Introduction

Le syndrome du déséquilibre musculaire croisé de Janda, nommé d’après le célèbre physiothérapeute tchèque Vladimir Janda, est une condition complexe qui résulte de déséquilibres musculaires entre les muscles agonistes et antagonistes, ainsi que entre les muscles stabilisateurs et mobilisateurs. Ce syndrome peut avoir un impact significatif sur la posture, la biomécanique corporelle et la fonction musculo-squelettique globale.

Vladimir Janda (1928-2002)

L’une des caractéristiques fondamentales du syndrome de déséquilibre musculaire croisé est le développement de schémas moteurs compensatoires inadéquats. Ces schémas sont souvent le résultat de dysfonctions neuromusculaires et sont déclenchés par des facteurs tels que la douleur, la fatigue musculaire, les traumatismes ou les habitudes posturales incorrectes. Par exemple, un déséquilibre entre les muscles fléchisseurs de la hanche et les muscles extenseurs peut entraîner une lordose lombaire excessive et une protrusion abdominale, contribuant ainsi à des problèmes de dos.

L’un des déséquilibres musculaires les plus courants associés au syndrome de déséquilibre musculaire croisé est celui entre les muscles fléchisseurs de la hanche et les muscles abdominaux. Chez de nombreux individus, en particulier ceux qui passent de longues périodes assis, les muscles fléchisseurs de la hanche deviennent raccourcis et tendus, tandis que les muscles abdominaux deviennent faibles et étirés. Cela crée un déséquilibre dans la région pelvienne, entraînant une posture antérieure du bassin, une hyperlordose lombaire et éventuellement des douleurs lombaires.

De plus, un déséquilibre entre les muscles du cou et ceux de l’épaule peut entraîner des problèmes posturaux tels que le syndrome croisé supérieur. Dans cette condition, les muscles du cou, tels que le trapèze supérieur et les muscles élévateurs de la scapula, deviennent hypertrophiés et tendus, tandis que les muscles du milieu et du bas du dos deviennent faibles et étirés. Cela peut entraîner une posture de tête en avant, des épaules arrondies et une augmentation de la courbure thoracique, ce qui peut à son tour causer des douleurs cervicales et thoraciques.

Pour diagnostiquer et traiter le syndrome de déséquilibre musculaire croisé de Janda, une évaluation approfondie de la posture, de la mobilité articulaire et de la force musculaire est nécessaire. Les techniques d’évaluation incluent souvent des tests de longueur musculaire, des tests de force isométrique et des évaluations de la posture dynamique. Une fois le déséquilibre identifié, un programme de rééducation spécifique peut être élaboré pour rétablir l’équilibre musculaire et améliorer la posture et la fonction.

Ce programme de rééducation peut inclure des exercices de renforcement musculaire ciblés pour les muscles faibles, des étirements pour les muscles tendus et des techniques de correction de la posture. L’objectif est de restaurer l’équilibre musculaire et de rétablir une biomécanique corporelle optimale afin de réduire la douleur, d’améliorer la fonction et de prévenir les récidives.

Vladimir Janda (1928-2002)

Vladimir Janda (1928-2002) était un physiothérapeute renommé originaire de Tchécoslovaquie, aujourd’hui la République tchèque. Il est largement reconnu comme l’un des pionniers de la médecine physique et de la réadaptation, notamment pour ses contributions à la compréhension des déséquilibres musculaires et des troubles posturaux.

Janda a consacré une grande partie de sa carrière à étudier les interactions complexes entre les muscles et les articulations, ainsi que leur impact sur la posture et la fonction musculo-squelettique. Il a développé le concept de syndromes de déséquilibre musculaire, qui décrit les schémas moteurs compensatoires qui se développent en réponse à des déséquilibres musculaires chroniques.

Parmi ses contributions les plus importantes figurent la description de divers syndromes de déséquilibre musculaire, tels que le syndrome croisé supérieur et le syndrome croisé inférieur. Ces syndromes décrivent des schémas spécifiques de déséquilibres musculaires entre les muscles agonistes et antagonistes, ainsi que entre les muscles stabilisateurs et mobilisateurs, qui peuvent contribuer à des troubles posturaux et des douleurs musculo-squelettiques.

Janda a également élaboré des techniques d’évaluation et de traitement spécifiques pour identifier et corriger ces déséquilibres musculaires. Ses méthodes de traitement incluaient souvent des exercices de renforcement musculaire ciblés, des étirements, et des techniques de correction de la posture.

