Introduction

Une rupture du tendon d’Achille survient lorsqu’il subit une déchirure complète ou partielle causée par une extension au-delà de sa capacité normale. Des mouvements tels que des sauts, des pivots brusques, des accélérations soudaines en course, ou une chute peuvent engendrer une tension excessive sur le tendon, conduisant ainsi à sa déchirure.

Le tendon d’Achille est formé par une coalescence de fibres provenant des muscles gastrocnémien et soléaire. Ce complexe traverse les articulations du genou et de la cheville, ce qui le rend plus susceptible aux blessures que les muscles qui traverse une seule articulation.

Causes de la rupture du tendon d’Achille

  1. Âge : Les ruptures du tendon d’Achille sont plus fréquentes chez les personnes de 30 à 50 ans. À mesure que nous vieillissons, la capacité du tendon à résister au stress diminue, augmentant ainsi le risque de rupture.
  2. Activité physique intense : Les sports qui impliquent des mouvements soudains et puissants du pied, tels que le sprint, le saut ou les sports de ballon, peuvent augmenter le risque de rupture du tendon d’Achille. De plus, un changement soudain d’intensité dans l’activité physique peut surcharger le tendon.
  3. Manque de flexibilité et d’échauffement : Une faible flexibilité des muscles du mollet et un manque d’échauffement approprié avant l’exercice ou l’activité physique peuvent augmenter le risque de blessures au tendon d’Achille.
  4. Changements soudains de direction : Les mouvements brusques et les changements soudains de direction, tels que ceux rencontrés dans certains sports, peuvent exercer une pression excessive sur le tendon d’Achille.
  5. Port de chaussures inappropriées : Des chaussures qui ne soutiennent pas correctement le pied ou qui ne sont pas adaptées à l’activité physique peuvent contribuer à la survenue d’une rupture du tendon d’Achille.
  6. Affaiblissement du tendon : Des conditions préexistantes, telles que la tendinopathie d’Achille, qui affaiblissent le tendon, peuvent augmenter le risque de rupture.
  7. Utilisation de certains médicaments : Certains médicaments, en particulier les fluoroquinolones (un type d’antibiotique), ont été associés à un risque accru de rupture du tendon d’Achille.
  8. Obésité : Un poids excessif peut augmenter la charge sur le tendon d’Achille, augmentant ainsi le risque de rupture.
  9. Génétique : Certains individus peuvent avoir une prédisposition génétique à développer des problèmes tendineux, ce qui peut augmenter le risque de rupture du tendon d’Achille.

Symptômes de la rupture du tendon d’Achille

  1. Douleur soudaine : Une douleur aiguë et soudaine à l’arrière de la jambe, près du talon, est souvent ressentie au moment de la rupture.
  2. Son ou sensation de claquement : Certains individus rapportent avoir entendu un bruit de claquement ou avoir ressenti une sensation de déchirure au moment de la rupture.
  3. Incapacité à marcher normalement : La capacité à marcher normalement est généralement compromise, en particulier lors de la tentative de poussée avec le pied ou de la marche sur la pointe des pieds.
  4. Enflure : Une enflure peut se développer à l’arrière de la jambe, près du talon.
  5. Raideur : La zone autour du tendon d’Achille peut devenir raide et difficile à mouvoir.
  6. Écchymoses : Des ecchymoses peuvent apparaître à la suite d’une rupture, en particulier si des vaisseaux sanguins ont été endommagés.
  7. Difficulté à monter les escaliers : Les mouvements qui sollicitent le tendon d’Achille, tels que monter les escaliers ou se mettre sur la pointe des pieds, peuvent être douloureux ou impossibles.
  8. Déformation ou renflement : Dans certains cas graves, une déformation ou un renflement peut être visible près du talon, indiquant une rupture importante.

