L’entorse cervicale aiguë est une constellation de symptômes comprenant une douleur cervicale non radiculaire qui se propage de manière non dermatomale dans les épaules et la région interscapulaire ; souvent, des maux de tête accompagnent ces symptômes. Le trapèze est couramment touché, provoquant des spasmes musculaires et une gamme de mouvements limitée de la colonne cervicale. En général, l’entorse cervicale résulte d’un traumatisme de la colonne cervicale et des tissus mous associés , mais elle peut également survenir sans incident déclencheur évident.

Étant donné que plus de 93% de la population mondiale utilise un smartphone, il n’est pas surprenant de constater une incidence croissante d’entorses cervicales dues à une mauvaise posture en regardant l’écran du smartphone. La relation entre l’angle de la colonne cervicale et l’écran du dispositif peut être quantifiée en utilisant une moyenne cumulative des angles d’inclinaison du cou au fil du temps. Si l’angle d’inclinaison observé est excessif, une tension significative est exercée sur la colonne cervicale et les tissus mous. Les lésions pathologiques responsables de ces symptômes peuvent être évaluées en considérant le muscle sternocléidomastoïdien.

Les symptômes de l’entorse cervicale aiguë, tels que la douleur, les spasmes musculaires et la limitation des mouvements, peuvent être exacerbés par des mouvements brusques du cou ou par une mauvaise posture prolongée. Les personnes qui passent de longues heures à regarder leur smartphone dans une position inclinée vers le bas peuvent ressentir une tension accrue dans la région cervicale, ce qui contribue au développement de cette condition.

La technologie moderne, en particulier l’utilisation répandue des smartphones, a introduit de nouveaux défis pour la santé du cou. L’augmentation de l’incidence des entorses cervicales liées à la posture souligne l’importance de sensibiliser à une utilisation consciente des dispositifs électroniques. Des conseils ergonomiques et des changements de comportement peuvent contribuer à atténuer le risque de développer une entorse cervicale due à une utilisation prolongée des smartphones.

Pour évaluer l’impact potentiel sur la colonne cervicale, il est essentiel de comprendre la relation entre l’angle du cou et l’écran du smartphone. Les utilisateurs doivent être conscients des risques associés à une posture prolongée et adopter des habitudes qui réduisent la tension exercée sur la colonne cervicale. Des pauses régulières, des exercices d’étirement du cou et des ajustements ergonomiques peuvent jouer un rôle crucial dans la prévention de l’entorse cervicale liée à l’utilisation du smartphone.

L’entorse cervicale est une blessure fréquente qui résulte d’un étirement ou d’une déchirure des ligaments au niveau de la région cervicale de la colonne vertébrale. Cette pathologie est souvent associée à des traumatismes brusques ou des mouvements forcés de la tête, qui dépassent la capacité des structures cervicales à s’adapter. Il existe plusieurs mécanismes communs qui peuvent conduire à une entorse cervicale, chacun ayant des caractéristiques spécifiques en fonction de la nature et de l’intensité du traumatisme.

L’une des causes les plus connues d’entorse cervicale est le « coup du lapin », un terme communément utilisé pour décrire le mouvement brusque de va-et-vient de la tête lors d’une collision automobile, en particulier lorsque le véhicule est percuté à l’arrière. Ce mouvement rapide entraîne une hyperextension puis une hyperflexion des vertèbres cervicales, provoquant un étirement ou une déchirure des ligaments. Le coup du lapin peut également affecter les muscles, les disques intervertébraux et les nerfs de la région cervicale, entraînant non seulement une douleur aiguë, mais aussi des symptômes comme les maux de tête, les vertiges, et parfois des troubles de la vision. La sévérité de l’entorse dépend de la force de l’impact et de la position de la tête au moment de la collision.

Les chutes, qu’elles se produisent lors d’activités quotidiennes, de sports, ou en raison d’accidents domestiques, sont une autre cause fréquente d’entorse cervicale. Lorsque le corps chute, la tête peut être projetée dans une direction inattendue, créant une force soudaine sur les ligaments du cou. Par exemple, une chute en arrière peut entraîner une hyperextension du cou, tandis qu’une chute en avant peut causer une hyperflexion. Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables à ce type de blessure en raison de l’affaiblissement des ligaments et des os, augmentant ainsi le risque de traumatismes plus graves.

Des mouvements rapides et inattendus de la tête, même en l’absence d’un traumatisme extérieur, peuvent également provoquer une entorse cervicale. Ces mouvements peuvent survenir lors de la pratique de sports de contact comme le football ou le rugby, où la tête est souvent soumise à des forces rapides et puissantes. De plus, des activités quotidiennes banales comme se retourner brusquement pour répondre à un stimulus soudain (un bruit fort, par exemple) peuvent également entraîner ce type de blessure, surtout si la musculature du cou est déjà tendue ou fatiguée.

Une mauvaise posture prolongée, souvent due à une ergonomie inadaptée au travail, est un facteur de risque majeur pour le développement d’une entorse cervicale. Travailler pendant de longues heures devant un ordinateur sans un support adéquat pour la tête et le cou, ou avec un écran mal positionné, peut provoquer des tensions musculaires chroniques. Ces tensions augmentent la susceptibilité des ligaments cervicaux aux blessures même avec un mouvement mineur ou un traumatisme léger. Par exemple, un écran placé trop bas ou trop haut oblige le cou à adopter une position non naturelle, mettant les ligaments sous tension constante. De plus, une chaise mal ajustée ou un bureau trop haut ou trop bas peut également contribuer à une mauvaise posture générale, affectant la région cervicale.

Un facteur souvent sous-estimé mais pertinent est l’exposition à des courants d’air, en particulier lorsqu’une partie du cou est exposée à une source de froid prolongée. Le refroidissement des muscles cervicaux peut entraîner une contracture soudaine et involontaire, rendant les ligaments plus susceptibles de se blesser lors d’un mouvement brusque ou d’une mauvaise posture. Les courants d’air, surtout lorsqu’ils sont associés à une position statique prolongée, comme le travail devant un ordinateur ou le sommeil dans une pièce mal ventilée, peuvent provoquer une raideur cervicale qui, en se cumulant avec d’autres facteurs, peut favoriser l’apparition d’une entorse.

Bien que moins fréquentes, d’autres situations peuvent aussi provoquer une entorse cervicale. Par exemple, une posture prolongée et incorrecte, notamment en travaillant sur un ordinateur ou en conduisant sur de longues distances, peut stresser les muscles et les ligaments du cou, rendant la région plus susceptible à une entorse même avec un traumatisme mineur. De plus, des secousses violentes, comme celles rencontrées lors de certaines activités de loisirs (montagnes russes, sports extrêmes), peuvent également provoquer une entorse cervicale.

