Introduction

L’ostéomyélite, une inflammation sévère de l’os généralement causée par une infection bactérienne, constitue une condition médicale complexe qui a marqué l’histoire de la médecine. Ce trouble peut affecter les personnes de tout âge et a été étudié de manière approfondie pour mieux comprendre ses mécanismes, ses causes et ses options de traitement.

Cette affection grave survient lorsque des bactéries pénètrent dans l’os, déclenchant une réaction inflammatoire qui peut conduire à des lésions osseuses sévères. Les agents pathogènes responsables de l’ostéomyélite peuvent être introduits dans l’os par divers moyens, tels que des blessures ouvertes, des interventions chirurgicales, des infections cutanées graves ou même par la circulation sanguine. Les os longs, tels que le fémur et le tibia, sont plus fréquemment touchés par cette condition, bien que d’autres parties du squelette puissent également être affectées.

L’histoire de la compréhension de l’ostéomyélite remonte à plusieurs siècles. Autrefois, cette maladie était souvent mortelle en raison du manque de connaissances médicales et d’outils de diagnostic appropriés. Cependant, au fil du temps, les progrès de la science médicale ont permis une meilleure compréhension de cette affection, de ses causes et de ses mécanismes sous-jacents.

Les symptômes de l’ostéomyélite peuvent varier en fonction de la gravité de l’infection. Les signes courants comprennent une douleur osseuse intense, une inflammation locale, de la fièvre et des frissons. Les patients atteints d’ostéomyélite peuvent également ressentir une fatigue générale et une perte d’appétit. Le diagnostic de cette maladie repose souvent sur des examens d’imagerie tels que des radiographies, des scanners ou des IRM, ainsi que sur des analyses de sang pour détecter la présence d’infections.

Le traitement de l’ostéomyélite est complexe et peut impliquer une combinaison d’approches médicales et chirurgicales. Les antibiotiques sont généralement administrés pour combattre l’infection, et la chirurgie peut être nécessaire pour drainer les zones infectées ou retirer le tissu osseux endommagé. Dans certains cas, des greffes osseuses peuvent être nécessaires pour favoriser la régénération du tissu osseux sain.

Il est essentiel de traiter rapidement l’ostéomyélite pour éviter des complications graves telles que des infections généralisées, des abcès ou des troubles de la croissance chez les enfants. La prise en charge de cette maladie nécessite une approche multidisciplinaire impliquant des médecins, des chirurgiens, des microbiologistes et d’autres professionnels de la santé.

En conclusion, l’ostéomyélite reste une condition médicale complexe qui a évolué au fil du temps grâce aux avancées de la médecine. Comprendre ses mécanismes et ses options de traitement est crucial pour améliorer les résultats cliniques et la qualité de vie des personnes touchées par cette maladie débilitante. La recherche continue dans ce domaine contribuera sans aucun doute à affiner les stratégies de traitement et à offrir de meilleurs espoirs aux patients confrontés à cette maladie redoutable.

Ostéomyélite dans l’histoire

L’ostéomyélite, une inflammation sévère de l’os souvent due à une infection bactérienne, a laissé une empreinte significative dans l’histoire de la médecine. Les premières descriptions de cette affection remontent à l’Antiquité, bien que son véritable caractère infectieux ait été compris plus tard au cours de l’évolution des connaissances médicales.

Dans les écrits médicaux anciens, on trouve des descriptions de symptômes liés à des infections osseuses, mais il était difficile de distinguer l’ostéomyélite d’autres affections qui affectent les os. Les avancées significatives dans la compréhension de cette maladie ont eu lieu au XIXe siècle. Les progrès dans les techniques chirurgicales et les premières radiographies ont permis aux médecins de diagnostiquer plus précisément l’ostéomyélite et de développer des approches de traitement plus ciblées.

Au début du XXe siècle, l’ostéomyélite était souvent associée à des infections graves et à des complications médicales importantes. Les taux de mortalité étaient élevés en raison du manque d’antibiotiques efficaces pour lutter contre les infections bactériennes. La découverte de la pénicilline dans les années 1920 a marqué un tournant dans le traitement de l’ostéomyélite, car elle a offert une arme puissante contre les agents pathogènes responsables de cette maladie.

Pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, l’ostéomyélite a été fréquemment observée chez les soldats blessés. Les infections osseuses consécutives aux blessures de guerre ont suscité un intérêt accru pour la recherche et le développement de nouvelles stratégies de traitement. Les antibiotiques ont été largement utilisés pour contrôler les infections et ont amélioré considérablement les résultats cliniques.

Au fil des décennies, les progrès de la médecine ont continué à influencer la compréhension et la prise en charge de l’ostéomyélite. Les techniques d’imagerie modernes, telles que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la tomodensitométrie (TDM), ont permis un diagnostic plus précoce et précis. Les protocoles antibiotiques ont également été affinés pour cibler spécifiquement les agents pathogènes responsables de l’infection.

