Un spasme musculaire est un mouvement soudain et involontaire d’un ou de plusieurs muscles.

Introduction

Un spasme musculaire se réfère à une contraction involontaire et soudaine d’un muscle ou d’un groupe de muscles. Ces contractions peuvent être temporaires et généralement inoffensives, mais elles peuvent parfois être douloureuses. Plusieurs facteurs peuvent déclencher des spasmes musculaires, notamment la fatigue musculaire, le manque d’étirement, la déshydratation, les carences nutritionnelles, le stress ou des conditions médicales sous-jacentes.

Les spasmes musculaires sont souvent ressentis comme des contractions musculaires intenses et douloureuses qui peuvent durer quelques secondes à plusieurs minutes. Ils surviennent généralement dans les muscles qui sont sollicités fréquemment, tels que les mollets, les cuisses, les bras ou le dos. Les crampes musculaires peuvent également se produire pendant l’exercice physique intense.

Pour soulager un spasme musculaire, il est recommandé de masser doucement la zone affectée, de s’étirer délicatement et de maintenir une bonne hydratation. Dans certains cas, l’application de chaleur ou de froid peut également aider à soulager la tension musculaire. Si les spasmes musculaires persistent, sont fréquents ou associés à d’autres symptômes, il est conseillé de consulter un professionnel de la santé pour exclure des causes sous-jacentes potentielles et obtenir des conseils appropriés. En cas de spasmes musculaires sévères et prolongés, une évaluation médicale approfondie peut être nécessaire pour déterminer la cause sous-jacente et élaborer un plan de traitement adapté.

Lorsqu’on examine un spasme musculaire, on le perçoit comme une contraction involontaire, une manifestation mesurable par électomyographie ou une activité spontanée des unités motrices (Travel, Simons, 1983).

Ce phénomène trouve une expression particulière dans la défense musculaire, un réflexe qui se matérialise sous la forme d’un spasme en réaction à la douleur. Ce stimulus douloureux, résultant souvent d’une lésion tissulaire locale, caractérise les phases aiguës de diverses affections. Le spasme musculaire, en agissant comme une barrière de protection fonctionnelle, limite les mouvements et prévient de nouvelles blessures.

La défense musculaire peut également découler d’une douleur référée, où la sensation douloureuse est ressentie à distance de la source réelle de la douleur. Dans les deux cas, la défense musculaire tend à s’estomper une fois que la douleur initiale a été soulagée (Kisner ; Colby, 1990 ; Janda, 1991). Toutefois, il est intéressant de noter que la notion selon laquelle les spasmes musculaires servent à protéger les tissus lésés a parfois conduit à un recours excessif à l’immobilisation. Des pratiques telles que le repos au lit ou l’utilisation d’attelles sont parfois mises en œuvre pour traiter les spasmes musculaires, en particulier ceux liés à un traumatisme. Cette approche souligne l’importance d’une compréhension équilibrée et nuancée des mécanismes sous-jacents aux spasmes musculaires afin de déterminer des interventions thérapeutiques appropriées.

Le cycle douleur-spasme.
  1. La douleur résultant d’un traumatisme direct ou indirect, d’une inflammation ou d’une infection peut déclencher une contraction de défense musculaire.
  2. Une augmentation de l’excitation du système nerveux sympathique, les stress émotionnels, le froid ou le refroidissement des tissus et l’immobilisation entraînent également une contraction de défense musculaire.
  3. Cette contraction restreint le mouvement articulaire.
  4. L’absence de mouvement cause une ischémie des tissus ou la stase circulatoire et la rétention de métabolites, qui à leur tour irritent les terminaisons nerveuses, se traduisant par une douleur.
  5. Le muscle répond à la douleur en restant en spasme.

Ce spasme restera, même lorsque la lésion tissulaire qui a provoqué le réflexe initial de défense musculaire n’est plus aiguë (Kisner ; Colby, 1990 ; Cailliet, 1993 ; Rachlin, 1994).

