Le spondylolisthésis provient des dérivés grecs « spondylos », signifiant vertèbre, et « olisthanein », signifiant glisser. Essentiellement, il est défini comme le glissement d’une vertèbre sur une autre.

Introduction

Les fractures de fatigue sont dues à des charges répétitives sur l’arrière des vertèbres lombaires, spécialement lorsque la colonne vertébrale se trouve en extension. Dans la colonne vertébrale, le corps vertébral est conçu pour recevoir des charges et le disque intervertébral d’amortisseur. L’unité postérieure de la vertèbre n’est pas conçue pour recevoir des charges excessives, mais de protéger l’épine dorsale. Lors de l’extension, le centre de gravité est déplacé vers l’arrière. Les articulations facettaires doivent alors supporter une charge pour laquelle elles ne sont pas conçues.

La colonne lombaire est une lordose et les articulations facettaires reçoivent constamment un poids excessif en raison du déplacement postérieur du centre de gravité. Toute situation qui entraîne une surcharge en extension finira par entraîner une détérioration des surfaces cartilagineuses et finalement une usure prématurée des surfaces cartilagineuse. La surcharge de l’articulation facettaire, en particulier en cas de charges répétitives ou de forte intensité, peut entraîner l’apparition de fractures de stress. Les fractures de stress de l’isthme interarticulaire produisent elles-mêmes des douleurs, mais elles créent également des problèmes lorsqu’elles se transforment en spondylolisthésis.

  • Chez 25 % des patients atteints de spondylolyse, un spondylolisthésis se développe. Les gymnastes ont un risque quatre fois plus élevé de développer un spondylolisthésis en raison des manœuvres répétitives d’hyperflexion-hyperextension telles que le renversement, le saut, la descente de cheval et les exercices de flexion dorsale.
  • Environ 90 % des spondylolyses se produisent à L5, et le risque de glissement se situe à L5 – S1. 
  • Les ischio jambiers sont habituellement contractés: Le corps réagit fortement au glissement vertébral avant en basculant le bassin vers l’arrière et ceci avec l’aide de l’ischio jambier.
Diagramme démontrant la douleur typique pour un patient atteint de spondylolisthésis, mettant une douleur au fessier et à la cuisse postérieure.

Un peux d’histoire

Bien que ce soit Kilian qui ait inventé le mot « spondylolisthésis » en 1854, c’est en réalité Georges Herbiniaux, un obstétricien belge, qui l’a décrit pour la première fois en 1782 lorsqu’il a rapporté la luxation complète du corps vertébral L5 sur le sacrum, provoquant le rétrécissement du canal de naissance et des difficultés lors de l’accouchement.

En fait, de nombreux cas de spondylolisthésis signalés avant 1900 ont été documentés par des obstétriciens. En 1888, Franz Ludwig von Neugebauer a été l’un des premiers à reconnaître que la forme la plus courante de spondylolisthésis, isthmique, était associée à une séparation de l’arche neurale postérieure du corps vertébral.

Il a noté qu’un défaut osseux était fréquemment rencontré à la jonction des processus articulaires inférieurs et supérieurs, ou pars interarticularis, permettant un déplacement antérieur du corps vertébral tandis que le processus épineux et les surfaces articulaires inférieures restaient alignés avec le sacrum postérieur. Ce défaut osseux à la pars interarticularis a ensuite été appelé « spondylolyse ». L’objectif de ce chapitre est de décrire l’évolution de la compréhension de l’étiologie, du diagnostic et du traitement du spondylolisthésis, en particulier du type isthmique.

À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, des études ont tenté d’identifier la cause de la spondylolyse, pensée comme un facteur majeur du spondylolisthésis. En 1888, Neugebauer a avancé la théorie de l’ossification anormale, mais elle a été réfutée au début des années 1900. En 1931, Willis a examiné 1 520 squelettes humains, ne trouvant aucune preuve d’ossification anormale. Congdon et Meyerding ont également contribué à la compréhension de la spondylolyse et de son association avec le spondylolisthésis, soulignant que la condition était plus fréquente chez les hommes.