De nos jours, bien que l’ostéomyélite puisse toujours poser des défis médicaux, les avancées continues dans les domaines de la chirurgie, de l’imagerie médicale et des antibiotiques ont considérablement amélioré les perspectives de traitement. La recherche continue dans ce domaine vise à développer des approches plus personnalisées et innovantes pour mieux traiter cette affection et à minimiser les complications à long terme. Ainsi, l’histoire de l’ostéomyélite illustre la manière dont les progrès médicaux successifs ont transformé la perception, le diagnostic et le traitement de cette maladie au fil des siècles.

Causes

L’ostéomyélite est généralement causée par une infection bactérienne, bien que des infections fongiques ou virales puissent également être responsables dans certains cas. Les bactéries sont les agents pathogènes les plus fréquemment associés à cette condition. Voici quelques-unes des principales causes de l’ostéomyélite :

  1. Bactéries : Staphylococcus aureus est la bactérie la plus couramment associée à l’ostéomyélite. Cette bactérie peut atteindre l’os par divers moyens, tels que des plaies ouvertes, des infections cutanées ou des infections sanguines qui se propagent à l’os.
  2. Infections Fongiques : Bien que moins fréquentes que les infections bactériennes, les infections fongiques, telles que celles causées par le champignon Candida ou Aspergillus, peuvent entraîner une ostéomyélite, en particulier chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli.
  3. Infections Virales : Les infections virales sont rarement la cause directe de l’ostéomyélite, mais certaines infections virales graves, comme l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), peuvent augmenter le risque d’infections secondaires, y compris l’ostéomyélite.
  4. Blessures Traumatiques : Les fractures ouvertes, les plaies pénétrantes ou les blessures traumatiques peuvent créer une voie d’entrée pour les bactéries, facilitant ainsi le développement d’une ostéomyélite.
  5. Chirurgie Orthopédique : Les interventions chirurgicales orthopédiques, en particulier celles impliquant des prothèses ou des implants osseux, peuvent augmenter le risque d’ostéomyélite en raison de la possibilité d’introduction de bactéries pendant la chirurgie.
  6. Infections Hématogènes : Une source fréquente d’ostéomyélite est la propagation d’une infection par voie sanguine. Les bactéries présentes dans le sang peuvent coloniser les os, en particulier chez les personnes ayant des problèmes circulatoires ou des infections systémiques non traitées.
  7. Diabète : Les personnes atteintes de diabète présentent un risque accru d’ostéomyélite en raison de la diminution de la circulation sanguine et de la susceptibilité aux infections.
  8. Affaiblissement Immunitaire : Les conditions médicales ou les traitements qui affaiblissent le système immunitaire, tels que la chimiothérapie, les maladies auto-immunes ou le VIH, peuvent rendre une personne plus vulnérable aux infections, y compris l’ostéomyélite.

Symptômes

  1. Douleur Osseuse : La douleur au niveau de l’os affecté est l’un des symptômes les plus fréquents. La douleur peut être constante et s’aggraver avec le mouvement ou la pression sur la zone touchée.
  2. Gonflement : L’os affecté et les tissus environnants peuvent présenter un gonflement en raison de l’inflammation associée à l’infection.
  3. Fièvre : Une fièvre peut survenir, en particulier dans les cas d’ostéomyélite aiguë. La présence de fièvre indique souvent une réponse systémique de l’organisme à l’infection.
  4. Rougeur Cutanée : La peau au-dessus de la zone infectée peut devenir rouge et chaude au toucher, reflétant l’inflammation sous-jacente.
  5. Raideur Articulaire : Si l’ostéomyélite affecte une articulation, une raideur articulaire peut se développer, limitant la gamme de mouvement de l’articulation touchée.
  6. Fatigue Générale : Une fatigue générale peut se manifester, en particulier en présence d’une infection sévère qui mobilise les ressources du corps pour combattre l’invasion bactérienne.
  7. Irritabilité chez les Enfants : Les enfants atteints d’ostéomyélite peuvent présenter des symptômes tels que l’irritabilité, la fièvre et des difficultés à utiliser le membre affecté.
  8. Boiterie : Lorsque l’ostéomyélite affecte un membre inférieur, une boiterie peut se développer en raison de la douleur et de l’inconfort associés à la marche.
  9. Perte de Poids : Une perte de poids involontaire peut survenir en raison de la réponse inflammatoire systémique provoquée par l’infection.
  10. Symptômes Généraux d’Infection : En plus des symptômes spécifiques à l’os, des symptômes généraux d’infection peuvent se manifester, tels que des frissons, des maux de tête et des sueurs nocturnes.

