Le syndrome du tendon tibial postérieur est une condition médicale qui implique l’inflammation ou la dégénérescence du tendon tibial postérieur, qui soutient l’arche du pied. Ce tendon joue un rôle crucial dans le maintien de la stabilité du pied et dans le soutien de l’arche plantaire. Le STTP peut entraîner une défaillance progressive du tendon, affectant la structure et la fonction du pied. Il en résulte un aplatissement du pied ou une pronation.

Le tibialis postérieur joue un rôle crucial en tant que principal stabilisateur dynamique de l’arche longitudinale médiale, agissant également en tant que principal inverseur du pied médial. Sa contraction élève l’arc longitudinal médian, créant une structure rigide au niveau de l’arrière-pied et du pied médian, favorisant une action plus efficace du gastrocnémien pendant le cycle de marche.

La perte de la fonction du tendon tibial postérieur n’implique pas nécessairement une rupture complète; la détérioration progressive du tendon peut affaiblir sa capacité de soutien. Même des dommages partiels dans la courbe du tendon peuvent compromettre son efficacité.

La principale cause de cette affection est la tendinose, résultant de microtraumatismes répétés. Lorsque le tendon subit une dégénérescence, il est progressivement remplacé par un tissu fibreux inefficace, en particulier dans des zones d’hypovascularisation près de la malléole interne.

À mesure que le tendon perd sa fonction, l’affaissement de la voûte longitudinale médiale du pied se produit, provoquant une rotation interne relative du tibia et de l’astragale. Cela entraîne l’éversion de l’articulation sous-talienne, forçant le talon à s’aligner en valgus, et une abduction au niveau de l’articulation talonaviculaire.

Le valgus du talon induit un déplacement latéral de l’axe normal du tendon d’Achille, conduisant avec le temps à une contracture. L’aggravation de cette déformation peut entraîner le contact du péroné distal avec le calcanéum latéral, provoquant ainsi une douleur à la partie latérale de l’arrière-pied.

Quels sont les stades de l’insuffisance du tendon tibial postérieur ? La plupart des spécialistes du pied et de la cheville divisent l’insuffisance du tendon tibial postérieur en plusieurs stades :

  • Stade I – Douleur le long du tendon tibial postérieur sans déformation ni affaissement de la voûte plantaire.
  • Stade II – Apparition d’une déformation, entraînant l’effondrement de l’arc, qui peut ou non être visible ou perceptible pour vous ou pour les autres. Vous pouvez ressentir une simple sensation de faiblesse de votre arc.
  • Stade III – Déformation potentielle, le pied devenant fixe (rigide) dans sa position déformée.
  • Stade IV – Le ligament deltoïde à l’intérieur de la cheville se rompt, entraînant une déformation de la cheville ainsi qu’une déformation du pied. Avec le temps, cela peut provoquer une arthrite de la cheville.
Stade 1Stade 2Stade 3Stade 4
Longueur du tendon normaleTendon allongéTendon allongéModifications dégénératives de l’articulation sous-talienne et des articulations de la cheville
Apparition progressive Arrière-pied normalModifications dégénératives de l’articulation sous-talienneL’arrière-pied est fixé en éversion avec incongruité de la cheville.
Douleur (légère à modérée)Évolution sur plusieurs mois à plusieurs années Tendon perturbé et moins douloureux Inclinaison en valgus du talus dans la mortaise de la cheville et dégénérescence tibiolalaire latérale
Sensibilité autour de la malléole interne à son insertion naviculaire Gonflement et sensibilité en dessous de la malléole interne Douleur dans l’arrière-pied latéral Gonflement en dessous de la malléole médiale Douleur dans la partie latérale de l’arrière-pied
Gonflement en dessous de la malléole médialeDéveloppement d’une déformation fixe du pied plat Développement d’une déformation fixe du pied plat
Stades postérieurs de la dysfonction tibiale. D’après Johnson et Strom 1989, Myerson 1996
  1. Douleur le long du tendon : La douleur est souvent ressentie le long du côté interne de la cheville et du pied, généralement près de l’arche.
  2. Gonflement : Une enflure peut se produire autour de la cheville.
  3. Changement de la forme de l’arche : Une déformation de l’arche plantaire peut se produire, souvent associée à un affaissement de l’arche interne du pied.
  4. Douleur aggravée par l’activité : La douleur peut s’aggraver lors de la marche, de la course ou d’autres activités physiques.
  5. Rigidité du pied et de la cheville : Certains individus peuvent éprouver une raideur et une limitation de la mobilité du pied et de la cheville.

