L’ostéochondrite disséquante du coude est une condition qui affecte le cartilage articulaire et l’os sous-chondral du coude. Cette affection est caractérisée par la formation de lésions ou de fragments détachés dans la région articulaire du coude, pouvant entraîner des douleurs, une limitation des mouvements et, dans les cas graves, des complications à long terme. Comprendre les aspects clés de cette pathologie est essentiel pour la prise en charge clinique et le bien-être des patients concernés.

Cette condition est souvent attribuée à des microtraumatismes répétés, qui peuvent être causés par des activités sportives spécifiques. Les études indiquent que les sports tels que le racquetball, le baseball, la musculation, la cheerleading et la gymnastique compétitive sont souvent associés au développement de l’ostéochondrite disséquante du coude. Les jeunes athlètes masculins, en particulier, semblent être plus prédisposés à cette affection, et il est fréquent de constater une prédominance de l’atteinte sur le coude dominant.

L’une des caractéristiques fondamentales de l’ostéochondrite disséquante est la présence de microtraumatismes répétés qui entraînent une perturbation de la vascularisation au niveau du cartilage et des structures de soutien du coude. Ces microtraumatismes peuvent provoquer une ischémie locale, conduisant à la séparation du cartilage articulaire et de l’os sous-chondral. Cette séparation entraîne la formation de lésions et, dans certains cas, de fragments de cartilage détachés.

Les symptômes de l’ostéochondrite disséquante du coude sont variés mais comprennent généralement une douleur persistante lors de l’utilisation du coude affecté. La douleur est souvent décrite comme profonde, sourde et mal définie. Elle peut être accompagnée de sensations de frottement ou de craquements lorsque le coude est fléchi ou étendu, en particulier en présence de fragments articulaires mobiles. Il est fréquent que la douleur diminue au repos, incitant parfois les patients à minimiser l’importance de leurs symptômes.

Une particularité de cette condition est la présence fréquente de corps libres dans l’articulation du coude. Ces fragments de cartilage détachés peuvent provoquer une gêne supplémentaire, des grincements et même des blocages de l’articulation, limitant ainsi la mobilité et affectant la qualité de vie du patient. Les cas bilatéraux, bien que moins fréquents, ont également été documentés.

Le diagnostic de l’ostéochondrite disséquante du coude repose sur une évaluation clinique approfondie, des radiographies, des examens d’imagerie par résonance magnétique (IRM) et parfois des arthroscopies. Ces outils permettent aux professionnels de la santé d’évaluer l’étendue des lésions, la présence de fragments articulaires et d’autres anomalies.

La prise en charge de l’ostéochondrite disséquante du coude dépend de la sévérité des symptômes et des lésions. Dans les cas légers, des approches conservatrices telles que le repos, l’ostéopathie et la gestion de la douleur peuvent être envisagées. Cependant, dans les cas plus graves, surtout en présence de fragments articulaires libres, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour retirer les fragments, réparer les lésions ou stabiliser l’articulation.

En conclusion, l’ostéochondrite disséquante du coude est une condition médicale complexe qui résulte souvent de microtraumatismes répétés associés à des activités sportives spécifiques. La compréhension des facteurs de risque, des symptômes et des options de traitement est essentielle pour assurer une prise en charge adéquate de cette affection, améliorant ainsi la qualité de vie des patients et minimisant les complications à long terme. Les approches multidisciplinaires impliquant des professionnels de la santé tels que des orthopédistes, des radiologues et des ostéopathes sont souvent nécessaires pour un traitement optimal.

