Le syndrome fémoro-rotulien regroupe plusieurs conditions affectant la région antérieure du genou, comprenant :

  1. Syndrome de douleur antérieure du genou : Un terme générique englobant la douleur ressentie à l’avant du genou, souvent associée à des activités telles que la course, le saut ou la flexion répétitive du genou.
  2. Désalignement fémoro-patellaire : Une condition où la rotule ne suit pas une trajectoire normale lors des mouvements du genou, pouvant entraîner des frottements anormaux et des douleurs.
  3. Rotule chondromalacienne : Un ramollissement ou une détérioration du cartilage de la rotule, souvent accompagné de douleur et de craquements pendant les mouvements du genou.
  4. Syndrome de la bande ilio-tibiale : Une affection dans laquelle la bande ilio-tibiale, un tendon s’étendant du bassin au tibia, peut frotter contre la partie externe du genou, provoquant des douleurs.

La rotule, en tant qu’os sésamoïde, repose à l’avant de l’articulation du genou. Elle se connecte au tendon du quadriceps en haut et au tendon rotulien en bas. Le maintien médial et latéral de la rotule est assuré par le réticulum rotulien.

Lors de l’extension du genou, la rotule se déplace au-dessus des condyles fémoraux. En flexion, elle glisse sous les condyles. Ce mouvement suit l’axe longitudinal du fémur, réagissant à la contraction du muscle quadriceps. La traction du tendon rotulien suit l’axe longitudinal du tibia. Cette dynamique est influencée par la légère angulation en valgus adoptée par la plupart des articulations du genou en extension.

L’angle Q et la rotule

L’angle Q entraîne une légère traction latérale sur la rotule. Le condyle fémoral latéral et la rainure rotulienne sur le fémur aident à empêcher ce mouvement latéral. Lorsque le genou est en flexion, le muscle quadriceps tire fermement la rotule dans la rainure fémorale.Cependant, lorsque le genou est en extension, la rotule glisse dans une direction supérieure dans la partie la moins profonde de la rainure fémorale. Le vaste médial oblique et le rétinaculum médial doivent empêcher la rotule de se déplacer latéralement.

Du fait qu’elle doit supporter une grande charge, le cartilage de la rotule (5 mm) est celui qui est le plus épais dans le corps.

Anatomie du Genou : Implications Ostéopathiques

Anatomie du Genou : Implications Ostéopathiques

Le genou est une articulation complexe qui joue un rôle crucial dans la mobilité et la stabilité du corps humain. Composé de plusieurs structures, dont les os, les ligaments, les cartilages et les muscles, le genou est sujet à diverses affections pouvant affecter sa fonction et causer des douleurs. Pour les ostéopathes, comprendre l’anatomie du genou est essentiel pour évaluer et traiter efficacement les problèmes musculo-squelettiques qui y sont associés.

L’une des principales structures anatomiques du genou est l’articulation fémoro-patellaire, où la rotule s’articule avec le fémur. Les dysfonctionnements de cette articulation, tels que le désalignement ou l’instabilité de la rotule, peuvent contribuer au syndrome fémoro-patellaire, une affection courante caractérisée par des douleurs à l’avant du genou. En utilisant des techniques ostéopathiques telles que la manipulation articulaire et le relâchement myofascial, les ostéopathes peuvent aider à rétablir l’alignement et la mobilité de la rotule, soulageant ainsi les symptômes associés.

En plus de l’articulation fémoro-patellaire, l’articulation fémoro-tibiale entre le fémur et le tibia est également importante. Les déséquilibres musculaires, les tensions ligamentaires ou les dysfonctionnements articulaires peuvent entraîner des douleurs et des limitations de mouvement au niveau de cette articulation. Les ostéopathes peuvent utiliser des techniques de mobilisation articulaire et des exercices de rééducation pour restaurer l’équilibre musculaire et améliorer la mobilité du genou.

Les ligaments jouent également un rôle crucial dans la stabilité du genou. Les ligaments collatéraux médial et latéral ainsi que les ligaments croisés antérieur et postérieur stabilisent l’articulation et limitent les mouvements excessifs. Les traumatismes, les entorses ou les tensions excessives peuvent entraîner des dysfonctionnements ligamentaires et des douleurs. Les techniques ostéopathiques peuvent aider à réduire les tensions ligamentaires et à favoriser la guérison des entorses en améliorant la circulation sanguine et lymphatique autour de l’articulation.