Physiopathologie

La physiopathologie de l’ostéomyélite implique une série complexe de réponses immunitaires et inflammatoires du corps face à une infection bactérienne ou, dans certains cas, fongique ou virale. Comprendre les mécanismes sous-jacents de la maladie est crucial pour développer des stratégies de traitement efficaces. Voici une vue d’ensemble des principales étapes de la physiopathologie de l’ostéomyélite :

  1. Introduction de l’Agent Pathogène : L’ostéomyélite survient généralement lorsque des bactéries pénètrent dans l’os. Cela peut se produire à la suite d’une blessure traumatique, d’une chirurgie orthopédique, d’une propagation hématogène à partir d’une autre source d’infection ou par voie lymphatique.
  2. Réponse Inflammatoire Initiale : Lorsque les bactéries pénètrent dans l’os, une réponse inflammatoire immédiate se déclenche. Les cellules immunitaires, telles que les neutrophiles et les macrophages, migrent vers la zone infectée pour tenter de détruire les agents pathogènes.
  3. Formation d’Abcès et Nécrose : Les bactéries se multiplient et forment souvent des poches d’infection, appelées abcès, à l’intérieur de l’os. Ceci peut entraîner une nécrose osseuse, une destruction du tissu osseux due à la privation d’approvisionnement en sang causée par l’infection.
  4. Activation du Système Immunitaire : Le système immunitaire réagit de manière systémique, libérant des médiateurs inflammatoires tels que les cytokines. Cela conduit à des symptômes systémiques tels que la fièvre, la fatigue et la perte d’appétit.
  5. Formation de Séquestres Osseux : Des parties d’os mortes, appelées séquestres, peuvent se former à l’intérieur de l’os infecté. Ces séquestres peuvent être difficiles à traiter avec des antibiotiques en raison de la faible circulation sanguine dans ces zones.
  6. Propagation Hématogène : Dans certains cas, l’ostéomyélite peut résulter d’une infection ailleurs dans le corps qui se propage par voie sanguine jusqu’à l’os. Cela est souvent observé chez les enfants.
  7. Réponse Chronique : L’ostéomyélite peut évoluer vers une phase chronique, caractérisée par une inflammation persistante et la formation de cicatrices. Les symptômes peuvent devenir moins prononcés, mais l’infection persiste.
  8. Complications : Si l’ostéomyélite n’est pas traitée de manière adéquate, elle peut entraîner des complications graves, telles que la propagation de l’infection à d’autres parties du corps, des fractures pathologiques, ou des défauts de croissance chez les enfants.

Classification

  1. Classification selon l’étiologie :
    • Ostéomyélite Infectieuse : Causée par des agents pathogènes tels que les bactéries, les champignons ou les virus. Les bactéries sont la cause la plus fréquente.
    • Ostéomyélite Non-infectieuse : Peut résulter de troubles vasculaires, de troubles inflammatoires ou de maladies auto-immunes.
  2. Classification selon la localisation :
    • Ostéomyélite Hématogène : L’infection provient d’une source distante, souvent par voie sanguine, et affecte généralement les parties riches en moelle osseuse, comme les métaphyses des os longs.
    • Ostéomyélite Contiguë : L’infection se propage à partir d’une zone adjacente, comme une infection cutanée ou une plaie ouverte.
  3. Classification selon la chronologie :
    • Ostéomyélite Aiguë : Développement rapide de l’infection, souvent avec des symptômes sévères.
    • Ostéomyélite Chronique : Une infection persistante qui peut durer des semaines, des mois, voire des années.
  4. Classification selon la gravité :
    • Ostéomyélite Superficielle : Affecte la couche externe de l’os, appelée périoste.
    • Ostéomyélite Profonde : Implique l’ensemble de l’os, y compris la moelle osseuse.
  5. Classification spécifique selon la population :
    • Ostéomyélite Pédiatrique : Plus fréquente chez les enfants, souvent associée à des infections hématogènes.
    • Ostéomyélite chez l’Adulte : Peut résulter d’infections hématogènes ou de complications postopératoires.

Ostéomyélite hématogène

L’ostéomyélite hématogène constitue une forme particulière d’infection osseuse qui se caractérise par une inflammation osseuse provoquée par la propagation de bactéries infectieuses par le système sanguin. Bien que cette condition soit plus fréquente chez les enfants, elle peut également affecter les adultes, notamment ceux qui ont des antécédents d’utilisation de drogues intraveineuses.

Les principaux agents pathogènes impliqués dans l’ostéomyélite hématogène chez l’adulte sont le Staphylococcus Aureus et les streptocoques. La voie d’infection se produit souvent par l’utilisation d’aiguilles hypodermiques contaminées, principalement associées à l’administration de drogues par voie intraveineuse. Dans le contexte de l’usage de drogues, les substances injectées sont parfois mélangées à d’autres agents, augmentant ainsi le risque de contamination par des particules étrangères.

