L’épicondylite médiale du coude, également appelée tendinopathie médiale du coude ou coude du golfeur, est une affection douloureuse caractérisée par une inflammation ou une irritation des tendons à l’intérieur du coude. La douleur est localisée sur la face interne du coude, près de l’épicondyle médial, l’os situé à l’intérieur du coude. Contrairement à l’épicondylite latérale, également appelée tennis elbow, qui affecte la partie externe du coude, l’épicondylite interne est moins fréquente.

Bien que le terme populaire « coude du golfeur » puisse suggérer que cette affection ne touche que les golfeurs, il est essentiel de comprendre que diverses activités répétitives peuvent déclencher cette affection. Certes, le mouvement du swing de golf est une cause fréquente d’épicondylite médiale, mais d’autres actions répétitives peuvent également contribuer à son développement. Par exemple, des activités telles que lancer des objets, couper du bois avec une hache, utiliser une tronçonneuse et divers types d’outils à main peuvent également être des facteurs de risque.

Il est essentiel de souligner que toute activité sollicitant les mêmes muscles de l’avant-bras peut potentiellement être un déclencheur d’épicondylite interne. Les personnes qui pratiquent des sports nécessitant des mouvements répétitifs du coude, comme le tennis, le baseball ou le badminton, ainsi que celles qui travaillent dans des secteurs où les mouvements répétitifs sont courants, comme le jardinage ou la construction, sont susceptibles de développer cette affection.

La douleur associée à l’épicondylite interne peut être gênante et limitante dans la vie quotidienne. Pour traiter cette affection, un plan de réadaptation bien structuré est souvent nécessaire. Il peut inclure des phases telles que le repos initial, le contrôle de la douleur et de l’inflammation, le renforcement musculaire, la mobilité et la souplesse, des exercices fonctionnels, ainsi que des activités cardio à faible impact.

Il est également essentiel de ne pas précipiter le processus de guérison et de suivre les conseils d’un professionnel de la santé tout au long du processus. La rééducation après une épicondylite interne doit être progressive, personnalisée et adaptée à chaque individu, en tenant compte de son niveau de condition physique et de ses activités quotidiennes.

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L’épicondylite interne provoque une douleur qui prend naissance à l’intérieur de la protubérance du coude. Les muscles responsables de la flexion du poignet, situés du côté de la paume de l’avant-bras, sont directement liés à cette affection, s’attachant fermement à un tendon principal relié à l’épicondyle médial. Ces tendons fléchisseurs communs s’attachent solidement à l’os, formant une structure robuste composée de faisceaux adjacents de collagène. Cette disposition offre une résistance à la traction élevée, permettant aux tendons de résister à des forces considérables exercées sur les deux extrémités du tendon.

Lorsque les muscles se contractent, ils tirent sur une extrémité du tendon, ce qui crée un mouvement osseux. Dans le cas des muscles fléchisseurs du poignet, leur contraction coordonnée est essentielle pour des actions telles que la flexion du poignet, la rotation vers le bas de l’avant-bras ou la prise ferme de la main. Ces muscles contractés exercent une traction sur le tendon fléchisseur, générant des forces qui peuvent s’intensifier, par exemple, lors d’un swing de golf en tenant fermement un club, ou lors de toute autre activité similaire qui sollicite ces muscles.

L’épicondylite médiale du coude, également appelée tennis elbow, est une affection douloureuse qui touche la partie interne du coude. Les symptômes de cette affection peuvent être variés et gênants. En général, les personnes atteintes d’épicondylite médiale du coude ressentent une douleur vive et persistante à l’intérieur du coude, qui peut irradier vers l’avant-bras et même jusqu’au poignet. Cette douleur peut être aggravée par certaines activités, comme la flexion ou la rotation du poignet, ainsi que la préhension d’objets lourds.

Outre la douleur, d’autres symptômes peuvent accompagner l’épicondylite médiale du coude. Par exemple, une sensation de raideur ou de tension au niveau du coude peut être présente, limitant ainsi la mobilité de l’articulation. Certains patients signalent également une faiblesse au niveau du poignet ou de la main, ce qui peut rendre difficile l’exécution de tâches simples du quotidien.

