Introduction

Le corps de la femme subit d’importantes transformations pendant la grossesse afin de s’adapter au développement du fœtus. Ces changements deviennent particulièrement apparents au cours du dernier trimestre. Pour maintenir un équilibre fonctionnel, des ajustements significatifs sont nécessaires.

L’Université de Harvard souligne l’importance des courbes qui se forment pendant la grossesse. Les experts affirment que ces courbes, notamment la courbe lombaire, ont évolué chez nos ancêtres pour des raisons cruciales. Sans ces ajustements, les primates qui marchaient debout auraient eu du mal à échapper aux prédateurs pendant la grossesse. La courbe lombaire, s’étendant sur une partie plus longue de la colonne vertébrale, a permis d’éviter le surpoids des muscles du dos, prévenant ainsi douleurs et fatigue. Cette adaptation a également préservé la capacité de recherche de nourriture et la capacité d’échapper aux prédateurs.

Pendant la grossesse, la femme enceinte doit composer avec une augmentation significative de courbes, permettant ainsi d’ajuster sa posture pour maintenir l’équilibre, même lorsque le poids de l’abdomen peut atteindre près de 7 kg de plus que la normale, en particulier au cours des derniers mois. Ces ajustements sont essentiels pour réduire l’inconfort lié aux douleurs lombaires et garantir une fonctionnalité optimale du corps.

En outre, les changements hormonaux affectent également la posture et la mobilité des articulations. Par exemple, une hormone appelée relaxine est produite en quantités plus importantes pendant la grossesse. Cette hormone détend les ligaments pour permettre une expansion du bassin, facilitant ainsi le passage du bébé lors de l’accouchement. Cependant, cette relaxation ligamentaire peut également entraîner une instabilité articulaire, ce qui peut augmenter le risque de blessures et de douleurs, notamment au niveau des hanches et du bas du dos.

La modification de la posture pendant la grossesse peut également affecter la façon dont les muscles sont sollicités. Certains muscles peuvent devenir surchargés, tandis que d’autres peuvent devenir plus faibles en raison de leur étirement constant. Cela peut entraîner des déséquilibres musculaires, ce qui peut contribuer à l’apparition de douleurs et de tensions dans différentes parties du corps, telles que le dos, les hanches et les jambes.

Malgré ces changements physiologiques et anatomiques, le corps de la femme enceinte reste étonnamment adaptable. Des exercices de renforcement musculaire et de maintien de la posture peuvent être bénéfiques pour prévenir les douleurs et les tensions, ainsi que pour favoriser une meilleure mobilité et un meilleur équilibre. De plus, des soins chiropratiques ou ostéopathiques peuvent aider à corriger les déséquilibres posturaux et à soulager les douleurs associées à la grossesse.