Le processus infectieux commence lorsque les bactéries présentes sur la peau ou introduites par des aiguilles contaminées pénètrent dans la circulation sanguine. Une fois dans le sang, ces agents pathogènes peuvent voyager vers diverses parties du corps. Dans le cas de l’ostéomyélite hématogène, les bactéries ont une affinité particulière pour les os, en particulier la colonne vertébrale et le bassin, où elles établissent un foyer d’infection.

Les manifestations cliniques de l’ostéomyélite hématogène chez l’adulte comprennent des symptômes tels que la fièvre, la douleur osseuse, la raideur et parfois des signes locaux d’inflammation. Les images radiographiques peuvent révéler des signes caractéristiques tels que l’ostéolyse, marquée par une destruction progressive du tissu osseux, une sclérose périphérique formant un rebord osseux, et une réaction du périoste prenant la forme de couches successives semblables à une « peau d’oignon ».

Le diagnostic de l’ostéomyélite hématogène repose sur une combinaison d’analyses de laboratoire, d’imagerie médicale et de l’évaluation des symptômes cliniques. Le traitement implique généralement l’administration d’antibiotiques adaptés aux agents pathogènes identifiés, associée à des procédures chirurgicales si nécessaire pour drainer les accumulations de pus et stabiliser la région affectée.

Chez les enfants

L’ostéomyélite hématogène aiguë chez les enfants est une condition médicale grave, et la majorité des cas se retrouvent parmi cette population vulnérable. Cette forme d’ostéomyélite est souvent causée par l’introduction de bactéries pathogènes dans l’os par le biais de la circulation sanguine. Parmi les agents pathogènes les plus couramment associés à cette affection chez les enfants, on trouve Staphylococcus aureus, Streptococcus pyogenes et Haemophilus influenzae. Ces microbes peuvent déclencher une réaction inflammatoire sévère dans l’os, conduisant à des symptômes aigus tels que douleur intense, inflammation locale, fièvre et frissons.

Les sites les plus fréquemment affectés par l’ostéomyélite pédiatrique sont ceux caractérisés par une croissance rapide et un risque accru de traumatisme. En tête de liste, le fémur distal est le site le plus touché, suivi du tibia proximal, du fémur proximal, de l’humérus proximal et du radius distal. Cette hiérarchie d’importance décroissante s’explique par la nature dynamique de la croissance osseuse chez les enfants et par la propension accrue à des traumatismes dans ces régions spécifiques.

La physiologie particulière des veines métaphysaires chez les enfants joue également un rôle crucial dans le développement de l’ostéomyélite. Les veines métaphysaires chez les enfants sont naturellement plus volumineuses, entraînant un ralentissement significatif du flux sanguin dans ces régions. Ce phénomène crée un environnement propice à la colonisation bactérienne, favorisant ainsi l’implantation de micro-organismes transportés par le sang. Cette condition rend les zones traumatisées plus susceptibles à une infection bactérienne, contribuant ainsi à la prévalence accrue de l’ostéomyélite hématogène aiguë chez les enfants.

Le diagnostic de l’ostéomyélite chez les enfants repose souvent sur des techniques d’imagerie telles que des radiographies, des scanners ou des IRM, associées à des analyses de sang pour détecter les marqueurs inflammatoires. Le traitement implique généralement une combinaison d’antibiotiques pour éliminer l’infection et, dans certains cas graves, une intervention chirurgicale pour drainer les zones infectées.

Chez les adultes

L’ostéomyélite hématogène chez l’adulte est une affection moins fréquente, caractérisée par une inflammation osseuse provoquée par l’introduction de bactéries infectieuses, notamment Staphylococcus Aureus et streptocoques, dans la circulation sanguine. La principale cause de cette forme d’ostéomyélite est l’utilisation de drogues intraveineuses, où les agents pathogènes sont transportés depuis la peau et injectés à travers des aiguilles hypodermiques potentiellement sales.

Un aspect préoccupant de cette situation est que les drogues injectées sont souvent «coupées», c’est-à-dire mélangées à d’autres substances, ce qui augmente le risque de contamination par des particules étrangères. Ce processus complexe crée un environnement propice à l’infection, et bien que celle-ci puisse s’établir n’importe où dans le corps, elle a une affinité particulière pour la colonne vertébrale et le bassin.

Au stade initial de l’infection, plusieurs manifestations cliniques peuvent être observées, notamment l’ostéolyse, caractérisée par la destruction progressive du tissu osseux. Cette destruction est souvent accompagnée d’une sclérose périphérique, où la marge osseuse subit une réaction sclérosante, formant un rebord osseux.

De plus, la réaction du périoste prend souvent la forme d’une structure en «peau d’oignon», illustrant la réaction en couches successives du périoste à l’infection. Cette réponse complexe du périoste est une tentative du corps de contenir et de combattre l’infection, mais elle contribue également aux changements morphologiques observés dans les images radiographiques.