En plus des symptômes physiques, l’épicondylite médiale du coude peut également avoir un impact sur le bien-être émotionnel et mental des patients. Une douleur persistante et une limitation des activités peuvent entraîner de la frustration, de l’anxiété et même une dépression chez certaines personnes, en particulier si cette affection interfère avec leur travail ou leurs loisirs.

Voici les symptômes courants associés à cette condition :

  1. Douleur à l’intérieur du coude :  La douleur est le principal symptôme de l’épicondylite interne. Elle est généralement localisée à l’intérieur du coude, près de l’épicondyle médial (protubérance osseuse à l’intérieur du coude).
  2. Douleur lors de la flexion du poignet et de la main :  la douleur est souvent exacerbée lors de la flexion du poignet et de la main vers l’intérieur. Des activités telles que saisir des objets, faire tourner le poignet ou pratiquer certains sports peuvent déclencher ou aggraver la douleur.
  3. Douleur en serrant la main :  La douleur peut être ressentie en saisissant des objets, en manipulant des outils ou même en serrant la main.
  4. Sensibilité à la palpation :  la zone proche de l’épicondyle médial peut être sensible au toucher. En appuyant doucement sur cette zone, la douleur peut être reproduite.
  5. Gonflement localisé :  dans certains cas, il peut y avoir un léger gonflement autour de la zone touchée.
  6. Faiblesse :  Certaines personnes peuvent ressentir une sensation de faiblesse dans le poignet et la main affectés.
  7. Engourdissement ou picotements :  Dans certains cas, des sensations anormales telles qu’un engourdissement ou des picotements peuvent être ressenties le long de l’avant-bras et des doigts.

Il est important de noter que la gravité des symptômes peut varier d’une personne à l’autre. Au début, la douleur peut être légère et n’apparaître qu’avec certaines activités. Cependant, si la maladie progresse, la douleur peut devenir plus persistante et affecter davantage les activités quotidiennes.

L’épicondylite médiale, également appelée tennis elbow ou épicondylite médiale, est une affection douloureuse qui affecte la partie interne du coude. Contrairement à l’épicondylite externe, qui est plus souvent associée au tennis, l’épicondylite interne est généralement causée par des mouvements répétitifs du poignet et de l’avant-bras, comme la rotation ou la flexion, qui exercent une pression excessive sur les tendons et les muscles attachés à l’épicondyle médial du coude.

L’épicondylite interne est souvent causée par la pratique répétée de sports ou d’activités qui sollicitent les muscles fléchisseurs du poignet et de l’avant-bras, comme le golf, le baseball, le tennis ou l’haltérophilie. Ces activités peuvent entraîner des lésions dues à des efforts répétitifs au niveau des tendons et des muscles de l’épicondyle médial, provoquant une inflammation et des douleurs.

Outre les activités sportives, certaines professions ou activités professionnelles peuvent également augmenter le risque de développer une épicondylite interne. Les métiers impliquant des mouvements répétitifs du poignet et de l’avant-bras, comme la peinture, la plomberie, le travail sur ordinateur ou le jardinage, peuvent entraîner une surutilisation des muscles fléchisseurs du poignet et contribuer au développement de cette pathologie.

De plus, des facteurs anatomiques ou biomécaniques peuvent prédisposer à l’épicondylite interne. Par exemple, une faiblesse musculaire ou un déséquilibre entre les muscles fléchisseurs et extenseurs du poignet peuvent augmenter la tension exercée sur les tendons et les muscles de l’épicondyle médial, augmentant ainsi le risque de blessure et d’inflammation.

Des erreurs techniques ou une mauvaise posture lors de l’exécution de certaines activités peuvent également contribuer au développement d’une épicondylite interne. Une mauvaise technique de frappe au tennis ou de swing au golf, par exemple, peut entraîner une surutilisation des muscles fléchisseurs du poignet et des tendons attachés à l’épicondyle médial, ce qui entraîne une irritation et une inflammation.