En outre, les structures cartilagineuses du genou, telles que les ménisques, jouent un rôle important dans l’amortissement des chocs et la répartition de la charge articulaire. Les lésions méniscales, telles que les déchirures, peuvent causer des douleurs et des limitations de mouvement. Les ostéopathes peuvent utiliser des techniques de relâchement myofascial et des étirements pour réduire les tensions autour des ménisques et favoriser la guérison.

Enfin, les muscles jouent un rôle crucial dans la stabilité et le mouvement du genou. Les déséquilibres musculaires, les tensions ou les faiblesses peuvent contribuer aux troubles du genou. Les ostéopathes utilisent souvent des techniques de relâchement myofascial, des étirements et des exercices de renforcement musculaire pour rétablir l’équilibre musculaire et améliorer la fonction du genou.

En intégrant une compréhension approfondie de l’anatomie du genou avec des techniques ostéopathiques spécifiques, les ostéopathes peuvent évaluer et traiter efficacement une variété de troubles musculo-squelettiques du genou, en cherchant à restaurer la fonction optimale et à soulager la douleur.

Compréhension Ostéopathique du Syndrome Fémoro-Patellaire

Comprendre le syndrome fémoro-patellaire d’un point de vue ostéopathique implique une analyse approfondie des dysfonctions articulaires et musculaires sous-jacentes, ainsi que des modèles de compensation et de dysfonctionnement qui se manifestent dans ce contexte.

Au niveau articulaire, le syndrome fémoro-patellaire est souvent associé à des dysfonctions telles que des désalignements de la rotule, une mobilité réduite de l’articulation fémoro-patellaire et des irrégularités dans les surfaces articulaires. Ces dysfonctions peuvent entraîner une mauvaise biomécanique du genou, augmentant ainsi la pression exercée sur la rotule lors des mouvements de flexion et d’extension. Les techniques ostéopathiques visent à rétablir l’alignement et la mobilité articulaire, ce qui peut réduire la contrainte exercée sur la rotule et soulager les symptômes associés.

Sur le plan musculaire, le syndrome fémoro-patellaire est souvent lié à des déséquilibres musculaires entre les différents groupes musculaires autour du genou, en particulier les quadriceps, les ischio-jambiers, les muscles de la patte d’oie et les muscles stabilisateurs de la hanche. Ces déséquilibres musculaires peuvent entraîner une traction inégale sur la rotule, perturbant ainsi son mouvement normal et contribuant à l’irritation et à la douleur. Les techniques ostéopathiques peuvent aider à rétablir l’équilibre musculaire en relâchant les tensions excessives et en renforçant les muscles affaiblis, ce qui peut réduire la contrainte sur la rotule et favoriser une meilleure fonction du genou.

En outre, le syndrome fémoro-patellaire peut entraîner des modèles de compensation et de dysfonctionnement dans tout le corps, à mesure que l’individu tente de soulager la douleur et de maintenir la fonction. Par exemple, des changements dans la démarche, la posture et les schémas de mouvement peuvent se développer pour éviter de provoquer une douleur accrue dans le genou affecté. Cependant, ces adaptations peuvent entraîner des tensions musculaires et des déséquilibres dans d’autres parties du corps, ce qui peut aggraver les symptômes du syndrome fémoro-patellaire à long terme. Les ostéopathes prennent en compte ces modèles de compensation et de dysfonctionnement globaux lors de l’évaluation et du traitement du syndrome fémoro-patellaire, en cherchant à rétablir l’équilibre et la coordination dans tout le corps pour favoriser une meilleure fonction et soulager la douleur.

Causes du syndrome fémoro rotulien

Les causes de ce syndrome sont multifactorielles et peuvent inclure des anomalies anatomiques, des déséquilibres musculaires, des facteurs biomécaniques et des activités physiques répétitives.