Il est crucial de souligner que, bien que l’ostéomyélite hématogène chez l’adulte soit moins fréquente que chez les enfants, elle reste une condition grave qui nécessite une prise en charge médicale rapide et appropriée. Le traitement inclut généralement l’administration d’antibiotiques ciblant les agents pathogènes responsables, souvent associée à des procédures chirurgicales pour drainer les collections de pus et stabiliser la région affectée.

Ostéomyélite résultant d’une inoculation directe de bactéries


L’ostéomyélite post-traumatique, une complication redoutée suite à des blessures graves, est devenue plus fréquente chez les enfants que l’ostéomyélite hématogène, qui était historiquement moins courante dans cette population. Cette évolution peut être attribuée à un changement de profil de blessures, laissant place à des incidents post-traumatiques, tels que des perforations, des accidents de la circulation ou des collisions à fort impact entraînant des fractures complexes et comminutives.

Les traumatismes graves, en particulier ceux résultant de blessures perforantes ou de fractures ouvertes, exposent les os à un risque accru d’infection, en introduisant des débris divers tels que des morceaux de métal, de la terre et des fragments de vêtements dans les plaies. Ces éléments étrangers fournissent un terrain propice à la prolifération bactérienne, notamment des staphylocoques et des streptocoques, des agents pathogènes couramment associés à l’ostéomyélite post-traumatique.

La première étape cruciale dans le traitement de l’ostéomyélite post-traumatique est le nettoyage méticuleux de la plaie. L’élimination des débris étrangers et la désinfection de la zone sont essentielles pour réduire le risque d’infection bactérienne persistante. En parallèle, une administration précoce d’un traitement antibiotique approprié est indispensable pour contrôler l’infection et prévenir sa propagation.

Si la blessure traumatique est accompagnée d’une fracture, il devient impératif d’immobiliser les fragments fracturés. L’immobilisation favorise une vascularisation adéquate, essentielle pour la guérison optimale de l’os. En l’absence d’une immobilisation adéquate, la circulation sanguine peut être compromise, entravant ainsi la capacité du corps à traiter efficacement les tissus infectés et enflammés.

L’ostéomyélite post-traumatique, en tant que complication de blessures graves, nécessite une gestion proactive et coordonnée. Les interventions chirurgicales peuvent parfois être nécessaires pour drainer les abcès ou éliminer les tissus nécrosés. Une surveillance étroite est également cruciale pour évaluer la réponse au traitement, ajuster les antibiotiques si nécessaire et détecter toute complication potentielle.

Les complications de la chirurgie, bien que rares, peuvent inclure des problèmes tels que des infections postopératoires, des saignements excessifs ou des problèmes liés à l’anesthésie. C’est pourquoi une approche multidisciplinaire, impliquant des orthopédistes, des infectiologues et d’autres professionnels de la santé, est essentielle pour garantir une prise en charge complète et adaptée à chaque cas.

Pathogenèse

L’initiation de l’infection dans le cadre de l’ostéomyélite hématogène chez l’adulte présente des particularités anatomiques cruciales, notamment au niveau de la métaphyse des os longs, avec une prédominance marquée à l’extrémité inférieure du fémur et à l’extrémité supérieure du tibia.

La métaphyse, qui constitue la région de croissance des os longs, présente des vaisseaux sanguins métaphysaires en boucle. Cette configuration particulière ralentit la circulation sanguine locale et crée un environnement propice à la stagnation. Les vaisseaux sanguins métaphysaires, au lieu de suivre une trajectoire linéaire, effectuent un demi-tour pour devenir des canaux veineux.

Ce changement de direction des artères métaphysaires entraîne une stase du flux sanguin, générant ainsi une accumulation de sang dans cette région spécifique. Cette accumulation, souvent qualifiée de «lac de sang», crée un contexte favorable au dépôt et à la prolifération de bactéries. La stase sanguine dans cette zone métaphysaire offre un milieu idéal pour que les agents pathogènes, initialement introduits dans la circulation sanguine, se fixent et colonisent le tissu osseux.

L’accumulation de bactéries dans le «lac de sang» constitue un point de départ critique de l’infection ostéomyélitique. Les agents pathogènes peuvent alors proliférer et déclencher une réponse inflammatoire locale, entraînant des lésions osseuses caractéristiques telles que l’ostéolyse, la sclérose périphérique, et la réaction du périoste en forme de peau d’oignon.

Comprendre cette séquence d’événements liée à la pathogenèse de l’ostéomyélite hématogène dans la métaphyse des os longs est essentiel pour orienter le diagnostic et le traitement. La spécificité de l’architecture vasculaire métaphysaire offre un terrain propice à l’établissement de l’infection et souligne l’importance d’une intervention médicale rapide et ciblée pour prévenir les complications sévères associées à cette condition osseuse.

