Introduction : Quand le genou dit stop
La tendinopathie patellaire, souvent surnommée « genou du sauteur », n’est pas l’apanage exclusif des athlètes de haut niveau. Bien qu’elle soit fréquente chez les sportifs pratiquant le saut, la course ou les changements de direction rapides, cette pathologie tendineuse peut également toucher des personnes actives dans leur quotidien, notamment celles dont les habitudes de mouvement ou la biomécanique sont altérées. À la jonction du muscle quadriceps et du tibia, le tendon rotulien joue un rôle essentiel dans la transmission des forces de la cuisse vers la jambe, assurant des gestes simples comme se lever, monter un escalier ou courir. Lorsqu’il est sursollicité, ce tendon s’irrite, se fragilise, voire subit des microdéchirures répétées. Le résultat : une douleur localisée, tenace, parfois invalidante, qui peut devenir chronique si elle n’est pas correctement prise en charge.
Comprendre la tendinopathie patellaire, c’est d’abord reconnaître qu’elle n’est pas une simple inflammation passagère. Contrairement à la croyance populaire, la tendinite patellaire n’est que très rarement une inflammation aiguë. Il s’agit le plus souvent d’un processus dégénératif progressif, marqué par une désorganisation des fibres de collagène, une vascularisation anarchique et une perte d’élasticité du tendon. La douleur n’est pas uniquement le reflet d’un « trop-plein » d’activité, mais le signal d’un déséquilibre entre contraintes mécaniques répétées et capacités d’adaptation du tissu tendineux. À ce titre, il devient crucial de ne pas céder à la tentation du simple repos ou de l’anti-inflammatoire systématique : ces solutions peuvent soulager temporairement, mais n’offrent que rarement une amélioration durable.
Ce qui rend cette affection si délicate à traiter, c’est qu’elle repose sur une constellation de facteurs. Une faiblesse des muscles fessiers, une mauvaise absorption des chocs par le pied, un bassin déséquilibré ou encore une raideur de la chaîne postérieure peuvent tous contribuer à surcharger le tendon rotulien. Il ne s’agit donc pas seulement d’une blessure localisée, mais d’un déséquilibre fonctionnel global. Dans cette perspective, une approche uniquement symptomatique risque de passer à côté de l’essentiel. C’est ici que l’ostéopathie peut jouer un rôle fondamental : en identifiant et en traitant les causes profondes du déséquilibre, elle offre au corps une meilleure capacité à retrouver son harmonie dynamique.
Mais au-delà de l’intervention thérapeutique, la clé réside aussi dans l’implication active du patient. Adapter les charges d’entraînement, renforcer les groupes musculaires clés, corriger les gestes techniques ou encore améliorer l’alimentation sont autant d’éléments qui participent à la guérison. La tendinopathie patellaire n’est pas une fatalité, mais elle exige rigueur, patience et cohérence. C’est un chemin qui demande à la fois d’écouter les signaux du corps, d’être accompagné avec justesse, et de rééduquer en profondeur les mouvements et les postures. Les solutions efficaces existent, à condition qu’elles soient intégrées dans une vision globale, individualisée et durable.
Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes de cette pathologie méconnue mais fréquente : ses mécanismes, ses signes d’alerte, ses traitements médicaux, l’apport spécifique de l’ostéopathie, ainsi que les stratégies préventives pour éviter les rechutes. En nous appuyant sur les données de la recherche, sur l’expérience clinique et sur des solutions pratiques accessibles, nous chercherons à redonner au patient un rôle actif dans son processus de guérison. Car la douleur du genou, aussi frustrante soit-elle, peut devenir une opportunité : celle de rétablir un équilibre plus juste dans le mouvement, la posture et la conscience corporelle.

Comprendre la tendinopathie rotulienne
La tendinopathie patellaire se manifeste par une douleur localisée au niveau du tendon rotulien, juste en dessous de la rotule. Cette pathologie affecte le plus souvent les personnes pratiquant des sports sollicitant fortement les membres inférieurs, comme le volleyball, le basketball, le football ou la course à pied. Cependant, elle peut également toucher des individus moins sportifs, dès lors qu’un déséquilibre mécanique ou une sollicitation excessive vient perturber la capacité du tendon à s’adapter. Contrairement à une idée reçue, cette affection ne résulte pas toujours d’une inflammation aiguë, mais s’inscrit plutôt dans un processus chronique de surcharge et de dégénérescence progressive des fibres tendineuses.
