Introduction

L’instabilité antérieure de l’épaule, également connue sous le nom d’instabilité antérieure de l’épaule, est une condition orthopédique qui se caractérise par un relâchement excessif de l’articulation de l’épaule du côté frontal. Cette affection peut survenir suite à diverses causes, notamment des traumatismes, des blessures sportives ou une utilisation excessive de l’épaule dans des activités répétitives.

La dynamique de l’articulation de l’épaule est complexe, impliquant une interaction entre les muscles, les ligaments et les structures osseuses. Lorsque cette harmonie est perturbée, l’instabilité antérieure de l’épaule peut se développer, exposant le patient à des risques de luxation de l’articulation.

La prévalence de l’instabilité antérieure de l’épaule varie, mais elle est souvent observée chez les individus pratiquant des activités sportives, notamment des sports de contact ou des sports nécessitant un mouvement intense de l’épaule, tels que le tennis ou le baseball. Les personnes génétiquement prédisposées à avoir des ligaments plus lâches peuvent également être plus sujettes à cette condition.

Les symptômes de l’instabilité antérieure de l’épaule peuvent inclure une sensation de déboîtement ou de glissement de l’épaule, une douleur persistante, une faiblesse musculaire et une diminution de la stabilité de l’articulation. Ces symptômes peuvent considérablement affecter la qualité de vie du patient, entraînant une limitation des activités quotidiennes et sportives.

Le diagnostic de cette condition repose sur une évaluation clinique approfondie, des antécédents médicaux du patient et des examens d’imagerie tels que des radiographies ou une imagerie par résonance magnétique (IRM). Une fois le diagnostic établi, le traitement peut varier en fonction de la gravité de l’instabilité.

Les approches de traitement peuvent inclure une physiothérapie pour renforcer les muscles entourant l’épaule, des exercices de stabilisation articulaire et des modifications du comportement afin de minimiser les risques de luxation. Dans les cas plus graves ou récurrents, une intervention chirurgicale peut être envisagée pour réparer les structures lâches ou endommagées de l’épaule.

Outre les aspects médicaux, l’instabilité antérieure de l’épaule peut avoir des répercussions psychologiques, affectant la confiance du patient dans ses capacités physiques. Les personnes atteintes peuvent ressentir de l’appréhension à effectuer certains mouvements de peur de provoquer une luxation.

Pour surmonter ces défis, un soutien psychologique et émotionnel peut être essentiel dans le processus de rééducation. Les patients peuvent bénéficier d’une approche holistique qui intègre la rééducation physique et la prise en charge psychologique pour favoriser une récupération complète.

Causes

  1. Lésions Labrales: Les lésions du labrum glénoïdien, une structure cartilagineuse qui entoure l’articulation de l’épaule, sont une cause fréquente d’instabilité antérieure. Une déchirure ou une détérioration du labrum peut compromettre la stabilité de l’articulation.
  2. Élongation ou Rupture des Ligaments: Les ligaments de l’épaule jouent un rôle crucial dans la stabilité articulaire. Une élongation excessive ou une rupture des ligaments, en particulier le ligament glénohuméral inférieur, peut entraîner une instabilité antérieure.
  3. Capsule Articulaire Lâche: Une capsule articulaire trop lâche peut résulter de facteurs génétiques ou d’une laxité acquise au fil du temps. Une capsule lâche ne fournit pas le soutien nécessaire à l’articulation, favorisant ainsi l’instabilité.
  4. Dysplasie Glenoïdienne: Une dysplasie glénoïdienne congénitale, où la cavité glénoïde est anormalement peu profonde, peut créer un environnement propice à l’instabilité de l’épaule.
  5. Traumatisme: Les traumatismes tels que les luxations antérieures de l’épaule, les chutes ou les accidents peuvent endommager les structures anatomiques, contribuant ainsi à l’instabilité.
  6. Activités Répétitives: Les activités sportives ou professionnelles qui impliquent des mouvements répétitifs du bras au-dessus de la tête, tels que le lancer, peuvent contribuer à l’instabilité antérieure de l’épaule.
  7. Faiblesse Musculaire: Une faiblesse des muscles stabilisateurs de l’épaule, en particulier les muscles de la coiffe des rotateurs, peut compromettre la stabilité de l’articulation.
  8. Instabilité Multidirectionnelle: Certaines personnes peuvent présenter une instabilité multidirectionnelle, où l’articulation est vulnérable à des mouvements dans plusieurs directions, y compris l’avant.
  9. Conditions Médicales: Des conditions médicales telles que l’hyperlaxité articulaire, la paralysie du nerf accessoire, ou le syndrome de l’hyperlaxité peuvent augmenter le risque d’instabilité antérieure de l’épaule.
  10. Facteurs Génétiques: Certains individus peuvent avoir une prédisposition génétique à développer une instabilité de l’épaule en raison de variations anatomiques ou de la laxité des tissus.
  11. Mauvaise Posture: Une mauvaise posture, en particulier une position en avant des épaules, peut contribuer à la surutilisation de certains muscles et à la faiblesse d’autres, favorisant ainsi l’instabilité.