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Changement biomécanique

Liste des changements
  1. Modifications posturales : Pendant la grossesse, le centre de gravité de la femme enceinte se déplace vers l’avant en raison de l’augmentation du poids abdominal. Cela peut entraîner une augmentation de la lordose lombaire (creux dans le bas du dos) et une augmentation de la courbure thoracique pour compenser.
  2. Assouplissement ligamentaire : Les hormones telles que la relaxine sont libérées pendant la grossesse, ce qui assouplit les ligaments pelviens et articulaires. Cela permet une plus grande mobilité articulaire, en particulier au niveau du bassin, pour faciliter le passage du bébé lors de l’accouchement.
  3. Augmentation de la courbure thoracique : Pour compenser le déplacement vers l’avant du centre de gravité, il peut y avoir une augmentation de la courbure thoracique, ce qui peut entraîner des modifications de la posture et des douleurs associées.
  4. Instabilité articulaire : En raison de l’assouplissement ligamentaire, certaines femmes enceintes peuvent ressentir une instabilité articulaire, en particulier au niveau des hanches et du bassin. Cela peut augmenter le risque de blessures et de douleurs articulaires.
  5. Élargissement du bassin : Pour permettre le passage du bébé lors de l’accouchement, le bassin de la femme enceinte peut s’ouvrir légèrement, augmentant ainsi son diamètre antéropostérieur et transversal.
  6. Compression des structures nerveuses : L’augmentation du volume abdominal peut exercer une pression sur les structures nerveuses, ce qui peut entraîner des symptômes tels que des engourdissements, des picotements ou des douleurs le long des membres inférieurs.
  7. Changements dans la marche et l’équilibre : En raison des modifications posturales et de l’augmentation du poids abdominal, la marche peut devenir plus lente et moins stable chez les femmes enceintes. Elles peuvent également être plus susceptibles de perdre l’équilibre, en particulier au cours du troisième trimestre.
  8. Élargissement de la cage thoracique : Pour accommoder la croissance de l’utérus et le développement du fœtus, la cage thoracique de la femme enceinte peut s’élargir légèrement, permettant ainsi une expansion pulmonaire adéquate.
  9. Modifications de la mécanique respiratoire : En raison de l’élargissement de la cage thoracique et de la compression abdominale, la capacité respiratoire peut être réduite chez certaines femmes enceintes, ce qui peut entraîner une sensation de dyspnée (difficulté à respirer)
  10. Augmentation du poids corporel : Pendant la grossesse, la femme prend du poids pour soutenir la croissance du fœtus, du placenta et des réserves de graisse nécessaires à l’allaitement. Cette augmentation de poids peut exercer une pression supplémentaire sur les articulations et les muscles, entraînant une augmentation de la charge sur le système musculosquelettique.
  11. Centre de gravité modifié : En raison de l’augmentation du poids abdominal et des changements posturaux, le centre de gravité de la femme enceinte est déplacé vers l’avant. Cela peut influencer la façon dont elle se déplace, se tient debout et exerce des activités quotidiennes.
  12. Élargissement des seins : Les seins de la femme enceinte peuvent augmenter de taille et de poids en préparation à l’allaitement. Cela peut modifier le centre de gravité et créer des tensions supplémentaires au niveau du haut du dos et des épaules.
  13. Compression des organes internes : En raison de l’expansion de l’utérus et de la croissance du fœtus, les organes internes de la femme enceinte, tels que l’estomac, les intestins et la vessie, peuvent être comprimés. Cela peut entraîner des symptômes tels que des brûlures d’estomac, une difficulté à respirer et une miction fréquente.
  14. Élargissement des vaisseaux sanguins : Pendant la grossesse, les vaisseaux sanguins de la femme enceinte se dilatent pour augmenter le débit sanguin vers le placenta et le fœtus. Cela peut entraîner une augmentation de la pression artérielle et des symptômes tels que des étourdissements et des varices.
  15. Changements dans la digestion : Les hormones de la grossesse, telles que la progestérone, peuvent ralentir le transit intestinal, ce qui peut entraîner des problèmes tels que la constipation. De plus, la pression exercée par l’utérus en croissance peut perturber la digestion normale.
  16. Déformation des pieds : En raison de l’augmentation de poids et de la relâche des ligaments, les pieds de la femme enceinte peuvent s’affaisser et s’élargir, ce qui peut modifier la démarche et augmenter le risque de douleurs aux pieds et de problèmes podologiques.
  17. Hyperlordose lombaire : En raison de l’augmentation du poids abdominal et des changements posturaux, certaines femmes enceintes peuvent développer une hyperlordose lombaire, ce qui se traduit par une courbure excessive dans la région lombaire. Cela peut entraîner des tensions musculaires et des douleurs lombaires.
  18. Dysfonctionnement du plancher pelvien : Le plancher pelvien peut subir des changements biomécaniques pendant la grossesse en raison de la pression exercée par le fœtus en croissance et de l’assouplissement des tissus pelviens. Cela peut entraîner des symptômes tels que l’incontinence urinaire, les hémorroïdes et le prolapsus pelvien.
  19. Élargissement des espaces intervertébraux : Pendant la grossesse, les espaces intervertébraux de la colonne vertébrale peuvent s’élargir en raison de l’effet des hormones de la grossesse sur les disques intervertébraux. Cela peut augmenter le risque de hernie discale et de douleurs dorsales.