Sur le plan physiopathologique, les recherches récentes, notamment les travaux de Cook et Purdam, ont proposé une classification en trois stades évolutifs de la tendinopathie : réactive, désorganisation et dégénérescence. Le stade réactif correspond à une réponse précoce du tendon à une surcharge inhabituelle, avec un épaississement temporaire dû à l’augmentation du contenu hydrique et protéique. À ce stade, les douleurs peuvent apparaître rapidement après l’activité physique et disparaître au repos. Si les contraintes persistent, le tendon entre dans une phase de désorganisation, où les fibres de collagène perdent leur alignement et leur cohésion. Enfin, au stade dégénératif, on observe une altération profonde de la structure du tendon, avec des zones de nécrose, une néovascularisation anarchique et une perte de résistance à la traction. Le patient décrit alors une douleur persistante, parfois au repos, avec une baisse notable de la performance fonctionnelle.
Les facteurs de risque de la tendinopathie patellaire sont multiples et doivent être évalués de façon individualisée. D’un point de vue biomécanique, une faiblesse du quadriceps ou des muscles fessiers, une hypertonie du triceps sural, une raideur de la chaîne postérieure, une bascule pelvienne ou un valgus dynamique peuvent tous contribuer à une surcharge anormale du tendon rotulien. Des troubles de la statique plantaire (pied plat, hyper-pronation), des déséquilibres dans le gainage abdominal ou une mauvaise coordination des chaînes musculaires jouent également un rôle non négligeable. À ces facteurs intrinsèques s’ajoutent des facteurs extrinsèques tels que l’augmentation brutale de la charge d’entraînement, des surfaces d’appui inadaptées, des chaussures usées ou inappropriées, ou encore des erreurs techniques dans le geste sportif.
La douleur ressentie est typiquement bien localisée à la pointe inférieure de la rotule, augmentée à la pression et exacerbée par des mouvements sollicitant fortement le quadriceps : montée d’escaliers, course en côte, sauts répétés, accroupissements. Elle peut au début apparaître uniquement à l’effort, puis devenir permanente si la pathologie progresse. Le patient rapporte souvent une sensation de raideur ou d’inconfort au démarrage de l’activité, qui tend à diminuer à chaud, pour réapparaître à froid. Ce phénomène est typique du tableau tendineux chronique.
Comprendre la tendinopathie patellaire, c’est donc sortir d’une vision purement symptomatique pour replacer le tendon dans son environnement global : chaîne musculaire, posture, gestuelle, habitudes de vie. C’est aussi reconnaître que la douleur n’est pas une ennemie à combattre, mais un signal intelligent du corps qui indique une perte d’équilibre. En identifiant les causes spécifiques à chaque patient, on peut orienter le traitement vers une réelle réadaptation fonctionnelle et éviter que le tendon ne s’abîme davantage.
Dans cette optique, l’ostéopathe dispose d’outils précieux pour identifier les déséquilibres qui perturbent la mécanique du genou et restaurer une fonction harmonieuse. Mais pour que l’accompagnement soit efficace, il doit s’inscrire dans une logique de co-construction avec le patient : comprendre, corriger, renforcer et prévenir. La suite de cet article explorera ces pistes concrètes.
Signes cliniques et diagnostic précis
Face à une douleur antérieure du genou, il est essentiel de poser un diagnostic précis. La tendinopathie patellaire se distingue par une localisation très spécifique de la douleur, généralement centrée sur la pointe inférieure de la rotule, au niveau de l’insertion du tendon rotulien. Le patient décrit une gêne qui apparaît progressivement, souvent après un effort intense ou inhabituel, et qui s’aggrave avec le temps si aucune prise en charge n’est instaurée. Dans les formes débutantes, la douleur se manifeste uniquement pendant ou après l’activité physique, et tend à disparaître au repos. Mais dans les cas plus avancés, elle devient plus constante, impactant les gestes simples du quotidien comme s’asseoir, monter des escaliers ou rester longtemps debout.