En comprenant les différents mécanismes pouvant entraîner une entorse cervicale, il devient possible d’adopter des mesures préventives et de réagir de manière appropriée lorsque de tels incidents se produisent. Que ce soit par l’adoption d’une conduite prudente, le port d’équipements de protection lors de sports, ou l’amélioration de la posture au quotidien, la prévention joue un rôle crucial dans la réduction des risques de cette blessure courante mais potentiellement invalidante.

Les entorses cervicales aiguës, souvent associées à des accidents tels que les collisions automobiles, les chutes, ou les traumatismes sportifs, sont des lésions qui affectent les ligaments du cou. Comprendre les causes de ces entorses cervicales aiguës est crucial pour une évaluation précise et une prise en charge appropriée.

La première et la plus fréquente cause d’une entorse cervicale aiguë est un mouvement brusque du cou, généralement dans une direction de flexion et d’extension rapide. Cela se produit fréquemment lors d’accidents de voiture où la tête est soudainement propulsée vers l’avant puis vers l’arrière, créant une tension excessive sur les ligaments cervicaux. Des traumatismes sportifs, en particulier dans des activités comme le football ou le rugby, peuvent également entraîner des mouvements rapides du cou conduisant à des entorses.

Les chutes, qu’elles se produisent de plein fouet sur le sol ou lors d’une glissade, peuvent également être une cause significative d’entorses cervicales aiguës. L’impact de la chute peut forcer le cou dans une position non naturelle, entraînant des lésions des ligaments. Les chutes sur la glace, les trottoirs inégaux ou les escaliers sont des scénarios courants où de telles blessures peuvent survenir.

Un autre facteur contributif majeur est la pratique de sports à risque élevé sans équipement de protection adéquat. Les sports extrêmes, tels que le motocross ou le saut à l’élastique, peuvent exposer le cou à des forces importantes, augmentant ainsi le risque d’entorses cervicales aiguës.

Les accidents de plongée, surtout lorsque la tête frappe l’eau à grande vitesse, peuvent provoquer des mouvements brusques du cou susceptibles de causer des entorses cervicales. Les plongeons imprudents dans des zones inconnues peuvent également conduire à des blessures cervicales aiguës en raison de la présence de roches ou d’obstacles sous la surface de l’eau.

Les facteurs environnementaux tels que les conditions météorologiques extrêmes peuvent également contribuer aux entorses cervicales aiguës. Par exemple, une conduite imprudente sur des routes verglacées ou enneigées peut entraîner des collisions, accentuant ainsi le risque de blessures cervicales.

En dehors des traumatismes, les activités quotidiennes peuvent également jouer un rôle dans les entorses cervicales aiguës. Une mauvaise posture prolongée, surtout lors de l’utilisation d’appareils électroniques, peut exercer une pression excessive sur le cou, augmentant la vulnérabilité des ligaments cervicaux.

Il est essentiel de noter que la susceptibilité aux entorses cervicales peut varier d’une personne à l’autre en fonction de divers facteurs tels que la force musculaire du cou, la souplesse, et la condition physique générale. Les personnes ayant déjà subi des entorses cervicales antérieures peuvent être plus susceptibles de développer cette blessure à l’avenir.

Liste des causes
  1. Traumatismes Physiques : Un traumatisme direct, tel qu’un accident de voiture, une chute, ou un impact soudain, peut entraîner une entorse cervicale aiguë. Lors de ces événements, la tête peut subir des mouvements brusques de flexion, d’extension ou de rotation, mettant ainsi une pression excessive sur les muscles, les tendons et les ligaments du cou.
  2. Mauvaise Posture : Une posture inadéquate, en particulier lors d’activités prolongées comme l’utilisation d’un smartphone avec la tête inclinée vers le bas, peut contribuer au développement d’une entorse cervicale aiguë. Cette position prolongée peut entraîner une tension excessive sur les structures du cou, provoquant douleur et inconfort.
  3. Activités Répétitives : Des mouvements répétitifs du cou, tels que ceux effectués dans certaines professions ou lors d’activités quotidiennes, peuvent contribuer à une usure excessive des structures cervicales, augmentant ainsi le risque d’entorse.
  4. Stress Musculaire : Un stress musculaire excessif dû à des activités physiques intenses, à des mouvements brusques ou à des postures inconfortables peut également être une cause d’entorse cervicale aiguë.
  5. Facteurs Liés au Mode de Vie : Des habitudes de vie telles que la sédentarité, le manque d’exercice, le surpoids et le tabagisme peuvent contribuer à la fragilité des structures du cou, augmentant ainsi la susceptibilité aux entorses cervicales.
  6. Prédisposition Génétique : Certaines personnes peuvent avoir une prédisposition génétique à des conditions musculo-squelettiques, ce qui peut influencer la probabilité de développer une entorse cervicale en réponse à des facteurs déclenchants.
  7. Facteurs Professionnels : Certains métiers peuvent entraîner une exposition accrue au risque d’entorse cervicale. Les travailleurs effectuant des tâches répétitives, ceux qui portent des charges lourdes de manière inappropriée, ou ceux qui sont exposés à des vibrations constantes peuvent être plus susceptibles de développer une tension cervicale.
  8. Conditions Préexistantes : Des conditions médicales préexistantes, telles que l’arthrite cervicale, peuvent affaiblir les structures du cou, augmentant ainsi la vulnérabilité aux entorses.
  9. Accidents Sportifs : Les activités sportives, en particulier celles qui impliquent des mouvements brusques, des impacts ou des chutes, peuvent augmenter le risque d’entorse cervicale aiguë.
  10. Défauts Anatomiques : Des anomalies anatomiques congénitales ou acquises au niveau de la colonne cervicale peuvent contribuer à une instabilité ou à une tension excessive, augmentant le risque d’entorse.
  11. Âge : Le vieillissement naturel peut entraîner une dégénérescence des disques intervertébraux et des articulations, rendant les structures cervicales plus susceptibles aux blessures.
  12. Conditions Environnementales : Des conditions environnementales telles que des conditions de travail stressantes, un manque d’ergonomie au travail, ou des environnements physiquement contraignants peuvent contribuer à une tension excessive du cou.
  13. Conditions Mécaniques : Les troubles mécaniques de la colonne cervicale, tels que des instabilités articulaires, peuvent prédisposer à une entorse cervicale aiguë.

Cette blessure survient généralement à la suite d’un mouvement brusque du cou, souvent lors d’un accident, et elle peut engendrer diverses manifestations cliniques. Il est important de noter que les symptômes peuvent se manifester immédiatement après l’incident traumatique ou apparaître progressivement au fil du temps.

La douleur au niveau du cou est l’un des symptômes les plus caractéristiques d’une entorse cervicale aiguë. Cette douleur peut être localisée à la base du cou ou s’étendre vers le haut des épaules. Elle peut varier de légère à intense, et certaines personnes la décrivent comme une sensation de raideur ou de tension musculaire.

Une raideur du cou est fréquemment observée chez les individus souffrant d’une entorse cervicale aiguë. Cette raideur peut rendre difficile la mobilité du cou, limitant la capacité à tourner la tête ou à effectuer des mouvements d’inclinaison. Les muscles du cou peuvent également présenter une sensibilité accrue, aggravant la raideur ressentie.