  20. Déformation des mains et des poignets : Certaines femmes enceintes peuvent développer un syndrome du canal carpien en raison de la rétention d’eau et de l’accumulation de liquide dans les tissus, ce qui peut entraîner des engourdissements, des picotements et des douleurs dans les mains et les poignets.
  21. Changements dans la circulation sanguine : Pendant la grossesse, le volume sanguin de la femme enceinte augmente pour répondre aux besoins accrus du fœtus en croissance. Cela peut entraîner une dilatation des vaisseaux sanguins, une augmentation de la pression artérielle et des symptômes tels que des varices et des jambes lourdes.
  22. Rétention d’eau : La rétention d’eau, également appelée œdème, est courante pendant la grossesse en raison des changements hormonaux et de l’augmentation de la pression sur les vaisseaux sanguins. Cela peut se manifester par un gonflement des mains, des pieds, des chevilles et du visage.
  23. Changements dans la fonction pulmonaire : En raison de l’augmentation de la pression abdominale, la capacité pulmonaire peut être réduite chez certaines femmes enceintes, ce qui peut entraîner une sensation de souffle court et une augmentation du rythme respiratoire, en particulier au cours du troisième trimestre.
  24. Relâchement des muscles abdominaux : Pendant la grossesse, les muscles abdominaux peuvent se relâcher et s’étirer pour accommoder la croissance de l’utérus et du bébé en développement. Cela peut entraîner une diminution de la force et de la stabilité dans la région abdominale.
  25. Changements dans la biomécanique de la marche : En raison de l’augmentation du poids abdominal et des changements posturaux, la démarche de la femme enceinte peut être modifiée. Elle peut adopter une démarche plus lente et plus large pour compenser le déséquilibre du centre de gravité.
  26. Changements dans la perception de la douleur : Pendant la grossesse, certaines femmes peuvent ressentir une augmentation de la tolérance à la douleur en raison de l’effet des hormones telles que les endorphines. Cela peut affecter la façon dont elles perçoivent et réagissent à la douleur pendant le travail et l’accouchement.
  27. Changements dans la posture assise : En raison de l’augmentation du volume abdominal, la femme enceinte peut avoir du mal à adopter une position assise confortable. Elle peut ressentir le besoin de s’asseoir plus fréquemment et de changer de position pour soulager la pression sur le dos et les hanches.
  28. Changements dans l’équilibre musculaire : Pendant la grossesse, certains groupes musculaires peuvent devenir surchargés, tandis que d’autres peuvent devenir plus faibles en raison de l’étirement constant. Cela peut entraîner des déséquilibres musculaires et des tensions dans différentes parties du corps.
  29. Changements dans la sensation tactile : En raison de l’élargissement de l’abdomen et de l’augmentation de la pression sur les nerfs périphériques, certaines femmes enceintes peuvent ressentir une diminution de la sensation tactile dans la région abdominale et autour de l’utérus.
  30. Changements dans la proprioception : La proprioception, qui est la capacité du corps à percevoir sa position dans l’espace, peut être altérée pendant la grossesse en raison des changements posturaux et de l’augmentation du poids abdominal. Cela peut affecter l’équilibre et la coordination motrice de la femme enceinte.
  31. Changements dans la composition corporelle : Pendant la grossesse, il peut y avoir une redistribution de la masse corporelle, avec une augmentation de la masse graisseuse et une diminution de la masse maigre. Cela peut influencer la mécanique corporelle et la répartition des charges sur les articulations et les muscles.
  32. Changements dans la fonction rénale : En raison de l’augmentation du volume sanguin pendant la grossesse, la fonction rénale peut également être modifiée. Les reins doivent travailler plus dur pour filtrer les déchets métaboliques et éliminer les toxines du corps.
  33. Changements dans la thermorégulation : Pendant la grossesse, le corps peut avoir plus de difficulté à réguler sa température, en raison de l’augmentation du métabolisme et de la circulation sanguine. Cela peut rendre la femme enceinte plus sensible aux changements de température et aux épisodes de surchauffe.
  34. Changements dans la vascularisation cutanée : En raison de l’augmentation du volume sanguin, la vascularisation cutanée peut également être augmentée pendant la grossesse. Cela peut se traduire par une peau plus rouge et plus chaude, ainsi que par une augmentation de la transpiration.
  35. Changements dans la coordination motrice : En raison des changements posturaux et de l’augmentation du poids abdominal, la coordination motrice de la femme enceinte peut être affectée. Elle peut avoir plus de mal à effectuer des mouvements précis et synchronisés.
  36. Changements dans la tolérance à l’exercice : Pendant la grossesse, la tolérance à l’exercice peut varier d’une femme à l’autre et peut changer au fil des trimestres. Certaines femmes enceintes peuvent ressentir une diminution de leur capacité à exercer, tandis que d’autres peuvent maintenir un niveau d’activité physique élevé.
  37. Changements dans la force musculaire : En raison des modifications hormonales et de l’augmentation de la pression sur les muscles, la force musculaire de la femme enceinte peut être affectée. Certains groupes musculaires peuvent devenir plus faibles, tandis que d’autres peuvent devenir plus forts pour compenser.
  38. Changements dans la perception de la douleur pendant le travail : Pendant le travail et l’accouchement, la perception de la douleur peut être modifiée en raison de l’activation des voies de la douleur et de la libération d’endorphines. Cela peut influencer la manière dont la femme enceinte ressent et gère la douleur pendant le processus d’accouchement.