Cliniquement, l’examen du genou révèle une sensibilité marquée à la palpation de l’insertion tendineuse sur la rotule. Cette douleur est bien focalisée, parfois accompagnée d’un léger épaississement local ou d’une tension perceptible dans le tendon. L’ostéopathe peut également noter une gêne lors de la contraction résistée du quadriceps ou à l’issue d’un squat prolongé. Le test du single-leg decline squat est particulièrement utile dans ce contexte : réalisé sur une planche inclinée à 25°, ce test met en tension le tendon rotulien et provoque typiquement la douleur à la descente, surtout lorsque le patient se trouve sur la jambe atteinte. Il constitue un outil simple, reproductible et sensible pour orienter le diagnostic clinique.
Pour objectiver l’évolution de la tendinopathie et évaluer son impact fonctionnel, l’échelle VISA-P (Victorian Institute of Sport Assessment for Patellar tendinopathy) est souvent utilisée. Ce questionnaire standardisé permet de suivre les progrès du patient au fil du temps et d’adapter la stratégie thérapeutique. Il prend en compte non seulement l’intensité de la douleur, mais aussi la capacité à pratiquer une activité sportive, les limitations dans la vie quotidienne, et la tolérance à certaines charges mécaniques.
Dans certains cas, notamment lorsque la douleur persiste malgré un traitement bien conduit ou lorsque d’autres diagnostics sont envisagés (syndrome rotulien, pathologie méniscale, douleur référée lombaire), des examens d’imagerie peuvent s’avérer utiles. L’échographie est souvent le premier choix : elle permet de visualiser l’épaississement tendineux, les zones de désorganisation du collagène, et parfois la présence de calcifications ou de néovaisseaux. L’IRM, quant à elle, est plus précise pour évaluer l’ensemble des structures articulaires du genou et détecter des lésions associées. Elle peut également confirmer le stade de la tendinopathie selon les critères de Cook & Purdam, ce qui aide à ajuster le traitement en fonction de la sévérité.
Il convient toutefois de rappeler que les images ne remplacent jamais l’examen clinique ni l’écoute attentive du ressenti du patient. Une douleur peut être très invalidante sans anomalies visibles à l’imagerie, tout comme un tendon pathologique à l’échographie peut être indolore et fonctionnel. L’objectif reste donc d’intégrer toutes les informations dans une lecture cohérente, centrée sur le vécu du patient, sa posture, son activité, et son niveau d’engagement dans la réadaptation.
Par ailleurs, le diagnostic différentiel est essentiel, car plusieurs pathologies peuvent mimer une tendinopathie patellaire. Il faudra notamment éliminer une douleur fémoro-patellaire, plus diffuse, souvent liée à un mauvais centrage rotulien ; une apophysite de croissance comme la maladie d’Osgood-Schlatter chez l’adolescent ; ou encore une douleur référée d’origine lombaire, surtout si le patient présente des irradiations ou une douleur nocturne. La palpation fine, l’analyse du geste, et la capacité d’écoute du praticien font ici toute la différence.
Ainsi, poser un diagnostic précis, c’est offrir au patient un cadre rassurant, une explication claire de ses douleurs, et une orientation thérapeutique ciblée. C’est aussi, pour l’ostéopathe, le point de départ d’une démarche d’accompagnement individualisée, tenant compte à la fois des facteurs mécaniques, posturaux et émotionnels qui participent à la chronicité de la douleur.
Classification par gravité
La tendinopathie rotulienne est souvent classée en fonction de la gravité des symptômes et de l’impact sur l’activité physique. Le système de classification le plus couramment utilisé est le système en quatre étapes proposé par Blazina et al. :
- Stade 1 : Douleur uniquement après l’activité, sans interférence avec la performance.
- Stade 2 : Douleur pendant et après l’activité, mais toujours capable de performance.
- Stade 3 : Douleur prolongée pendant et après l’activité, avec diminution des performances.
- Stade 4 : Rupture complète du tendon, nécessitant une intervention chirurgicale.
