’activité augmente trop rapidement. Des stratégies préventives, comme les étirements, le renforcement musculaire et le port de chaussures adaptées, contribuent à réduire le risque de récidive.

🔹 6. Quand faut-il consulter un ostéopathe ou un professionnel de la santé ?

Si la douleur au talon persiste au-delà de deux semaines , s’aggrave avec l’activité ou entraîne une boiterie, une consultation est recommandée. Un ostéopathe peut évaluer la posture, la biomécanique et la tension des tissus mous, offrant ainsi une approche globale et personnalisée.

🔹 7. Quels signes indiquent que mon enfant est prêt à reprendre le sport ?

  • Aucune douleur au talon pendant la marche, la course ou les élévations du talon
  • Mobilité complète et sans douleur de la cheville
  • Force et stabilité symétriques des jambes
  • Pas de boiterie ni de démarche compensatoire
  • Capacité à terminer une séance d’entraînement complète sans symptômes

Conseil bonus

De nombreux enfants se rétablissent plus sereinement lorsqu’ils comprennent leur état . N’hésitez pas à expliquer ce qui se passe au talon à l’aide d’illustrations ou d’analogies simples : cela peut apaiser l’anxiété et favoriser de meilleures habitudes de soins personnels.

Le traitement de l’apophysite calcanéenne vise à soulager la douleur, à réduire l’inflammation et à favoriser la guérison. Les approches courantes comprennent :

  1. Repos :  Il est souvent recommandé de réduire les activités physiques qui exacerbent la douleur, laissant ainsi au processus calcanéen le temps de guérir.
  2. Application de glace :  Appliquer régulièrement de la glace sur la zone douloureuse peut contribuer à réduire l’inflammation. Il est généralement recommandé de pratiquer des applications de glace par périodes de 15 à 20 minutes.
  3. Étirements :  Des exercices d’étirement spécifiques peuvent aider à améliorer la flexibilité des muscles entourant le processus calcanéen, aidant ainsi à soulager la douleur.
  4. Médicaments anti-inflammatoires :  Des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l’ibuprofène, peuvent être prescrits pour soulager la douleur et l’inflammation.
  5. Chaussures appropriées :  Le port de chaussures offrant un bon soutien et un bon amorti peut aider à réduire la pression sur le processus calcanéen.
  6. Orthèses :  Des orthèses ou des semelles peuvent être recommandées pour fournir un soutien supplémentaire et une posture correcte du pied.
  7. Ostéopathie :  Un physiothérapeute peut recommander des exercices spécifiques pour renforcer les muscles environnants et améliorer la mobilité.

En général, l’apophysite calcanéenne tend à s’améliorer avec le temps, à mesure que la croissance ralentit et que les tissus s’adaptent. Cependant, un suivi médical est important pour assurer une prise en charge appropriée de la maladie et écarter d’autres problèmes potentiels. En cas de douleur persistante ou de symptômes sévères, il est conseillé de consulter un professionnel de santé.

Lorsqu’un praticien décide de réaliser des radiographies pour évaluer une apophysite calcanéenne, il peut rechercher des signes spécifiques. L’un des signes radiographiques les plus fréquemment observés est une fragmentation ou une irrégularité du processus calcanéen. Ces altérations structurelles peuvent résulter de contraintes excessives exercées sur le cartilage de croissance pendant la période de croissance rapide.

Un autre signe radiographique possible est une augmentation de la densité osseuse au niveau du processus calcanéen. Cela peut indiquer une réaction osseuse à l’inflammation et à la traction constantes exercées par le tendon d’Achille. Cependant, ces modifications peuvent ne pas être visibles aux premiers stades de la maladie et progresser avec le temps.

Il est essentiel de noter que l’absence de signes radiographiques évidents ne doit pas exclure le diagnostic d’apophysite calcanéenne. De par sa nature, la maladie peut être visualisée plus clairement grâce à des techniques d’imagerie plus avancées, comme l’imagerie par résonance magnétique (IRM). L’IRM permet d’obtenir des détails plus précis sur les tissus mous, notamment le cartilage de croissance, permettant ainsi une évaluation plus approfondie de l’état du processus calcanéen.

Dans la plupart des cas, le praticien s’appuie principalement sur l’examen clinique, les antécédents médicaux et les symptômes rapportés par le patient pour diagnostiquer une apophysite calcanéenne. Le recours aux radiographies ou autres techniques d’imagerie est souvent réservé aux cas où une confirmation diagnostique est nécessaire ou en présence de symptômes atypiques.

  1. Élargissement du processus calcanéen :  Sur les radiographies, un élargissement du processus calcanéen est parfois observé. Cela peut indiquer une réaction de la zone de croissance osseuse due au stress et à l’inflammation.
  2. Ligne de croissance floue :  La zone de croissance, où l’os en croissance se transforme en os mature, peut parfois apparaître floue ou irrégulière sur les radiographies. Cela peut être dû à des modifications de la maturation osseuse dues à une inflammation.
  3. Présence de fragments osseux :  Dans les cas plus graves ou avancés, des fragments osseux peuvent parfois être observés près du processus calcanéen. Cela peut résulter d’une traction excessive sur le tendon d’Achille, entraînant des modifications structurelles dans la zone.
  4. Densité osseuse normale :  Il est important de noter que la densité osseuse globale de la région affectée reste généralement normale. Contrairement à certaines affections où des zones d’os déminéralisé sont visibles, l’apophysite calcanéenne ne présente généralement pas de tels signes.
maladie de Sever

En conclusion, l’apophysite calcanéenne, communément appelée maladie de Sever, est une affection douloureuse qui affecte la région de croissance osseuse chez les adolescents en période de croissance rapide. Cette affection se caractérise par un processus de remodelage douloureux entre le processus calcanéen et le corps du talon, avant que le calcanéum n’atteigne sa pleine maturité osseuse.

La physiopathologie de l’apophysite calcanéenne est étroitement liée à l’inflammation du processus calcanéen, souvent déclenchée par une contrainte importante sur le tendon d’Achille lors d’activités sportives impliquant des mouvements répétitifs du talon. La nature cartilagineuse du processus calcanéen rend cette zone particulièrement vulnérable, exposant les adolescents à un risque accru de blessure.

Il est important de noter que, bien que douloureuse, l’apophysite calcanéenne est généralement une affection temporaire qui s’améliore avec le temps, à mesure que la croissance ralentit et que les tissus s’adaptent. Des mesures thérapeutiques, telles que le repos, l’application de glace et des étirements spécifiques, sont souvent recommandées pour soulager la douleur et accélérer la guérison.

La sensibilité particulière de la zone de croissance osseuse chez les adolescents souligne l’importance de comprendre la physiopathologie de cette affection. Cette compréhension guide les approches thérapeutiques pour soulager la douleur et faciliter la guérison. De plus, des mesures préventives peuvent être mises en œuvre pour minimiser l’impact à long terme sur la santé musculosquelettique des adolescents atteints d’apophysite calcanéenne.

En résumé, bien que l’apophysite calcanéenne puisse présenter un défi douloureux pour les adolescents en croissance, une gestion appropriée et des mesures préventives peuvent aider à soulager les symptômes et à favoriser une récupération optimale, permettant aux jeunes patients de continuer à participer activement à des activités physiques tout en préservant leur santé musculo-squelettique.

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