Voici quelques causes courantes de cette affection :

  1. Mouvements répétitifs :  La cause la plus fréquente d’épicondylite interne est l’utilisation excessive et répétitive des muscles fléchisseurs du poignet et des doigts. Cela peut se produire lors de diverses activités, notamment la pratique du golf, d’où le nom de « golf elbow », ainsi que d’autres sports et activités nécessitant des mouvements de rotation du poignet.
  2. Sports spécifiques :  Certains sports, comme le tennis, le badminton, le baseball et d’autres sports de raquette ou de lancer, peuvent contribuer au développement de l’épicondylite médiale en raison des mouvements répétitifs et du stress sur les muscles du coude.
  3. Mauvaise technique :  Une technique incorrecte lors de la pratique d’activités sportives ou de musculation peut augmenter la tension sur les tendons du coude, favorisant ainsi le développement d’une tendinopathie.
  4. Facteurs professionnels :  Certaines professions qui impliquent des mouvements répétitifs du poignet et de la main, comme le travail sur ordinateur ou les activités manuelles répétitives, peuvent également contribuer à cette condition.
  5. Âge :  L’épicondylite interne peut survenir à tout âge, mais elle est plus fréquente chez les adultes d’âge moyen.
  6. Facteurs anatomiques :  Certaines personnes peuvent avoir une prédisposition anatomique à développer des problèmes de tendons, ce qui peut augmenter le risque d’épicondylite interne.
  7. Surcharges soudaines :  Des surcharges soudaines ou des efforts excessifs et soudains, même lors d’activités non répétitives, peuvent également contribuer au développement de cette condition.

Il est important de noter que la tendinopathie médiale du coude peut résulter d’une combinaison de ces facteurs, et la prévention joue un rôle crucial. Des pauses régulières, l’utilisation de techniques correctes, un renforcement musculaire approprié et une attention particulière aux signes avant-coureurs d’une utilisation excessive peuvent aider à réduire le risque de développer cette affection.

Explorons la physiopathologie de cette maladie étape par étape.

Étape 1 : Microtraumatismes répétitifs

La première étape du développement de l’épicondylite interne est souvent associée à des microtraumatismes répétitifs. Ces microtraumatismes surviennent lors d’activités répétitives impliquant la flexion et la rotation du poignet, comme les swings de golf, les swings de tennis ou d’autres activités manuelles intensives.

Étape 2 : contrainte excessive sur les tendons

Les mouvements répétitifs sollicitent excessivement les tendons fléchisseurs du poignet, responsables de la flexion et de la rotation vers le bas du poignet. Ces tendons s’attachent à l’épicondyle médial, l’os situé à l’intérieur du coude. Une contrainte excessive provoque une augmentation de la tension sur ces tendons, favorisant ainsi le développement de microlésions.

Étape 3 : Inflammation et réponse immunitaire

Les microtraumatismes répétés et les efforts excessifs provoquent une inflammation des tendons. En réponse à ces blessures, le système immunitaire déclenche une réaction inflammatoire pour tenter de réparer les dommages. Cela entraîne la libération de médiateurs inflammatoires, comme les cytokines, provoquant des rougeurs, des gonflements et des douleurs.

Étape 4 : Formation de tissu cicatriciel

Au fur et à mesure que la réponse inflammatoire progresse, le processus de guérison se met en place. Cependant, la guérison peut être perturbée par des mouvements répétitifs continus, entraînant la formation de tissu cicatriciel irrégulier. Ce tissu cicatriciel peut altérer la structure normale des tendons et compromettre leur flexibilité.

Étape 5 : Douleur chronique et fonction réduite

À ce stade, la présence de tissu cicatriciel, associée à une inflammation persistante, contribue à la douleur chronique. La douleur peut s’aggraver avec l’activité et entraîner une réduction de la fonction du coude. Les patients peuvent ressentir une gêne lors de simples mouvements du poignet ou lors de la saisie d’objets.