L’inflammation des tissus autour des ligaments blessés est un autre symptôme courant. Cette inflammation peut se manifester par un gonflement visible au niveau du cou, créant une sensation de chaleur et de sensibilité au toucher. L’enflure peut contribuer à l’inconfort général associé à l’entorse cervicale.

Les maux de tête sont souvent rapportés par les personnes souffrant d’une entorse cervicale aiguë. Ces maux de tête sont généralement ressentis à la base du crâne et peuvent être décrits comme des douleurs persistantes et lancinantes. Les maux de tête peuvent être exacerbés par les mouvements du cou ou par une position prolongée dans une certaine position.

Des sensations de vertige ou d’étourdissement peuvent également accompagner une entorse cervicale aiguë. Cela peut être lié à la perturbation de l’équilibre naturel du corps due à la blessure au niveau du cou. Les personnes touchées peuvent ressentir une instabilité ou une sensation de tête légère.

Dans certains cas, des symptômes neurologiques peuvent survenir. Cela inclut des engourdissements ou des picotements qui irradient vers les bras, les épaules ou même le visage. Ces symptômes peuvent indiquer une irritation des nerfs cervicaux et nécessitent une attention médicale immédiate.

Il est crucial de souligner que si ces symptômes peuvent être observés dans les cas d’entorse cervicale aiguë, chaque personne peut présenter des variations dans la manière dont ces symptômes se manifestent. De plus, certains individus peuvent ne ressentir que des symptômes légers, tandis que d’autres peuvent éprouver une douleur intense et une gêne significative.

Liste des symptômes
  1. Douleur Cervicale : La douleur au niveau du cou est le symptôme le plus courant. Elle peut être localisée ou s’étendre vers d’autres zones, comme les épaules, la base du crâne ou le haut du dos.
  2. Raideur Musculaire : Les muscles du cou peuvent présenter une raideur, limitant la gamme de mouvements. Cette raideur peut rendre difficile la rotation ou l’inclinaison latérale de la tête.
  3. Maux de Tête : Les maux de tête, souvent ressentis à l’arrière du crâne, peuvent accompagner la douleur cervicale. Ces maux de tête sont généralement décrits comme une pression ou une tension.
  4. Spasmes Musculaires : Des spasmes musculaires dans la région cervicale peuvent survenir en réponse à l’inflammation et à la tension musculaire, contribuant à la raideur.
  5. Engourdissement ou Picotements : Certains individus peuvent ressentir des sensations d’engourdissement ou de picotements dans le cou, les épaules, voire dans les bras. Cela peut résulter de l’irritation des nerfs.
  6. Fatigue : La douleur constante et la tension musculaire peuvent entraîner une fatigue générale, affectant le bien-être global.
  7. Sensibilité au Toucher : La région affectée peut devenir sensible au toucher, et la palpation peut intensifier la douleur.
  8. Difficulté à Dormir : La douleur cervicale peut rendre difficile la recherche d’une position confortable pour dormir, entraînant des troubles du sommeil.

La physiopathologie des entorses cervicales aiguës offre un aperçu complexe des mécanismes sous-jacents à ces lésions traumatiques du cou. Ces entorses surviennent généralement à la suite d’une force soudaine qui provoque un mouvement excessif du cou, étirant ou déchirant les ligaments cervicaux. La physiopathologie de ces blessures peut être décomposée en plusieurs étapes clés, mettant en lumière les changements anatomiques et fonctionnels qui se produisent au niveau des structures cervicales.

L’événement initial dans la physiopathologie d’une entorse cervicale aiguë est généralement un traumatisme, tel qu’un accident de voiture, une chute, ou un traumatisme sportif. Ce traumatisme entraîne un mouvement brusque du cou dans une direction particulière, souvent une hyperflexion ou une hyperextension.

Au niveau anatomique, les ligaments cervicaux, qui sont responsables de la stabilité de la colonne cervicale, subissent une tension excessive lors du mouvement brusque. Les ligaments peuvent être étirés au-delà de leur limite élastique, entraînant des microdéchirures ou, dans les cas plus graves, une déchirure complète.

Les muscles du cou, qui jouent également un rôle crucial dans le maintien de la stabilité cervicale, peuvent être sollicités de manière excessive lors d’une entorse cervicale aiguë. Cette surutilisation musculaire peut conduire à des spasmes musculaires, ajoutant à la douleur et à la raideur associées à cette blessure.

Les articulations entre les vertèbres cervicales peuvent également être impactées. Les forces générées lors d’une entorse cervicale aiguë peuvent provoquer des subluxations ou des luxations articulaires, entraînant une altération de l’alignement normal des vertèbres cervicales.

En réponse à ces lésions, une inflammation se développe dans la région affectée. L’inflammation est une réaction naturelle du corps à une blessure, visant à protéger la zone touchée et à initier le processus de guérison. Cependant, dans le cas d’une entorse cervicale aiguë, une inflammation excessive peut contribuer à la douleur, à l’enflure, et à la raideur.

Les nerfs cervicaux peuvent également être affectés lors d’une entorse cervicale aiguë, entraînant des symptômes neurologiques tels que des engourdissements, des picotements, ou une faiblesse musculaire dans les bras, les épaules, voire le visage. Ces symptômes résultent souvent de l’irritation des racines nerveuses cervicales dues à la déformation des structures anatomiques environnantes.

La physiopathologie des entorses cervicales aiguës peut également avoir des implications à long terme. Les modifications structurelles dans les ligaments, les muscles et les articulations peuvent contribuer au développement de problèmes chroniques tels que l’arthrose cervicale, une condition dégénérative des articulations.

  1. Traumatisme Initial : L’entorse cervicale aiguë survient généralement à la suite d’un traumatisme direct, tel qu’un accident de voiture, une chute, ou un impact qui provoque une force soudaine sur la région cervicale. Ce traumatisme peut entraîner des mouvements brusques de la tête, mettant à rude épreuve les structures du cou.
  2. Lésions des Tissus Mous : Le traumatisme initial peut causer des lésions aux tissus mous du cou, y compris les muscles, les tendons et les ligaments. Les forces de tension et de compression excessives peuvent provoquer des micro-déchirures dans ces structures.
  3. Réponse Inflammatoire : En réponse aux lésions, le corps déclenche une réponse inflammatoire. Cette réaction inflammatoire est caractérisée par la libération de médiateurs chimiques, tels que les prostaglandines, qui favorisent la vasodilatation, l’augmentation de la perméabilité vasculaire et l’attraction de cellules immunitaires.
  4. Formation d’Œdème : L’inflammation entraîne la formation d’œdème, ou gonflement, dans la région affectée. L’œdème peut comprimer les structures avoisinantes, augmentant ainsi la pression et contribuant à la douleur et à la raideur.
  5. Spasmes Musculaires : Les lésions et l’inflammation peuvent déclencher des spasmes musculaires dans la région cervicale. Ces spasmes sont une réponse protectrice du corps pour limiter la mobilité et stabiliser la zone blessée.
  6. Irritation Nerveuse : En cas de lésion grave, les nerfs cervicaux peuvent être irrités, entraînant des symptômes tels que des engourdissements, des picotements ou des sensations électriques dans la région du cou et des épaules.
  7. Adaptations Posturales : En réponse à la douleur et à la raideur, les individus peuvent involontairement adopter des adaptations posturales, telles que la limitation des mouvements du cou, ce qui peut entraîner une tension musculaire accrue et aggraver la condition.
  8. Cicatrisation et Réparation : Au fil du temps, le processus de cicatrisation et de réparation commence. Les fibres de collagène sont déposées pour réparer les tissus lésés, mais la qualité de cette cicatrisation peut varier et parfois conduire à une perte de la fonction normale.