Problèmes de pieds qui augmentent le risque de blessures au tendon d’Achille

Certains problèmes de pieds peuvent augmenter le risque de blessures du tendon d’Achille. Les conditions et facteurs qui peuvent contribuer à ces risques incluent :

  1. Pronation excessive : La pronation excessive du pied, où le pied roule vers l’intérieur pendant la marche ou la course, peut exercer une pression accrue sur le tendon d’Achille et augmenter le risque de blessures.
  2. Supination : À l’inverse, la supination, où le pied roule vers l’extérieur pendant la marche ou la course, peut également influencer la répartition des forces sur le tendon d’Achille et contribuer aux blessures.
  3. Arche du pied plate ou haute : Une arche du pied plate ou haute peut créer un déséquilibre dans la répartition du poids et de la pression sur le tendon d’Achille, augmentant ainsi le risque de blessures.
  4. Dysfonctionnement biomécanique : Des anomalies biomécaniques, telles que des différences de longueur des jambes ou des problèmes de rotation du genou, peuvent influencer la manière dont les forces sont absorbées par le tendon d’Achille.
  5. Tendinopathie d’Achille préexistante : Une tendinopathie d’Achille, qui est une inflammation chronique du tendon, peut affaiblir le tendon et augmenter le risque de rupture, en particulier lors d’activités physiques intensives.
  6. Problèmes de chaussures : Le port de chaussures inappropriées, mal ajustées ou qui ne soutiennent pas correctement le pied peut contribuer aux blessures du tendon d’Achille.
  7. Fatigue musculaire : La fatigue musculaire, en particulier des muscles du mollet, peut altérer la biomécanique normale du pied et accroître la pression sur le tendon d’Achille, augmentant ainsi le risque de blessures.
  8. Suralimentation : Un excès de poids, en particulier autour de la cheville et du mollet, peut exercer une pression accrue sur le tendon d’Achille, augmentant le risque de blessures.
  9. Faible flexibilité : Un manque de flexibilité des muscles du mollet peut augmenter la contrainte sur le tendon d’Achille pendant l’activité physique, contribuant ainsi aux blessures.

Facteurs risques d’avoir une rupture du tendon d’Achille

Certains facteurs de risque peuvent augmenter la probabilité de développer une rupture du tendon d’Achille. Ces facteurs peuvent être liés à la structure du tendon, au mode de vie, aux activités physiques ou à des conditions médicales sous-jacentes. Voici quelques-uns des principaux facteurs de risque associés à la rupture du tendon d’Achille :

  1. Âge : Les personnes âgées, en particulier celles de 30 à 50 ans, ont un risque accru de rupture du tendon d’Achille. La capacité du tendon à résister au stress diminue avec l’âge.
  2. Sexe masculin : Les hommes ont un risque plus élevé de rupture du tendon d’Achille que les femmes. Cela peut être lié à des différences anatomiques et hormonales.
  3. Activité physique intense : Les sports et les activités physiques qui impliquent des mouvements soudains, des accélérations rapides, des sauts ou des changements brusques de direction peuvent augmenter le risque de rupture du tendon d’Achille.
  4. Antécédents de tendinopathie d’Achille : Les personnes ayant déjà souffert de tendinopathie d’Achille, une inflammation chronique du tendon, sont plus susceptibles de développer une rupture.
  5. Chaussures inappropriées : Le port de chaussures qui ne soutiennent pas correctement le pied ou qui sont usées peut contribuer au risque de rupture du tendon d’Achille.
  6. Facteurs génétiques : Certains individus peuvent avoir une prédisposition génétique à développer des problèmes tendineux, augmentant ainsi le risque de rupture du tendon d’Achille.
  7. Maladies métaboliques : Des conditions telles que le diabète, qui peuvent affecter la qualité des tissus conjonctifs, peuvent accroître le risque de blessures tendineuses, y compris la rupture du tendon d’Achille.
  8. Utilisation de certains médicaments : Certains antibiotiques de la classe des fluoroquinolones ont été associés à un risque accru de rupture du tendon d’Achille.
  9. Suralimentation : Un excès de poids peut augmenter la charge sur le tendon d’Achille, augmentant ainsi le risque de blessure.
  10. Déshydratation : Une hydratation insuffisante peut affecter la souplesse des tendons, ce qui peut augmenter le risque de rupture.
  11. Entraînement inadéquat ou sur-entraînement : Une préparation physique insuffisante, des périodes d’entraînement excessives ou des changements brusques dans l’intensité de l’entraînement peuvent accroître le risque de blessures tendineuses.