Le système de classification aide à orienter les options de traitement, des approches conservatrices comme l’ostéopathie dans les premiers stades aux traitements plus agressifs, comme la chirurgie, dans les cas avancés.
Le diagnostic de la tendinopathie rotulienne nécessite une combinaison d’examen clinique, de techniques d’imagerie et de diagnostic différentiel pour exclure d’autres pathologies. Vous trouverez ci-dessous une description des principales étapes du processus de diagnostic :
Examen physique
Un examen physique complet est la première étape du diagnostic de la tendinopathie rotulienne. Au cours de ce processus, le professionnel de la santé se concentre généralement sur l’identification des symptômes classiques de la maladie, tels que la douleur antérieure du genou localisée au niveau du tendon rotulien, en particulier lors d’activités impliquant des sauts, des courses ou des montées d’escaliers.
Éléments clés de l’examen physique :
- Antécédents médicaux : Le professionnel de la santé commence par recueillir les antécédents médicaux détaillés du patient, notamment des informations sur l’apparition des symptômes, leur intensité et les activités qui aggravent la douleur. Les athlètes ou les personnes pratiquant des sports à fort impact présentent un risque plus élevé et leurs antécédents médicaux fournissent des informations essentielles.
- Inspection et palpation : Le professionnel de la santé inspectera le genou à la recherche de signes d’inflammation, de gonflement ou de déformations visibles. La palpation du tendon rotulien est cruciale. Le patient peut ressentir une sensibilité lorsque le praticien appuie sur le tendon juste en dessous de la rotule.
- Tests fonctionnels : Des mouvements fonctionnels tels que des flexions, des fentes ou des extensions du genou avec résistance peuvent être utilisés pour évaluer le niveau de douleur et de mobilité. La douleur pendant ces mouvements, en particulier en bas du squat ou en se levant, est révélatrice d’une tendinopathie rotulienne.
- Évaluation des quadriceps et des ischio-jambiers : la force et la souplesse des quadriceps et des ischio-jambiers sont évaluées, car la tension ou la faiblesse de ces muscles est souvent associée à des problèmes de genou. Un muscle quadriceps tendu peut augmenter la charge sur le tendon rotulien, tandis que des ischio-jambiers faibles peuvent affecter l’équilibre général des muscles des jambes.
Cet examen vise à identifier non seulement la localisation de la douleur, mais également le niveau de stress que subit le tendon rotulien lors de diverses activités physiques. Dans certains cas, le professionnel de la santé peut également évaluer la biomécanique du membre inférieur pour identifier les facteurs contributifs tels qu’un mauvais alignement du pied ou des techniques de course inappropriées.
Techniques d’imagerie
L’imagerie est souvent utilisée pour confirmer le diagnostic de tendinopathie rotulienne, en particulier lorsque l’examen physique n’est pas concluant ou que les symptômes sont chroniques. Les deux modalités d’imagerie les plus courantes sont l’échographie et l’imagerie par résonance magnétique (IRM).
Ultrason:
L’échographie est une technique d’imagerie non invasive et peu coûteuse qui permet de visualiser en temps réel le tendon rotulien. Au cours de l’échographie, le professionnel de santé recherchera des changements caractéristiques tels que :
- Épaississement du tendon rotulien.
- Zones hypoéchogènes (régions qui apparaissent plus foncées à l’échographie), indiquant une dégénérescence tendineuse.
- Néovascularisation, où de nouveaux vaisseaux sanguins se forment en réponse à des dommages chroniques, souvent visibles dans les cas chroniques de tendinopathie.
L’échographie présente également l’avantage d’être dynamique, ce qui signifie que le tendon peut être évalué en temps réel pendant le mouvement, fournissant ainsi des informations sur le comportement du tendon sous contrainte.
Imagerie par résonance magnétique (IRM) :
L’IRM est un autre outil de diagnostic utilisé pour une évaluation plus détaillée, notamment dans les cas complexes ou lorsqu’une intervention chirurgicale est envisagée. L’IRM peut fournir une image plus claire des tissus mous et est utile pour détecter :
- Micro-déchirures ou ruptures du tendon.
- Stades avancés de dégénérescence des tendons, appelés tendinose.