La physiopathologie de l’entorse cervicale aiguë reflète une séquence complexe de réponses biologiques et structurales visant à réparer les tissus endommagés. La gravité des lésions peut varier, allant de légères à sévères, influençant ainsi la présentation clinique et le pronostic de la condition. Une gestion appropriée, incluant des soins initiaux, une rééducation et des approches thérapeutiques adaptées, vise à favoriser une récupération optimale tout en minimisant les complications potentielles.

La prévention des entorses cervicales aiguës implique une approche proactive axée sur la modification des comportements, l’adoption de bonnes pratiques ergonomiques et la prise de mesures pour réduire les risques potentiels. Voici quelques stratégies de prévention :

Liste des préventions
  1. Port de la ceinture de sécurité : L’utilisation correcte de la ceinture de sécurité lors de la conduite ou du passage dans un véhicule est fondamentale pour prévenir les entorses cervicales aiguës lors d’accidents de voiture. La ceinture de sécurité doit être bien ajustée, positionnée sur le bassin et l’épaule, pour assurer un soutien adéquat en cas de collision.
  2. Pratique d’une conduite prudente : Adopter une conduite prudente, respecter les limitations de vitesse, et être attentif à la route peuvent contribuer à éviter les accidents de voiture susceptibles de causer des entorses cervicales aiguës. Éviter les distractions au volant, telles que l’utilisation du téléphone portable, est également crucial.
  3. Aménagement de l’environnement domestique : Réduire les risques de chutes à domicile peut jouer un rôle significatif dans la prévention des entorses cervicales aiguës. Cela inclut l’utilisation de tapis antidérapants, l’élimination des obstacles dans les zones de passage, et l’installation de barres d’appui dans la salle de bains pour prévenir les chutes.
  4. Port d’équipements de protection : Dans le contexte sportif, le port d’équipements de protection appropriés est essentiel. Cela peut inclure le port de casques adéquats pour les activités à risque élevé de traumatismes cervicaux, tels que le cyclisme, le rugby, ou les sports de combat.
  5. Entraînement et renforcement musculaire : Un programme d’entraînement axé sur le renforcement des muscles du cou et du haut du dos peut contribuer à améliorer la stabilité de la région cervicale. Des exercices ciblés, sous la supervision d’un professionnel de la santé ou d’un entraîneur qualifié, peuvent aider à prévenir les blessures.
  6. Formation à la technique de chute : Dans certaines activités sportives, comme les arts martiaux ou les sports de glisse, apprendre la technique correcte de chute peut aider à minimiser le risque de traumatismes cervicaux. Cela peut inclure des techniques pour absorber le choc et protéger la tête et le cou lors d’une chute.
  7. Maintien d’une Bonne Posture : Adoptez une posture correcte lors des activités quotidiennes, que ce soit au travail, en utilisant un ordinateur, en lisant un livre ou en utilisant un smartphone. Maintenez la tête alignée avec la colonne vertébrale et évitez les positions qui entraînent une inclinaison excessive du cou.
  8. Ergonomie au Travail : Si votre travail implique une utilisation prolongée d’un ordinateur, assurez-vous que votre espace de travail est ergonomique. Ajustez la hauteur du siège, de l’écran et du clavier pour maintenir une posture neutre du cou.
  9. Exercices de Renforcement Musculaire : Renforcez les muscles du cou et du haut du dos par des exercices spécifiques. Cela peut contribuer à améliorer la stabilité et la résistance du cou.
  10. Pause et Étirements : Lors d’activités qui nécessitent une position fixe prolongée, prenez des pauses régulières pour étirer le cou et les épaules. Des mouvements doux peuvent aider à prévenir la fatigue musculaire et la tension.
  11. Techniques de Levage Appropriées : Si votre travail ou vos activités impliquent le levage d’objets lourds, utilisez des techniques de levage appropriées pour éviter de mettre une pression excessive sur le cou.
  12. Éducation à la Posture : Sensibilisez-vous et éduquez-vous sur les bonnes pratiques de posture, en particulier en ce qui concerne l’utilisation des appareils électroniques tels que les smartphones.
  13. Limitation des Activités à Risque : Si vous pratiquez des activités sportives ou des loisirs qui présentent un risque de traumatisme cervical, assurez-vous de prendre les précautions nécessaires, comme le port d’équipements de protection.
  14. Gestion du Stress : Le stress peut contribuer à la tension musculaire. Adoptez des stratégies de gestion du stress, telles que la méditation, la relaxation ou le yoga, pour réduire la tension dans la région cervicale.
  15. Maintien d’un Poids Santé : Maintenez un poids corporel sain pour éviter une pression excessive sur les structures cervicales.
  16. Évaluation Ergonomique à Domicile : Appliquez des principes ergonomiques également à la maison, en particulier si vous travaillez à distance ou utilisez fréquemment des dispositifs électroniques.

Le collier cervical est un dispositif médical utilisé pour fournir un soutien et une immobilisation au cou. Il est souvent prescrit dans le cadre du traitement initial des entorses cervicales aiguës et d’autres conditions médicales nécessitant une stabilisation du cou. Voici quelques aspects importants concernant le collier cervical :

