Les scientifiques ont depuis longtemps observé que les femmes enceintes ont tendance à pencher en arrière pour éviter de basculer. Cependant, cette posture peut exercer une pression accrue sur leur colonne vertébrale, conduisant ainsi les anthropologues à émettre l’hypothèse selon laquelle les vertèbres inférieures des femmes ont évolué pour réduire cette pression pendant la grossesse.

La résilience du corps féminin pendant la grossesse est une merveille de la nature, et il est fascinant d’observer les mécanismes complexes qui protègent la santé de la mère et du bébé à naître. Plusieurs facteurs contribuent à cette stabilité et expliquent pourquoi les femmes enceintes ne basculent pas malgré les nombreux défis physiologiques auxquels elles font face.

Tout d’abord, le corps de la femme enceinte subit des adaptations significatives pour répondre aux besoins croissants de la grossesse. Le système hormonal, orchestré avec précision, régule divers processus pour soutenir la croissance et le développement du fœtus. Cette orchestration hormonale contribue à maintenir l’équilibre interne nécessaire pour assurer le bien-être de la mère et du bébé.

Par ailleurs, le corps possède des mécanismes de protection naturels qui limitent les risques potentiels. L’utérus, par exemple, offre une barrière physique et biologique, protégeant le fœtus des agressions extérieures. De plus, le système immunitaire subit des ajustements subtils pour éviter les réponses excessives qui pourraient compromettre la grossesse.

En outre, le suivi médical régulier joue un rôle crucial dans la prévention des basculements indésirables. Les professionnels de la santé surveillent attentivement la santé maternelle, anticipant et traitant les éventuelles complications avant qu’elles ne deviennent problématiques.

En résumé, la stabilité remarquable des femmes enceintes repose sur une orchestration biologique et hormonale précise, des mécanismes de protection naturels, et une surveillance médicale attentive. Cette combinaison complexe de facteurs assure un environnement optimal pour le développement du fœtus, démontrant la robustesse et la résilience exceptionnelles du corps féminin pendant la grossesse.

Chez les primates, le poids d’une grossesse se situe sous le ventre, tandis que chez les humains, il est situé à l’avant, poussant le centre de gravité du corps vers l’avant et provoquant un déséquilibre.

Shapiro et ses collègues chercheurs, lauréats du prix Nobel Lg en 2007, ont découvert le mécanisme. En étudiant 19 femmes enceintes, ils ont observé que la courbe lombaire d’une femme s’étend sur trois vertèbres, tandis que chez les hommes, elle s’étend sur deux. De plus, les articulations entre les vertèbres sont plus larges chez les femmes et inclinées différemment par rapport à celles des hommes, offrant un meilleur soutien au poids supplémentaire.

L’étude de Shapiro et al. (année de publication et titre complet de l’étude) a joué un rôle crucial dans la compréhension des adaptations anatomiques chez les femmes enceintes pour maintenir la stabilité. Les chercheurs ont probablement utilisé des méthodes telles que l’imagerie médicale, la modélisation 3D, ou d’autres approches pour examiner de près la structure de la colonne vertébrale et les adaptations associées.

La méthodologie de l’étude aurait pu impliquer l’observation détaillée de femmes enceintes pendant différentes phases de la grossesse, l’analyse d’échantillons de tissus ou d’os, ou l’utilisation de technologies avancées d’imagerie médicale pour examiner les changements anatomiques en cours.

Quant aux résultats, Shapiro et ses collègues ont peut-être identifié des différences significatives dans la structure vertébrale des femmes enceintes par rapport à celles qui ne le sont pas. Cela pourrait inclure des ajustements spécifiques dans la courbure lombaire, la taille des articulations entre les vertèbres, ou d’autres caractéristiques anatomiques qui contribuent à la stabilité pendant la grossesse.

L’inclusion de ces détails renforcerait la validité scientifique du texte en montrant que les affirmations sont basées sur des résultats spécifiques provenant de recherches sérieuses. Cela permettrait également au lecteur d’avoir une confiance accrue dans les conclusions du texte sur la stabilité des femmes enceintes et sur les raisons pour lesquelles elles ne basculent pas.

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Liza Shapiro

La théorie a été solidifiée lorsqu’une différence a été identifiée dans les restes féminins d’Australopithecus, un « parent » préhistorique des humains. Les chercheurs ont affirmé que si le changement avait résulté d’une évolution directe postérieure à l’adoption de la marche bipède, certains hominidés – nos ancêtres préhistoriques – en montreraient également des traces.

Les chercheurs attribuent cette divergence à une adaptation qui aurait émergé il y a au moins deux millions d’années chez un ancêtre humain précoce. Étant donné que cette différence n’est pas observée chez les chimpanzés, ils estiment que l’adoption de la marche bipède a conduit à cette adaptation.

Cette adaptation permet aux femmes de moduler leur posture pour maintenir leur équilibre et atténuer les douleurs lombaires, même au cours des derniers mois de la grossesse, période pendant laquelle l’abdomen peut peser près de 7 kg de plus que la normale.

L’accentuation de la courbure lombaire chez les femmes aurait ainsi facilité l’évasion face aux prédateurs pendant la grossesse. Sans cette adaptation, ces femmes auraient été vulnérables à des maux de dos paralysants.

En l’absence de cette adaptation, la grossesse aurait engendré une charge plus importante sur les muscles du dos, entraînant une douleur et une fatigue considérables. Cela aurait potentiellement limité la capacité à chercher de la nourriture et à échapper aux prédateurs.

Liza Shapiro
Université de Harvard

L’anthropologue a affirmé : « La sélection naturelle a favorisé cette adaptation, car elle atténue le stress supplémentaire exercé sur la colonne vertébrale d’une femme enceinte.

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Chez les primates, le poids de la grossesse n’affecte pas le centre de gravité ni n’exerce de contraintes supplémentaires sur la colonne vertébrale.
Chez l’homme, la posture droite ne peut pas faire face aussi bien, car le centre de gravité est poussé vers l’avant plus tard dans la grossesse.
Les scientifiques pensent que les femmes ont développé une courbure plus prononcée dans le bas de la colonne vertébrale par rapport aux hommes pour leur permettre de se pencher davantage vers l’arrière et de rester en équilibre.