L’ostéochondrite disséquante du coude a des origines multifactorielles, et bien que la cause précise ne soit pas toujours claire, plusieurs facteurs peuvent contribuer au développement de cette condition. Voici quelques-unes des causes potentielles de l’ostéochondrite disséquante du coude :

  1. Microtraumatismes répétés : La cause la plus fréquemment évoquée est l’exposition à des microtraumatismes répétés, en particulier dans le contexte d’activités sportives spécifiques. Les mouvements répétitifs du coude, associés à des sports comme le racquetball, le baseball, la musculation, la cheerleading et la gymnastique compétitive, peuvent exercer une pression excessive sur l’articulation du coude, entraînant des lésions du cartilage et de l’os sous-chondral.
  2. Facteurs génétiques : Certains individus peuvent avoir une prédisposition génétique à développer des problèmes articulaires tels que l’ostéochondrite disséquante. Des études suggèrent qu’il pourrait exister une composante génétique augmentant la susceptibilité à ce type de pathologie.
  3. Problèmes vasculaires : Une perturbation de l’approvisionnement sanguin au niveau du cartilage articulaire et de l’os sous-chondral peut jouer un rôle crucial. Des problèmes vasculaires, tels qu’une ischémie locale, peuvent être associés au développement de l’ostéochondrite disséquante.
  4. Traumatismes aigus : Bien que la condition soit souvent liée à des microtraumatismes répétés, des traumatismes aigus, tels que des blessures ou des impacts directs sur le coude, peuvent également contribuer au développement de l’ostéochondrite disséquante.
  5. Troubles de croissance : Chez les jeunes patients, les troubles de croissance peuvent également être un facteur contributif. L’ossification incomplète ou des irrégularités dans le développement du cartilage peuvent accroître la vulnérabilité à ce type de problème articulaire.
  6. Stress mécanique : Les mouvements répétitifs, les charges excessives ou les activités physiques intenses peuvent exercer un stress mécanique significatif sur l’articulation du coude, augmentant ainsi le risque de développement de l’ostéochondrite disséquante.
  7. Dysplasie : Des anomalies structurales de l’articulation, telles que la dysplasie, peuvent prédisposer à des contraintes inégales sur le cartilage et contribuer au développement de l’ostéochondrite disséquante.
Autres
  1. Âge et stade de croissance : L’ostéochondrite disséquante du coude est plus fréquente chez les jeunes, en particulier chez les adolescents en période de croissance rapide. Les zones de croissance osseuse et de développement cartilagineux peuvent être particulièrement vulnérables.
  2. Mauvaises habitudes de mouvement : Des schémas moteurs inappropriés ou des habitudes de mouvement non naturelles peuvent exercer une pression inégale sur l’articulation du coude, augmentant ainsi le risque de lésions du cartilage et de l’os sous-chondral.
  3. Surutilisation : La répétition excessive des mêmes mouvements du coude sans périodes adéquates de récupération peut entraîner une usure prématurée du cartilage et contribuer au développement de l’ostéochondrite disséquante.
  4. Obésité : Un excès de poids peut augmenter la charge supportée par l’articulation du coude, augmentant ainsi le stress mécanique et le risque de développer des lésions du cartilage et de l’os sous-chondral.
  5. Défauts anatomiques : Des anomalies anatomiques préexistantes, telles que des défauts de formation articulaire ou des variations anatomiques, peuvent créer des points de pression supplémentaires sur l’articulation du coude, favorisant ainsi le développement de l’ostéochondrite disséquante.
  6. Activités professionnelles : Certains métiers ou activités professionnelles peuvent exposer les individus à des mouvements répétitifs ou à des contraintes mécaniques spécifiques, augmentant le risque de traumatismes articulaires, y compris l’ostéochondrite disséquante.
  7. Facteurs métaboliques : Certains troubles métaboliques ou maladies systémiques peuvent altérer le métabolisme du cartilage, influençant ainsi sa capacité à se régénérer et à résister aux microtraumatismes.
  8. Instabilité articulaire : Une instabilité chronique de l’articulation du coude peut augmenter le risque de mouvements anormaux, ce qui peut contribuer à des lésions du cartilage et de l’os sous-chondral.
  9. Activités de loisirs : Outre les sports compétitifs, certaines activités de loisirs, telles que le jardinage intensif, le bricolage ou d’autres activités manuelles, peuvent également contribuer à des microtraumatismes répétés du coude, augmentant ainsi le risque de développement de l’ostéochondrite disséquante.
  10. Histoire de traumatismes antérieurs : Les antécédents de blessures, même mineures, au niveau du coude peuvent créer des zones de fragilité susceptibles de prédisposer à l’ostéochondrite disséquante.
  11. Niveau d’entraînement : Un niveau d’entraînement intense, en particulier sans périodes de récupération adéquates, peut augmenter la probabilité de microtraumatismes articulaires et de lésions du cartilage.