Les anomalies anatomiques, telles qu’une rotule mal positionnée ou des irrégularités dans la forme du fémur, peuvent contribuer au développement du syndrome fémoro-patellaire. Par exemple, une rotule trop inclinée ou une fente patellaire peu profonde peut augmenter la pression exercée sur l’articulation du genou, entraînant ainsi des douleurs et des symptômes associés.

Les déséquilibres musculaires jouent également un rôle important dans cette condition. Les muscles du quadriceps, en particulier le vaste médial oblique (VMO), sont essentiels pour stabiliser la rotule pendant le mouvement. Un affaiblissement ou un déséquilibre dans les muscles du quadriceps peut entraîner une mauvaise alignement de la rotule, ce qui peut causer des frottements excessifs et des douleurs.

Les facteurs biomécaniques, tels que la biomécanique du pied et du genou, peuvent également contribuer au syndrome fémoro-patellaire. Par exemple, une pronation excessive du pied peut entraîner une rotation interne excessive du tibia, ce qui peut modifier la trajectoire de la rotule et augmenter les forces exercées sur l’articulation du genou.

Les activités physiques répétitives, en particulier celles impliquant des mouvements de flexion et d’extension du genou, peuvent aggraver les symptômes du syndrome fémoro-patellaire. Ces activités peuvent inclure la course à pied, le saut, la marche en montée ou en descente, ainsi que des exercices de musculation mal exécutés.

Les traumatismes antérieurs au genou, tels que les luxations de la rotule, les entorses ligamentaires ou les fractures, peuvent également augmenter le risque de développer un syndrome fémoro-patellaire. Ces blessures peuvent entraîner des changements anatomiques ou des altérations dans la biomécanique du genou, ce qui peut contribuer à l’apparition de symptômes.

Liste des causes
  1. Mauvais Alignement de la Rotule : Un alignement anormal de la rotule par rapport au fémur peut contribuer au syndrome.
  2. Tracking Anormal de la Rotule : Une mauvaise trajectoire ou tracking de la rotule lors des mouvements du genou.
  3. Faiblesse des Quadriceps : Une faiblesse des muscles quadriceps peut entraîner un déséquilibre musculaire.
  4. Dysfonction des Muscles Périarticulaires : Des déséquilibres musculaires autour du genou peuvent perturber la stabilité.
  5. Hyperlaxité Ligamentaire : Une hyperlaxité des ligaments peut contribuer à l’instabilité de la rotule.
  6. Anomalies Anatomiques de la Rotule : Des variations anatomiques de la rotule peuvent être en cause.
  7. Défauts Génétiques : Certaines prédispositions génétiques peuvent augmenter le risque de syndrome fémoro-rotulien.
  8. Surutilisation du Genou : Des mouvements répétitifs du genou, en particulier avec une mauvaise technique, peuvent entraîner le syndrome.
  9. Mauvaise Posture : Une mauvaise posture corporelle peut influencer la mécanique du genou.
  10. Défauts Biomécaniques : Des anomalies dans la biomécanique du genou pendant la marche ou la course.
  11. Changements Hormonaux : Les changements hormonaux, tels que ceux survenant pendant la croissance, peuvent influencer le développement du syndrome chez les adolescents.
  12. Traumatisme Antérieur : Des blessures antérieures au genou, telles que des entorses ou des fractures, peuvent augmenter le risque.
  13. Défauts du Pied : Des problèmes du pied, comme la pronation excessive, peuvent influencer la biomécanique du genou.
  14. Activités Physiques Intenses : Des activités physiques intenses ou des mouvements répétitifs peuvent contribuer à l’irritation de la rotule.
  15. Instabilité de la Cheville : Une instabilité de la cheville peut affecter la biomécanique du genou.
  16. Obésité : Un excès de poids peut augmenter la pression sur les genoux et contribuer au syndrome.
  17. Facteurs Génétiques Prédisposants : Des facteurs génétiques prédisposants peuvent jouer un rôle dans la susceptibilité au syndrome.
  18. Déficits dans la Force des Hanches : Des déficits dans la force des muscles de la hanche peuvent affecter la stabilité du genou.
  19. Mauvaise Technique d’Entraînement : Une technique d’entraînement inadéquate peut augmenter le risque de blessures au genou.
  20. Stress Mécanique Répété : Le stress mécanique répété sur le genou, surtout sans périodes adéquates de récupération, peut contribuer au syndrome.