Les travaux de Janda ont eu une influence considérable dans le domaine de la réadaptation et de la physiothérapie, et ses concepts continuent d’être largement utilisés par les professionnels de la santé à travers le monde. Son héritage perdure à travers les nombreux livres et articles qu’il a écrits, ainsi que grâce à la formation et à l’enseignement qu’il a dispensés à de nombreux physiothérapeutes et professionnels de la santé tout au long de sa carrière.

Syndrome du croisement supérieur

Le syndrome du croisement supérieur est un déséquilibre musculaire et postural caractérisé par une combinaison de faiblesse musculaire et de tension excessive dans certaines régions du corps, ce qui entraîne une posture déséquilibrée. Ce syndrome est souvent associé à des déséquilibres entre les muscles du haut du corps, notamment ceux du cou, des épaules et du tronc.

Les principaux éléments du syndrome du croisement supérieur incluent une faiblesse des muscles rhomboïdes, des trapèzes inférieurs, des muscles dentelés antérieurs, ainsi que des muscles de la région cervicale profonde. En même temps, il y a une tension excessive dans les muscles du cou, tels que le trapèze supérieur, les élévateurs de la scapula, les muscles scalènes et les muscles sternocléidomastoïdiens.

Cette combinaison de faiblesse et de tension crée un déséquilibre postural qui se traduit par une posture de tête en avant, des épaules arrondies vers l’avant et une augmentation de la courbure thoracique. Visuellement, cela donne l’impression que les épaules sont rentrées vers l’avant et que la tête est en avant par rapport à la ligne médiane du corps.

Les causes du syndrome du croisement supérieur sont multiples et peuvent inclure de longues périodes passées dans des positions assises, une utilisation excessive des appareils électroniques, des habitudes posturales incorrectes, ainsi que des déséquilibres musculaires hérités ou développés au fil du temps. Ces facteurs contribuent à un désalignement musculo-squelettique qui peut entraîner des douleurs et des dysfonctionnements dans le haut du corps.

Diagnostic et traitement du syndrome du croisement supérieur

Le diagnostic et le traitement du syndrome du croisement supérieur impliquent une approche multidisciplinaire, comprenant une évaluation précise de la posture, des tests de force musculaire et des examens cliniques pour identifier les déséquilibres musculaires spécifiques. Voici une approche générale pour le diagnostic et le traitement de cette condition :

Diagnostic

  1. Anamnèse détaillée : Interroger le patient sur ses antécédents médicaux, son mode de vie, ses habitudes posturales, ses activités quotidiennes et ses symptômes actuels.
  2. Examen physique :
    • Observation de la posture générale, y compris la position de la tête, des épaules, du tronc et des membres supérieurs.
    • Évaluation de la mobilité articulaire, en mettant l’accent sur la région cervicale, les épaules et la cage thoracique.
    • Palpation des muscles pour identifier les zones de tension et de sensibilité, ainsi que les points de déclenchement éventuels.
  3. Tests de force musculaire : Évaluer la force et l’endurance des muscles impliqués dans le syndrome du croisement supérieur, en se concentrant sur les muscles du dos, des épaules et du cou.
  4. Évaluation de la posture dynamique : Observer la posture du patient pendant les mouvements fonctionnels tels que la marche, la montée et la descente d’escaliers, et l’élévation des bras.

Traitement

  1. Correction de la posture : Éduquer le patient sur les principes d’une bonne posture et lui apprendre des techniques pour corriger activement sa posture au quotidien.
  2. Renforcement musculaire : Développer un programme d’exercices de renforcement spécifique pour les muscles affaiblis, en mettant l’accent sur les rhomboïdes, les trapèzes inférieurs et les muscles stabilisateurs de la région cervicale.
  3. Étirements : Prescrire des exercices d’étirement pour relâcher les muscles tendus, en particulier les muscles du cou et des épaules, tels que le trapèze supérieur et les scalènes.
  4. Mobilisation articulaire : Utiliser des techniques de mobilisation articulaire pour améliorer la mobilité des articulations cervicales et thoraciques, favorisant ainsi une meilleure posture et une meilleure fonction.
  5. Thérapie manuelle : Recourir à des techniques de thérapie manuelle telles que la libération myofasciale et le massage pour soulager les tensions musculaires et les douleurs associées.
  6. Correction ergonomique : Fournir des conseils sur l’aménagement de l’espace de travail et l’adoption de postures ergonomiques pour réduire les contraintes sur les muscles du haut du corps.
  7. Suivi et réévaluation : Surveiller la progression du patient au fil du temps et ajuster le plan de traitement en fonction de sa réponse et de ses besoins spécifiques.