Les ostéopathes doivent vérifier que la mécanique soit adéquate à travers la colonne vertébrale pour libérer autant de zones de restriction que possible pour qu’il s’adapte au changement plus efficace de la forme de la courbe pendant la grossesse.

La différence permet aux femmes d’ajuster leur posture de manière à garder leur équilibre et à se sentir moins mal à l’aise face aux douleurs au bas du dos. Même au cours des derniers mois de la grossesse, lorsque l’abdomen peut peser près de 7 kg de plus que la normale.

Le mouvement de spirale durant la descente du bébé

Le processus de descente du bébé lors de l’accouchement est caractérisé par un mouvement de spirale, qui s’inscrit dans la forme naturelle du bassin maternel. Cette forme particulière permet à la tête du bébé de s’aligner plus facilement le long de l’un des deux axes, facilitant ainsi sa progression à travers le canal de naissance.

L’articulation sacro-iliaque joue un rôle crucial dans ce processus. Elle doit souvent s’ouvrir pour permettre un accouchement facile en offrant la flexibilité nécessaire à l’adaptation du bassin aux besoins du bébé en descente. Cependant, dans le cas d’un bassin torsionné ou relativement restreint, cette ouverture peut être compromise, ce qui entraîne une répartition inégale des forces exercées à la fois sur la tête de la mère et sur le crâne du fœtus.

Cette asymétrie de force peut rendre le processus d’accouchement plus difficile et inconfortable pour la mère, tout en augmentant le risque de complications pour le bébé. En effet, une ouverture limitée de l’articulation sacro-iliaque peut entraîner un désalignement de la tête du bébé par rapport au bassin maternel, ce qui peut prolonger la durée du travail et nécessiter des interventions médicales pour faciliter la descente du bébé.

Il est donc crucial que l’ostéopathe évalue attentivement la mobilité de l’articulation sacro-iliaque et la symétrie du bassin maternel avant l’accouchement. Des techniques spécifiques d’ostéopathie peuvent être utilisées pour corriger les déséquilibres et les restrictions qui pourraient entraver le mouvement de spirale naturel du bébé lors de sa descente.

Le psoas comme guide durant l’accouchement


Le psoas, muscle profondément enfoui dans le bassin, joue un rôle essentiel et souvent méconnu pendant l’accouchement. Bien qu’il soit traditionnellement associé à la posture et à la mobilité du bassin, le psoas peut également servir de guide précieux tout au long du processus de naissance.

Pendant l’accouchement, le psoas, ce muscle souvent méconnu, revêt une importance capitale. Selon Renzo Molinari, expert en ostéopathie, les deux flancs musculaires du psoas jouent un rôle crucial en agissant comme guides pour l’expansion verticale de l’utérus. Cette expansion est essentielle pour permettre au bébé de descendre à travers le canal de naissance de manière efficace et naturelle. Lorsque la femme enceinte est en travail, le psoas peut agir comme un indicateur intuitif de la progression du travail et comme un outil pour favoriser un accouchement plus fluide et moins douloureux.

Imaginez le psoas comme des cordes de chaque côté du bassin, responsables de maintenir l’utérus dans une position optimale pendant le travail. Si l’un de ces flancs musculaires présente différentes tensions, ou si la colonne vertébrale n’est pas orientée uniformément, cela peut entraîner des complications lors de la descente du bébé. En effet, une asymétrie dans les tensions du psoas peut provoquer une déviation, conduisant ainsi à une torsion de flexion latérale et de rotation de l’utérus. Cette torsion peut non seulement ralentir le processus de naissance, mais aussi augmenter le risque de complications pour la mère et le bébé.

C’est là que les ostéopathes interviennent de manière proactive pour s’assurer que les muscles du psoas sont relâchés et équilibrés. En utilisant des techniques de libération musculaire et de réalignement structurel, les ostéopathes peuvent aider à détendre les tensions asymétriques du psoas et à rétablir l’équilibre musculo-squelettique. En travaillant avec la femme enceinte avant et pendant le travail, les ostéopathes peuvent contribuer à prévenir les complications liées à une tension inégale du psoas et à favoriser un accouchement plus fluide et confortable.