  1. Immobilisation : Le principal objectif du collier cervical est d’immobiliser partiellement ou complètement la région cervicale, limitant ainsi les mouvements du cou. Cela permet de réduire la tension sur les structures endommagées et favorise la guérison.
  2. Soutien Structurel : En fournissant un soutien structurel, le collier cervical aide à maintenir la position neutre du cou, réduisant ainsi le risque de mouvements inappropriés qui pourraient aggraver la blessure.
  3. Réduction de la Douleur : En limitant la mobilité du cou, le collier cervical peut contribuer à réduire la douleur associée aux mouvements et aux tensions musculaires.
  1. Colliers Mous : Ces colliers sont souples et légers, offrant un soutien modéré. Ils sont souvent utilisés dans les cas d’entorses cervicales légères ou pour un confort accru.
  2. Colliers Semi-Rigides : Ces colliers offrent un niveau intermédiaire de soutien et de stabilité. Ils sont prescrits pour des entorses cervicales de gravité modérée.
  3. Colliers Rigides : Les colliers cervicaux rigides offrent une immobilisation maximale. Ils sont généralement prescrits pour des blessures plus graves, comme des fractures cervicales.
Collier Mou
  1. Prescription Médicale : La prescription d’un collier cervical doit être faite par un professionnel de la santé en fonction de l’évaluation de la blessure et des besoins spécifiques du patient.
  2. Durée d’Utilisation : La durée d’utilisation d’un collier cervical dépend de la gravité de la blessure et des recommandations du professionnel de la santé. Une utilisation prolongée sans avis médical peut entraîner une faiblesse musculaire.
  3. Ajustement Correct : Il est essentiel que le collier cervical soit correctement ajusté pour assurer un soutien optimal sans restreindre la respiration ou la circulation sanguine.
  4. Limitation des Activités : Pendant le port du collier cervical, le patient est souvent encouragé à limiter ses activités, en particulier les mouvements du cou, pour favoriser la guérison.
  5. Évaluation Régulière : Une évaluation régulière par un professionnel de la santé est nécessaire pour ajuster le traitement en fonction de l’évolution de la blessure.
  1. Évaluation Clinique : Un professionnel de la santé effectuera une évaluation clinique approfondie en interrogeant le patient sur les circonstances de la blessure, en examinant les symptômes, et en évaluant la mobilité et la sensibilité du cou.
  2. Imagerie : Des examens d’imagerie tels que des radiographies, des IRM ou des scanners peuvent être recommandés pour évaluer la gravité des lésions, identifier d’éventuelles fractures ou vérifier l’intégrité des structures cervicales.
  3. Évaluation Neurologique : Dans les cas plus graves, une évaluation neurologique peut être réalisée pour détecter d’éventuelles atteintes nerveuses.
  1. Repos et Gestion de la Douleur :
    • Repos initial pour permettre la guérison.
    • L’utilisation de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peut aider à réduire l’inflammation et la douleur.
  2. Application de Glace ou de Chaleur :
    • L’application de glace dans les premières 24 à 48 heures peut aider à réduire l’inflammation. Par la suite, l’utilisation de chaleur peut soulager la tension musculaire.
  3. Collier Cervical :
    • Dans certains cas, un collier cervical peut être prescrit pour soutenir le cou et limiter les mouvements pendant la phase de récupération initiale.
  4. Exercices de Mobilité Doux :
    • Des exercices de mobilité doux peuvent être recommandés une fois que la phase aiguë de la blessure est passée. Ces exercices visent à restaurer progressivement la mobilité du cou.
  5. Ostéopathie :
    • L’ostéopathie peut inclure des séances d’étirements, de renforcement musculaire, et des techniques de relaxation pour favoriser la récupération.
  6. Gestion du Stress et Conseils Posturaux :
    • L’éducation du patient sur la gestion du stress et l’adoption de bonnes pratiques posturales peuvent contribuer à prévenir les récidives.
  7. Suivi Médical :
    • Un suivi médical régulier est essentiel pour surveiller la progression de la guérison, ajuster le plan de traitement si nécessaire, et s’assurer qu’il n’y a pas de complications.
  1. Collaboration Multidisciplinaire :
    • Dans les cas de blessures graves ou de symptômes persistants, une collaboration entre différents professionnels de la santé, tels que des spécialistes en orthopédie, en neurologie, ou en médecine physique, peut être nécessaire.
  2. Chirurgie :
    • Dans de rares cas nécessitant une intervention chirurgicale, celle-ci pourrait être envisagée, notamment en cas de fractures ou de lésions sévères.

Les étirements et exercices spécifiques peuvent jouer un rôle important dans la récupération et la prévention des entorses cervicales aiguës. Cependant, il est crucial de les entreprendre avec précaution et sous la supervision d’un professionnel de la santé, surtout dans les phases initiales de la blessure. Voici quelques étirements et exercices qui peuvent être bénéfiques, mais ils doivent être adaptés à chaque individu en fonction de la gravité de la blessure et des conseils d’un professionnel de la santé :

  1. Étirements du Cou :
    • Inclinaison Latérale : Asseyez-vous ou restez debout, inclinez lentement la tête vers un côté en dirigeant l’oreille vers l’épaule. Maintenez la position pendant 15 à 30 secondes.
    • Rotation du Cou : Tournez lentement la tête d’un côté, en direction de l’épaule, en maintenant la position pendant quelques secondes. Répétez de l’autre côté.
    • Flexion-Extension : Inclinez lentement la tête vers l’avant (flexion) et vers l’arrière (extension), en maintenant chaque position pendant quelques secondes.
  2. Exercices de Renforcement Musculaire :
    • Flexions Latérales Contre Résistance : Placez une main sur le côté de la tête et appliquez une légère résistance en inclinant la tête latéralement. Répétez de chaque côté.
    • Flexions Antérieures Contre Résistance : Placez vos mains à l’arrière de votre tête et appliquez une résistance tout en inclinant la tête vers l’avant.
    • Rotation Contrôlée : Asseyez-vous ou restez debout avec la colonne vertébrale droite, tournez lentement la tête d’un côté, puis de l’autre, en contrôlant le mouvement.
  3. Exercices d’Assouplissement Général :
    • Exercices d’Épaules : Des exercices visant à détendre et renforcer les muscles des épaules peuvent également contribuer à soulager la tension dans la région cervicale.
    • Yoga ou Pilates : Ces disciplines peuvent inclure des mouvements qui favorisent la souplesse et la stabilité de la colonne vertébrale.
  4. Exercices d’Étirement du Trapèze :
    • Étirement du Trapèze Supérieur : Abaissez doucement une épaule tout en inclinant la tête vers l’opposé pour étirer le trapèze supérieur. Répétez de l’autre côté.
  5. Aérobie Douce :
    • Des activités aérobies à faible impact, comme la marche légère ou la natation, peuvent aider à maintenir la circulation sanguine et favoriser la guérison sans causer une tension excessive sur le cou.

L’entorse cervicale, bien que souvent perçue comme une blessure mineure, peut entraîner des complications sérieuses si elle n’est pas traitée correctement ou si elle est négligée. La région cervicale étant une zone sensible, toute lésion peut avoir des répercussions à long terme sur la santé et la qualité de vie. Les complications suivantes sont parmi les plus courantes et les plus préoccupantes pour les patients souffrant d’une entorse cervicale.

Douleur chronique

L’une des complications les plus fréquemment rencontrées après une entorse cervicale est la douleur chronique. Si l’inflammation initiale et les lésions des tissus ne sont pas résolues de manière adéquate, elles peuvent conduire à une hypersensibilisation des nerfs locaux. Cela signifie que même après la guérison des tissus, le patient peut continuer à ressentir de la douleur dans la région affectée. Cette douleur peut varier en intensité et peut être aggravée par certains mouvements ou positions. Dans certains cas, elle peut interférer avec les activités quotidiennes et entraîner une détérioration de la qualité de vie.