- Toute atteinte des tissus environnants, comme un œdème de la moelle osseuse ou une inflammation du coussinet adipeux, qui peut contribuer à la maladie ou la compliquer.
Bien que l’IRM soit plus coûteuse et plus longue que l’échographie, elle fournit des détails supérieurs, notamment pour écarter d’autres pathologies.
Diagnostic différentiel
La dernière étape du processus de diagnostic est le diagnostic différentiel, qui consiste à exclure d’autres pathologies pouvant présenter des symptômes similaires. La tendinopathie rotulienne peut être confondue avec plusieurs autres pathologies du genou. Cette étape est donc cruciale pour un diagnostic et une planification du traitement précis.
Affections courantes à exclure :
- Syndrome de douleur fémoro-patellaire (PFPS) : bien que les deux affections se manifestent par une douleur antérieure du genou, le PFPS est généralement associé à une douleur autour ou derrière la rotule, plutôt que localisée directement sur le tendon rotulien.
- Déchirures méniscales : une déchirure méniscale peut également provoquer des douleurs au genou, en particulier pendant l’activité, mais elle est généralement associée à des symptômes mécaniques tels que des claquements, des blocages ou une instabilité du genou.
- Maladie d’Osgood-Schlatter : cette affection est courante chez les adolescents et implique une inflammation de la plaque de croissance au niveau de la tubérosité tibiale (juste en dessous du genou), plutôt que du tendon rotulien lui-même.
- Tendinopathie du quadriceps : cette affection affecte le tendon du quadriceps situé au-dessus de la rotule, plutôt que le tendon rotulien situé en dessous.
Le diagnostic différentiel garantit que le plan de traitement aborde le problème sous-jacent approprié, évitant ainsi des traitements ou des interventions inutiles.
Les soins ostéopathiques pour la tendinopathie rotulienne impliquent des traitements conservateurs et avancés. Les ostéopathes se concentrent sur la promotion de la guérison naturelle par le biais de thérapies manuelles et de stratégies de rééducation qui améliorent la biomécanique, réduisent la tension des tendons et améliorent la mobilité globale.
Traitements conservateurs
- Thérapie manuelle : les ostéopathes utilisent des techniques de manipulation douces pour améliorer la fonction articulaire et soulager la tension autour du genou, optimisant ainsi les mécanismes d’auto-guérison du corps.
- Modification de l’activité : Ajuster ou limiter les activités aggravantes pendant la guérison du tendon.
- Exercices de renforcement excentrique : exercices qui aident à développer la force des quadriceps, réduisant ainsi la tension sur le tendon rotulien.
- Techniques d’étirement et des tissus mous : les praticiens ostéopathes peuvent utiliser des techniques des tissus mous, y compris la libération myofasciale, pour soulager la tension dans les muscles et les tendons environnants.
- Correction de la posture et de la démarche : les ostéopathes évaluent et corrigent souvent toute posture ou démarche anormale qui pourrait contribuer au stress des tendons, garantissant ainsi un alignement correct du corps pour éviter d’autres blessures.
Traitements avancés
- Thérapie par ondes de choc : cette thérapie non invasive est parfois utilisée dans les cabinets ostéopathiques pour stimuler la réparation des tissus et réduire la douleur chronique.
- Aiguilletage à sec : certains ostéopathes utilisent des techniques d’aiguilletage à sec pour réduire la tension musculaire et favoriser la guérison de la zone touchée.
- Orientation vers des interventions chirurgicales ou avancées : Dans les cas où les traitements conservateurs échouent, les ostéopathes peuvent orienter les patients vers des spécialistes pour des traitements chirurgicaux ou plus avancés, tels que des injections de plasma riche en plaquettes (PRP) ou une ténotomie percutanée.
Quand une référence est nécessaire
En ostéopathie, il est nécessaire de consulter un spécialiste si les traitements conservateurs ne produisent pas d’amélioration au bout de quelques mois ou si les symptômes s’aggravent. Une imagerie avancée (comme l’IRM) peut être nécessaire pour une évaluation plus détaillée si l’on soupçonne que les lésions tendineuses sont graves. De plus, l’orientation est essentielle lorsque les patients présentent une rupture complète du tendon ou lorsqu’ils nécessitent des interventions avancées telles que des injections de plasma riche en plaquettes (PRP), des injections de corticostéroïdes ou une intervention chirurgicale. Un ostéopathe orientera les patients si ces conditions dépassent le cadre de la thérapie manuelle et des stratégies de rééducation.