Étape 6 : Risque de complications à long terme

Sans traitement adéquat, l’épicondylite interne peut évoluer vers des complications à long terme, telles qu’une dégénérescence des tendons ou la formation de calcifications dans les tendons. Ces complications peuvent entraîner une diminution significative de la qualité de vie et nécessiter des interventions plus invasives.

Le diagnostic de l’épicondylite médiale, ou coude du golfeur, implique une approche structurée pour identifier la cause profonde de la douleur, évaluer la gravité de la maladie et exclure d’autres diagnostics potentiels. Vous trouverez ci-dessous le cheminement logique généralement suivi pour arriver à un diagnostic précis :

Le processus de diagnostic commence par un examen approfondi des antécédents médicaux du patient et une discussion détaillée des symptômes. Le prestataire de soins posera des questions sur :

  • Localisation de la douleur : Les patients signalent généralement une douleur sur la face interne du coude, qui peut irradier vers l’avant-bras.
  • Niveau d’activité : Il est essentiel de poser des questions sur les mouvements répétitifs impliquant le poignet, l’avant-bras ou le coude, comme la pratique du golf, des sports de raquette ou des travaux manuels. Ces activités contribuent souvent aux blessures dues à la surutilisation.
  • Début des symptômes : Le médecin demandera si la douleur a commencé progressivement ou si elle a été déclenchée par une activité ou un traumatisme spécifique.
  • Durée et intensité de la douleur : informations sur la durée pendant laquelle le patient ressent les symptômes et si la douleur s’aggrave lors d’activités spécifiques (par exemple, saisir, tordre ou soulever).
  • Traitements antérieurs : Tous traitements à domicile ou médicaments utilisés et leur efficacité.

Cette anamnèse permet de se faire une première idée de l’épicondylite médiale et prépare le terrain pour une évaluation plus approfondie.

Un examen physique permet d’évaluer la douleur, les limitations de mouvement et tout signe visible de blessure. Le médecin effectuera une série de tests pour évaluer la fonction du coude et des zones environnantes. Cela comprend généralement :

  • Palpation : Le médecin appuiera sur l’épicondyle médial (la bosse osseuse à l’intérieur du coude) pour évaluer la sensibilité, qui est un indicateur clé de l’épicondylite médiale.
  • Tests d’amplitude de mouvement : On peut demander au patient de plier et d’étendre le coude, le poignet et les doigts pour déterminer si ces mouvements déclenchent de la douleur.
  • Force de préhension : Le médecin peut évaluer la force de préhension du patient en lui demandant de serrer un objet. Une faiblesse de la préhension, associée à une douleur, est un signe fréquent d’épicondylite médiale.
  • Tests de flexion et de pronation du poignet contre résistance : le patient devra fléchir son poignet contre résistance tandis que le coude est en extension. La douleur ressentie lors de ce test suggère une inflammation des tendons fléchisseurs du poignet, caractéristique de l’épicondylite médiale.

Avant de confirmer l’épicondylite médiale, il est important d’exclure d’autres pathologies pouvant provoquer des symptômes similaires. Les diagnostics différentiels peuvent inclure :

  • Syndrome du tunnel cubital : cette pathologie implique une compression du nerf cubital, provoquant des douleurs le long de la face interne du coude et de l’avant-bras. Cependant, elle se manifeste souvent par un engourdissement et des picotements dans l’annulaire et l’auriculaire, ce qui n’est pas typique de l’épicondylite médiale.
  • Arthrite du coude : une maladie articulaire inflammatoire ou dégénérative peut provoquer des douleurs et des raideurs au niveau du coude, mais la douleur liée à l’arthrite est généralement diffuse plutôt que concentrée autour de l’épicondyle médial.
  • Blessure du ligament collatéral ulnaire (LCU) : fréquente chez les athlètes, une blessure du LCU se manifeste par une douleur au coude, mais généralement par une instabilité et des antécédents de traumatisme aigu.
  • Bursite ou tendinite dans d’autres zones : L’inflammation des bourses ou d’autres tendons autour de l’articulation du coude peut provoquer des douleurs, mais peut impliquer différents emplacements et modèles de restriction de mouvement.