Symptômes

  1. Douleur: La douleur est l’un des symptômes les plus fréquents de l’instabilité antérieure de l’épaule. Cette douleur peut être ressentie à l’avant de l’épaule et peut être déclenchée par des mouvements spécifiques ou des activités physiques.
  2. Sensation de Déboîtement ou de Subluxation: Les personnes atteintes d’instabilité antérieure de l’épaule peuvent éprouver une sensation de déboîtement ou de subluxation, où l’articulation semble glisser partiellement hors de sa position normale. Cette sensation peut survenir lors de mouvements spécifiques ou même au repos.
  3. Crépitation ou Cliquetis: Certains individus peuvent entendre ou ressentir des bruits tels que des crépitements ou des cliquetis lorsqu’ils déplacent leur épaule. Ces sons peuvent être associés à des frottements anormaux des surfaces articulaires.
  4. Faiblesse Musculaire: Une faiblesse musculaire, en particulier dans les muscles de la coiffe des rotateurs, peut accompagner l’instabilité antérieure de l’épaule. Cela peut affecter la capacité à effectuer des mouvements spécifiques ou à soulever des objets.
  5. Incapacité à Lever le Bras en Toute Sécurité: Certains individus peuvent ressentir une incapacité à lever leur bras en toute sécurité au-dessus de la tête sans craindre une instabilité ou une douleur accrue.
  6. Engourdissement ou Picotements: Des sensations d’engourdissement ou de picotements peuvent se manifester dans la région de l’épaule ou du bras. Cela peut être le résultat d’une irritation nerveuse due à l’instabilité.
  7. Limitation de la Mobilité: L’instabilité antérieure de l’épaule peut entraîner une limitation de la mobilité, en particulier lors de mouvements d’élévation, d’abduction ou de rotation du bras.
  8. Épisodes de Luxation ou de Déboîtement Fréquents: Certains individus peuvent vivre des épisodes fréquents de luxation complète de l’épaule, nécessitant souvent une réduction manuelle pour replacer l’articulation.
  9. Sensibilité à la Pression: La région antérieure de l’épaule peut être sensible à la pression, et la palpation de cette zone peut déclencher une douleur ou une gêne.
  10. Fatigue Musculaire: Une fatigue musculaire accrue peut être ressentie, en particulier lors de l’accomplissement de tâches nécessitant une stabilisation constante de l’épaule.

Physiopathologie

La physiopathologie de l’instabilité antérieure de l’épaule est une composante essentielle pour comprendre comment cette condition se développe et évolue. Cette description approfondie des mécanismes sous-jacents peut aider à orienter les approches de traitement et à mieux appréhender les complications potentielles associées à cette condition orthopédique.

L’instabilité antérieure de l’épaule résulte généralement d’une perturbation de l’équilibre délicat entre les structures anatomiques qui stabilisent l’articulation de l’épaule. Cette articulation, également appelée articulation gléno-humérale, est formée par la tête de l’humérus et la cavité glénoïde de l’omoplate. Les principaux facteurs impliqués dans la physiopathologie de l’instabilité antérieure de l’épaule comprennent les ligaments, les muscles et la capsule articulaire.