L’ensemencement bactérien dans la métaphyse des os longs est le point de départ de la cascade d’événements conduisant à la formation d’un foyer d’ostéomyélite. Cette présence bactérienne déclenche une réaction inflammatoire locale, provoquant une nécrose tissulaire dans la métaphyse et aboutissant à la formation d’un abcès métaphysaire.

À mesure que l’abcès se développe, la pression intramédullaire augmente progressivement. Cette augmentation de la pression intramédullaire joue un rôle crucial dans le processus de drainage du pus hors de la métaphyse. Sous l’effet de cette pression accrue, le pus trouve une voie d’échappement à travers le cortex osseux, se dirigeant vers l’espace sous-périoste.

L’échappement du pus sous le périoste entraîne un soulèvement de cette membrane protectrice du tissu osseux. Ce soulèvement du périoste est associé à une réponse innée du corps qui se traduit par une nouvelle formation osseuse. À chaque fois que le périoste est soulevé, une réaction ostéogénique se produit, caractérisée par la formation de tissu osseux en réponse à l’infection.

Cette réaction du périoste, souvent observée environ 7 à 10 jours après l’apparition des symptômes, est une tentative du corps de contenir l’infection et de restaurer l’intégrité du tissu osseux. La formation de nouveau tissu osseux contribue à la sclérose périphérique observée dans les images radiographiques, représentant une réponse protectrice et adaptative à l’infection en cours.

En résumé, le processus dynamique qui commence par l’ensemencement bactérien dans la métaphyse évolue vers la formation d’un abcès métaphysaire, avec une réaction inflammatoire locale conduisant à la nécrose tissulaire. L’augmentation subséquente de la pression intramédullaire favorise l’échappement du pus, le soulèvement du périoste et la formation répétée de tissu osseux, participant ainsi à la complexe réponse immunitaire et adaptative du corps à l’ostéomyélite.

Dans le contexte de l’ostéomyélite chronique, le séquestre, qui est une masse d’os nécrosé isolée du flux sanguin, constitue un site privilégié pour les organismes infectieux. Ces organismes, dotés d’enzymes protéolytiques, entreprennent une action destructrice sur l’involucrum, une structure osseuse qui se forme autour du séquestre en tant que mécanisme de défense du corps. Leur activité enzymatique crée des ouvertures dans l’involucrum, connues sous le nom de cloaque.

Les cloaques représentent des orifices ou des passages formés par l’action des enzymes protéolytiques des organismes infectieux. Ces ouvertures permettent au pus, qui s’est accumulé autour du séquestre, de s’échapper de l’os. Le pus ainsi libéré trouve son chemin à travers les cloaques, sortant de l’os affecté.

Ce processus complexe de formation de cloaques et d’évacuation du pus a des implications cliniques importantes. Le pus, maintenant à l’extérieur de l’os, cherche une voie d’évacuation à travers les tissus environnants. En conséquence, des ouvertures apparaissent dans la peau, créant ce qui est cliniquement connu sous le nom de sinus.

Les sinus sont des passages anormaux qui se forment entre les tissus infectés et la surface cutanée, servant de voies d’évacuation pour le pus. Ces sinus constituent l’une des caractéristiques cliniques distinctives de l’ostéomyélite chronique. Visuellement, ils se présentent souvent comme des petites ouvertures cutanées à partir desquelles du pus peut s’écouler.

Cette formation de cloaques, le drainage de pus à travers ces ouvertures et la présence de sinus sont des éléments clés dans la compréhension de l’évolution de l’ostéomyélite vers une phase chronique. Ces manifestations cliniques nécessitent une gestion médicale approfondie, souvent combinant des interventions chirurgicales pour drainer les collections de pus et éliminer les séquestres, ainsi qu’un traitement antibiotique ciblé pour contrôler l’infection persistante.

Facteurs à risque

  1. Blessures ou interventions chirurgicales : Les fractures ou les procédures chirurgicales, en particulier celles impliquant des implants orthopédiques, augmentent le risque d’ostéomyélite en créant des voies d’entrée pour les bactéries.
  2. Infections systémiques : Les infections aiguës ou chroniques dans d’autres parties du corps, telles que les voies respiratoires ou les voies urinaires, peuvent augmenter la probabilité de propagation des agents pathogènes vers les os par le biais de la circulation sanguine.
  3. Compromission du système immunitaire : Les individus ayant un système immunitaire affaibli, que ce soit en raison de maladies telles que le VIH, de traitements immunosuppresseurs, ou de conditions médicales chroniques, sont plus susceptibles de développer une ostéomyélite.
  4. Diabète : Les personnes atteintes de diabète sont plus vulnérables aux infections en raison de leur altération du système immunitaire et de la perturbation de la circulation sanguine, ce qui accroît le risque d’ostéomyélite.
  5. Utilisation de drogues intraveineuses : L’introduction directe de bactéries dans la circulation sanguine par le biais de l’utilisation de drogues intraveineuses augmente considérablement le risque d’ostéomyélite, en particulier chez les adultes.
  6. Âge : Les nourrissons et les personnes âgées sont plus vulnérables à l’ostéomyélite. Chez les nourrissons, la maladie peut résulter de complications liées à des infections du sang. Chez les personnes âgées, la prévalence accrue peut être due à une diminution de la fonction immunitaire.
  7. Maladies vasculaires : Les troubles vasculaires, tels que l’artériosclérose, peuvent compromettre la circulation sanguine vers les os, créant un environnement favorable à l’infection.
  8. Maladies rhumatismales : Des affections telles que la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus, qui affectent les articulations et les tissus conjonctifs, peuvent augmenter le risque d’ostéomyélite.
  9. Traumatismes cutanés : Les plaies ou les ulcérations cutanées, en particulier celles liées à des blessures sportives, à des ulcères ou à des plaies chirurgicales, créent des points d’entrée potentiels pour les bactéries.
  10. Usage excessif d’alcool ou de tabac : La consommation excessive d’alcool et le tabagisme peuvent affaiblir le système immunitaire, augmentant ainsi la susceptibilité aux infections, y compris l’ostéomyélite.