  12. Déséquilibres musculaires : Des déséquilibres dans la force musculaire et la stabilité de l’épaule et du coude peuvent influencer la manière dont les forces sont réparties sur l’articulation, augmentant ainsi le risque de lésions.
  13. Usage excessif des appareils électroniques : Des activités prolongées impliquant l’utilisation intensive des bras, comme l’utilisation excessive des appareils électroniques, peuvent contribuer à des contraintes répétées sur le coude.
  14. Hormones de croissance : Les périodes de croissance rapide, associées à des changements hormonaux importants, peuvent créer des conditions propices au développement de l’ostéochondrite disséquante chez les adolescents.
  15. Conditions médicales sous-jacentes : Certains troubles médicaux, tels que les troubles de la coagulation, les maladies inflammatoires ou les anomalies du métabolisme, peuvent influencer la santé articulaire et augmenter la susceptibilité aux lésions du cartilage.
  16. Niveau d’hydratation : Une hydratation adéquate joue un rôle crucial dans le maintien de la santé du cartilage. Un manque d’hydratation peut potentiellement augmenter le risque de lésions.
  1. Douleur articulaire : La douleur au niveau du coude est l’un des symptômes les plus caractéristiques de l’ostéochondrite disséquante. Cette douleur est souvent décrite comme profonde, sourde et mal définie. Elle peut être ressentie pendant ou après des activités qui sollicitent le coude, telles que le sport ou des mouvements répétitifs.
  2. Douleur à l’effort : La douleur au niveau du coude est généralement exacerbée pendant l’utilisation de l’articulation, notamment lors de la pratique d’activités physiques ou de gestes spécifiques sollicitant le coude.
  3. Diminution de la douleur au repos : Un trait caractéristique de l’ostéochondrite disséquante est la diminution de la douleur au repos. Les patients constatent souvent que la douleur s’atténue significativement lorsque le coude est au repos.
  4. Sensations de frottement ou de craquements : En présence de fragments articulaires détachés, le mouvement du coude peut provoquer des sensations de frottement ou de craquements. Les patients peuvent ressentir ces sensations lors de la flexion ou de l’extension de l’articulation.
  5. Raideur articulaire : Certains individus atteints d’ostéochondrite disséquante peuvent éprouver une raideur articulaire, en particulier après une période de repos prolongée.
  6. Gonflement : Une légère enflure peut parfois être observée autour de l’articulation du coude, en particulier en réponse à l’inflammation causée par les lésions du cartilage et les fragments articulaires.
  7. Limitation de la mobilité : La présence de corps libres dans l’articulation, ou les lésions elles-mêmes, peut entraîner une limitation de la mobilité du coude. Certains mouvements peuvent devenir difficiles ou douloureux.
  8. Sensibilité à la palpation : La zone affectée du coude peut être sensible au toucher. Une palpation de l’articulation peut déclencher ou aggraver la douleur.
  9. Sensations de blocage : En présence de fragments articulaires, il est possible que certains patients ressentent des sensations de blocage ou d’instabilité lors des mouvements du coude.
Autres
  1. Dégradation de la qualité du sommeil : La douleur persistante associée à l’ostéochondrite disséquante peut perturber le sommeil, entraînant des difficultés à s’endormir, des réveils nocturnes fréquents ou un sommeil agité. Cette perturbation du sommeil peut avoir des répercussions sur la fatigue diurne et la qualité de vie.
  2. Impact sur la participation aux activités quotidiennes : La douleur et la limitation de la mobilité peuvent entraver la participation normale aux activités quotidiennes, qu’il s’agisse de tâches professionnelles, d’activités ménagères ou de loisirs.
  3. Conséquences psychologiques : Vivre avec une condition chronique comme l’ostéochondrite disséquante peut avoir des conséquences psychologiques. Certains individus peuvent éprouver du stress, de l’anxiété ou même de la dépression en raison de la douleur constante et des limitations fonctionnelles.
  4. Répercussions sur la performance sportive : Pour les individus actifs ou engagés dans des activités sportives, l’ostéochondrite disséquante peut compromettre la performance et la participation régulière, ce qui peut être particulièrement frustrant pour les athlètes.
  5. Complications à long terme : Si l’ostéochondrite disséquante n’est pas traitée de manière appropriée, elle peut évoluer vers des complications à long terme telles que l’arthrose précoce, entraînant une dégradation progressive de l’articulation du coude.
  6. Nécessité d’adaptations dans la vie quotidienne : Les personnes atteintes peuvent être amenées à apporter des adaptations dans leur vie quotidienne, comme l’utilisation de dispositifs d’assistance ou la modification des habitudes pour minimiser la sollicitation du coude.