  1. Ligaments: Les ligaments jouent un rôle crucial dans le maintien de la stabilité de l’articulation de l’épaule. Lorsqu’il y a un étirement excessif ou une déchirure de ces ligaments, en particulier le ligament gléno-huméral inférieur, cela peut conduire à une instabilité. Les traumatismes aigus, tels que des luxations récurrentes ou des entorses, peuvent contribuer à ces lésions ligamentaires.
  2. Muscles: Les muscles entourant l’épaule, en particulier les muscles de la coiffe des rotateurs, contribuent à stabiliser l’articulation. Un déséquilibre musculaire, souvent caractérisé par une faiblesse ou une dominance musculaire, peut compromettre cette stabilité. Par exemple, une faiblesse des muscles de la coiffe des rotateurs peut augmenter le risque d’instabilité antérieure.
  3. Capsule Articulaire: La capsule articulaire est un tissu conjonctif qui entoure l’articulation de l’épaule. Des modifications dans la structure ou l’élasticité de la capsule peuvent influencer la stabilité de l’articulation. Des événements traumatiques ou des mouvements répétitifs peuvent entraîner une laxité de la capsule, contribuant ainsi à l’instabilité.
  4. Mécanismes Traumatiques: Les traumatismes, tels que les luxations récurrentes de l’épaule, peuvent créer des lésions au niveau des ligaments, des muscles et d’autres structures. Ces lésions répétées peuvent initier un cercle vicieux d’instabilité, avec chaque épisode de luxation endommageant davantage les structures stabilisatrices.
  5. Anatomie Variante: Certains individus peuvent présenter une anatomie variant de l’épaule, telle qu’une cavité glénoïde plus peu profonde, ce qui peut prédisposer à l’instabilité.
  6. Événements Déclencheurs: Certains événements déclencheurs, tels que des mouvements brusques, des accidents ou des charges importantes, peuvent contribuer à l’apparition de l’instabilité. Ces événements peuvent créer une force excessive sur l’articulation de l’épaule, dépassant sa capacité normale de stabilisation.

Catégorie de la laxité de l’épaule

  1. Laxité Traumatique : Cette catégorie concerne la laxité qui résulte d’une blessure ou d’un traumatisme direct à l’épaule. Les entorses des ligaments, les luxations de l’épaule et d’autres blessures liées à des accidents ou à des chutes peuvent entraîner une laxité traumatique.
  2. Laxité Atraumatique : La laxité atraumatique se produit sans qu’il y ait eu de blessure ou de traumatisme apparent. Elle peut être causée par des facteurs tels que des anomalies anatomiques, des troubles génétiques, des troubles du tissu conjonctif ou des déséquilibres musculaires.
  3. Laxité Antérieure vs Laxité Postérieure : Selon la direction dans laquelle la laxité est plus prononcée, on peut distinguer la laxité antérieure de l’épaule (plus fréquente) de la laxité postérieure. La laxité antérieure peut résulter souvent de blessures traumatiques, tandis que la laxité postérieure peut être associée à des mécanismes spécifiques de l’épaule.
  4. Laxité Globale vs Laxité Partielle : La laxité globale de l’épaule indique une laxité étendue impliquant plusieurs structures, tandis que la laxité partielle peut être plus localisée, affectant une partie spécifique de l’épaule.
  5. Laxité Congénitale : Certaines personnes peuvent présenter une laxité de l’épaule dès la naissance en raison de facteurs génétiques ou de conditions congénitales. Dans de tels cas, la laxité peut être présente depuis le début de la vie et peut nécessiter une gestion particulière.
  6. Laxité Symptomatique vs Asymptomatique : La laxité de l’épaule peut être symptomatique, provoquant des douleurs, une instabilité ou d’autres symptômes, ou elle peut être asymptomatique, ne causant pas de gêne notable pour le patient.

Luxation antérieure de l’épaule

Une luxation antérieure de l’épaule est généralement causée par un coup porté au bras en abduction, en rotation externe et étendu (par exemple, bloquer un tir de basket-ball). Plus rarement, un coup sur l’humérus postérieur ou une chute sur un bras tendu peut provoquer une luxation antérieure.

Le bras est généralement maintenu dans une position d’abduction et de rotation externe. Il y a perte du contour normal du deltoïde et l’acromion est proéminent en arrière et latéralement. La tête humérale elle-même peut très bien être palpable antérieurement.

Lors d’un examen plus détaillé, il peut y avoir des dommages spécifiques aux structures osseuses, vasculaires et nerveuses de la région. Il est important d’enregistrer l’état neurovasculaire avant de tenter une réduction. À plus long terme, une lésion de la coiffe des rotateurs peut également apparaître.

Réduction des luxations antérieures de l’épaule par la technique Spaso

La technique Spaso est une technique couramment utilisée pour la réduction de la luxation antérieure de l’épaule chez le blessé sans anesthésie. Elle consiste en une flexion avant, une rotation externe et une traction douce pour la réduction des luxations antérieures de l’épaule avec le patient en décubitus dorsal (coucher sur le dos).

Test de laxité – Classification Hawkins


L’Examen de Laxité selon la Classification de Hawkins est une évaluation spécifique visant à mesurer la stabilité de l’épaule en catégorisant les différents degrés de déplacement de la tête humérale par rapport à la glène. Voici une description plus claire de chaque grade :

Grade 1 : Pas de Déplacement

La tête humérale ne présente aucun signe significatif de déplacement par rapport à la glène, indiquant une stabilité normale de l’épaule.