Syndrome du croisement inférieur

Le syndrome du croisement inférieur, également connu sous le nom de syndrome croisé inférieur, est une condition caractérisée par un ensemble de symptômes liés à un déséquilibre musculaire et à une mauvaise posture au niveau du bassin et du bas du dos. Il est souvent associé à des douleurs lombaires et à des problèmes de mobilité.

Dans ce syndrome, il y a un déséquilibre entre les muscles du bassin, en particulier entre le muscle ilio-psoas (fléchisseur de la hanche) et les muscles fessiers, tels que le muscle glutéal. Ce déséquilibre peut entraîner une inclinaison pelvienne antérieure, une rotation du bassin et une hyperlordose lombaire (augmentation de la courbure dans la région lombaire de la colonne vertébrale).

Les causes possibles du syndrome du croisement inférieur comprennent un déséquilibre musculaire dû à une mauvaise posture, à une faiblesse musculaire ou à des habitudes de mouvement défavorables. Les personnes qui passent beaucoup de temps assises ou qui effectuent des activités qui sollicitent de manière disproportionnée certains groupes musculaires, comme les athlètes, peuvent être plus susceptibles de développer ce syndrome.

Le traitement du syndrome du croisement inférieur vise généralement à rétablir l’équilibre musculaire, à améliorer la posture et à soulager les symptômes associés. Cela peut impliquer des exercices de renforcement et d’étirement spécifiques, des ajustements posturaux, des techniques de manipulation, ainsi que des modifications des habitudes de mouvement au quotidien.

Diagnostic et traitement du syndrome du croisement inférieur

Diagnostic

  1. Anamnèse : Recueillir les antécédents médicaux du patient, ses habitudes de vie, ses activités physiques et les symptômes actuels.
  2. Examen physique :
    • Observation de la posture générale, en mettant l’accent sur la position du bassin, de la colonne lombaire et des membres inférieurs.
    • Évaluation de la force musculaire des muscles abdominaux, des fessiers, des muscles lombaires et des fléchisseurs de la hanche.
    • Palpation pour identifier les zones de tension et de sensibilité, ainsi que les déséquilibres musculaires.
  3. Tests fonctionnels : Réaliser des tests fonctionnels pour évaluer la mobilité de la hanche, la stabilité du bassin et la coordination des mouvements.

Traitement

  1. Renforcement musculaire : Développer un programme d’exercices de renforcement pour les muscles abdominaux et les fessiers afin de les renforcer et de restaurer l’équilibre musculaire.
  2. Étirements : Prescrire des étirements pour les muscles lombaires et les fléchisseurs de la hanche afin de réduire la tension excessive et d’améliorer la flexibilité.
  3. Rééducation posturale : Enseigner des techniques de correction de la posture pour aider le patient à réaligner le bassin et la colonne lombaire et à adopter une position plus neutre.
  4. Thérapie manuelle : Utiliser des techniques de thérapie manuelle telles que la manipulation vertébrale et la libération myofasciale pour soulager les tensions musculaires et améliorer la mobilité articulaire.
  5. Éducation du patient : Fournir des conseils sur l’ergonomie, les habitudes posturales correctes et les modifications du mode de vie pour prévenir les récidives et favoriser une posture saine.
  6. Correction des déséquilibres biomécaniques : Travailler sur la correction des déséquilibres biomécaniques sous-jacents qui contribuent au syndrome du croisement inférieur, tels que les déséquilibres de longueur des membres inférieurs ou les troubles de l’alignement du bassin.
  7. Suivi et ajustement : Surveiller la progression du patient au fil du temps et ajuster le plan de traitement en fonction de sa réponse et de ses besoins spécifiques.

Les Syndromes de Déséquilibre Musculaire : Une Analyse Approfondie

Lorsqu’on examine les classifications musculaires basées sur leur rôle principal, il est essentiel de noter que ces muscles sont dynamiques et peuvent changer de fonction en fonction du contexte dans lequel ils interviennent. En général, deux groupes principaux émergent : les muscles posturaux et les muscles phasiques. Les muscles posturaux sont principalement impliqués dans le maintien de la posture et ont tendance à se contracter davantage en cas de dysfonctionnement, tandis que les muscles phasiques sont mobilisés pour les mouvements dynamiques et ont tendance à s’affaiblir en cas de dysfonctionnement.