En outre, il a suggéré que le traumatisme semblait jouer un rôle significatif dans l’étiologie de la spondylolyse, avec environ 38 % des patients de la série attribuant la cause à un traumatisme. Cependant, Meyerding maintenait que les défauts congénitaux et l’instabilité apparente de l’articulation lombo-sacrée pouvaient également contribuer à la spondylolyse.

En 1932, Norman Capener a tenté d’expliquer la pathogenèse de la spondylolyse et les caractéristiques démographiques du spondylolisthésis à travers l’étude de 34 cas de patients atteints. Comme Meyerding, il a constaté une prédominance chez les hommes (53-47 %). Capener a décrit l’effet néfaste du sacrum sur la cinquième vertèbre, agissant comme un coin qui divise la pars interarticularis et provoque le glissement vertébral. Il a également évoqué des raisons limitant le glissement, notant que les ligaments iliolumbaires freinent le déplacement antérieur excessif du corps vertébral, et la prolifération osseuse sur le sacrum peut arrêter la progression du glissement de la vertèbre L5.

De 1939 à 1951, des études supplémentaires ont été menées pour comprendre l’incidence et l’étiologie de la spondylolyse. Martin Batts (1939) n’a trouvé aucun cas de double centre d’ossification chez 200 colonnes vertébrales fœtales, et Maurice Roche et George Rowe (1951) n’ont trouvé aucune association cohérente entre le centre d’ossification accessoire et la spondylolyse après avoir examiné 53 fœtus et 20 embryons humains.

Types des spondylolisthésis lombaire

  1. Dysplasique: Ce type de spondylolisthésis est attribuable à des anomalies congénitales des facettes supérieures du sacrum ou des facettes inférieures de la cinquième vertèbre lombaire, qui permettent à L5 de glisser sur S1. On n’observe aucun défaut de l’isthme interarticulaire. Le sacrum n’est pas suffisamment fort pour supporter le poids et l’effort. L’isthme et les facettes inférieures de L5 se déforment donc. Si l’isthme s’allonge, il est impossible de distinguer ce type du type isthmique II b) sur les radiographies. Si l’isthme se sépare, il devient impossible de distinguer ce type du type isthmique II a) sur les radiographies. Ce type est également associé à des défectuosités du sacrum et de l’arc vertébral. Une tendance familiale est observable.
  2. Spondylolytique (isthmique): Ce type est attribuable à un défaut de l’isthme interarticulaire qui permet à L5 de glisser en avant par rapport à S1. Il existe trois sous-types de spondylolisthésis isthmique :
    • Une fracture de fatigue (de stress) de l’isthme interarticulaire – lytique. Atténuation de la pars
    • Un isthme interarticulaire allongé mais intact
    • Une fracture aiguë de l’isthme interarticulaire
  3. Dégénératif: La lésion découle d’une instabilité intersegmentaire de longue durée, suivie d’un remodelage des apophyses articulaires au niveau de l’atteinte. On a aussi avancé comme cause possible la présence de multiples petites fractures par tassement sur l’apophyse articulaire inférieure de la vertèbre qui glisse vers l’avant. Les apophyses articulaires changent de direction, prenant une position plus horizontale au fur et à mesure que le glissement s’accentue. Cette lésion est quatre fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, et six fois plus susceptible de se manifester au niveau L4-5 qu’aux niveaux adjacents. Cette lésion n’est généralement pas observée chez des personnes de moins de 40 ans.
  4. Traumatique: Ce type de spondylolisthésis fait suite à des fractures dans la région du crochet osseux, autres que des fractures de l’isthme interarticulaire, notamment du pédicule, de la lame ou d’une facette.
  5. Pathologique: Ce type de spondylolisthésis découle d’une ostéopathie localisée ou généralisée et d’une fragilité ou faiblesse de la structure osseuse telle que l’ostéogenèse imparfaite.
Spondylolisthésis dysplasique avec >75% de glissement et arrondi du corps du sacrum dû à une anomalie de la facette S1.
Un spondylolisthésis isthmique avec un défaut de pars clairement visible (flèche)