Questions fréquemment posées
- Qu’est-ce que la tendinopathie rotulienne ?
- La tendinopathie rotulienne est une affection du tendon rotulien, généralement caractérisée par une inflammation, un microtraumatisme ou une dégénérescence du tendon.
- Quels sont les symptômes typiques de la tendinopathie rotulienne ?
- Les symptômes comprennent une douleur à l’avant du genou, une sensibilité du tendon, une raideur et parfois un gonflement.
- Quelles activités peuvent aggraver la tendinopathie rotulienne ?
- Les activités impliquant des sauts répétés, des accroupissements fréquents ou une augmentation soudaine de l’activité physique peuvent aggraver la tendinopathie rotulienne.
- Comment diagnostique-t-on une tendinopathie rotulienne ?
- Le diagnostic repose sur un examen clinique, des antécédents médicaux et des examens d’imagerie tels que des radiographies, une échographie ou une IRM.
- Quels sont les traitements disponibles pour la tendinopathie rotulienne ?
- Les traitements comprennent le repos, l’ostéopathie, l’utilisation de glace, des anti-inflammatoires, des injections, des changements d’activité, des orthèses et, dans certains cas, la chirurgie.
- Combien de temps faut-il pour guérir d’une tendinopathie rotulienne ?
- La récupération varie en fonction de la gravité de la tendinopathie et de la réponse au traitement, mais peut prendre plusieurs semaines à plusieurs mois.
- Puis-je faire de l’activité physique pendant le traitement d’une tendinopathie rotulienne ?
- Cela dépend de la gravité des symptômes. Certaines activités peuvent être adaptées, mais il est essentiel de suivre les conseils du professionnel de la santé.
- La tendinopathie rotulienne nécessite-t-elle une intervention chirurgicale ?
- La chirurgie est rarement nécessaire, sauf en cas de lésions sévères ou de non-réponse aux traitements conservateurs.
- Peut-on prévenir la tendinopathie rotulienne ?
- Les mesures préventives comprennent un échauffement adéquat, un entraînement progressif, des exercices de renforcement et la correction des facteurs de risque biomécaniques.
- Quand dois-je consulter un professionnel de la santé pour une tendinopathie rotulienne ?
- Une consultation est recommandée en cas de douleurs persistantes, de limitations fonctionnelles ou d’aggravation des symptômes malgré les mesures d’autosoins.
Prévention et rééducation de la tendinopathie rotulienne
La prévention de la tendinopathie rotulienne et une rééducation efficace nécessitent une combinaison de changements de style de vie, d’exercices de renforcement et de stratégies de récupération appropriées. Voici les principales approches :
- Exercices de renforcement et d’assouplissement : renforcez régulièrement les quadriceps, les ischio-jambiers et les muscles du mollet pour améliorer la stabilité du genou. Les exercices excentriques, où les muscles s’allongent sous tension, sont particulièrement efficaces.
- Modification de l’activité : Augmentez progressivement l’intensité des activités sportives et des exercices pour éviter de surcharger le tendon rotulien. L’intégration de jours de repos est également essentielle pour éviter la surutilisation.
- Chaussures et posture appropriées : Assurez-vous d’utiliser des chaussures de soutien pendant les activités physiques et de maintenir un alignement correct des jambes et des genoux pour réduire la tension sur le tendon rotulien.
- Programme de rééducation : Après une blessure, un plan de rééducation structuré comprenant des exercices excentriques, des exercices de souplesse et un renforcement progressif est essentiel. Il permet d’améliorer la guérison des tendons, de restaurer la mobilité et de prévenir les récidives.
- Thérapie manuelle régulière : La thérapie manuelle ostéopathique peut être intégrée à la fois à la prévention et à la rééducation pour traiter les déséquilibres musculaires, améliorer la fonction articulaire et soutenir une biomécanique optimale.