L’épicondylite médiale, communément appelée « coude du golfeur », est une affection douloureuse provoquée par une utilisation excessive ou une tension sur les tendons qui s’attachent à l’épicondyle médial, la proéminence osseuse à l’intérieur du coude. Cette affection ne se limite pas aux golfeurs ; elle peut toucher toute personne effectuant des mouvements répétitifs qui sollicitent les muscles et les tendons de l’avant-bras, comme les joueurs de tennis, les ouvriers ou les employés de bureau qui effectuent des mouvements fréquents du poignet et des doigts.

Alors que les traitements conventionnels comme le repos, la glace, les anti-inflammatoires et la physiothérapie sont généralement recommandés, l’ostéopathie offre une approche holistique et non invasive de la gestion et du traitement de l’épicondylite médiale. L’ostéopathie se concentre sur le rétablissement de l’équilibre dans le corps en s’attaquant aux structures musculo-squelettiques impliquées, notamment les muscles, les tendons et les articulations, non seulement au niveau du site de la douleur, mais dans tout le haut du corps. Cette approche intégrative permet aux ostéopathes de traiter la cause profonde de la maladie, plutôt que de simplement soulager les symptômes.

Avant de se pencher sur la manière dont l’ostéopathie peut traiter l’épicondylite médiale, il est important de comprendre la maladie elle-même. L’épicondylite médiale se caractérise par une inflammation et des micro-déchirures dans les tendons des muscles de l’avant-bras responsables de la flexion du poignet et des mouvements des doigts. Ces tendons s’attachent à l’épicondyle médial, une petite structure osseuse située sur la face interne du coude. Les efforts répétitifs, la surutilisation ou une technique inappropriée pendant les activités physiques peuvent entraîner la dégradation progressive de ces tendons, entraînant des douleurs, une faiblesse et une fonctionnalité réduite.

Les personnes souffrant d’épicondylite médiale peuvent ressentir :

  • Douleur à l’intérieur du coude, irradiant souvent vers l’avant-bras.
  • Faiblesse de la force de préhension, en particulier lors d’une tentative de soulever des objets ou d’effectuer des tâches comme tourner une poignée de porte.
  • Raideur ou amplitude de mouvement réduite au niveau du coude et du poignet.
  • Sensibilité lors du toucher ou de l’application d’une pression sur l’épicondyle médial.
  • Gêne lors d’activités impliquant des mouvements répétitifs de la main ou du poignet, comme saisir ou fléchir le poignet.

La maladie peut être aggravée par des activités impliquant une flexion du poignet, une pronation de l’avant-bras ou des mouvements de préhension, qui sont courants dans divers sports et professions. Si elle n’est pas traitée, l’épicondylite médiale peut devenir chronique et entraîner des douleurs et une invalidité prolongées.

L’ostéopathie adopte une approche globale du traitement de l’épicondylite médiale, en s’attaquant non seulement aux symptômes locaux du coude, mais également aux causes sous-jacentes et aux schémas compensatoires dans d’autres parties du corps. L’objectif du traitement ostéopathique est d’améliorer la capacité du corps à s’auto-guérir en rétablissant l’équilibre, la mobilité et la fonction dans tout le système musculo-squelettique.

Un ostéopathe prend en compte les facteurs suivants lors du traitement de l’épicondylite médiale :