Causes

  1. Développement Anormal : Dans certains cas, le spondylolisthésis lombaire peut résulter d’un développement anormal des articulations facettes, les petites articulations entre les vertèbres.
  2. Dysplasie Facettaire : La dysplasie facettaire est une condition où les facettes articulaires ne se développent pas normalement, ce qui peut favoriser le glissement d’une vertèbre sur une autre.
  3. Défaut Congénital : Certaines personnes naissent avec une prédisposition génétique à développer un spondylolisthésis en raison d’anomalies congénitales des articulations facettes.
  4. Traumatisme : Les traumatismes, tels que des fractures ou des blessures au niveau des articulations facettes, peuvent contribuer au spondylolisthésis, en particulier chez les individus exposés à des activités sportives ou à des mouvements répétitifs.
  5. Stress Répétitif : Des mouvements répétitifs de la colonne vertébrale, tels que l’extension excessive ou la flexion, peuvent contribuer à la fatigue des articulations facettes, augmentant ainsi le risque de spondylolisthésis.
  6. Hyperlordose : Une courbure excessive vers l’intérieur de la colonne lombaire, connue sous le nom d’hyperlordose, peut augmenter la pression sur les facettes articulaires et favoriser le glissement des vertèbres.
  7. Spondylolyse : La spondylolyse est une fracture de l’arc postérieur de la vertèbre, souvent au niveau de la cinquième vertèbre lombaire (L5). Si la spondylolyse n’est pas traitée, elle peut évoluer vers un spondylolisthésis.
  8. Vieillissement : Le vieillissement naturel de la colonne vertébrale, associé à la dégénérescence des disques intervertébraux et à l’usure des facettes articulaires, peut augmenter le risque de spondylolisthésis chez les personnes âgées.
  9. Instabilité Vertébrale : Une instabilité vertébrale, souvent associée à une faiblesse des ligaments qui maintiennent les vertèbres en place, peut conduire au glissement des vertèbres.

Symptômes

  1. Douleur Lombaire : La douleur dans la région lombaire est l’un des symptômes les plus fréquents. La douleur peut être ressentie dans le bas du dos et peut être aggravée par le mouvement, l’effort physique ou la position debout prolongée.
  2. Raideur Lombaire : Certains individus peuvent ressentir une raideur dans la région lombaire, ce qui peut limiter la mobilité de la colonne vertébrale.
  3. Douleur Radiante : Si la glissade vertébrale comprime les racines nerveuses, cela peut provoquer une douleur radiante le long du nerf sciatique, généralement dans les fesses et les jambes. Cela est souvent appelé sciatique.
  4. Faiblesse Musculaire : La compression des racines nerveuses peut entraîner une faiblesse musculaire dans les jambes. Cela peut se manifester par une difficulté à marcher, à monter des escaliers ou à soulever des objets.
  5. Engourdissements et Picotements : Une compression nerveuse peut également provoquer des sensations d’engourdissement, de picotements ou de fourmillements dans les jambes ou les pieds.
  6. Diminution du Contrôle de la Vessie ou des Selles : Dans les cas graves de spondylolisthésis lombaire, la compression des nerfs peut entraîner une perte de contrôle de la vessie ou des selles. Cela nécessite une attention médicale immédiate.
  7. Difficulté à se Tenir Debout Droit : Certains individus peuvent avoir du mal à maintenir une position debout droite en raison de la douleur et de la raideur.
  8. Diminution de la Taille du Pas : La faiblesse musculaire et la douleur peuvent entraîner une diminution de la taille des pas pendant la marche.

Un facteur qui rend plus confuse la cause de la douleur dans la spondylolyse et le spondylolisthésis est que la sévérité des symptômes n’est pas nécessairement en corrélation avec le degré de glissement. En effet, une personne peut présenter un glissement important vers l’avant avec une douleur minime, tandis qu’une autre personne peut n’avoir qu’un glissement mineur, mais éprouver une douleur plus importante S1. 