Symptômes d’un syndrome fémoro rotulien

Voici quelques symptômes typiques associés à ce syndrome :

Liste des symptômes possible:
  1. Douleur à la face antérieure du genou, souvent exacerbée par des activités telles que la montée ou la descente d’escaliers, la course, l’accroupissement ou le saut.
  2. Sensation de douleur ou de pression sous ou autour de la rotule, parfois décrite comme une douleur sourde ou un inconfort.
  3. Crépitation ou grincement lors du mouvement du genou.
  4. Gonflement du genou dans certains cas.
  5. Sensation de faiblesse ou d’instabilité dans le genou, surtout lors de la montée ou de la descente d’escaliers ou lors de la pratique d’activités sportives.
  6. Douleur à l’avant du genou lorsqu’on reste assis pendant de longues périodes, comme lors de voyages en avion ou en voiture.
  7. Douleur à l’avant du genou après une période d’inactivité prolongée, comme au réveil le matin.
  8. Sensation de douleur ou de raideur dans le genou après avoir été assis pendant un certain temps avec les genoux pliés, par exemple lors de regarder un film au cinéma.
  9. Sensation de douleur ou de pression lors de la palpation de la rotule ou de son pourtour.
  10. Douleur accrue après avoir couru sur une surface dure ou inclinée.
  11. Douleur à l’avant du genou lors de la pratique de sports impliquant des mouvements de flexion et d’extension répétitifs, comme le cyclisme ou le ski.
  12. Sensation de « dérobement » ou de « déclenchement » du genou, où le genou semble céder ou se dérober sans prévenir.
  13. Douleur à l’avant du genou pendant ou après avoir monté ou descendu des escaliers.
  14. Douleur à l’avant du genou lors de la flexion complète du genou, comme lors de la position accroupie.
  15. Difficulté à plier ou à étendre complètement le genou en raison de la douleur ou de la raideur.
  16. Sensation de douleur ou de raideur dans le genou par temps froid ou humide.
  17. Douleur à l’avant du genou qui s’aggrave en position assise avec les jambes croisées.
  18. Sensation de douleur ou de raideur dans le genou pendant ou après une période d’activité intense.
  19. Douleur à l’avant du genou qui peut irradier vers le haut de la cuisse ou vers le bas de la jambe.
  20. Sensation de craquement ou de claquement dans le genou lors de certains mouvements.
  21. Douleur à l’avant du genou lors de la flexion ou de l’extension de la jambe, même sans charge supplémentaire.
  22. Difficulté à se lever après avoir été assis pendant un certain temps en raison de la douleur ou de la raideur du genou.
  23. Sensation de douleur ou de tension dans les muscles autour du genou, tels que les quadriceps ou les muscles de la cuisse.
  24. Douleur à l’avant du genou qui peut interférer avec les activités quotidiennes telles que monter et descendre les escaliers ou s’agenouiller.
  25. Sensation de douleur ou d’inconfort dans le genou qui peut perturber le sommeil ou la qualité de vie globale.