L’intervention ostéopathique peut être particulièrement bénéfique pour les femmes présentant des déséquilibres posturaux ou des antécédents de douleurs lombaires pendant la grossesse. En relâchant les tensions du psoas et en réalignant la colonne vertébrale, les ostéopathes peuvent non seulement améliorer le confort et le bien-être de la mère pendant la grossesse, mais aussi favoriser des conditions optimales pour un accouchement sans complication.

En plus de son rôle physique, le psoas peut également agir comme un guide émotionnel pendant l’accouchement. En se connectant à son psoas, la femme en travail peut cultiver une sensation de centrage et de confiance en son corps, ce qui peut contribuer à réduire la douleur et la tension pendant le travail. En se concentrant sur la respiration et en restant consciente de la sensation de son psoas, la femme en travail peut maintenir un état de relaxation et de connexion avec son bébé, favorisant ainsi un accouchement plus positif et gratifiant.

Le psoas est étroitement lié à la région lombaire de la colonne vertébrale et au bassin, ce qui lui confère une influence directe sur la position du bébé pendant l’accouchement. Pendant les premières phases du travail, lorsque le col de l’utérus commence à s’ouvrir, le psoas peut aider à maintenir une posture favorable en permettant une flexion et une rotation du bassin. Cette flexibilité pelvienne est cruciale pour permettre au bébé de s’engager dans le bassin et de descendre dans le canal de naissance.
Lorsque les contractions deviennent plus intenses et que le bébé descend dans le canal de naissance, le psoas continue de jouer un rôle actif en guidant le mouvement du bébé à travers le bassin. En se contractant et en se relâchant de manière synchronisée avec les contractions utérines, le psoas peut aider à orienter la tête du bébé vers le col de l’utérus et à faciliter sa progression à travers le canal pelvien. Cette coordination entre le psoas et l’utérus favorise un accouchement plus efficace et réduit le risque de complications telles que le travail prolongé ou le besoin d’interventions médicales.

L’accouchement : Préparation et Importance de l’Intégrité Pelvienne

L’accouchement, ce moment d’une importance capitale dans la vie d’une femme, met à l’épreuve différentes structures de son corps, en particulier le bassin et le plancher pelvien. Ces structures jouent un rôle crucial dans le processus de naissance, en permettant une descente progressive et sécurisée du bébé à travers le canal de naissance. Cependant, pour que cet événement se déroule de manière optimale, il est essentiel que le bassin et le plancher pelvien conservent leur intégrité fonctionnelle tout en étant suffisamment adaptables pour s’ouvrir lors de l’accouchement.

L’élasticité du plancher pelvien et du périnée revêt une importance vitale dans ce contexte. En effet, une bonne élasticité de ces structures permet une descente du bébé avec un minimum de détresse pour la mère et l’enfant. Cette élasticité garantit également une récupération plus rapide et plus confortable après l’accouchement. Ainsi, des exercices visant à renforcer et à assouplir le plancher pelvien peuvent être d’une grande utilité pour préparer le corps à ce processus physiologique intense.

De même, la flexibilité de l’articulation sacro-coccygienne joue un rôle crucial lors de l’accouchement. Cette articulation, située à la base de la colonne vertébrale, doit être mobile et adaptable pour permettre une ouverture adéquate du bassin lors de la descente du bébé. Une articulation sacro-coccygienne rigide ou bloquée peut entraver le processus d’accouchement, rendant le passage du bébé difficile, voire dangereux.

Par ailleurs, il est important de noter que l’accouchement peut présenter des risques pour certaines structures du bassin. Le coccyx, par exemple, est une structure vulnérable qui pourrait se fracturer lors de l’accouchement, en particulier en cas de position fœtale défavorable ou de manœuvres obstétricales difficiles. Pour minimiser ces risques, l’intervention préventive de l’ostéopathe peut s’avérer précieuse.

Avant l’accouchement, il est recommandé que l’ostéopathe effectue une évaluation approfondie du bassin et du plancher pelvien de la future mère. L’objectif est de s’assurer que ces structures sont suffisamment souples et mobiles pour faciliter le processus d’accouchement. Des techniques spécifiques d’ostéopathie peuvent alors être utilisées pour corriger d’éventuelles restrictions ou déséquilibres, permettant ainsi une progression plus fluide du travail.