Physiopathologie

  1. Fracture de l’arc postérieur
    • La fracture de l’arc postérieur peut résulter de diverses causes, y compris des contraintes répétées sur la colonne vertébrale, des traumatismes ou des anomalies congénitales. Cette fracture peut affaiblir la stabilité de la vertèbre affectée.
  2. Glissement de la vertèbre
    • En raison de la fracture de l’arc postérieur, la vertèbre peut commencer à glisser vers l’avant par rapport à la vertèbre sous-jacente. Ce glissement peut être graduel et se produire sur une période de temps.
  3. Instabilité vertébrale
    • Le glissement progressif conduit à une instabilité vertébrale au niveau de la colonne lombaire. Cette instabilité peut provoquer un désalignement des vertèbres et entraîner des changements dans la position normale de la colonne.
  4. Compression des structures voisines
    • Le spondylolisthésis peut entraîner une compression des structures voisines, notamment les disques intervertébraux, les nerfs, et les facettes articulaires. Cela peut causer des symptômes tels que la douleur, la raideur et des problèmes neurologiques.
  5. Réponse inflammatoire
    • La compression des structures peut déclencher une réponse inflammatoire dans la région affectée. L’inflammation peut contribuer à la douleur et à l’inconfort associés au spondylolisthésis.
  6. Réaction compensatoire
    • Le corps peut réagir en développant des mécanismes compensatoires pour maintenir l’équilibre et la stabilité globaux de la colonne vertébrale. Cela peut inclure des changements dans la courbure de la colonne (lordose ou cyphose) pour compenser le glissement.
  7. Symptômes cliniques
    • Les symptômes cliniques du spondylolisthésis lombaire peuvent inclure la douleur lombaire, la raideur, des difficultés à se tenir debout ou à marcher, et dans certains cas, des symptômes neurologiques tels que des engourdissements ou une faiblesse.

Classifications

La classification de la spondylolisthésis lombaire repose souvent sur la mesure du degré de glissement des vertèbres et sur la cause sous-jacente du spondylolisthésis. Deux systèmes de classification couramment utilisés sont la classification Meyerding et la classification Wiltse.

  1. Classification Meyerding :
    • Grade I : Moins de 25 % de glissement antérieur de la vertèbre supérieure par rapport à la vertèbre inférieure.
    • Grade II : 25-50 % de glissement.
    • Grade III : 50-75 % de glissement.
    • Grade IV : 75-100 % de glissement.
    • Grade V : Glissement complet, la vertèbre supérieure est entièrement en avant de la vertèbre inférieure.
    Cette classification est basée sur la mesure de la distance entre la ligne de Meyerding tracée le long de la partie postérieure de la vertèbre inférieure et le bord postérieur de la vertèbre supérieure.
  2. Classification Wiltse :
    • Dysplasique : Associé à une dysplasie facettaire congénitale.
    • Isthmique : Lié à une spondylolyse, une fracture de l’arc postérieur de la vertèbre.
    • Dé Génératif : Résultant de la dégénérescence des disques intervertébraux et des facettes articulaires.
    • Traumatique : Résultant d’une fracture ou d’une blessure traumatique.
    • Pathologique : Associé à une maladie sous-jacente, telle qu’une tumeur ou une infection.
    Cette classification de Wiltse est plus orientée vers la cause sous-jacente du spondylolisthésis, en divisant les cas en catégories dysplasiques, isthmiques, dégénératives, traumatiques et pathologiques.
  3. Classification de Marchetti et Bartolozzi :
    • Type I : Spondylolisthésis dégénératif avec discopathie sévère.
    • Type II : Spondylolisthésis dégénératif avec discopathie modérée.
    • Type III : Spondylolisthésis dysplasique avec spondylolyse.
    • Type IV : Spondylolisthésis dysplasique sans spondylolyse.
    Cette classification prend en compte à la fois la présence ou l’absence de spondylolyse et le degré de discopathie (dégénérescence du disque intervertébral).

Une spondylolyse peut contribuer à la diminution de l’espace intervertébrale

La spondylolyse peut entraîner une instabilité vertébrale et, avec le temps, contribuer à des changements dégénératifs dans la colonne vertébrale, y compris une diminution de l’espace intervertébral.

