La bursite trochantérienne est une source fréquente de douleur latérale de la hanche qui résulte de l’inflammation de la bourse de la hanche.

La bursite trochantérienne, une problématique douloureuse se manifestant dans la région de la hanche, est de plus en plus reconnue comme une source majeure de gêne et de limitations fonctionnelles pour de nombreuses personnes. Cette affection inflammatoire cible spécifiquement la bourse séreuse, une petite poche de fluide conçue pour minimiser la friction entre les tendons, muscles et os qui entourent la hanche. Lorsque cette bourse devient enflammée, elle engendre une douleur persistante et une mobilité réduite, entraînant une influence significative sur la qualité de vie des individus touchés. Cette introduction constitue une base solide pour examiner en détail les origines, les symptômes, les diagnostics et les options de traitement liés à la bursite trochantérienne.

La bursite trochantérienne peut avoir diverses origines, souvent liées à des facteurs mécaniques, traumatiques ou inflammatoires. Les causes courantes comprennent une pression excessive sur la bourse due à une activité physique intense, des mouvements répétitifs ou une mauvaise posture. Les blessures traumatiques, telles que des chutes sur le côté de la hanche, peuvent également déclencher l’inflammation de la bourse. De plus, des conditions médicales sous-jacentes telles que l’arthrite peuvent contribuer à cette affection.

  1. Frottement répété :
    • L’une des causes principales est le frottement répété entre la bourse séreuse et les tendons ou les muscles qui passent sur le grand trochanter. Cela peut résulter de mouvements répétitifs, tels que la marche, la course ou le fait de rester debout pendant de longues périodes.
  2. Surutilisation ou activité intense :
    • Une activité excessive ou un usage intensif de la hanche, comme la pratique fréquente de sports tels que la course à pied ou la randonnée, peut contribuer à l’irritation de la bourse séreuse.
  3. Tension musculaire déséquilibrée :
    • Des déséquilibres musculaires, en particulier ceux impliquant les muscles de la hanche et de la cuisse, peuvent exercer une pression inégale sur la bourse séreuse, contribuant ainsi à son inflammation.
  4. Anomalies anatomiques :
    • Certaines anomalies anatomiques, telles que des différences dans la longueur des jambes ou une position anormale des os de la hanche, peuvent augmenter le risque de bursite trochantérienne.
  5. Traumatisme direct :
    • Un traumatisme direct, comme une chute sur le côté de la hanche, peut également causer une inflammation de la bourse séreuse.
  6. Maladies inflammatoires :
    • Des maladies inflammatoires telles que l’arthrite rhumatoïde peuvent augmenter le risque de développer une bursite trochantérienne.
  7. Autres affections de la hanche :
    • Des conditions telles que la tendinite des muscles de la hanche ou des affections de l’articulation de la hanche peuvent contribuer à l’irritation de la bourse séreuse.

Il est essentiel de noter que plusieurs facteurs peuvent interagir pour provoquer la bursite trochantérienne, et souvent, il n’y a pas une seule cause unique. Les personnes ayant des activités physiques intensives, des déséquilibres musculaires, ou des facteurs anatomiques particuliers peuvent être plus prédisposées à développer cette condition.