Facteurs risques d’avoir un syndrome fémoro rotulien

Liste des facteurs risques
  1. Âge et Croissance : Le syndrome fémoro-rotulien est plus fréquent chez les adolescents pendant les périodes de croissance rapide, lorsque les structures osseuses et musculaires peuvent être soumises à des changements importants.
  2. Sexe : Les femmes sont généralement plus susceptibles de développer le syndrome fémoro-rotulien que les hommes. Cela peut être lié à des différences anatomiques, hormonales et à des schémas biomécaniques spécifiques.
  3. Mauvais Alignement de la Rotule : Un alignement anormal de la rotule par rapport au fémur, tel qu’une inclinaison latérale, peut augmenter le risque de syndrome fémoro-rotulien.
  4. Instabilité Articulaire : Une instabilité articulaire, souvent due à des facteurs anatomiques ou musculaires, peut contribuer au développement du syndrome.
  5. Faiblesse Musculaire : Une faiblesse des muscles autour du genou, en particulier des quadriceps, peut créer des déséquilibres musculaires favorisant le syndrome.
  6. Hyperlaxité Ligamentaire : Une hyperlaxité des ligaments peut augmenter la mobilité excessive de la rotule et contribuer au syndrome.
  7. Activités Physiques Intenses : La participation à des activités physiques intensives ou à des sports à impact élevé peut augmenter le risque, surtout si les mouvements sont répétitifs.
  8. Problèmes Biomécaniques : Des anomalies dans la biomécanique du genou, telles que des défauts de la marche ou de la course, peuvent être des facteurs de risque.
  9. Changements Hormonaux : Les changements hormonaux, tels que ceux associés à la croissance pubertaire chez les adolescents, peuvent influencer la susceptibilité.
  10. Historique de Blessures au Genou : Les personnes ayant un historique de blessures antérieures au genou, telles que des entorses ou des fractures, peuvent être plus susceptibles de développer le syndrome.
  11. Obésité : Un excès de poids peut exercer une pression accrue sur les genoux, augmentant ainsi le risque de syndrome fémoro-rotulien.
  12. Anomalies Anatomiques : Des anomalies anatomiques congénitales ou acquises, telles que des variations dans la forme de la rotule ou de la rainure fémorale, peuvent être des facteurs de risque.
  13. Antécédents Familiaux : Des antécédents familiaux de problèmes de genou ou de syndrome fémoro-rotulien peuvent augmenter le risque.

Recommandation

  1. Muscle du genou en bonne condition: Les muscles, quadriceps et abducteurs de la hanche puissants aident à maintenir le genou en équilibre pendant l’activité physique, mais évitent les mouvements accroupis profonds durant l’entraînement avec poids.
  2. Pensez alignement et technique: Des exercices de souplesse et de force pour optimiser votre technique de saut, de course à pied et de pivotement
  3. aider la rotule à suivre correctement son sillon: Il est particulièrement important que les muscles extérieurs de la hanche fassent de l’exercice pour empêcher le genou de s’effondrer lorsque vous êtes accroupi, atterrissez à la suite d’un saut ou descendez d’un pas.
  4. Perdre des kilos en trop: Si vous êtes en surpoids, perdre du poids soulage les genoux.
  5. Réchauffement: Avant de courir ou de faire d’autres exercices, échauffez-vous avec environ cinq minutes d’activité légère.
  6. Étirement musculaire: Promouvoir la flexibilité avec des exercices d’étirement doux.
  7. Augmenter l’intensité progressivement: Évitez les changements soudains dans l’intensité de vos entraînements.
  8. Utiliser des chaussures adéquates: Assurez-vous que vos chaussures vous vont bien et qu’elles absorbent bien les chocs. Si vous avez les pieds plats, envisagez les semelles de chaussures.

Évaluation Ostéopathique

L’évaluation du syndrome fémoro-patellaire par un ostéopathe implique une série de techniques visant à identifier les dysfonctionnements structuraux et les tensions des tissus mous qui contribuent aux symptômes du patient. Voici un aperçu des principales techniques d’évaluation utilisées :

1. Techniques d’Évaluation Structurale :

  • Palpation : L’ostéopathe utilise ses mains pour palper les structures anatomiques pertinentes autour du genou, telles que la rotule, les condyles fémoraux, le plateau tibial et les ligaments. La palpation permet de détecter toute sensibilité, gonflement, chaleur ou irrégularité dans ces structures, ce qui peut indiquer une irritation ou une inflammation associée au syndrome fémoro-patellaire.
  • Tests de Mobilité : Des tests spécifiques sont effectués pour évaluer la mobilité du genou et la fonction articulaire globale. Cela peut inclure des tests de flexion, d’extension, de rotation et de translation du genou, ainsi que des tests de stabilité de la rotule. Ces tests aident à identifier les restrictions de mouvement et les dysfonctionnements articulaires qui peuvent contribuer aux symptômes du syndrome fémoro-patellaire.