Grade 2 : Déplacement Léger Vers le Haut

La tête humérale montre un léger déplacement vers le haut de la glène. Bien que perceptible, ce déplacement demeure modéré, signalant une laxité légère de l’articulation de l’épaule.

Grade 3 : Subluxation (Déplacement vers le Bord de la Glène)

La tête humérale remonte vers le bord de la glène sans toutefois la dépasser complètement. Ce grade est caractérisé par une subluxation, où la tête humérale présente un déplacement notable sans se disloquer complètement de la glène.

Grade 4 : Luxation (Déplacement Complet)

La tête humérale monte et recouvre entièrement le bord de la glène. Ce grade indique une luxation complète, associée à une instabilité sévère de l’épaule.

Cette classification permet aux professionnels de la santé d’évaluer objectivement le degré de laxité de l’épaule, facilitant ainsi l’adaptation du plan de traitement en fonction de la gravité de la condition. Il est important de noter que cette évaluation, combinée à d’autres tests et à l’historique médical du patient, contribue à une compréhension holistique de la condition de l’épaule, guidant ainsi les décisions thérapeutiques.

Tests d’instabilité gléno-humérale antérieure Le test du tiroir antérieur est un test clinique utilisé pour évaluer l’instabilité gléno-humérale antérieure de l’épaule. Ce test est couramment utilisé dans le domaine médical pour évaluer la laxité des structures ligamentaires de l’épaule. Voici comment le test du tiroir antérieur est généralement réalisé :

Procédure du Test du Tiroir Antérieur :

  1. Position du Patient : Le patient est généralement assis ou debout, avec le bras en question placé dans une position spécifique.
  2. Position du Testeur : Le professionnel de la santé effectuant le test se tient derrière le patient.
  3. Stabilisation : Le testeur stabilise la scapula du patient en plaçant une main sur l’omoplate, tout en maintenant l’épaule dans une position spécifique.
  4. Mouvement : Avec l’autre main, le testeur saisit le bras du patient au niveau de l’avant-bras et applique une force vers l’avant, simulant le mouvement d’un « tiroir antérieur ». Cela vise à déplacer la tête humérale vers l’avant par rapport à la cavité glénoïde.
  5. Évaluation : Pendant le mouvement, le testeur observe les réactions du patient, notamment toute appréhension, douleur, ou sensation de déboîtement. Le test peut également être effectué à différentes amplitudes de mouvement pour évaluer la laxité.

Interprétation :

  • Positif : Un test positif peut indiquer une laxité excessive des structures ligamentaires antérieures de l’épaule, suggérant une possible instabilité gléno-humérale antérieure.
  • Négatif : Un test négatif suggère une stabilité normale de l’épaule lors du mouvement du tiroir antérieur.

Tests d’instabilité glénohumérale postérieure

Le test du tiroir postérieur est un examen clinique utilisé pour évaluer l’instabilité gléno-humérale postérieure de l’épaule. Il fait partie des tests qui peuvent être réalisés lors d’une évaluation complète de la stabilité de l’épaule. Voici comment le test du tiroir postérieur est généralement réalisé :

Procédure du Test du Tiroir Postérieur :

  1. Position du Patient : Le patient est généralement assis ou debout.
  2. Position du Testeur : Le professionnel de la santé effectuant le test se positionne derrière le patient.
  3. Stabilisation : Le testeur stabilise la scapula (omoplate) du patient en plaçant une main sur l’omoplate, tout en maintenant l’épaule dans une position spécifique.
  4. Mouvement : Avec l’autre main, le testeur saisit le bras du patient au niveau de l’avant-bras et applique une force vers l’arrière, simulant le mouvement d’un « tiroir postérieur ». Cela vise à déplacer la tête humérale vers l’arrière par rapport à la cavité glénoïde.
  5. Évaluation : Pendant le mouvement, le testeur observe les réactions du patient, y compris toute appréhension, douleur ou sensation de déboîtement. Le test peut également être effectué à différentes amplitudes de mouvement pour évaluer la laxité.

Interprétation :

  • Positif : Un test positif peut indiquer une laxité excessive des structures ligamentaires postérieures de l’épaule, suggérant une possible instabilité gléno-humérale postérieure.
  • Négatif : Un test négatif suggère une stabilité normale de l’épaule lors du mouvement du tiroir postérieur.

Test du Tiroir Postérieur

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