Perte de mobilité

Une autre complication importante est la perte de mobilité au niveau du cou. Après une entorse cervicale, les ligaments et les muscles peuvent devenir raides en raison de la formation de tissu cicatriciel ou de la persistance de l’inflammation. Cette raideur peut limiter la capacité à tourner ou à incliner la tête, ce qui peut compliquer des activités aussi simples que conduire, travailler devant un ordinateur ou pratiquer des sports. La perte de mobilité peut également engendrer des déséquilibres posturaux, entraînant une surcharge compensatoire sur d’autres régions du corps, comme les épaules ou le bas du dos.

Troubles neurologiques

Dans les cas plus graves, une entorse cervicale mal traitée peut entraîner des troubles neurologiques. Les nerfs cervicaux, qui émanent de la moelle épinière et passent à travers les vertèbres cervicales, peuvent être compressés ou irrités en raison de l’inflammation persistante ou d’une mauvaise position des vertèbres. Cela peut provoquer des symptômes tels que des engourdissements, des picotements, ou des faiblesses dans les bras et les mains. Dans certains cas, les patients peuvent également ressentir des vertiges, des maux de tête persistants, ou des troubles de l’équilibre, en raison de l’impact sur le système nerveux central.

Développement de troubles musculo-squelettiques secondaires

L’absence de traitement adéquat pour une entorse cervicale peut également entraîner le développement de troubles musculo-squelettiques secondaires. Par exemple, pour éviter la douleur, un patient peut adopter des postures anormales qui, avec le temps, peuvent surcharger d’autres muscles et articulations. Cela peut provoquer des douleurs au niveau des épaules, des omoplates, ou du bas du dos, créant ainsi un cercle vicieux de douleur et de dysfonctionnement.

Impact psychologique

Enfin, il est important de ne pas négliger l’impact psychologique potentiel d’une entorse cervicale non traitée. La douleur chronique et la limitation des mouvements peuvent entraîner de la frustration, de l’anxiété, et même de la dépression chez certains patients. Le stress associé à une douleur persistante peut également exacerber les symptômes physiques, rendant la récupération encore plus difficile. Le soutien psychologique et une approche holistique du traitement peuvent être essentiels pour les patients présentant des complications psychologiques.

La technique myofasciale cervicale est une approche manuelle utilisée par les ostéopathes pour traiter les tensions et dysfonctionnements au niveau des tissus mous du cou, en particulier en cas d’entorse cervicale. Cette technique vise à relâcher les fascias, des membranes de tissu conjonctif qui enveloppent et soutiennent les muscles, en les aidant à retrouver leur élasticité et leur mobilité. Le traitement myofascial est particulièrement utile pour soulager la douleur, améliorer la circulation sanguine, et restaurer la fonction normale des muscles cervicaux après une blessure.

Lors du traitement d’une entorse cervicale, il est essentiel de porter une attention particulière aux muscles cervicaux antérieurs, tels que le muscle sterno-cléido-mastoïdien, les scalènes (antérieur, moyen et postérieur), et les muscles longs du cou (longus colli et longus capitis). Ces muscles jouent un rôle crucial dans la stabilisation et le mouvement de la tête et du cou. Ils sont souvent soumis à des tensions importantes lors d’une entorse cervicale, notamment en raison de leur implication dans les mouvements de flexion, d’inclinaison latérale, et de rotation du cou.

Les muscles cervicaux antérieurs sont particulièrement susceptibles de développer des adhérences myofasciales après un traumatisme, comme une entorse cervicale. Ces adhérences peuvent limiter la mobilité, entraîner une douleur persistante, et provoquer des déséquilibres posturaux qui aggravent encore les symptômes. Le traitement myofascial de ces muscles vise à libérer ces adhérences et à restaurer une fonction musculaire normale.

La technique myofasciale cervicale se déroule généralement en plusieurs étapes. Tout d’abord, l’ostéopathe effectue une évaluation détaillée des tensions et restrictions présentes dans les fascias cervicaux. Cette évaluation peut inclure une palpation des muscles cervicaux antérieurs pour identifier les zones de tension et d’adhérence.

Une fois les zones problématiques identifiées, l’ostéopathe applique une pression douce mais soutenue sur les tissus myofasciaux, en suivant les lignes de tension dans les fascias. Cette pression est maintenue jusqu’à ce que le tissu commence à se relâcher, un processus qui peut prendre plusieurs minutes par zone. L’objectif est de permettre aux fascias de retrouver leur élasticité naturelle et de relâcher les muscles sous-jacents.

Dans le cas des muscles cervicaux antérieurs, l’ostéopathe peut travailler sur les insertions musculaires au niveau du sternum, de la clavicule, et des vertèbres cervicales antérieures. En utilisant des techniques spécifiques comme la libération myofasciale directe ou indirecte, il est possible de réduire les adhérences, d’améliorer la circulation sanguine, et de restaurer la mobilité des muscles cervicaux antérieurs.

Le traitement myofascial des muscles cervicaux, et en particulier des muscles cervicaux antérieurs, offre plusieurs avantages pour les patients souffrant d’une entorse cervicale. En plus de soulager la douleur, cette technique contribue à :

  • Améliorer la mobilité : En libérant les adhérences et en réduisant les tensions musculaires, la technique myofasciale permet une meilleure amplitude de mouvement au niveau du cou, facilitant ainsi la récupération.
  • Réduire l’inflammation : En stimulant la circulation sanguine et lymphatique, le traitement myofascial aide à évacuer les déchets métaboliques et à réduire l’inflammation locale.
  • Prévenir les récidives : En rétablissant l’équilibre musculaire et en améliorant la posture, la technique myofasciale diminue le risque de récidive de l’entorse cervicale.
  • Réduire le stress : Le relâchement des tensions myofasciales a également un effet apaisant sur le système nerveux, ce qui peut contribuer à réduire le stress et l’anxiété associés à la douleur chronique.

La rééducation après une entorse cervicale est cruciale pour restaurer la mobilité, renforcer les muscles du cou, et prévenir les récidives. Une approche progressive, combinant des étirements doux et des exercices de renforcement musculaire, est essentielle pour une récupération complète. Voici quelques recommandations d’exercices spécifiques pour la rééducation après une entorse cervicale.