2. Évaluation des Tissus Mous :

  • Recherche de Tensions Musculaires : L’ostéopathe examine les muscles environnants, tels que les quadriceps, les ischio-jambiers, les muscles de la patte d’oie et les muscles stabilisateurs de la hanche, à la recherche de tensions musculaires excessives. Des tensions musculaires déséquilibrées peuvent contribuer à une mauvaise biomécanique du genou et augmenter la pression exercée sur la rotule.
  • Recherche de Restrictions dans les Fascias : Les fascias sont des tissus conjonctifs qui enveloppent et soutiennent les muscles, les ligaments et les organes. Des restrictions dans les fascias de la cuisse, par exemple, peuvent contribuer à une mauvaise alignment de la rotule et à une augmentation de la pression sur l’articulation fémoro-patellaire.
  • Évaluation des Autres Articulations : L’ostéopathe peut également évaluer les articulations adjacentes, telles que la hanche et la cheville, à la recherche de blocages ou de dysfonctionnements qui peuvent affecter la biomécanique du genou.

Tests physiques

  • Regardez le patient marcher pour voir si les rotules pointent l’une vers l’autre (un signe d’antéversion fémorale accrue ou de faiblesse du moyen fessier).
  • Vérifiez l’alignement.
    • Recherchez un genu valgum (regarder pronation du pied)
  • Vérifiez si présence d’atrophie du muscle vaste médial oblique.
  • Observer le suivi de la rotule pendant que le genou se déplace en flexion et en extension.
  • Évaluer les restrictions tissulaires à la translation médiale et latérale de la rotule.
  • Palpez la rotule lorsque le patient déplace le genou dans une gamme de mouvements pour déterminer si une crépitation se produit et, si oui, à quelle position.
  • La tension des muscles ischio-jambiers peut être évaluée en mesurant la résistance à l’extension passive du genou avec la hanche fléchie à 90° en position couchée.

Intégration de l’Exercice Thérapeutique

L’intégration de l’exercice thérapeutique dans le traitement du syndrome fémoro-patellaire est une composante essentielle pour aider à rétablir la fonction optimale du genou et prévenir les rechutes. Voici comment l’exercice thérapeutique peut être incorporé dans le plan de traitement ostéopathique :

  1. Renforcement Musculaire : Les exercices visant à renforcer les muscles autour du genou, en particulier les quadriceps, les ischio-jambiers, les muscles de la patte d’oie et les muscles stabilisateurs de la hanche, peuvent aider à stabiliser l’articulation fémoro-patellaire et à réduire la pression exercée sur la rotule. Des exercices tels que les extensions de genou, les flexions de hanche, les fentes et les squats peuvent être prescrits en fonction des besoins individuels du patient.
  2. Étirements Musculaires : Les étirements sont importants pour maintenir la flexibilité musculaire et prévenir les tensions excessives autour du genou. Des étirements ciblant les muscles des quadriceps, des ischio-jambiers, des muscles de la patte d’oie et des muscles de la hanche peuvent aider à améliorer la mobilité articulaire et à réduire la pression sur l’articulation fémoro-patellaire.
  3. Stabilisation et Équilibre : Les exercices de stabilisation et d’équilibre peuvent aider à renforcer les muscles stabilisateurs de l’articulation du genou, ce qui est essentiel pour maintenir une bonne biomécanique et prévenir les blessures. Des exercices tels que le travail sur une jambe, les exercices de planche latérale et les exercices de balance peuvent être inclus dans le programme d’exercices pour améliorer la proprioception et la stabilité du genou.
  4. Correction de la Posture et de la Mécanique Corporelle : L’éducation du patient sur la correction de la posture et de la mécanique corporelle est également importante. L’ostéopathe peut fournir des conseils sur la manière d’éviter les mouvements ou les positions qui exacerbent les symptômes du syndrome fémoro-patellaire, ainsi que des stratégies pour améliorer la posture au quotidien.
  5. Progression Graduelle : Il est important que l’exercice thérapeutique soit progressif et adapté aux capacités individuelles du patient. Le programme d’exercices doit être conçu de manière à permettre une progression graduelle de l’intensité, de la durée et de la complexité des exercices au fil du temps, en fonction de la réponse du patient et de ses objectifs de rééducation.