Voici comment cela peut se produire :

  1. Fracture de l’arc postérieur : La spondylolyse implique souvent une fracture de l’arc postérieur de la vertèbre.
  2. Instabilité vertébrale : Cette fracture peut conduire à une instabilité vertébrale, où la vertèbre affectée peut commencer à glisser par rapport à la vertèbre sous-jacente.
  3. Changements dégénératifs : L’instabilité et le glissement progressif peuvent entraîner des changements dégénératifs dans les disques intervertébraux et les facettes articulaires, contribuant ainsi à la diminution de l’espace intervertébral.

Ces changements peuvent être observés sur des images médicales telles que des radiographies ou des IRM de la colonne vertébrale. Il est essentiel de noter que la gravité de la diminution de l’espace intervertébral peut varier d’un individu à l’autre en fonction de la sévérité de la spondylolyse et d’autres facteurs tels que l’âge, l’activité physique et la génétique. Un professionnel de la santé peut fournir un diagnostic précis et recommander un plan de traitement approprié en fonction de la situation spécifique.

Diagnostics différentiels de la spondylolisthésis lombaire

  1. Hernie Discale : Une hernie discale survient lorsque le noyau gélatineux à l’intérieur d’un disque intervertébral s’étend au-delà de sa position normale, exerçant une pression sur les structures environnantes et provoquant des symptômes similaires à ceux du spondylolisthésis.
  2. Sténose Spinale : La sténose spinale est le rétrécissement du canal rachidien, pouvant comprimer la moelle épinière ou les racines nerveuses, entraînant des douleurs lombaires, des douleurs dans les jambes et une faiblesse.
  3. Arthrite Facettaire : L’arthrite des facettes articulaires peut causer une douleur lombaire similaire à celle du spondylolisthésis, en particulier lors des mouvements de la colonne vertébrale.
  4. Fracture Vertébrale : Une fracture de la vertèbre peut provoquer des douleurs lombaires et, dans certains cas, une instabilité vertébrale qui peut être confondue avec un spondylolisthésis.
  5. Syndrome du Muscle Pyramidal : Ce syndrome peut causer une douleur dans les fesses et les jambes en raison de la compression du nerf sciatique, simulant ainsi les symptômes du spondylolisthésis.
  6. Tumeurs Spinales : Les tumeurs au niveau de la colonne vertébrale peuvent provoquer des douleurs et des symptômes neurologiques, parfois similaires à ceux du spondylolisthésis.
  7. Infections Vertébrales : Les infections, telles que l’ostéomyélite, peuvent affecter les vertèbres et causer des symptômes similaires à ceux du spondylolisthésis.
  8. Sacroiliite : L’inflammation des articulations sacro-iliaques peut provoquer des douleurs dans la région lombaire et les fesses, ressemblant à certains symptômes du spondylolisthésis.
  9. Syndrome du Canal Lombaire Étroit : Une condition où le canal lombaire est rétréci, pouvant entraîner des symptômes de douleur, de faiblesse et d’engourdissement dans les jambes, similaire au spondylolisthésis.
  10. Syndrome Facettaire : Une irritation ou une inflammation des facettes articulaires peut provoquer des douleurs lombaires et des raideurs, imitant les symptômes du spondylolisthésis.