La physiopathologie de l’ostéochondrite disséquante du coude implique des mécanismes complexes qui conduisent à la séparation du cartilage articulaire et de l’os sous-chondral. Bien que les détails précis puissent varier d’un individu à l’autre, voici une description générale des processus impliqués dans le développement de cette condition :

  1. Microtraumatismes répétés : L’un des facteurs prédominants dans la physiopathologie de l’ostéochondrite disséquante du coude est l’exposition à des microtraumatismes répétés. Ces microtraumatismes résultent généralement d’activités sportives spécifiques ou de mouvements répétés du coude, tels que ceux associés au racquetball, au baseball, à la musculation, à la cheerleading et à la gymnastique compétitive.
  2. Ischémie et perturbation de la vascularisation : Les microtraumatismes répétés peuvent perturber la vascularisation normale du cartilage et des structures de soutien du coude. Cette perturbation entraîne une ischémie locale, c’est-à-dire une diminution du flux sanguin vers la zone touchée.
  3. Altération du métabolisme du cartilage : L’ischémie provoque une perturbation du métabolisme du cartilage, compromettant sa capacité à se régénérer et à maintenir son intégrité structurelle. Le cartilage devient plus vulnérable aux lésions.
  4. Séparation du cartilage et de l’os sous-chondral : En raison de la perturbation de la vascularisation et de l’altération métabolique, la séparation du cartilage articulaire et de l’os sous-chondral se produit. Cette séparation peut se manifester par la formation de lésions dans le cartilage, parfois associées à des fragments articulaires détachés.
  5. Réponse inflammatoire : La séparation du cartilage peut déclencher une réponse inflammatoire locale, contribuant à la douleur, à l’enflure et à d’autres symptômes associés à l’ostéochondrite disséquante.
  6. Formation de corps libres : Les lésions du cartilage et les fragments détachés peuvent donner lieu à la présence de corps libres dans l’articulation du coude. Ces corps libres peuvent entraîner des blocages, des sensations de frottement et d’autres symptômes décrits par les patients.

Le diagnostic de l’ostéochondrite disséquante du coude repose sur une combinaison d’évaluation clinique, d’imagerie médicale et parfois de procédures plus invasives. Voici les étapes couramment impliquées dans le diagnostic :

  1. Anamnèse et Examen Clinique : Le médecin recueillera les antécédents médicaux du patient, en prêtant une attention particulière aux symptômes, à l’historique des blessures et aux activités physiques. Un examen physique, y compris la palpation de l’articulation du coude, permettra d’évaluer la douleur, la mobilité et la présence éventuelle de corps libres.
  2. Imagerie Médicale :
    • Radiographies : Les radiographies permettent de visualiser les structures osseuses et peuvent révéler des signes précoces d’ostéochondrite disséquante, tels que des lésions du cartilage ou des fragments articulaires détachés.
    • IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) : L’IRM est souvent plus sensible pour détecter les lésions du cartilage et fournir des informations détaillées sur l’étendue des dommages.
  3. Arthroscopie : Dans certains cas, une arthroscopie, une procédure chirurgicale mini-invasive, peut être réalisée. Cela implique l’insertion d’une petite caméra à travers de petites incisions pour visualiser directement l’intérieur de l’articulation et confirmer le diagnostic tout en permettant des interventions thérapeutiques simultanées.