  1. Déséquilibres et tensions musculaires L’ostéopathe évalue les déséquilibres musculaires de l’avant-bras, du bras, de l’épaule et du dos qui peuvent contribuer à la tension exercée sur les tendons attachés à l’épicondyle médial. La tension ou la faiblesse musculaire dans ces zones peut entraîner une mauvaise mécanique lors d’activités répétitives, augmentant ainsi le risque de blessure. Grâce à des techniques manuelles telles que la manipulation des tissus mous, les techniques d’énergie musculaire et les étirements, l’ostéopathe s’efforce de relâcher les tensions et de restaurer la fonction musculaire normale.
  2. Mobilité articulaire Une mobilité articulaire restreinte, notamment au niveau du coude, du poignet, de l’épaule ou de la colonne cervicale, peut affecter la mécanique de l’ensemble du membre supérieur, entraînant des mouvements compensatoires qui augmentent la tension sur les tendons du coude. Les techniques de mobilisation articulaire ostéopathique sont utilisées pour améliorer l’amplitude des mouvements dans ces zones, en veillant à ce que le coude ne soit pas surchargé pendant les activités. Cela permet de répartir la charge physique de manière plus uniforme sur le bras, réduisant ainsi la tension sur l’épicondyle médial.
  3. Alignement postural Une mauvaise posture, en particulier au niveau des épaules et du haut du dos, peut contribuer au développement et à la persistance de l’épicondylite médiale. Par exemple, des épaules tournées vers l’avant ou un haut du dos voûté peuvent altérer l’alignement de l’ensemble du membre supérieur, augmentant la tension sur les muscles et les tendons de l’avant-bras. Le traitement ostéopathique peut impliquer des corrections posturales, dans le but d’améliorer l’alignement des épaules et de la colonne vertébrale pour réduire la tension exercée sur le coude.
  4. Considérations neurologiques Les ostéopathes prennent également en compte le rôle de l’atteinte ou de l’irritation nerveuse dans les symptômes de l’épicondylite médiale. Le nerf cubital, qui longe l’intérieur du coude, peut être irrité en raison d’une inflammation ou d’une mauvaise biomécanique. Des techniques telles que la mobilisation nerveuse ou des manipulations douces peuvent aider à réduire la tension nerveuse et à améliorer la fonction globale du bras.
  5. Circulation et guérison Les techniques ostéopathiques visent également à améliorer la circulation sanguine et le drainage lymphatique dans la zone touchée. Une meilleure circulation favorise le processus de guérison en apportant de l’oxygène et des nutriments aux tissus blessés et en éliminant les déchets qui s’accumulent à la suite d’une inflammation. Des techniques comme le massage des tissus mous et la mobilisation rythmique des articulations favorisent la circulation et réduisent l’enflure, accélérant ainsi la guérison.

L’ostéopathe utilise différentes techniques, adaptées aux besoins spécifiques du patient, pour traiter l’épicondylite médiale. Les techniques ostéopathiques suivantes sont couramment utilisées :

  1. Manipulation des tissus mous Cette technique consiste à appliquer une pression sur les muscles et les tendons pour relâcher la tension et améliorer la circulation. En s’attaquant aux tensions de l’avant-bras, de l’épaule et du haut du dos, la manipulation des tissus mous contribue à réduire la tension exercée sur les tendons attachés à l’épicondyle médial.
  2. Mobilisation articulaire Des manipulations douces du coude, du poignet, de l’épaule et même de la colonne vertébrale peuvent améliorer la mobilité articulaire et assurer un meilleur équilibre des mouvements. En augmentant l’amplitude de mouvement de ces articulations, l’ostéopathe contribue à réduire les mouvements compensatoires qui aggravent l’épicondylite médiale.
  3. Techniques d’énergie musculaire (MET) La MET consiste à contracter activement des muscles spécifiques contre une résistance contrôlée fournie par l’ostéopathe. Cette technique permet d’allonger les muscles tendus et de renforcer les muscles faibles, favorisant ainsi une fonction musculaire équilibrée et réduisant la tension sur les tendons du coude.
  4. Exercices d’étirement et de rééducation En plus des soins manuels, les ostéopathes prescrivent souvent des exercices d’étirement et de renforcement spécifiques pour l’avant-bras, le poignet et l’épaule. Ces exercices aident à restaurer la souplesse et la force, contribuant ainsi à la prévention à long terme des récidives d’épicondylite médiale. Les exercices d’étirement, tels que les étirements des muscles fléchisseurs et extenseurs du poignet, sont particulièrement importants pour maintenir la souplesse des muscles de l’avant-bras.
  5. Conseils posturaux et ergonomiques Les ostéopathes prodiguent des conseils sur la posture et l’ergonomie, en particulier pour les patients dont le travail ou les activités quotidiennes contribuent à leur état. L’ajustement de l’espace de travail, l’utilisation de techniques de levage appropriées et la modification des mouvements répétitifs peuvent tous contribuer à réduire le risque de nouvelle blessure.