Le syndrome du tendon tibial postérieur est une pathologie complexe qui ne se limite pas à une douleur localisée ou à une altération fonctionnelle spécifique. C’est une affection qui résulte souvent de déséquilibres biomécaniques globaux et d’adaptations posturales. Dans ce contexte, l’ostéopathie joue un rôle essentiel en offrant une approche holistique et personnalisée du diagnostic et de la prise en charge.

Contrairement aux approches traditionnelles qui se concentrent uniquement sur la région douloureuse, l’ostéopathie s’intéresse à la posture globale et aux interrelations entre les différentes structures du corps. Chaque patient est unique, et le dysfonctionnement du tendon tibial postérieur peut être influencé par des déséquilibres dans des zones éloignées, comme le bassin, la colonne vertébrale ou même le crâne.

Lors de l’évaluation ostéopathique, le praticien observe attentivement la posture du patient, cherchant des indices tels que :

  • Une asymétrie de l’arche plantaire (effondrement ou hyperpronation).
  • Des déséquilibres dans la répartition du poids corporel, souvent révélateurs d’une surcharge unilatérale.
  • Des compensations posturales globales, comme une inclinaison pelvienne ou une rotation thoracique, qui peuvent exacerber le stress sur le tendon tibial postérieur.

Cette analyse globale permet de comprendre comment le problème local s’inscrit dans un contexte corporel plus large, offrant ainsi une base solide pour le traitement.

Pour affiner le diagnostic, les ostéopathes utilisent des tests spécifiques qui évaluent à la fois la mobilité articulaire et les tensions musculaires. Ces tests permettent d’identifier les compensations structurelles souvent à l’origine ou résultant du dysfonctionnement du tendon tibial postérieur.

  1. Tests de mobilité articulaire
    Le praticien examine la mobilité des articulations clés, notamment :
    • La cheville et l’articulation sous-talienne : Des restrictions de mouvement dans cette zone peuvent augmenter la charge sur le tendon tibial postérieur.
    • Le genou et la hanche : Ces articulations sont évaluées pour détecter des limitations qui pourraient influencer la chaîne cinétique.
  2. Tests de tension myofasciale
    L’ostéopathe évalue la tension des muscles et fascias impliqués dans le soutien et la dynamique du pied, notamment :
    • Le muscle tibial postérieur : Pour détecter les points de tension ou les zones de fibrose.
    • Les muscles gastrocnémiens et soléaires : Ces muscles sont souvent impliqués dans des compensations fonctionnelles.
  3. Évaluation de la dynamique fonctionnelle
    Des tests en position debout ou lors de la marche permettent d’observer en temps réel les déséquilibres et les mécanismes compensatoires. L’analyse de la foulée et de la phase de propulsion est particulièrement utile pour identifier les faiblesses musculaires et les schémas de surcharge.
  4. Tests palpatoires spécifiques
    L’ostéopathe utilise ses mains pour détecter des restrictions de mobilité ou des tensions dans les structures profondes du pied et de la cheville. Cette palpation fine permet non seulement de confirmer le diagnostic, mais aussi d’orienter les priorités thérapeutiques.

Une fois le diagnostic établi, l’ostéopathie offre un éventail de techniques adaptées aux besoins spécifiques de chaque patient. L’objectif principal est de restaurer l’équilibre fonctionnel du corps pour réduire la charge sur le tendon tibial postérieur et prévenir les récidives.

  1. Techniques structurelles
    Les manipulations douces des articulations de la cheville, du genou et du bassin visent à améliorer leur mobilité et à rétablir une bonne dynamique articulaire.
  2. Techniques myotensives et fasciales
    • Ces techniques ciblent les muscles et fascias en tension pour diminuer la surcharge sur le tendon.
    • Elles permettent aussi d’optimiser la vascularisation locale et d’améliorer la récupération tissulaire.
  3. Rééquilibrage postural
    En travaillant sur les zones de compensation, comme le bassin ou la colonne vertébrale, l’ostéopathe aide le corps à retrouver un équilibre global. Cela allège indirectement la pression sur le pied et réduit le risque de récidive.
  4. Éducation et conseils pratiques
    L’ostéopathe joue également un rôle éducatif en fournissant au patient des conseils personnalisés :
    • Exercices d’étirement et de renforcement spécifiques au tendon tibial postérieur.
    • Recommandations sur le choix des chaussures et l’utilisation éventuelle d’orthèses.
    • Conseils pour adapter les activités quotidiennes et sportives en fonction de l’état du tendon.