Complications

  1. Abcès intra-osseux : L’infection non maîtrisée peut conduire à la formation d’abcès à l’intérieur de l’os affecté. Ces abcès peuvent être difficiles à traiter et nécessiter des interventions chirurgicales répétées pour le drainage.
  2. Formation de séquestres osseux : Dans les cas chroniques, la nécrose osseuse peut conduire à la formation de séquestres, des morceaux d’os nécrosé isolés du flux sanguin. Ces séquestres peuvent persister malgré le traitement, nécessitant souvent une intervention chirurgicale pour les retirer.
  3. Défauts osseux et déformations : L’ostéomyélite sévère peut entraîner la destruction du tissu osseux, conduisant à des défauts structurels et à des déformations. Cela peut compromettre la fonctionnalité des membres et nécessiter des interventions chirurgicales reconstructives.
  4. Infections récurrentes : Malgré un traitement initial réussi, l’ostéomyélite peut parfois entraîner des rechutes, en particulier chez les individus présentant des facteurs de risque persistants ou des problèmes médicaux sous-jacents.
  5. Infection généralisée (septicémie) : Dans les cas graves, l’infection peut se propager au-delà du site initial, entraînant une septicémie potentiellement mortelle. Cela peut affecter d’autres organes et systèmes du corps.
  6. Retard de croissance chez les enfants : Chez les enfants, l’ostéomyélite peut perturber la croissance normale des os, entraînant des disparités de longueur des membres et d’autres complications orthopédiques.
  7. Arthrite septique : L’infection peut s’étendre aux articulations voisines, provoquant une inflammation articulaire appelée arthrite septique. Cela peut entraîner une perte de mobilité et d’autres complications articulaires.
  8. Complications neurologiques : Si l’infection atteint la colonne vertébrale, elle peut comprimer la moelle épinière et entraîner des complications neurologiques, y compris des troubles sensoriels et moteurs.
  9. Infection des tissus mous environnants : L’infection peut se propager aux tissus mous voisins, entraînant des cellulites et des complications cutanées.
  10. Réponses inflammatoires systémiques : L’ostéomyélite peut déclencher des réponses inflammatoires systémiques, entraînant des symptômes tels que fièvre, fatigue intense et malaise général.
Autres complications
  1. Chronicité de l’infection : L’ostéomyélite peut devenir une infection chronique, résistante aux traitements standard, ce qui rend la gestion de la maladie plus complexe.
  2. Restrictions de mobilité : Les lésions osseuses sévères et les déformations résultantes peuvent entraîner des limitations importantes de la mobilité et de la fonctionnalité, affectant la qualité de vie des personnes touchées.
  3. Impact psychologique : Les complications chroniques de l’ostéomyélite, telles que la douleur persistante, la dépendance aux traitements médicaux et les limitations physiques, peuvent avoir un impact psychologique significatif, entraînant du stress, de l’anxiété et parfois une dépression.
  4. Problèmes vasculaires : L’infection peut endommager les vaisseaux sanguins environnants, entraînant des complications vasculaires, telles que des thromboses ou des problèmes de circulation sanguine.
  5. Ostéoarthrite : L’atteinte articulaire associée à l’ostéomyélite peut évoluer vers une ostéoarthrite, provoquant une dégradation du cartilage articulaire et des symptômes articulaires persistants.
  6. Complications rénales : Dans les cas graves avec septicémie, les reins peuvent être affectés, entraînant des complications rénales potentiellement sévères.
  7. Développement d’antibiorésistance : L’utilisation prolongée d’antibiotiques peut conduire au développement d’une résistance aux médicaments, rendant le traitement de l’infection plus difficile.
  8. Réduction de la qualité osseuse : Les interventions chirurgicales fréquentes et la destruction du tissu osseux peuvent entraîner une diminution de la qualité osseuse, augmentant le risque de fractures.
  9. Retards de croissance chez les enfants : L’ostéomyélite peut perturber la croissance osseuse normale chez les enfants, entraînant des retards de croissance et des anomalies orthopédiques.
  10. Répercussions économiques : La gestion à long terme de l’ostéomyélite, avec des traitements médicaux et chirurgicaux répétés, peut entraîner des coûts élevés pour les patients et les systèmes de santé.