Le choix du traitement dépend de la sévérité des symptômes, de l’étendue des lésions et d’autres facteurs individuels. Les approches peuvent varier de mesures conservatrices à des interventions chirurgicales plus invasives :

  1. Repos et Modification des Activités : La réduction des activités qui sollicitent le coude et le repos relatif peuvent aider à soulager les symptômes et à permettre la guérison. La modification des habitudes de mouvement peut également être recommandée.
  2. Ostéopathie : L’ostéopathie vise à renforcer les muscles environnants, à améliorer la mobilité et à favoriser la guérison. Des exercices spécifiques peuvent être prescrits pour stabiliser l’articulation du coude.
  3. Médicaments : Des analgésiques et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être prescrits pour soulager la douleur et réduire l’inflammation.
  4. Injections Intra-Articulaires : Des injections de corticostéroïdes peuvent être envisagées pour réduire l’inflammation dans l’articulation.
  5. Chirurgie :
    • Arthroscopie Débridement : Lorsqu’il y a présence de fragments articulaires, une arthroscopie peut être utilisée pour retirer ces fragments et débrider les lésions.
    • Fixation ou Greffe : Dans les cas plus sévères, des procédures chirurgicales telles que la fixation des fragments ou la greffe de cartilage peuvent être nécessaires pour restaurer l’intégrité de l’articulation.
  6. Réadaptation Post-Chirurgicale : Après une intervention chirurgicale, une période de réadaptation supervisée par un postéopathe est souvent recommandée pour restaurer la force musculaire, la mobilité et la fonction de l’articulation.

Le diagnostic différentiel de l’ostéochondrite disséquante du coude implique l’exclusion d’autres conditions médicales présentant des symptômes similaires. Voici quelques-unes des conditions qui peuvent être prises en compte lors de l’évaluation d’un patient présentant des douleurs au coude et d’autres symptômes associés :

  1. Épicondylite (Tennis Elbow ou Golfer’s Elbow) : L’inflammation des tendons à l’origine ou à l’insertion du coude, connue sous le nom d’épicondylite latérale (tennis elbow) ou médiale (golfer’s elbow), peut provoquer des douleurs au coude. Cependant, contrairement à l’ostéochondrite disséquante, ces conditions impliquent principalement les tendons plutôt que le cartilage.
  2. Bursite du Coude : L’inflammation de la bourse séreuse située près du coude peut causer des douleurs et un gonflement. La bursite peut être provoquée par des mouvements répétitifs ou un traumatisme, mais elle ne concerne généralement pas directement le cartilage ou les fragments articulaires détachés.
  3. Arthrite du Coude : L’arthrite inflammatoire, telle que la polyarthrite rhumatoïde, ou l’arthrose, peut également affecter le coude. Ces conditions peuvent causer des douleurs articulaires, une raideur et une inflammation. Les changements radiographiques et les caractéristiques cliniques peuvent aider à différencier ces conditions de l’ostéochondrite disséquante.
  4. Fractures du Coude : Des fractures du coude, en particulier celles impliquant la surface articulaire, peuvent entraîner des symptômes similaires, notamment des douleurs, des gonflements et des limitations de la mobilité. L’imagerie, telle que les radiographies, peut aider à distinguer les fractures de l’ostéochondrite disséquante.
  5. Infection de l’Articulation : Les infections de l’articulation du coude peuvent provoquer des douleurs, un gonflement et une inflammation. La présence de fièvre et d’autres signes d’infection peut aider à différencier cette condition de l’ostéochondrite disséquante.
  6. Tumeurs Osseuses ou Articulaires : Bien que moins fréquentes, les tumeurs osseuses ou articulaires peuvent causer des symptômes similaires. L’imagerie médicale, telle que l’IRM, peut être cruciale pour évaluer la nature des lésions.
  7. Syndrome du Tunnel Cubital : Une compression du nerf ulnaire dans la région du coude peut provoquer des symptômes tels que des douleurs, des engourdissements et une faiblesse. Cependant, il ne s’agit pas d’une condition articulaire, mais plutôt d’une atteinte nerveuse.