Avec le temps, la programmation motrice de ces muscles peut être altérée en réponse à des schémas chroniques. Cette adaptation conduit à une inhibition de la communication visant à modifier le schéma, créant ainsi un cycle perpétuel de déséquilibre musculaire. Deux syndromes majeurs de déséquilibre musculaire sont associés à ces schémas : le syndrome du croisement supérieur et le syndrome du croisement inférieur.

Les muscles posturaux, prédominants dans le syndrome du croisement supérieur, sont souvent des muscles anti-gravité caractérisés par un tonus de repos élevé. Ils sont généralement des muscles flexeurs et sont moins sujets aux blessures que les muscles phasiques. Ces muscles sont principalement à contraction lente, orientés vers l’endurance, et sont activés en permanence pour maintenir la posture. En conséquence, ils ont tendance à être courts et tendus, mais ils s’atrophient moins rapidement que les muscles phasiques.

D’autre part, les muscles phasiques, dominants dans le syndrome du croisement inférieur, ne luttent pas contre la gravité mais sont sollicités en réponse à une demande spécifique. Ils sont souvent des muscles extenseurs et sont plus vulnérables que les muscles posturaux. Ces muscles sont principalement à contraction rapide, orientés vers la puissance et la vitesse, et nécessitent un renforcement pour des mouvements dynamiques. Cependant, en cas de dysfonctionnement, ils ont tendance à être inhibés et faibles. De plus, ils sont plus réactifs aux blessures que les muscles posturaux et s’atrophient plus rapidement, en particulier lorsqu’ils sont impliqués dans des mouvements à deux articulations.

Le Dr Janda a appelé le groupe de muscles hyperactifs « posturaux » en raison du rôle important qu’ils jouent dans l’opposition à la gravité et le maintien de la position verticale. Il a appelé le groupe de muscles plus languissants « phasiques » parce qu’ils ne s’activent que lorsque cela est strictement nécessaire, puis reviennent rapidement à un état de détente.

Conclusion

En conclusion, le syndrome du croisement inférieur est une condition complexe qui peut entraîner des douleurs lombaires et une diminution de la mobilité. Il est important de reconnaître les signes et symptômes de ce syndrome, tels que l’inclinaison pelvienne antérieure et l’hyperlordose lombaire, afin de pouvoir intervenir rapidement. Le traitement, dirigé par des professionnels de la santé qualifiés, vise à rétablir l’équilibre musculaire et postural par le biais d’exercices, d’ajustements posturaux et de techniques de manipulation. Une approche individualisée est essentielle pour garantir des résultats optimaux et améliorer la qualité de vie des personnes affectées par ce syndrome.