Prévention du Spondylolisthésis

  1. Maintenir un poids santé : Maintenir un poids corporel approprié est essentiel pour réduire la pression sur la colonne vertébrale, en particulier dans la région lombaire. L’excès de poids peut augmenter le stress sur les disques intervertébraux et favoriser le glissement des vertèbres.
  2. Adopter une bonne posture : Une posture correcte est cruciale pour la santé de la colonne vertébrale. Assurez-vous de maintenir une posture droite lorsque vous êtes assis ou debout. Utilisez des chaises avec un bon soutien lombaire, et évitez de rester assis ou debout dans la même position pendant de longues périodes.
  3. Renforcer les muscles du tronc : Des exercices de renforcement musculaire, en particulier ceux ciblant les muscles du tronc et du dos, peuvent contribuer à stabiliser la colonne vertébrale. Les exercices tels que les redressements assis, les extensions du dos et les planches peuvent renforcer les muscles qui entourent la colonne vertébrale.
  4. Faire des exercices d’étirement : Des exercices d’étirement réguliers peuvent améliorer la flexibilité de la colonne vertébrale et des muscles environnants. Assurez-vous de concentrer vos étirements sur la région lombaire pour maintenir une amplitude de mouvement adéquate.
  5. Éviter les mouvements brusques : Évitez les mouvements brusques ou les torsions excessives de la colonne vertébrale, en particulier lors de la levée d’objets lourds. Utilisez des techniques appropriées de levée pour réduire le stress sur la colonne vertébrale.
  6. Pratiquer des activités physiques à faible impact : Optez pour des activités physiques à faible impact, telles que la natation, la marche ou le vélo, qui sont moins stressantes pour la colonne vertébrale que des activités à fort impact comme la course à pied.
  7. Consulter régulièrement un professionnel de la santé : Des visites régulières chez un professionnel de la santé, comme un chiropraticien ou un ostéopathe, peuvent vous aider à maintenir la santé de votre colonne vertébrale et à identifier tout problème potentiel avant qu’il ne devienne grave.
  8. Éviter la sédentarité : Une vie active est bénéfique pour la santé de la colonne vertébrale. Évitez la sédentarité en intégrant des activités physiques dans votre routine quotidienne.

Muscles les plus impliqués dans le spondylolisthésis

Les muscles les plus impliqués dépendent souvent du type de spondylolisthésis et de la région spécifique de la colonne vertébrale affectée. Cependant, de manière générale, certains groupes musculaires peuvent être sollicités dans le contexte du spondylolisthésis :

  1. Muscles paravertébraux : Les muscles situés le long de la colonne vertébrale, y compris les muscles érecteurs du rachis, sont importants pour maintenir la stabilité et la posture. En cas de spondylolisthésis, ces muscles peuvent être sollicités pour compenser le glissement vertébral.
  2. Muscles abdominaux : Les muscles abdominaux, en particulier les muscles profonds tels que les muscles transverses de l’abdomen, sont essentiels pour soutenir la région lombaire et contribuer à la stabilité de la colonne vertébrale.
  3. Muscles fessiers : Les muscles fessiers, tels que le grand fessier, peuvent être sollicités en raison des changements de position du bassin associés au spondylolisthésis.
  4. Muscles ischio-jambiers : Ces muscles à l’arrière de la cuisse peuvent être impliqués en raison de leur connexion au bassin et à la colonne vertébrale.
  5. Muscles du plancher pelvien : Ces muscles soutiennent la région pelvienne et peuvent être affectés en raison des ajustements du bassin liés au spondylolisthésis.

Questions Fréquemment Posées


Q : Qu’est-ce que la spondylolyse spondylolytique et en quoi consiste-t-elle ?

La spondylolyse spondylolytique est définie comme un défaut ou une fracture de l’isthme interarticulaire (pars interarticularis) de l’arc vertébral. Elle survient le plus souvent dans les vertèbres lombaires inférieures, principalement au niveau de la vertèbre L5. Le spondylolisthésis est défini comme le glissement antérieur progressif d’une vertèbre causé par la spondylolyse.

Q : Quels sont les types de spondylolisthésis lombaire ?

Il existe différents types de spondylolisthésis lombaire, notamment le dysplasique, l’isthmique, le dégénératif, le traumatique et le pathologique. Chaque type est associé à des causes spécifiques, telles que des anomalies congénitales, des fractures, une dégénérescence des disques intervertébraux, des traumatismes ou des conditions pathologiques.

Q : Quels sont les symptômes cliniques du spondylolisthésis lombaire ?

Les symptômes cliniques du spondylolisthésis lombaire peuvent inclure la douleur lombaire, la raideur, des difficultés à se tenir debout ou à marcher, ainsi que des symptômes neurologiques tels que des engourdissements, des picotements et une faiblesse musculaire. Dans les cas graves, il peut y avoir une perte de contrôle de la vessie ou des selles.

Q : Quelles sont les causes du spondylolisthésis lombaire ?

Les causes du spondylolisthésis lombaire peuvent inclure un développement anormal des articulations facettes, une dysplasie facettaire, des défauts congénitaux, des traumatismes, un stress répétitif, une hyperlordose, la spondylolyse et le vieillissement naturel de la colonne vertébrale.