Les signes radiographiques de l’ostéochondrite disséquante du coude peuvent varier en fonction de la gravité des lésions et du stade de la maladie. Les radiographies sont souvent l’une des premières modalités d’imagerie utilisées pour évaluer les changements au niveau de l’articulation du coude. Voici quelques signes radiographiques qui peuvent être observés :

  1. Lésions du Cartilage : Les radiographies peuvent révéler des signes de lésions du cartilage articulaire. Des zones d’irrégularité ou de perte de l’espace articulaire peuvent être visibles, indiquant des dommages au cartilage.
  2. Fragmentation Osseuse : Dans les cas plus avancés, des fragments osseux détachés de la surface articulaire peuvent être visibles sur les radiographies. Ces fragments, appelés « corps libres » ou « corps étrangers intra-articulaires », sont des morceaux d’os ou de cartilage qui se sont détachés et peuvent flotter dans l’articulation.
  3. Séparation du Fragment Osseux : Lorsque des fragments osseux sont présents, la radiographie peut montrer une séparation claire de ces fragments par rapport au lit osseux sous-jacent. Cette séparation est caractéristique des cas avancés d’ostéochondrite disséquante.
  4. Épaississement de la Ligne Articulaire : Dans certains cas, une augmentation de l’épaisseur de la ligne articulaire peut être observée, indiquant une réponse inflammatoire ou la présence de tissu cicatriciel.
  5. Gonflement Articulaire : Les radiographies peuvent montrer des signes de gonflement ou d’enflure articulaire, bien que l’IRM soit souvent plus sensible pour détecter ces changements.
  6. Signes d’Arthrose Précoce : Dans les cas chroniques non traités, des signes d’arthrose précoce, tels que la formation d’ostéophytes (éperons osseux) ou la réduction de l’espace articulaire, peuvent être observés.
La flèche bleue indique la surface articulaire anormale du capitellum et la ligne pointillée bleue décrit la forme attendue du capitellum dans un coude normal.
La flèche jaune pointe vers l’osselet, qui semble représenter un osselet de variante normale, mais les deux autres fragments osseux (flèches blanches ouvertes) suggèrent qu’il s’agit d’une ostéochondromatose synoviale dégénérative (secondaire). Case courtesy of Matt Skalski, Radiopaedia.org. From the case rID: 31759

En conclusion, l’ostéochondrite disséquante du coude est une condition orthopédique qui résulte souvent de microtraumatismes répétés affectant le cartilage articulaire et l’os sous-chondral de l’articulation du coude. Cette affection peut provoquer des symptômes tels que des douleurs, une limitation de la mobilité, des sensations de frottement et des corps libres articulaires. Elle est plus fréquente chez les jeunes athlètes, en particulier ceux pratiquant des sports sollicitant intensivement le coude.

Le diagnostic de l’ostéochondrite disséquante implique une approche multidisciplinaire, combinant l’anamnèse, l’examen clinique, et des investigations radiologiques telles que les radiographies et l’IRM. Le traitement varie en fonction de la sévérité des symptômes, allant de mesures conservatrices comme le repos et la L’ostéopathie à des interventions chirurgicales visant à stabiliser l’articulation et à réparer les lésions.

Le suivi médical régulier, la réadaptation post-chirurgicale supervisée, et des adaptations éventuelles dans le mode de vie peuvent contribuer à améliorer la qualité de vie des individus atteints. Il est également crucial d’effectuer un diagnostic différentiel pour exclure d’autres conditions présentant des symptômes similaires.

En définitive, une approche personnalisée, adaptée à la gravité de la maladie et aux besoins spécifiques de chaque patient, est essentielle pour assurer une gestion efficace de l’ostéochondrite disséquante du coude et pour minimiser les impacts à long terme sur la santé articulaire. La collaboration étroite entre les professionnels de la santé, y compris les orthopédistes, les ostéopathes et les radiologues, est fondamentale pour atteindre des résultats optimaux dans la prise en charge de cette condition.

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