  1. Douleur à la hanche :
    • La douleur est souvent localisée sur le côté de la hanche, au-dessus du grand trochanter. Elle peut également irradier vers la cuisse ou la fesse. La douleur peut être ressentie lors de la marche, en montant des escaliers ou en se relevant après une période de repos.
  2. Douleur accrue en position assise :
    • Les symptômes peuvent s’aggraver lorsqu’une personne est assise pendant de longues périodes, en particulier sur des surfaces dures. Ceci peut rendre inconfortables les activités telles que conduire ou rester assis à un bureau.
  3. Sensibilité à la palpation :
    • En pressant doucement sur la région touchée, le praticien peut noter une sensibilité ou une douleur localisée au niveau du grand trochanter.
  4. Gonflement ou chaleur :
    • Il peut y avoir un léger gonflement ou une sensation de chaleur à la hanche affectée, indiquant une réaction inflammatoire.
  5. Raideur :
    • Certains patients peuvent ressentir une raideur à la hanche, en particulier après une période d’inactivité.
  6. Douleur nocturne :
    • Certains individus peuvent éprouver une augmentation de la douleur pendant la nuit, surtout lorsque la hanche est sollicitée pendant le sommeil.
  7. Difficulté à s’allonger sur le côté touché :
    • Certains patients peuvent avoir du mal à trouver une position confortable lorsqu’ils essaient de s’allonger sur le côté affecté.
  1. Arthrose de la hanche :
    • L’arthrose de la hanche peut provoquer une douleur similaire à la bursite trochantérienne. Cependant, l’arthrose est généralement associée à une usure du cartilage de l’articulation de la hanche.
  2. Tendinopathie des muscles de la hanche :
    • Les tendinopathies des muscles environnants, tels que le tendon du moyen fessier, peuvent également causer une douleur dans la région trochantérienne. Cette condition peut coexister avec la bursite trochantérienne.
  3. Syndrome du piriforme :
    • Le syndrome du piriforme peut se manifester avec des symptômes similaires, notamment une douleur à la fesse et à la hanche. Il résulte de la compression du nerf sciatique par le muscle piriforme.
  4. Pathologies lombaires :
    • Des problèmes de la colonne vertébrale lombaire, tels que hernie discale ou sténose spinale, peuvent irradier la douleur vers la région de la hanche, pouvant être confondus avec la bursite trochantérienne.
  5. Tumeurs osseuses :
    • Les tumeurs osseuses dans la région de la hanche peuvent provoquer une douleur similaire. Elles nécessitent une évaluation approfondie pour exclure cette possibilité.
  6. Tendinopathie de la coiffe des rotateurs :
    • Bien que plus fréquemment associée à l’épaule, une tendinopathie de la coiffe des rotateurs peut parfois causer une douleur référée à la hanche.
  7. Infections articulaires :
    • Les infections au niveau de l’articulation de la hanche peuvent entraîner une douleur similaire. Elles nécessitent une attention immédiate en raison de leur gravité.
  1. Anamnèse et examen clinique :
    • Le professionnel de la santé commencera par recueillir des antécédents médicaux complets, en posant des questions sur les symptômes, l’historique des activités physiques et tout événement traumatique. Un examen physique sera également effectué pour évaluer la sensibilité à la palpation et la mobilité de la hanche.
  2. Examens d’imagerie :
    • Des radiographies, des échographies ou une IRM peuvent être recommandées pour éliminer d’autres causes possibles de douleur à la hanche, telles que des fractures, des anomalies articulaires ou des lésions tendineuses.
  3. Tests spécifiques :
    • Certains tests cliniques, tels que le test de résistance à l’abduction de la hanche, peuvent être réalisés pour évaluer la présence de la bursite trochantérienne.
  1. Repos et modification des activités :
    • Réduire les activités qui exacerbent la douleur à la hanche, comme la marche prolongée ou la course, peut aider à soulager la pression sur la bourse séreuse enflammée.
  2. Application de glace :
    • L’application de glace sur la zone touchée peut aider à réduire l’inflammation. Il est recommandé d’appliquer de la glace pendant 15-20 minutes toutes les 2 à 3 heures.
  3. Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) :
    • Des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, tels que l’ibuprofène, peuvent être prescrits pour réduire la douleur et l’inflammation.
  4. Ostéopathie:
    • Un programme d’ostyéopathie peut être recommandé pour renforcer les muscles environnants, améliorer la flexibilité et corriger d’éventuels déséquilibres musculaires.
  5. Injections de corticostéroïdes :
    • Dans certains cas, des injections de corticostéroïdes directement dans la bourse séreuse peuvent être envisagées pour réduire l’inflammation.
  6. Éducation et modification des habitudes :
    • L’éducation sur les positions et les mouvements à éviter, ainsi que des conseils sur la modification des habitudes quotidiennes, peut faire partie intégrante du traitement.
  7. Changements dans les activités physiques :
    • L’ajustement des activités physiques, avec l’incorporation d’exercices adaptés, peut aider à prévenir la récurrence de la bursite trochantérienne.
  8. Orthèses ou aides à la marche :
    • Dans certains cas, l’utilisation d’orthèses ou d’aides à la marche peut soulager la pression sur la hanche.

En cas de non-amélioration des symptômes malgré les mesures conservatrices, une intervention chirurgicale pour drainer ou retirer la bourse séreuse (bursectomie) peut être envisagée dans des cas sévères et résistants au traitement. Cependant, la plupart des cas de bursite trochantérienne répondent bien à des approches non chirurgicales.

Le test de Trendelenburg est souvent utilisé pour évaluer la force des muscles de la hanche et pour détecter d’éventuels problèmes dans cette région, y compris la bursite trochantérienne. Voici comment le test de Trendelenburg est généralement réalisé :

Procédure du Test de Trendelenburg pour le dépistage de la bursite trochantérienne :

  1. Position du patient :
    • Le patient est invité à se tenir debout pieds joints, face à la personne qui effectue le test.
  2. Instructions au patient :
    • Le patient est ensuite instruit de lever une jambe du sol en pliant le genou. Il peut s’agir de la jambe affectée (du côté de la hanche présentant des symptômes) ou de l’autre jambe.
  3. Observation :
    • L’examinateur observe le niveau des hanches du patient pendant la phase de levée de la jambe. Normalement, les hanches restent à niveau, mais dans le cas d’une faiblesse des muscles de la hanche ou d’un problème comme la bursite trochantérienne, le bassin du côté de la jambe levée peut s’affaisser.
  4. Évaluation du côté :
    • Si les hanches restent au niveau, le test est considéré comme normal. Cependant, si le bassin du côté opposé à la jambe levée s’affaisse, cela indique un test de Trendelenburg positif.