Q : Comment le spondylolisthésis lombaire est-il diagnostiqué ?

Le diagnostic du spondylolisthésis lombaire peut être réalisé à l’aide de radiographies. Certains signes radiographiques spécifiques incluent le glissement des vertèbres, la ligne de Meyerding pour mesurer le degré de glissement, la présence d’ostéophytes, l’élargissement des articulations facettaires, la spondylolyse, la déformation des disques intervertébraux, et d’autres signes d’instabilité.

Q : Quels sont les diagnostics différentiels de la spondylolisthésis lombaire ?

Les diagnostics différentiels de la spondylolisthésis lombaire comprennent la hernie discale, la sténose spinale, l’arthrite facettaire, la fracture vertébrale, le syndrome du muscle pyramidal, les tumeurs spinales, les infections vertébrales, la sacroiliite, le syndrome du canal lombaire étroit et le syndrome facettaire.

Q : Comment le spondylolisthésis lombaire est-il classifié ?

Deux systèmes de classification couramment utilisés sont la classification Meyerding, qui mesure le degré de glissement, et la classification Wiltse, qui catégorise le spondylolisthésis en fonction de la cause sous-jacente (dysplasique, isthmique, dégénératif, traumatique, pathologique). Une autre classification de Marchetti et Bartolozzi prend également en compte le degré de discopathie.

Q : Comment la physiopathologie du spondylolisthésis lombaire se produit-elle ?

La physiopathologie du spondylolisthésis lombaire implique souvent une fracture de l’arc postérieur, le glissement progressif de la vertèbre, l’instabilité vertébrale, la compression des structures voisines, une réponse inflammatoire et une réaction compensatoire du corps pour maintenir l’équilibre et la stabilité de la colonne vertébrale. Cela peut entraîner des symptômes tels que la douleur, la raideur et des problèmes neurologiques.

Q : Quelles sont les méthodes de traitement du spondylolisthésis lombaire ?

Le traitement du spondylolisthésis lombaire peut inclure des approches conservatrices telles que l’ostéopathie , les médicaments analgésiques, et la modification des activités. Dans les cas graves ou symptomatiques, la chirurgie peut être envisagée pour stabiliser la colonne vertébrale et réduire le glissement. Le choix du traitement dépend de divers facteurs, y compris la gravité des symptômes et la cause sous-jacente du spondylolisthésis.

Signes Radiographique

La radiographie est l’une des méthodes d’imagerie les plus couramment utilisées pour diagnostiquer le spondylolisthésis lombaire. Certains signes radiographiques spécifiques peuvent indiquer la présence de cette condition. Voici quelques-uns des signes que les radiologues et les professionnels de la santé recherchent lors de l’interprétation des radiographies de la colonne vertébrale pour le spondylolisthésis lombaire :

  1. Glissement des Vertèbres : Le signe le plus évident est le glissement antérieur d’une vertèbre par rapport à la vertèbre située en dessous. Cela peut être visualisé sur la radiographie de profil (de côté). On mesure généralement le degré de glissement en pourcentage de la largeur du corps vertébral.
  2. Ligne de Meyerding : Cette ligne est utilisée pour mesurer le degré de glissement. Elle est tracée le long de la partie postérieure de la vertèbre supérieure et mesure la distance par rapport à la vertèbre inférieure. La mesure est exprimée en pourcentage de la largeur de la vertèbre inférieure.
  3. Ostéophytes : Des éperons osseux (ostéophytes) peuvent se former autour de la vertèbre glissée en réponse à l’instabilité et à la dégénérescence.
  4. Élargissement des Articulations Facettaires : L’élargissement ou l’irrégularité des articulations facettaires peut indiquer une instabilité au niveau de ces articulations.
  5. Spondylolyse : La présence d’une spondylolyse, une fracture de l’arc postérieur de la vertèbre, peut être un signe préalable au spondylolisthésis.
  6. Déformation des Disques Intervertebraux : Des changements dans la forme des disques intervertébraux, tels que l’aplatissement ou la diminution de la hauteur, peuvent également être observés.
  7. Rétrécissement de l’Espace Intervertebral : L’espace entre les vertèbres peut être réduit en raison du glissement et de la dégénérescence des disques.
  8. Signes d’Instabilité : Des signes d’instabilité, tels que des changements dans la position relative des vertèbres pendant la flexion et l’extension, peuvent être évalués.
  • Les radiographies obliques de la colonne lombo-sacrée peuvent montrer une rupture de la pars interarticularis qui représente la rupture dans le cou du «Chien Terrier Écossais (ou Chien Terrier Écossais avec collier)»