Les étirements sont une première étape importante dans la rééducation. Ils permettent de relâcher les tensions musculaires, d’améliorer la souplesse, et de prévenir les raideurs qui peuvent survenir après une blessure. Voici quelques étirements simples à intégrer dans la routine de rééducation :

  1. Étirement du cou en flexion :
    • Asseyez-vous confortablement avec le dos droit.
    • Inclinez doucement la tête vers l’avant, en essayant de toucher votre menton à la poitrine.
    • Maintenez la position pendant 15 à 20 secondes, puis revenez lentement à la position de départ.
    • Répétez cet étirement 3 à 5 fois.
  2. Étirement latéral du cou :
    • Asseyez-vous avec le dos droit.
    • Inclinez doucement la tête vers la droite, en rapprochant votre oreille de l’épaule.
    • Utilisez votre main droite pour appliquer une légère pression sur le côté de la tête, si nécessaire.
    • Maintenez l’étirement pendant 15 à 20 secondes, puis répétez de l’autre côté.
    • Effectuez cet étirement 3 à 5 fois de chaque côté.
  3. Étirement en rotation :
    • En position assise, tournez doucement la tête vers la droite, en essayant de regarder par-dessus votre épaule.
    • Maintenez cette position pendant 15 à 20 secondes, puis revenez au centre.
    • Répétez de l’autre côté, 3 à 5 fois de chaque côté.

Ces étirements doivent être effectués de manière progressive et sans forcer, pour éviter de solliciter excessivement les muscles et les ligaments encore en guérison.

Une fois que la douleur aiguë s’est atténuée et que la mobilité a été partiellement restaurée, il est temps d’introduire des exercices de renforcement pour stabiliser le cou et prévenir les futures blessures. Voici quelques exercices de renforcement simples à intégrer dans la rééducation :

  1. Renforcement des fléchisseurs profonds du cou :
    • Allongez-vous sur le dos, genoux fléchis, pieds à plat sur le sol.
    • Tirez doucement votre menton vers la poitrine, comme pour faire un « double menton ».
    • Maintenez cette position pendant 5 à 10 secondes, puis relâchez.
    • Répétez cet exercice 10 fois.
  2. Isométrie latérale :
    • Asseyez-vous avec le dos droit.
    • Placez votre main droite sur le côté de la tête, près de l’oreille.
    • Appliquez une pression légère avec la main, tout en résistant avec la tête pour ne pas bouger.
    • Maintenez cette pression pendant 5 à 10 secondes, puis relâchez.
    • Répétez de l’autre côté, 5 à 10 fois de chaque côté.
  3. Renforcement des extenseurs du cou :
    • Allongez-vous sur le ventre, le front reposant sur une serviette roulée.
    • Soulevez doucement la tête et le cou du sol, en gardant le menton légèrement rentré.
    • Maintenez cette position pendant 5 secondes, puis abaissez lentement.
    • Répétez cet exercice 10 fois.

1. Combien de temps faut-il pour guérir d’une entorse cervicale ?

La durée de guérison d’une entorse cervicale varie en fonction de la gravité de la blessure et de la réponse individuelle au traitement. Pour les cas légers à modérés, la guérison complète peut prendre de deux à quatre semaines. Toutefois, pour les entorses plus graves, la rééducation et le rétablissement complet peuvent nécessiter plusieurs mois. Il est important de suivre un programme de rééducation adapté et de respecter les recommandations du professionnel de santé pour accélérer la récupération.

2. Quels sont les signes d’alerte qui nécessitent une consultation médicale ?

Bien que la plupart des entorses cervicales se résolvent avec un traitement conservateur, certains signes doivent inciter à consulter un médecin immédiatement :

  • Douleur intense et persistante qui ne s’améliore pas avec les traitements habituels.
  • Engourdissements, picotements, ou faiblesses dans les bras ou les mains, pouvant indiquer une atteinte nerveuse.
  • Perte de mobilité sévère du cou, empêchant de tourner ou d’incliner la tête.
  • Vertiges, maux de tête fréquents, ou troubles de la vision, qui pourraient être des symptômes de complications plus graves.
  • Toute détérioration soudaine de l’état général ou l’apparition de nouveaux symptômes.

3. Quelles activités devrais-je éviter pendant ma guérison ?

Pendant la phase de guérison, il est essentiel d’éviter les activités qui pourraient aggraver l’entorse ou retarder la récupération. Voici quelques exemples d’activités à éviter :

  • Les mouvements brusques ou les torsions rapides du cou.
  • Les sports de contact comme le football, le rugby, ou les arts martiaux, qui peuvent exposer le cou à des chocs supplémentaires.
  • Les exercices impliquant des charges lourdes ou une pression excessive sur le cou, comme les poids lourds ou les pompes.
  • Les positions statiques prolongées, comme rester assis longtemps devant un ordinateur sans pauses régulières, ce qui peut accentuer la raideur et la douleur.
  • Dormir sans un bon soutien pour le cou, comme un oreiller inapproprié, ce qui peut aggraver les tensions musculaires.

4. Quels traitements puis-je utiliser à la maison pour soulager la douleur ?

En plus des traitements recommandés par votre ostéopathe ou votre médecin, plusieurs stratégies peuvent aider à gérer la douleur à la maison :

  • Application de glace ou de chaleur : Appliquer de la glace sur la zone affectée pendant 15 à 20 minutes plusieurs fois par jour dans les premiers jours peut réduire l’inflammation. Ensuite, l’application de chaleur douce peut aider à détendre les muscles tendus.
  • Repos : Il est crucial de se reposer les premiers jours après la blessure, tout en évitant l’immobilisation prolongée du cou, qui peut conduire à une raideur accrue.
  • Analgésiques en vente libre : Des médicaments comme le paracétamol ou l’ibuprofène peuvent être utilisés pour soulager la douleur, mais toujours sous les conseils d’un professionnel de santé.
  • Étirements doux et exercices : Suivre les recommandations de rééducation et pratiquer des étirements légers peut aider à restaurer progressivement la mobilité et à réduire la douleur.

5. Quand puis-je reprendre mes activités normales ?

La reprise des activités normales dépend de la progression de la guérison. En général, les activités quotidiennes légères peuvent être reprises progressivement une fois que la douleur a diminué et que la mobilité commence à revenir. Cependant, il est conseillé de ne pas précipiter le retour aux activités physiques ou sportives plus intenses avant que le cou ne soit complètement rétabli. Il est toujours préférable de consulter votre ostéopathe ou votre médecin avant de reprendre ces activités pour éviter tout risque de récidive.

6. Puis-je prévenir les entorses cervicales à l’avenir ?

Bien qu’il soit impossible de prévenir toutes les entorses cervicales, certaines mesures peuvent réduire les risques :

  • Maintenir une bonne posture, surtout lors de l’utilisation prolongée de dispositifs électroniques.
  • Utiliser un oreiller ergonomique pour un soutien optimal du cou pendant le sommeil.
  • Éviter les mouvements brusques du cou et pratiquer des exercices de renforcement du cou régulièrement.
  • Porter un équipement de protection adéquat lors de sports ou d’activités à risque.

En conclusion, l’entorse cervicale aiguë, souvent causée par un traumatisme tel qu’un accident de voiture, une chute ou un impact, peut entraîner des lésions douloureuses aux structures du cou. Ce trouble, bien que souvent considéré comme bénin, nécessite une évaluation approfondie et une prise en charge appropriée pour assurer une récupération optimale.