Résultats radiographiques
Dans le diagnostic de la tendinopathie rotulienne, les signes radiographiques peuvent être utiles pour évaluer l’état du genou et identifier d’éventuelles anomalies structurelles associées à cette affection. Cependant, il est important de noter que les signes radiographiques de la tendinopathie rotulienne peuvent être subtils et ne pas toujours refléter pleinement la gravité des symptômes ressentis par le patient.
Lors de l’examen radiographique du genou d’un patient atteint d’une tendinopathie rotulienne, plusieurs signes peuvent être observés. Tout d’abord, une ostéophytose, ou formation d’éperons osseux, peut être visible à l’extrémité inférieure de la rotule ou à la jonction entre la rotule et le tendon rotulien. Ces éperons osseux peuvent résulter d’une irritation chronique du tendon rotulien et de l’os sous-jacent en réponse à un stress excessif.
De plus, une diminution de l’espace articulaire entre la rotule et le fémur peut être observée, ce qui peut indiquer une usure articulaire associée à une tendinopathie rotulienne. Cette réduction de l’espace articulaire peut être le résultat d’une diminution du cartilage articulaire ou de la présence de dépôts de calcium dans le tendon rotulien.
Dans certains cas, des signes de désalignement biomécanique du genou peuvent également être visibles sur les radiographies. Par exemple, une inclinaison excessive de la rotule latéralement, appelée syndrome fémoro-patellaire, peut être observée, ce qui peut contribuer au développement d’une tendinopathie rotulienne en altérant la répartition des forces sur le tendon rotulien.
Il est important de noter que même si les signes radiographiques peuvent fournir des informations précieuses dans le diagnostic de la tendinopathie rotulienne, ils ne sont pas toujours spécifiques et peuvent ne pas être présents chez tous les patients atteints de cette affection. Par conséquent, d’autres modalités d’imagerie telles que l’échographie ou l’IRM peuvent être nécessaires pour évaluer plus précisément l’état du tendon rotulien et des structures environnantes.
- Éperon osseux (enthésophyte) : des excroissances osseuses, appelées éperons osseux ou enthésophytes, peuvent parfois être visibles à l’endroit où le tendon rotulien s’attache à la rotule ou à la tubérosité tibiale antérieure.
- Épaississement du tendon rotulien : une radiographie peut montrer un épaississement du tendon rotulien, indiquant une réponse du corps à une tension chronique exercée sur le tendon.
- Position anormale de la rotule : les radiographies peuvent révéler une position anormale de la rotule, comme un mauvais alignement de la rotule, qui peut être associé à une tendinopathie.
- Élargissement de l’espace articulaire : dans certains cas, l’espace articulaire entre la rotule et le fémur peut être élargi, suggérant une instabilité rotulienne.


Conclusion
En conclusion, la tendinopathie rotulienne est une affection courante du genou qui peut provoquer des douleurs persistantes et limiter la participation aux activités quotidiennes et sportives. Cette affection résulte généralement d’une combinaison de facteurs intrinsèques et extrinsèques, notamment des anomalies anatomiques, des déséquilibres musculaires, des activités sportives répétitives et des facteurs individuels tels que l’âge et les antécédents de blessures.
Les symptômes de la tendinopathie rotulienne comprennent principalement une douleur autour ou derrière la rotule, une sensibilité du tendon rotulien à la palpation, une raideur articulaire et une diminution de la force musculaire. Ces symptômes peuvent être exacerbés par certaines activités et peuvent varier en intensité selon la gravité de la maladie.
Le diagnostic de tendinopathie rotulienne repose sur l’examen clinique, qui peut être complété par des examens d’imagerie tels que les radiographies, l’échographie ou l’IRM pour confirmer le diagnostic et évaluer l’étendue des lésions.
Le traitement de la tendinopathie rotulienne vise généralement à soulager la douleur, à réduire l’inflammation et à rétablir la fonction normale du tendon. Des approches conservatrices telles que le repos relatif, l’ostéopathie, les exercices de renforcement musculaire et les modalités de traitement telles que la thérapie par ondes de choc extracorporelles peuvent être efficaces dans de nombreux cas. Dans les cas plus graves ou réfractaires au traitement conservateur, une intervention chirurgicale peut être envisagée.
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