Références

  1. Ahearn EL, Greene A, Lasner A. Some effects of supplemental Pilates training on the posture, strength, and flexibility of dancers 17 to 22 years of age. J Dance Med Sci. 2018;22:192–202. [PubMed] [Google Scholar]
  2. Aladro-Gonzalvo AR, Machado-Díaz M, Moncada-Jiménez J, Hernández-Elizondo J, Araya-Vargas G. The effect of Pilates exercises on body composition: a systematic review. J Bodyw Mov Ther. 2012;16:109–114. [PubMed] [Google Scholar]
  3. Berglund L, Aasa B, Michaelson P, Aasa U. Sagittal lumbopelvic alignment in patients with low back pain and the effects of a high-load lifting exercise and individualized low-load motor control exercises-a randomized controlled trial. Spine J. 2018;18:399–406. [PubMed] [Google Scholar]
  4. Curnow D, Cobbin D, Wyndham J, Boris Choy ST. Altered motor control, posture and the Pilates method of exercise prescription. J Bodyw Mov Ther. 2009;13:104–111. [PubMed] [Google Scholar]
  5. Cuthbert SC, Goodheart GJ., Jr On the reliability and validity of manual muscle testing: a literature review. Chiropr Osteopat. 2007;15:4. [PMC free article] [PubMed] [Google Scholar]
  6. Freeman MA, Dean MR, Hanham IW. The etiology and prevention of functional instability of the foot. J Bone Joint Surg Br. 1965;47:678–685. [PubMed] [Google Scholar]
  7. Gleim GW, McHugh MP. Flexibility and its effects on sports injury and performance. Sports Med. 1997;24:289–299. [PubMed] [Google Scholar]
  8. Graven-Nielsen T, Lund H, Arendt-Nielsen L, Danneskiold-Samsøe B, Bliddal H. Inhibition of maximal voluntary contraction force by experimental muscle pain: a centrally mediated mechanism. Muscle Nerve. 2002;26:708–712. [PubMed] [Google Scholar]
  9. Hawker GA, Mian S, Kendzerska T, French M. Measures of adult pain: Visual Analog Scale for Pain (VAS Pain), Numeric Rating Scale for Pain (NRS Pain), McGill Pain Questionnaire (MPQ), Short-Form McGill Pain Questionnaire (SF-MPQ), Chronic Pain Grade Scale (CPGS), Short Form-36 Bodily Pain Scale (SF-36 BPS), and Measure of Intermittent and Constant Osteoarthritis Pain (ICOAP) Arthritis Care Res (Hoboken) 2011;63(Suppl 11):S240–252. [PubMed] [Google Scholar]
  10. Hrysomallis C, Goodman C. A review of resistance exercise and posture realignment. J Strength Cond Res. 2001;15:385–390. [PubMed] [Google Scholar]
  11. Ihara H, Nakayama A. Dynamic joint control training for knee ligament injuries. Am J Sports Med. 1986;14:309–315. [PubMed] [Google Scholar]
  12. Janda V. On the concept of postural muscles and posture in man. Aust J Physiother. 1983;29:83–84. [PubMed] [Google Scholar]
  13. Janda V. Some aspects of extracranial causes of facial pain. J Prosthet Dent. 1986;56:484–487. [PubMed] [Google Scholar]
  14. Kelly BT, Kadrmas WR, Speer KP. The manual muscle examination for rotator cuff strength. An electromyographic investigation. Am J Sports Med. 1996;24:581–588. [PubMed] [Google Scholar]
  15. Krebs EE, Carey TS, Weinberger M. Accuracy of the pain numeric rating scale as a screening test in primary care. J Gen Intern Med. 2007;22:1453–1458. [PMC free article] [PubMed] [Google Scholar]
  16. Mannion AF, Balagué F, Pellisé F, Cedraschi C. Pain measurement in patients with low back pain. Nat Clin Pract Rheumatol. 2007;3:610–618. [PubMed] [Google Scholar]
  17. Mine K, Nakayama T, Milanese S, Grimmer K. Effectiveness of stretching on posterior shoulder tightness and glenohumeral internal-rotation deficit: a systematic review of randomized controlled trials. J Sport Rehabil. 2017;26:294–305. [PubMed] [Google Scholar]
  18. Nussbaumer S, Leunig M, Glatthorn JF, Stauffacher S, Gerber H, Maffiuletti NA. Validity and test-retest reliability of manual goniometers for measuring passive hip range of motion in femoroacetabular impingement patients. BMC Musculoskelet Disord. 2010;11:194. [PMC free article] [PubMed] [Google Scholar]
  19. Nyland J, Gamble C, Franklin T, Caborn DNM. Permanent knee sensorimotor system changes following ACL injury and surgery. Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc. 2017;25:1461–1474. [PubMed] [Google Scholar]
  20. Page P. Current concepts in muscle stretching for exercise and rehabilitation. Int J Sports Phys Ther. 2012;7:109–119. [PMC free article] [PubMed] [Google Scholar]
  21. Page P. Shoulder muscle imbalance and subacromial impingement syndrome in overhead athletes. Int J Sports Phys Ther. 2011;6:51–58. [PMC free article] [PubMed] [Google Scholar]
  22. Paolucci T, Zangrando F, Palladino D, Monaco A, Cordiani B, Mannocci A, Saraceni VM, Villani C. The sagittal spinal alignment in young swimmers and glide performance: the importance of lumbar lordosis. J Sports Med Phys Fitness. 2018;58:1555–1557. [PubMed] [Google Scholar]
  23. Rubini EC, Costa AL, Gomes PS. The effects of stretching on strength performance. Sports Med. 2007;37:213–224. [PubMed] [Google Scholar]
  24. Watson T, Graning J, McPherson S, Carter E, Edwards J, Melcher I, Burgess T. Dance, balance and core muscle performance measures are improved following a 9-week core stabilization training program among competitive collegiate dancers. Int J Sports Phys Ther. 2017;12:25–41. [PMC free article] [PubMed] [Google Scholar]
  25. Yuktasir B, Kaya F. Investigation into the long-term effects of static and PNF stretching exercises on range of motion and jump performance. J Bodyw Mov Ther. 2009;13:11–21. [PubMed] [Google Scholar]