Le diagnostic de l’entorse cervicale repose sur une évaluation clinique détaillée, éventuellement complétée par des examens d’imagerie pour évaluer la gravité des lésions. La sévérité des symptômes peut varier, allant de douleurs cervicales temporaires à des symptômes plus graves, tels que des maux de tête, des engourdissements ou des spasmes musculaires.

Le traitement initial vise à contrôler la douleur, réduire l’inflammation et favoriser la guérison. Des mesures telles que le repos, l’application de glace ou de chaleur, et l’utilisation de médicaments peuvent être prescrites. Les colliers cervicaux et l’ostéopathie peuvent également jouer un rôle important dans la gestion de la blessure.

La physiopathologie de l’entorse cervicale implique une réponse inflammatoire du corps, la formation d’œdème, des spasmes musculaires, et des processus de cicatrisation. Comprendre ces mécanismes biologiques est essentiel pour orienter le traitement de manière appropriée.

Les exercices de mobilité et de renforcement, sous la supervision d’un professionnel de la santé, sont souvent intégrés dans la phase de récupération. La prévention des entorses cervicales implique l’adoption de bonnes pratiques posturales, la gestion du stress, et des mesures ergonomiques au travail et à la maison.

En cas de symptômes persistants ou de complications, une collaboration multidisciplinaire et un suivi médical régulier sont recommandés. La plupart des personnes récupèrent complètement avec le temps et un traitement approprié. Il est essentiel que les patients respectent les conseils de leurs professionnels de la santé pour minimiser les risques de complications et assurer une reprise complète de leur bien-être cervical.

  1. Evans RW. Persistent post-traumatic headache, postconcussion syndrome, and whiplash injuries: the evidence for a non-traumatic basis with an historical review. Headache. 2010 Apr;50(4):716-24. [PubMed]2.
  2. Pearce JM. Whiplash injury: a reappraisal. J Neurol Neurosurg Psychiatry. 1989 Dec;52(12):1329-31. [PMC free article] [PubMed]3.
  3. Toney-Butler TJ, Varacallo M. StatPearls [Internet]. StatPearls Publishing; Treasure Island (FL): Aug 28, 2023. Motor Vehicle Collisions. [PubMed]4.
  4. Chen HB, Yang KH, Wang ZG. Biomechanics of whiplash injury. Chin J Traumatol. 2009 Oct;12(5):305-14. [PubMed]5.
  5. Bandong AN, Leaver A, Mackey M, Ingram R, Shearman S, Chan C, Cameron ID, Moloney N, Mitchell R, Doyle E, Leyten E, Rebbeck T. Adoption and use of guidelines for whiplash: an audit of insurer and health professional practice in New South Wales, Australia. BMC Health Serv Res. 2018 Aug 08;18(1):622. [PMC free article] [PubMed]6.
  6. de Jonge MC, Kramer J. Spine and sport. Semin Musculoskelet Radiol. 2014 Jul;18(3):246-64. [PubMed]7.
  7. Parikh P, Santaguida P, Macdermid J, Gross A, Eshtiaghi A. Comparison of CPG’s for the diagnosis, prognosis and management of non-specific neck pain: a systematic review. BMC Musculoskelet Disord. 2019 Feb 14;20(1):81. [PMC free article] [PubMed]8.
  8. Anderson C, Yeung E, Toong T, Tong T, Reed N. A narrative review on cervical interventions in adults with chronic whiplash-associated disorder. BMJ Open Sport Exerc Med. 2018;4(1):e000299. [PMC free article] [PubMed]9.
  9. Cassidy JD, Carroll LJ, Côté P, Lemstra M, Berglund A, Nygren A. Effect of eliminating compensation for pain and suffering on the outcome of insurance claims for whiplash injury. N Engl J Med. 2000 Apr 20;342(16):1179-86. [PubMed]10.
  10. Ivancic PC, Sha D. Comparison of the whiplash injury criteria. Accid Anal Prev. 2010 Jan;42(1):56-63. [PubMed]11.
  11. Binder A. The diagnosis and treatment of nonspecific neck pain and whiplash. Eura Medicophys. 2007 Mar;43(1):79-89. [PubMed]12.
  12. Spitzer WO, Skovron ML, Salmi LR, Cassidy JD, Duranceau J, Suissa S, Zeiss E. Scientific monograph of the Quebec Task Force on Whiplash-Associated Disorders: redefining « whiplash » and its management. Spine (Phila Pa 1976). 1995 Apr 15;20(8 Suppl):1S-73S. [PubMed]13.
  13. Yadla S, Ratliff JK, Harrop JS. Whiplash: diagnosis, treatment, and associated injuries. Curr Rev Musculoskelet Med. 2008 Mar;1(1):65-8. [PMC free article] [PubMed]14.
  14. Van Geothem JW, Biltjes IG, van den Hauwe L, Parizel PM, De Schepper AM. Whiplash injuries: is there a role for imaging? Eur J Radiol. 1996 Mar;22(1):30-7. [PubMed]15.
  15. Ngatchou W, Beirnaert J, Lemogoum D, Bouland C, Youatou P, Ramadan AS, Sontou R, Alima MB, Plumaker A, Guimfacq V, Bika C, Mols P. Application of the Canadian C-Spine rule and nexus low criteria and results of cervical spine radiography in emergency condition. Pan Afr Med J. 2018;30:157. [PMC free article] [PubMed]16.
  16. Churilov IuK, Bagaudinov KG, Orel AM, Lapteva NV, Imenovskiĭ IE. [Clinical-neurological and radiological diagnostics of whiplash trauma and it’s consequences in flight crew]. Voen Med Zh. 2008 Jun;329(6):22-6. [PubMed]17.
  17. Michaleff ZA, Maher CG, Verhagen AP, Rebbeck T, Lin CW. Accuracy of the Canadian C-spine rule and NEXUS to screen for clinically important cervical spine injury in patients following blunt trauma: a systematic review. CMAJ. 2012 Nov 06;184(16):E867-76. [PMC free article] [PubMed]18.
  18. Panjabi MM, Cholewicki J, Nibu K, Grauer JN, Babat LB, Dvorak J. Mechanism of whiplash injury. Clin Biomech (Bristol, Avon). 1998 Jun;13(4-5):239-249. [PubMed]19.
  19. Hernández-Sousa MG, Sánchez-Avendaño ME, Solís-Rodríguez A, Yáñez-Estrada M. [Disability by cervical sprain I and II and the use of neck collar]. Rev Med Inst Mex Seguro Soc. 2013 Mar-Apr;51(2):182-7. [PubMed]20.
  20. Ruiz-Molinero C, Jimenez-Rejano JJ, Chillon-Martinez R, Suarez-Serrano C, Rebollo-Roldan J, Perez-Cabezas V. Efficacy of therapeutic ultrasound in pain and joint mobility in whiplash traumatic acute and subacute phases. Ultrasound Med Biol. 2014 Sep;40(9):2089-95. [PubMed]