L’ostéopathie ne se limite pas au traitement des symptômes. Elle vise également à prévenir les récidives en identifiant et en corrigeant les déséquilibres avant qu’ils ne deviennent problématiques. Grâce à des consultations régulières, le praticien peut surveiller l’évolution de la posture et ajuster les traitements en fonction des besoins du patient.

Le syndrome du tendon tibial postérieur, caractérisé par une douleur et une dysfonction au niveau du pied et de la cheville, peut être efficacement pris en charge grâce aux techniques manuelles de l’ostéopathie. En travaillant sur les muscles, les fascias, les articulations et la circulation, l’ostéopathe vise à restaurer l’équilibre fonctionnel du pied tout en soulageant la douleur et en favorisant la récupération. Voici un aperçu des principales approches ostéopathiques utilisées pour traiter cette pathologie.

Le traitement ostéopathique se concentre sur la réduction des tensions et des contraintes mécaniques exercées sur le tendon tibial postérieur. Plusieurs techniques sont utilisées pour traiter directement ou indirectement la région concernée.

  1. Traitement des muscles postérieurs de la jambe
    • Les muscles tibial postérieur, soléaire et gastrocnémiens sont souvent en tension excessive. Cette surcharge musculaire peut entraîner une compression supplémentaire sur le tendon tibial postérieur.
    • L’ostéopathe utilise des techniques de relâchement myofascial, des étirements passifs et des techniques myotensives pour réduire les tensions musculaires.
    • Ces interventions améliorent non seulement la souplesse des muscles postérieurs de la jambe, mais aussi la qualité des mouvements au niveau de la cheville.
  2. Décompression articulaire
    • Les articulations de la cheville et de l’articulation sous-talienne sont souvent restreintes dans les cas de syndrome du tendon tibial postérieur. Ces restrictions augmentent la pression sur le tendon.
    • Des techniques de mobilisation douce ou de traction sont utilisées pour libérer ces articulations et rétablir une mobilité fonctionnelle optimale. Cela réduit la surcharge mécanique sur le tendon et améliore la dynamique globale du pied.
  3. Travail sur les compensations structurelles
    • Les restrictions dans d’autres régions du corps, comme le bassin ou la colonne lombaire, peuvent entraîner des déséquilibres posturaux et une surcharge du tendon tibial postérieur.
    • L’ostéopathe corrige ces déséquilibres à l’aide de techniques structurelles spécifiques, garantissant ainsi une répartition uniforme des forces dans tout le corps.

La vascularisation et le drainage lymphatique jouent un rôle clé dans la récupération des tissus tendineux. Le tendon tibial postérieur étant peu vascularisé par nature, une approche ostéopathique ciblée peut stimuler la circulation et accélérer les processus de réparation.

  1. Techniques myofasciales
    • Le fascia profond de la jambe est souvent rigide ou adhérent, ce qui limite la circulation sanguine et lymphatique.
    • Les techniques de libération fasciale permettent de restaurer la mobilité des tissus et d’améliorer la perfusion sanguine locale.
  2. Pompages lymphatiques
    • Ces techniques manuelles, appliquées avec douceur, favorisent le drainage des fluides stagnants dans les membres inférieurs. Elles sont particulièrement efficaces pour réduire les œdèmes souvent associés à une inflammation chronique du tendon.
  3. Stimulation du système circulatoire
    • L’ostéopathe peut également travailler sur les zones clés du système circulatoire, comme le diaphragme ou le thorax, pour améliorer la circulation globale et optimiser l’apport en oxygène et nutriments dans la région affectée.

L’efficacité des techniques ostéopathiques pour le traitement du tendon tibial postérieur peut être illustrée à travers des cas cliniques typiques.

  • Cas 1 : Un sportif avec surcharge tendineuse
    Un coureur de 35 ans consulte pour une douleur persistante au niveau de la cheville après une augmentation soudaine de son kilométrage hebdomadaire. L’évaluation ostéopathique révèle une hyperpronation du pied, des tensions marquées dans les muscles gastrocnémiens et une restriction articulaire de la cheville.
    • Intervention : Libération myofasciale des muscles postérieurs de la jambe, mobilisation douce de la cheville et correction posturale.
    • Résultat : Amélioration significative de la douleur dès la troisième séance, permettant un retour progressif à l’entraînement.
  • Cas 2 : Une personne âgée avec des douleurs chroniques
    Une femme de 68 ans souffre d’un effondrement de l’arche plantaire et d’une douleur chronique au pied. Son historique révèle des compensations importantes au niveau du bassin et une mobilité réduite au niveau des articulations du pied.
    • Intervention : Techniques de décompression articulaire, pompage lymphatique pour réduire l’œdème et rééquilibrage postural global.
    • Résultat : Réduction de la douleur après quatre séances et amélioration de la capacité à marcher sur de longues distances.
  • Cas 3 : Prévention de récidives
    Un jeune patient ayant subi une tendinite aiguë du tibial postérieur consulte pour éviter une récidive. L’ostéopathe identifie une restriction dans l’articulation sous-talienne et des tensions dans le muscle soléaire.
    • Intervention : Mobilisation articulaire, étirements spécifiques et conseils sur le choix de chaussures adaptées.
    • Résultat : Absence de récidive après plusieurs mois de suivi, même lors d’activités intenses.