L’ostéopathie offre plusieurs avantages clés aux personnes souffrant d’épicondylite médiale :

  • Approche holistique : les ostéopathes traitent le corps dans son ensemble, en s’attaquant non seulement au site local de la douleur, mais également à d’autres facteurs tels que les déséquilibres musculaires, la posture et la mobilité articulaire, qui peuvent contribuer à la maladie.
  • Non invasif : L’ostéopathie est une option de traitement non invasive, ce qui la rend adaptée aux personnes recherchant des alternatives aux médicaments ou à la chirurgie.
  • Soulagement de la douleur : En libérant la tension musculaire et en améliorant la fonction articulaire, l’ostéopathie peut apporter un soulagement immédiat de la douleur et de l’inconfort associés à l’épicondylite médiale.
  • Mobilité améliorée : Le traitement ostéopathique aide à restaurer la mobilité des articulations et des muscles affectés, permettant aux patients de reprendre leurs activités quotidiennes sans douleur.
  • Soins préventifs : les ostéopathes ne traitent pas seulement les symptômes, mais fournissent également des conseils sur la façon de prévenir de futurs épisodes d’épicondylite médiale grâce à une posture, une ergonomie et des exercices appropriés.

Vous trouverez ci-dessous des recommandations pratiques pour aider à soulager les symptômes et favoriser la guérison.

L’une des étapes les plus importantes de la guérison d’une épicondylite médiale est de permettre au bras affecté de se reposer. L’utilisation répétée du bras blessé, en particulier les mêmes mouvements répétitifs qui ont causé la blessure, peut retarder le processus de guérison et aggraver la douleur. Il est essentiel d’arrêter ces activités répétitives jusqu’à ce que la douleur ait complètement disparu.

  • Conseil : Pendant cette période de repos, évitez de soulever des objets lourds, d’effectuer des mouvements répétitifs du poignet ou toute activité sollicitant le coude. Une fois la douleur considérablement atténuée, réintroduisez progressivement les activités pour vous assurer que les tendons se sont rétablis et renforcés.

La glace ou une compresse froide est un moyen efficace de réduire la douleur, le gonflement et l’inflammation du coude. La thérapie par le froid engourdit la zone affectée, réduisant ainsi l’inconfort et prévenant d’autres lésions tissulaires.

  • Mode d’emploi : Enveloppez une compresse de glace ou une compresse froide dans une serviette et appliquez-la sur la zone douloureuse pendant 20 minutes maximum. Répétez ce processus trois à quatre fois par jour. Veillez à ne pas appliquer la glace directement sur la peau pour éviter les engelures.

Une attelle peut soutenir le bras blessé, en minimisant les mouvements inutiles et en réduisant la tension sur les tendons affectés. Elle permet d’immobiliser le coude, ce qui permet aux tendons de guérir correctement sans mouvements excessifs qui pourraient aggraver la situation.

  • Quand l’utiliser : Portez l’attelle pendant les activités quotidiennes où votre bras peut être sollicité ou tendu. Elle est particulièrement utile lorsque vous effectuez des tâches qui impliquent des mouvements répétitifs du poignet ou la saisie d’objets.

L’intégration d’exercices d’étirement peut aider à améliorer la souplesse, à soulager la tension dans les tendons et à renforcer les muscles autour du coude. Ces exercices doivent être effectués doucement et régulièrement pour favoriser une récupération à long terme. Vous trouverez ci-dessous quelques étirements efficaces :