Le Scottie Dog Radiographique

Le terme « Scottie dog » est devenu courant dans le domaine de l’imagerie médicale pour décrire une configuration radiographique spécifique qui se manifeste lors de l’imagerie de la colonne vertébrale lombaire, en particulier dans le contexte des radiographies de profil (latérales). Cette apparence particulière évoque la silhouette d’un chien terrier écossais, d’où le terme lui-même. Les signes radiographiques du « Scottie dog » sont étroitement liés à l’anatomie des vertèbres lombaires et peuvent être clairement observés lors de l’évaluation radiographique de la colonne vertébrale.

Pour mieux comprendre cette configuration radiographique distinctive, examinons les principaux éléments constitutifs du « Scottie dog » sur une radiographie lombaire.

L’oreille du « Scottie dog » est représentée par l’épine épineuse de la vertèbre. Cette structure osseuse se projette vers l’arrière à partir de la partie supérieure de la vertèbre, créant ainsi la première caractéristique de la silhouette caniniforme. La tête du « Scottie dog » prend forme grâce au processus articulaire supérieur de la vertèbre. Ce processus s’étend horizontalement à partir du corps vertébral, ajoutant une dimension distinctive à l’image radiographique.

Le cou du « Scottie dog » correspond au pédicule de la vertèbre. Cette courte portion de la vertèbre relie le corps vertébral à la tête, formant ainsi un lien structurel important dans la silhouette caniniforme. Le corps du « Scottie dog » est représenté par le corps vertébral lui-même, la partie centrale de la vertèbre qui contribue à l’apparence globale de la figure.

La jambe antérieure du « Scottie dog » est formée par le processus transverse de la vertèbre. Ce processus s’étend latéralement à partir du corps vertébral, créant une extension similaire à une patte avant de chien. Enfin, la jambe postérieure du « Scottie dog » est constituée par le processus articulaire inférieur, qui s’étend vers le bas à partir du corps vertébral, complétant ainsi la représentation caniniforme de la colonne lombaire sur la radiographie.

Cette configuration particulière est d’une grande utilité pour les radiologues et les professionnels de la santé lors de l’évaluation de l’anatomie et de l’intégrité des vertèbres lombaires. La visualisation du « Scottie dog » permet une compréhension plus approfondie des structures vertébrales, facilitant le diagnostic et le suivi des conditions liées à la colonne vertébrale.

Bien que le terme « Scottie dog » soit informel, il est devenu largement reconnu et accepté dans le domaine médical en raison de sa capacité à simplifier la description de cette configuration radiographique distinctive. Ainsi, lorsqu’un professionnel de la santé utilise ce terme, il évoque instantanément une image claire de la silhouette caniniforme présente sur la radiographie lombaire, facilitant ainsi la communication au sein de la communauté médicale.

La radiographie oblique montre une apparence normale de «chien Terrier Écossais» dans la zone décrite.
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Fracture de l’isthme droit interarticulaire L5-S1
  Dans la vertèbre ci-dessus, le chien Scotty a un «collier» (flèche), indiquant le défaut pars interarticularis du spondylolyse
Une radiographie AP ci-bas  montre «le signe du chapeau de Napoléon inversé» qui indique l’antérolisthésis marqué de L5 sur S1.Case courtesy of Dr Matt A. Morgan, ref= »https://radiopaedia.org/cases/71470″>rID: 71470</a>
 La radiographie latérale montre un spondylolisthésis de grade I (L5-S1). La flèche indique la direction du glissement.
Une radiographie AP ci-bas  montre «le signe du chapeau de Napoléon inversé» qui indique l’antérolisthésis marqué de L5 sur S1

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