Le syndrome du tendon tibial postérieur (STTP) est généralement causé par la dégradation ou l’inflammation du tendon tibial postérieur, qui est responsable de soutenir l’arche du pied et de maintenir la stabilité de la cheville. Les causes précises peuvent varier d’une personne à l’autre, mais voici quelques facteurs qui peuvent contribuer au développement du STTP :

  1. Âge : Le STTP est plus fréquent chez les adultes d’âge moyen à plus âgés. La dégénérescence du tendon peut s’accentuer avec l’âge.
  2. Surutilisation ou Microtraumatismes : Des activités répétitives ou des microtraumatismes au niveau du tendon tibial postérieur peuvent provoquer une dégradation progressive du tendon.
  3. Arche Plate (Pied Plat) : Les personnes ayant une arche plate ou un affaissement de l’arche du pied ont un risque accru de développer le STTP. Une arche plate peut exercer une pression excessive sur le tendon.
  4. Obésité : Le poids excessif peut augmenter la charge sur le tendon tibial postérieur, contribuant à sa dégradation.
  5. Facteurs Génétiques : Il peut y avoir une prédisposition génétique au développement du STTP. Des antécédents familiaux de problèmes de pieds ou de chevilles peuvent être un facteur de risque.
  6. Traumatisme ou Blessure : Un traumatisme direct au niveau de la cheville ou du tendon tibial postérieur peut endommager le tendon et conduire au développement du STTP.
  7. Malformations Anatomiques : Des malformations anatomiques du pied, de la cheville ou des jambes peuvent contribuer au développement du STTP.
  8. Diabète : Les personnes atteintes de diabète ont un risque accru de problèmes de pied, y compris le STTP.
  9. Inflammation Systémique : Certaines conditions inflammatoires systémiques, telles que la polyarthrite rhumatoïde, peuvent augmenter le risque de développer des problèmes au niveau des tendons.

Il est souvent observé que le STTP se développe de manière progressive, avec une détérioration lente du tendon tibial postérieur au fil du temps. La combinaison de plusieurs facteurs peut contribuer à la survenue de cette condition. Si vous suspectez un STTP en raison de symptômes tels que la douleur le long du tendon tibial postérieur, une déformation de l’arche du pied, ou une difficulté à marcher, il est important de consulter un professionnel de la santé, tel qu’un podiatre ou un orthopédiste, pour un diagnostic précis et des recommandations de traitement adaptées à votre situation.

Le syndrome du tendon tibial postérieur (STTP) est une condition qui nécessite une prise en charge appropriée pour soulager les symptômes, prévenir l’aggravation de la maladie et maintenir la fonction du pied et de la cheville. Les recommandations pour le STTP peuvent varier en fonction de la gravité des symptômes, mais voici quelques recommandations générales qui peuvent être pertinentes :

  1. Repos et Élévation : En cas d’inflammation aiguë, le repos et l’élévation du pied peuvent aider à réduire l’enflure et à soulager la douleur.
  2. Application de Glace : L’application de glace sur la zone douloureuse peut contribuer à réduire l’inflammation. Cependant, évitez de mettre directement de la glace sur la peau, utilisez une serviette ou un coussin de glace.
  3. Orthèses : Des orthèses personnalisées, comme des semelles orthopédiques, peuvent être recommandées pour soutenir l’arche du pied et réduire la pression sur le tendon tibial postérieur.
  4. Chaussures Appropriées : Le port de chaussures appropriées, offrant un bon soutien de la voûte plantaire et de la cheville, peut aider à maintenir une bonne posture et à réduire la pression sur le tendon.
  5. Exercices de Renforcement : Des exercices spécifiques de renforcement musculaire peuvent être prescrits pour renforcer les muscles du pied, de la cheville et des mollets, contribuant ainsi à stabiliser le tendon tibial postérieur.
  6. Thérapie Physique : La physiothérapie peut être bénéfique pour des exercices plus ciblés, des techniques de massage, et des conseils sur la gestion des symptômes.
  7. Attelle de Cheville : Dans certains cas, une attelle de cheville ou une orthèse peut être recommandée pour limiter les mouvements excessifs et favoriser la guérison.
  8. Médicaments Anti-inflammatoires : Des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent être prescrits par un professionnel de la santé pour réduire la douleur et l’inflammation.
  9. Éviter les Facteurs Aggravants : Évitez les activités qui peuvent aggraver les symptômes, comme la marche ou la course prolongée, et adoptez des habitudes qui minimisent la pression sur le tendon.
  10. Consultation Médicale : Consultez un professionnel de la santé, tel qu’un podiatre, un orthopédiste ou un rhumatologue, pour obtenir un diagnostic précis et des recommandations de traitement adaptées à votre situation.