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Diagnostic différentiel de la ruptude du tendon d’Achille

  1. Entorse du mollet ou de la cheville : Une entorse sévère des muscles du mollet ou de la cheville peut causer une douleur similaire à celle d’une rupture du tendon d’Achille.
  2. Fracture du calcanéum (os du talon) : Une fracture au niveau du calcanéum peut provoquer une douleur intense au talon et peut être confondue avec une rupture du tendon d’Achille.
  3. Tendinite achilléenne : Une inflammation du tendon d’Achille, appelée tendinite, peut présenter des symptômes similaires à une rupture, bien que la gravité et le traitement diffèrent.
  4. Bursite rétrocalcaneenne : L’inflammation de la bourse située à l’arrière du talon peut causer une douleur et un gonflement près du tendon d’Achille.
  5. Syndrome du compartiment postérieur : Un syndrome caractérisé par une augmentation de la pression dans le compartiment postérieur du mollet, pouvant entraîner une douleur et un gonflement similaires à ceux d’une rupture du tendon d’Achille.
  6. Névralgie du nerf tibial postérieur : Une irritation du nerf tibial postérieur peut provoquer des symptômes similaires à ceux d’une rupture du tendon d’Achille.
  7. Hernie discale lombaire : Une hernie discale dans la région lombaire peut provoquer des douleurs qui irradient vers le bas de la jambe, pouvant être confondues avec une blessure au tendon d’Achille.
  8. Hématome du mollet : Un hématome sévère dans la région du mollet peut entraîner une douleur intense et un gonflement.

Traitement de la déchirure du tendon d’Achille

  1. Traitement conservateur :
    • Immobilisation : Une attelle, une botte de marche ou des béquilles peuvent être utilisées pour limiter le mouvement du pied et permettre au tendon de guérir.
    • Élévation et glaçage : Élever la jambe affectée et appliquer de la glace peut aider à réduire l’enflure et à atténuer la douleur.
    • Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : Des médicaments tels que l’ibuprofène peuvent être prescrits pour réduire la douleur et l’inflammation.
  2. Rééducation :
    • Physiothérapie : Des exercices de renforcement, d’étirement et de rééducation peuvent être prescrits pour restaurer la force et la fonction du tendon
    • Thérapie par ultrasons ou laser : Ces modalités peuvent être utilisées pour favoriser la guérison et réduire l’inflammation.
  3. Intervention chirurgicale :
    • Réparation chirurgicale : Dans les cas de déchirure grave, une intervention chirurgicale peut être recommandée pour réparer le tendon. Cela implique généralement la réinsertion chirurgicale des extrémités déchirées du tendon.
    • Chirurgie de débridement : Dans certains cas, une chirurgie de débridement peut être réalisée pour enlever le tissu endommagé autour du tendon.
  4. Traitement postopératoire :
    • Immobilisation : Après la chirurgie, une période d’immobilisation avec une botte ou un plâtre peut être nécessaire.
    • Rééducation : Une physiothérapie intensive est généralement recommandée pour restaurer la force et la flexibilité du tendon.
  5. Thérapie par ondes de choc extracorporelles :
    • Cette modalité de traitement utilise des ondes de choc pour stimuler la guérison du tendon et peut être envisagée dans certains cas.

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  11. Credit in part: Alan G. Shamrock; Matthew Varacallo.