  • Étirement du poignet en extension :
    • Étendez le bras affecté devant vous avec la paume vers le bas.
    • Utilisez votre autre main pour appliquer une légère pression vers le bas sur vos doigts et votre poignet.
    • Maintenez l’étirement pendant 15 à 30 secondes.
    • Répétez de l’autre côté.
  • Étirement des muscles fléchisseurs du poignet :
    • Étendez le bras affecté devant vous avec la paume tournée vers le haut.
    • Tirez doucement vos doigts vers le bas avec la main opposée.
    • Maintenez la position pendant 15 à 30 secondes.
    • Répétez sur l’autre bras.
  • Étirement de l’avant-bras avec la main opposée :
    • Étendez le bras affecté devant vous avec la paume vers le haut.
    • Utilisez votre autre main pour saisir vos doigts et tirez-les doucement vers le bas.
    • Maintenez l’étirement pendant 15 à 30 secondes.
    • Répétez de l’autre côté.
  • Étirement des triceps :
    • Levez le bras affecté au-dessus de votre tête.
    • Pliez votre coude et laissez votre main glisser le long de votre dos.
    • Utilisez votre main opposée pour appliquer une légère pression sur votre coude.
    • Maintenez la position pendant 15 à 30 secondes et répétez de l’autre côté.
  • Étirement des muscles de l’épaule :
    • Étendez le bras affecté devant vous.
    • Croisez le bras sur votre poitrine et utilisez l’autre main pour appliquer une légère pression sur votre corps.
    • Maintenez l’étirement pendant 15 à 30 secondes, puis passez à l’autre bras.

La pratique régulière de ces étirements peut améliorer l’amplitude des mouvements et prévenir la raideur du coude, du poignet et de l’épaule. Cependant, il est essentiel d’écouter votre corps : si la douleur s’aggrave ou persiste, il peut être nécessaire de consulter un professionnel de la santé pour obtenir des conseils supplémentaires.

Bien que le repos, la glace et les étirements soient des stratégies efficaces pour la récupération, l’état de chaque personne est unique. Si vous ressentez une douleur croissante pendant ces exercices ou vos activités quotidiennes, consultez un médecin. Un professionnel de la santé peut vous proposer un plan de traitement personnalisé qui peut inclure une thérapie physique, des programmes d’exercices spécifiques ou d’autres interventions adaptées à vos besoins spécifiques.

L’épicondylite médiale, communément appelée « coude du golfeur », est une affection douloureuse qui peut affecter considérablement la qualité de vie des personnes qui en souffrent. La douleur est généralement localisée sur la face interne du coude et peut irradier vers l’avant-bras, rendant difficile l’exécution de tâches quotidiennes telles que soulever des objets, saisir des outils ou même des activités simples comme tourner une poignée de porte. Bien qu’elle soit souvent associée à des activités répétitives ou à une surcharge mécanique, il est essentiel d’adopter une approche thérapeutique globale et personnalisée pour chaque patient.

L’ostéopathie offre une solution naturelle et non invasive pour traiter l’épicondylite médiale. Par son approche holistique, l’ostéopathie vise à rétablir l’équilibre du système musculo-squelettique en réduisant les tensions excessives et en favorisant une meilleure mobilité des tissus. En s’adressant à l’ensemble du membre supérieur, de l’épaule au poignet, en passant par le cou et le dos, l’ostéopathie contribue à améliorer la circulation et favorise une guérison plus rapide des tissus affectés.

En plus de traiter directement le coude, l’ostéopathie cible également les déséquilibres posturaux et les tensions accumulées dans d’autres parties du corps qui peuvent contribuer à une surutilisation du coude. Grâce à des techniques de manipulation douce, de mobilisation et d’étirements spécifiques, un ostéopathe peut aider à soulager la douleur, à réduire l’inflammation et à rétablir la fonction normale de l’articulation.

Il est important de noter que le traitement ostéopathique de l’épicondylite médiale est personnalisé en fonction de la gravité des symptômes et des causes sous-jacentes. Des soins préventifs peuvent également être mis en œuvre, avec des conseils sur l’ergonomie, la posture et des exercices pour renforcer et étirer les muscles concernés, contribuant ainsi à prévenir une récidive future de la maladie.

En résumé, l’ostéopathie offre une alternative efficace et naturelle pour traiter l’épicondylite médiale, favorisant une récupération durable et aidant à prévenir la réapparition de la maladie grâce à une approche globale et préventive.

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