Le syndrome du tendon tibial postérieur est une pathologie qui, bien que souvent négligée à ses débuts, peut avoir des répercussions importantes sur la stabilité du pied et la qualité de vie. Cette affection, marquée par une douleur le long de la cheville et un affaissement progressif de l’arche plantaire, nécessite une prise en charge rapide et adaptée pour prévenir une aggravation.

Le rôle de l’ostéopathie dans la gestion de cette condition est particulièrement intéressant. Grâce à une évaluation globale du corps et à des techniques manuelles spécifiques, l’ostéopathie aide non seulement à soulager la douleur, mais également à traiter les déséquilibres posturaux et biomécaniques souvent à l’origine de la surcharge du tendon. En travaillant sur les tensions musculaires, les restrictions articulaires et la circulation sanguine, l’ostéopathie contribue à restaurer une meilleure fonction et à prévenir les récidives.

Par ailleurs, la prévention joue un rôle clé dans la gestion du syndrome du tendon tibial postérieur. Le choix de chaussures adaptées, les exercices de renforcement et une surveillance régulière par un ostéopathe peuvent aider à réduire les risques de surcharge et à maintenir un équilibre musculo-squelettique optimal.

En résumé, le syndrome du tendon tibial postérieur peut être efficacement pris en charge grâce à une approche globale et personnalisée. L’ostéopathie, en complément d’autres interventions thérapeutiques, constitue une solution précieuse pour accompagner les patients vers une récupération durable et une meilleure qualité de vie.

Livres

  1. Travell, J., & Simons, D.Myofascial Pain and Dysfunction: The Trigger Point Manual. Baltimore: Williams & Wilkins.
  2. Greenman, P. E.Principles of Manual Medicine. Wolters Kluwer Health/Lippincott Williams & Wilkins.
  3. Magee, D. J.Orthopedic Physical Assessment. Elsevier.

Articles Scientifiques

  1. Kulig, K., Reischl, S. F., Pomrantz, A. B., et al. (2009). Nonsurgical management of posterior tibial tendon dysfunction with orthoses and resistive exercise: A randomized controlled trial. Physical Therapy Journal, 89(1), 26–37.
  2. Alvarez, R. G., Marini, A., Schmitt, C., & Saltzman, C. L. (2006). Stage I and II Posterior Tibial Tendon Dysfunction Treated by a Structured Nonoperative Management Protocol: An Orthopaedic Foot and Ankle Perspective. Foot & Ankle International, 27(1), 2–8.
  3. Myerson, M. S. (1997). Adult acquired flatfoot deformity: Treatment of dysfunction of the posterior tibial tendon. The Journal of Bone and Joint Surgery. American Volume, 79(2), 260–267.

Ressources Cliniques

  1. American Academy of Orthopaedic Surgeons (AAOS). Clinical Practice Guidelines for Posterior Tibial Tendon Dysfunction.
  2. National Institute for Health and Care Excellence (NICE). Guidance on Flatfoot and Posterior Tibial Tendon Dysfunction.

Ressources en Ostéopathie

  1. Still, A. T. – Philosophy of Osteopathy. Kirksville, Mo.: Published by the Author.
  2. Barter, S., & Thomas, J. – An Osteopathic Approach to Diagnosis and Treatment.

Ressources Web

  1. UpToDate : Résumé clinique sur le syndrome du tendon tibial postérieur.
    https://www.uptodate.com
  2. PubMed : Recherche des derniers articles sur le dysfonctionnement du tendon tibial postérieur.
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov

Revues Spécialisées

  1. Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy (JOSPT).
  2. International Journal of Osteopathic Medicine.
  3. Foot & Ankle Specialist.