Interprétation :

  • Un test de Trendelenburg positif peut suggérer une faiblesse des muscles de la hanche, y compris le moyen fessier, qui est souvent impliqué dans les problèmes tels que la bursite trochantérienne.

Il est important de noter que bien que le test de Trendelenburg puisse indiquer une faiblesse musculaire, il ne fournit pas un diagnostic définitif de la bursite trochantérienne. D’autres examens cliniques, tels que des tests de résistance spécifiques, des antécédents médicaux complets et des examens d’imagerie, sont généralement nécessaires pour confirmer la présence de la bursite trochantérienne. En cas de symptômes persistants, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour une évaluation approfondie et un diagnostic précis.

Test de Tredelenberg
  1. Clamshells :
    • Allongez-vous sur le côté avec les genoux pliés.
    • Soulevez le genou supérieur tout en gardant les pieds ensemble.
    • Maintenez la position pendant quelques secondes avant de redescendre.
    • Répétez de l’autre côté.
  2. Ponts de hanche :
    • Allongez-vous sur le dos avec les genoux pliés et les pieds à plat sur le sol.
    • Soulevez les hanches en contractant les muscles fessiers et maintenez la position.
    • Redescendez lentement les hanches vers le sol.
    • Répétez le mouvement.
  3. Extensions de hanche :
    • À quatre pattes, soulevez une jambe derrière vous tout en gardant le genou plié à 90 degrés.
    • Maintenez la position en contractant les muscles fessiers.
    • Abaissez lentement la jambe et répétez le mouvement.
  1. Étirement du moyen fessier :
    • Assis sur le sol, croisez la jambe affectée sur l’autre genou.
    • Placez le coude opposé à l’extérieur du genou plié et tournez le tronc doucement.
    • Maintenez la position pendant 15-30 secondes.
  2. Étirement des fléchisseurs de la hanche :
    • À genoux sur le sol, avancez la jambe affectée vers l’avant.
    • Fléchissez légèrement le genou tout en maintenant le dos droit.
    • Vous devriez ressentir un étirement à l’avant de la hanche.
    • Maintenez la position pendant 15-30 secondes.
  3. Étirement des muscles adducteurs :
    • Assis sur le sol, étendez les jambes sur les côtés aussi largement que possible.
    • Penchez-vous doucement vers l’avant en direction d’une jambe, en maintenant le dos droit.
    • Maintenez la position pendant 15-30 secondes et répétez de l’autre côté.

Il est important de progresser graduellement avec ces exercices et étirements, en écoutant toujours le corps.

Piriforme

  • Allongez-vous sur le côté, la hanche affectée sur le dessus. Bercez votre tête dans votre bras et pliez votre jambe inférieure pour vous soutenir.
  • Déplacez lentement la jambe supérieure vers le haut et vers l’arrière à 45°, en gardant le genou droit. Maintenez cette position pendant 5 secondes
  • Abaissez lentement la jambe en comptant jusqu’à 5 et détendez-la pendant 2 secondes.
  • Il faut utiliser des poids pour les chevilles, en commençant par des poids assez légers pour permettre 2 séries de 8 répétitions et en progressant jusqu’à 3 séries de 15 répétitions.
  • Revenez ensuite à 2 séries de 8 répétitions et ajoutez du poids par incréments de 2 à 3 livres, en progressant. à 3 livres, en progressant à chaque fois jusqu’à 3 séries de 15 répétitions.
  • Effectuez l’exercice 3 fois par semaine, en continuant pendant 2 à 3 semaines.

Bandelette ilio-tibial

  • Tenez-vous à environ 2 pieds d’un mur, le côté affecté vers le mur
  • Étendez complètement votre bras et placez votre main sur le mur comme soutien.
  • Croisez la jambe blessée (la jambe la plus éloignée du mur) sur la jambe opposée.
  • Penchez vos hanches vers le mur jusqu’à ce que vous ressentiez un étirement sur l’extérieur de la jambe blessée.
  • Maintenez l’étirement maximal pendant 30 secondes, puis détendez-vous pendant 10 secondes.
  • Répétez la séquence 4 fois de chaque côté.
  • Effectuez 2 à 3 séries de 4 répétitions 5 à 7 jours par semaine, en continuant pendant 2 à 3 semaines.
  • Effectuez l’étirement des deux côtés.

Abduction

Étirement du fascia ilio-tibial (bandelette ilio-tibiale)

Debout avec votre hanche affectée contre un mur. Pour un soutien supplémentaire, vous pouvez utiliser une chaise ou un comptoir. Reportez votre poids sur votre hanche affectée et croisez l’autre jambe devant elle. Levez votre bras du même côté que votre hanche affectée au-dessus de votre tête. Inclinez-vous loin du mur, laissant votre hanche affectée le presser contre le mur, jusqu’à ce que vous ressentiez un étirement doux sur le côté de votre hanche. Maintenez l’étirement pendant 15 à 30 secondes. Répétez de 2 à 4 fois.

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