Signes radiographique

  1. Ostéolyse : L’ostéolyse, ou la perte de substance osseuse, est souvent observée sous la forme d’une zone assombrie sur les radiographies. Cette région indique la destruction du tissu osseux due à l’infection.
  2. Sclérose périphérique : Autour de la zone affectée, on peut observer une augmentation de la densité osseuse, appelée sclérose périphérique. Cela représente la tentative du corps de renforcer le tissu osseux en réponse à l’infection.
  3. Réaction du périoste en « peau d’oignon » : Une réaction du périoste peut se manifester comme une série de couches osseuses superposées, semblables à une « peau d’oignon ». Cela résulte de la réponse inflammatoire du périoste à l’infection.
  4. Formation d’abcès intra-osseux : Des zones de radiotransparence peuvent indiquer la présence d’abcès intra-osseux. Ces poches de pus peuvent nécessiter un drainage chirurgical.
  5. Cloaques et sinus : Des images radiographiques peuvent parfois révéler la présence de cloaques, des ouvertures dans l’involucrum osseux, ainsi que des sinus cutanés. Ces signes indiquent la tentative du corps d’évacuer le pus hors de l’os.
  6. Altération de la densité osseuse : Des changements dans la densité osseuse, tels que des zones de rareté ou de fragmentation, peuvent indiquer des anomalies associées à l’ostéomyélite.
  7. Défauts structurels et déformations : Les radiographies peuvent montrer des défauts structurels, des perturbations de la géométrie osseuse, et des déformations résultant de la destruction du tissu osseux.
  8. Anomalies articulaires : Lorsque l’ostéomyélite affecte une articulation, des altérations articulaires peuvent être observées sur les radiographies, indiquant des problèmes dans la région articulaire.
  9. Élargissement des espaces articulaires : Lorsque l’infection s’étend à une articulation, un élargissement des espaces articulaires peut être détecté sur les images radiographiques.
  10. Réactions osseuses à distance : Parfois, l’ostéomyélite peut induire des réactions osseuses à distance de la zone infectée, ce qui peut également être détecté sur les radiographies.
Autres
  1. Séquestres osseux : Les séquestres apparaissent sous la forme de zones radiotransparentes, indiquant la présence de tissu osseux mort ou nécrosé. Ils peuvent se présenter comme des masses distinctes, souvent entourées par une zone de sclérose périphérique, montrant la tentative du corps de contenir l’infection. La formation de séquestres peut nécessiter une intervention chirurgicale pour les retirer, contribuant ainsi au contrôle de l’infection.
  2. Changements dans la densité osseuse : L’infection peut entraîner une diminution de la densité osseuse dans les zones touchées, ce qui se manifeste par des zones plus sombres (radiotransparentes) sur les radiographies. Ces zones de rareté osseuse indiquent la destruction du tissu osseux due à l’activité des agents infectieux.

Conclusion

En conclusion, l’ostéomyélite, une infection osseuse souvent causée par des bactéries, peut entraîner des complications sérieuses si elle n’est pas traitée efficacement. Les facteurs de risque, tels que les blessures, les infections systémiques et les affections médicales sous-jacentes, augmentent la probabilité de développer cette condition. Les complications de l’ostéomyélite comprennent la formation d’abcès intra-osseux, la création de séquestres osseux, des défauts structurels, des limitations de mobilité et des impacts psychologiques.

Dans les cas chroniques, des cloaques peuvent se former, permettant au pus de s’échapper et créant des sinus cutanés, des caractéristiques cliniques distinctives de l’ostéomyélite chronique. Les complications ne se limitent pas au site infecté, mais peuvent également affecter d’autres organes et systèmes du corps, mettant en évidence l’importance d’une gestion médicale attentive.

La prévention précoce, le diagnostic précis et une intervention thérapeutique adéquate sont cruciaux pour minimiser le risque de complications. L’utilisation d’antibiotiques ciblés, la chirurgie pour drainer les abcès et éliminer les tissus nécrosés, ainsi que la gestion des facteurs de risque sous-jacents, sont des éléments clés du traitement.

En outre, la prise en compte des implications psychologiques, sociales et économiques pour les individus touchés par l’ostéomyélite souligne l’importance d’une approche de soins holistique. Une collaboration étroite entre différents professionnels de la santé est essentielle pour assurer une prise en charge complète et améliorer la qualité de vie des patients touchés par cette maladie complexe.

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