Muscles qui sont le plus fréquemment en spasmes en ordre décroissant

Les spasmes musculaires peuvent affecter différentes parties du corps, et la fréquence des spasmes peut varier d’une personne à l’autre. Cependant, voici une liste des muscles qui sont fréquemment sujets aux spasmes, classés en ordre décroissant de fréquence :

  1. Mollets :
    • Les spasmes dans les muscles du mollet sont relativement courants, souvent associés à la déshydratation, la fatigue musculaire ou le manque de potassium.
  2. Ischio-jambiers :
    • Les muscles ischio-jambiers à l’arrière de la cuisse peuvent également être sujets à des spasmes, souvent en relation avec un étirement excessif ou des tensions musculaires.
  3. Quadriceps :
    • Les spasmes dans les muscles quadriceps à l’avant de la cuisse peuvent être provoqués par une fatigue musculaire, des crampes ou une activité physique intense.
  4. Pieds :
    • Les muscles des pieds, en particulier les muscles intrinsèques du pied, peuvent subir des spasmes, parfois associés à des chaussures inappropriées, à la fatigue ou à des déséquilibres musculaires.
  5. Dos :
    • Les muscles du dos, tels que les muscles paravertébraux, peuvent être sujets à des spasmes en raison de tensions musculaires, de mauvaises postures ou de problèmes de colonne vertébrale.
  6. Doigts et mains :
    • Les muscles des doigts et des mains peuvent subir des spasmes, souvent liés à la fatigue musculaire, à la déshydratation ou à des mouvements répétitifs.
  7. Épaules et cou :
    • Les muscles des épaules et du cou peuvent être sujets à des spasmes, souvent en raison du stress, de la tension musculaire ou de la mauvaise posture.
  8. Visage (mâchoire) :
    • Les muscles de la mâchoire peuvent être affectés par des spasmes, parfois associés au bruxisme (grincement des dents) ou à des tensions musculaires.

Il est important de noter que de nombreux facteurs, tels que la déshydratation, la fatigue, le stress, les carences nutritionnelles et les troubles médicaux, peuvent contribuer aux spasmes musculaires. Si les spasmes musculaires sont fréquents, sévères ou persistent, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour en déterminer la cause sous-jacente et obtenir des conseils appropriés.

Les causes des spasmes musculaires et des crampes comprennent :

  1. Fatigue musculaire : Une utilisation excessive ou prolongée d’un muscle peut entraîner une fatigue musculaire, favorisant ainsi l’apparition de spasmes.
  2. Déshydratation : Une hydratation insuffisante peut entraîner un déséquilibre électrolytique, ce qui peut contribuer aux crampes musculaires.
  3. Carences nutritionnelles : Un manque de minéraux tels que le potassium, le calcium ou le magnésium peut provoquer des spasmes musculaires.
  4. Manque d’étirement : Les muscles qui ne sont pas régulièrement étirés peuvent être plus sujets aux spasmes.
  5. Conditions médicales sous-jacentes : Des affections telles que des troubles neurologiques, des problèmes circulatoires, ou des déséquilibres hormonaux peuvent contribuer aux spasmes musculaires.
  6. Stress et tension : Le stress mental et physique peut provoquer une contraction musculaire involontaire.
  7. Exercice intense : Des séances d’exercice particulièrement intenses ou prolongées peuvent entraîner des spasmes musculaires, surtout si le corps n’est pas adéquatement préparé.
  8. Médicaments : Certains médicaments, tels que des diurétiques ou des statines, peuvent être associés à un risque accru de spasmes musculaires.
  9. Conditions météorologiques : Des températures extrêmes, en particulier le froid, peuvent parfois déclencher des crampes musculaires.
  10. Âge : Les personnes âgées peuvent être plus sujettes aux crampes musculaires en raison de la perte musculaire liée à l’âge.