Études de Cas et Exemples de Traitement

Voici deux études de cas illustrant des exemples de traitement ostéopathique pour le syndrome fémoro-patellaire, ainsi que les résultats obtenus :

Étude de Cas 1 : Patient : Sarah, 28 ans, présentant des douleurs chroniques à l’avant du genou droit aggravées par la flexion et l’escalade des escaliers. Évaluation : L’examen physique a révélé une sensibilité à la palpation de la rotule, une mobilité réduite de l’articulation fémoro-patellaire et des tensions musculaires dans les quadriceps et les muscles de la patte d’oie. Traitement : Le traitement ostéopathique comprenait des techniques de manipulation articulaire pour rétablir l’alignement et la mobilité de la rotule, ainsi que des techniques de relâchement myofascial pour réduire les tensions musculaires autour du genou. Des exercices thérapeutiques ont également été prescrits pour renforcer les quadriceps et améliorer la stabilité de l’articulation du genou. Résultats : Après plusieurs séances de traitement, Sarah a rapporté une réduction significative de la douleur et une amélioration de la fonction du genou. Elle a pu reprendre ses activités quotidiennes sans limitation significative et a maintenu ses progrès grâce à un programme d’exercices à domicile.

Étude de Cas 2 : Patient : Maxime, 35 ans, joueur de football amateur, se plaignant de douleurs récurrentes à l’avant des deux genoux pendant et après l’entraînement. Évaluation : L’examen physique a révélé une instabilité de la rotule bilatérale, une faiblesse des muscles stabilisateurs de la hanche et des tensions musculaires dans les quadriceps et les ischio-jambiers. Traitement : Le traitement ostéopathique comprenait des techniques de mobilisation articulaire pour améliorer la stabilité de la rotule, ainsi que des exercices de renforcement des muscles stabilisateurs de la hanche pour corriger les déséquilibres musculaires. Des étirements spécifiques ont également été prescrits pour réduire les tensions musculaires autour du genou. Résultats : Après quelques semaines de traitement et de rééducation, Maxime a constaté une diminution significative de la douleur et une amélioration de la stabilité de ses genoux pendant l’activité physique. Il a pu reprendre son entraînement de football sans ressentir de douleur significative et a maintenu ses progrès grâce à un programme d’exercices réguliers et à une attention continue à sa mécanique corporelle.

Radiographie

  1. Inclinaison de la Rotule (Tilt) : Une radiographie peut montrer une inclinaison anormale de la rotule par rapport à son axe normal.
  2. Tracking Anormal : Des radiographies peuvent révéler un tracking anormal de la rotule pendant la flexion et l’extension du genou.
  3. Malalignement Rotulien : Les radiographies peuvent montrer un malalignement de la rotule par rapport au fémur, pouvant être associé à une inclinaison latérale ou une déviation.
  4. Érosion ou Changements Osseux : Dans certains cas, des changements osseux, tels que des érosions ou des ostéophytes, peuvent être visibles sur les radiographies, indiquant une usure articulaire.
  5. Espacement Articulaire Anormal : Des modifications de l’espacement entre la rotule et le fémur peuvent être observées.
  6. Déplacement Latéral de la Rotule : Une radiographie latérale peut montrer un déplacement latéral excessif de la rotule.
  7. Congruence Articulaire : L’évaluation de la congruence articulaire peut montrer des anomalies dans la façon dont les surfaces articulaires de la rotule et du fémur s’alignent.
Radiographies axiales fémoro-rotulien bilatérales. A, Rotules bien alignées dans le sillon fémoral. B, subluxation rotule bilatérale.

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Résumé: Les symptômes comprennent une douleur localisée au niveau du genou antérieur, généralement d’apparition insidieuse. La douleur peut être aggravée par des activités telles que la montée et la descente d’escaliers, les accroupissements et la position assise prolongée en raison des forces de compression exercées sur l’articulation. Le mécanisme de la blessure est souvent lié à une utilisation excessive et/ou à des erreurs d’entraînement. Les éléments clés de l’examen physique comprennent l’inspection, la palpation et l’examen détaillé du genou, y compris les tests ligamentaires. Tests provocateurs : Compression fémoro-patellaire, test d’appréhension pour la luxation de la rotule. Les tests fonctionnels, dont le squat à une jambe, peuvent être très révélateurs et peuvent être répétés et les symptômes réévalués après correction des problèmes biomécaniques (par exemple, pronation excessive du pied, instabilité ou mauvais alignement de la rotule et inhibition des muscles fessiers).